SEPTEMBRE 2024
FILM DU MOIS:
Riverboom, de Claude Baechtold (2023) 9/10 - Probable film du mois. La quintessence du film de voyage, sur le vif, drole, pertinent, humain, et assez passionnant dans sa découverte de l'Afghanistan de 2002. Je constate que j'y repense souvent, et que j'aime bien ce que j'ai vu.
FILMS DECOUVERTS:
Et là-bas, quelle heure est-il ? de Tsai Ming-Liang (2001) 7,5/10 - Malgré ses lenteurs, le film interroge sur la transmission, les correspondances, la mort et les fantômes. Et surtout, comme son titre l'indique, le temps. Je craignais l'ennui, mais je me suis pris au jeu.
Time, de Garrett Bradley (2020) 3/10 - Esthétisant et simplificateur, ou comment surfer sur l'air du temps au dépens de gens réels...
Litan, de Jean-Pierre Mocky (1982) 6/10 - Très confus (mais le rêve recouvre tout le film, de façon assez pratique), mais bourré d'images surréalistes et plus ou moins fantastiques,
Litan se suit comme un trip angoissant et un peu gratuit. Après, c'est un éclairage fantastique intéressant de la vie rurale.
Monkey Man, de Dev Patel (2024) 7/10 - Sur un canevas assez léger (une revenge story qui se calque sur la légende du dieu Hanuman), ce film d'action trouve une inspiration visuelle dans la nuit indienne et offre un film visuellement assez réussi. Patel est crédible, et sa mise en scène tient vraiment la route. A suivre...
Survive Style 5+, de Gen Sekiguchi (2004) 8,5/10 - Ancien de la pub et du clip, Sekiguchi sait construire ses situations en 30 secondes, et caractériser ses personnages. Son style visuel kitsch et flamboyant, ses 5 récits enchassés droles et sous influence (le Guy Richie des début, d'où l'emploi de Vinnie Jones) sont brillants et hilarants, mais parviennent aussi, ce qui n'était pas gagné, à une certaine poésie qui a fini par m'emporter. Remarquable.
Sanatorium under the Sign of the Hourglass, de Stephen Quay & Timothy Quay (2024) 4,5/10 - Un film en stop-motion visuellement somptueux et inquiétant, mais pour ainsi pas d'intrigue, et comme c'est surréaliste, j'avoue m'être ennuyé sans rien y comprendre (mais bon, personne n'a rien compris non plus, des 3 auxquelles je me suis adressées). Bref, je préfère leurs court-métrages, aux frères Quay.
Kill, de Nikhil Nagesh Bhat (2024) 7,5/10 - Très cucul sur certains points, anatomiquement délirant, ce film d'action échevelé n'en est pas moins hautement divertissant, par son rythme fou et ses excès de violence. La salle a pas mal réagi, ce qui est assez rare au Forum des Images. Très fun, en tout cas.
Exorcism Chronicles: The Beginning, de Kim Dong-Chul (2024) 5/10 - Techniquement joli et plutôt bien mis en scène, le film se limite pourtant vite à des dialogues un peu creux alternés avec des bagarres à la Dragon Ball, où les "boules d'énergies" des uns et des autres s'entrechoquent. On est loin de la notion d'exorcisme...
The Crazy Family /
Gyakufunsha kazoku, de Sogo Ishii (1984) 7,5/10 - Les liens familiaux au crible de l'individualisme contemporain, abordés par un réalisateur punk qui finit par céder à son envie de tout casser. On s'amuse pas mal, les valeurs en prennent un coup.
Shirkoa: in Lies we trust, de Ishan Shukla (2024) 7/10 - Une curiosité que ce film d'animation à faible budget, dont le récit s'égare un peu dans le mysticisme, sans doute en raison d'une production très longue... noter l'apparition de cameos vocaux inattendus (Lav Diaz, Gaspard Noé, Karan Johar ou Anurag Kashyap...).
Gold Boy, de Shusuke Kaneko (2024) 5/10 - Un récit de meurtre et de chantage, ou toute vraisemblance psychologique finit happée par le mécanisme du retournement de situation et au jeu du kommenkilafé... Distrayant, mais vite oublié.
Le récit de Rebecca, de Jean-Charles Tachella (1964) 6/10 - Une curiosité proposée par l'étrange Festival. On imagine mal aujourd'hui le manuscrit trouvé à Saragosse adapté en prime time...
Que ferait donc Faber ? de Dolorès Grassian (1969) 4/10 - Brouillon, cheap et mal mis en scène, cette autre curiosité montre une France où tout se joue au café et à l'église, une population toujours prête à partir en bagarre à la moindre provocation, en mode Astérix. Plus intéressant pour la sociologie que pour l'intrigue, bien anecdotique.
Chut ! de Jean-Pierre Mocky (1972) 8/10 - Sans doute le film de Mocky qui m'aura le plus fait rire, peut-être grace à l'introduction qu'en fit Christophe Bier, fabuleux chauffeur de salle et héraut éloquent de Jean-Claude Remoleux.
Le chant du départ, de Pascal Aubier (1975) 7/10 - Moins abouti, mais intéressant, cette pastille temporelle sur un groupe de "personnes seules" qui se retrouvent régulièrement dans un club (jusqu'à ce qu'ils décident d'y mettre fin) est autant un témoignage de son époque qu'un film touchant sur la solitude. Pas mal.
La jeune femme à l'aiguille /
Pigen med nålen, de Magnus von Horn (2024) 7,5/10 - Un film sans doute un poil complaisant dans sa plongée en enfer, autour de la tueuse en série Dagmar Overbye, mais assez puissamment mis en scène pour secouer et marquer son public. Un film remarquable.
Duel à Monte Carlo del Norte/
Slide, de Bill Plympton (2023) 5,5/10 - Bill Plympton peine à se renouveler avec une espèce de western un peu trop bavard et démonstratif. Mais le film garde quelques fulgurances dont l'animateur a le secret...
Body Odyssey, de Grazia Tricarico (2023) 8/10 - Une bodybuildeuse prépare le concours Miss Univers. Son parcours est suivi en mode univers subjectif, avec quelques points de basculement. Un film sur le rapport au corps, aussi original que formellement somptueux.
Bloody Mama, de Roger Corman (1970) 7,5/10 - Corman reprend et modernise les codes du film de gangster, avec ce récit d'une mère aux quatre fils ingérables. Les débuts de de Niro sont tout à fait sympathiques, et le film se laisse bien regarder.
Mémoires d'un escargot /
Memoir of a Snail, d'Adam Elliott (2024) 8/10 - Elliott illustre par l'animation un récit à la première personne, emprunt de solitude et de résignation. Un film fort émouvant.
Les âmes propres /
The Alienated, d'Anya Kreis (2024) 3/10 - Un film tout en allusions et suggestions, auquel je n'ai absolument rien compris, ni l'intention, ni le récit, ni les personnages. Mais que veut-on nous raconter ici ??
Peg O'My Heart /
Suk Mung, de Nick Cheung (2024) 6/10 - Un docteur qui sort de sa réserve pour aider ses patients aide un homme hanté par ses rêves... Il en ressort une escroquerie anodine, et une figure sans doute construite pour qu'il y ait des suites à ce film... Pas forcément très hâte de les voir...
8 X 8: A Chess Sonata in 8 Movements, de Hans Richter (1955) 6/10 - Je profite d'une journée "expérimentale" pour découvrir ce classique arty du peintre dadaiste, qui fait apparaitre Alexandre Calder, Max Ernst ou Jean Cocteau parmi d'autres. Amusant et poétique, mais comme souvent ce type de projet, ça reste assez vain...
The Box Man /
Hako otoko, de Sogo Ishii (2024) 6/10 - Adaptation d'un roman de Kobo Abe, un film labyrinthique et parfois opque, qu'on peut néanmoins apprécier pour son approche de thèmes très actuels, comme la difficulté du contact à autrui et l'aspiration à se replier sur soi (dans sa boite). Par ailleurs, le film est assez joliment mis en scène.
The Last of England, de Derek Jarman (1987) 7/10 - Sorte de poème visuel d'un des grands esthètes des années 80, emprunt de rage et de tristesse envers l'Angleterre tachérienne, et réalisé l'année où Jarman a appris avoir contracté le VIH. Là non plus, on ne comprend pas tout, mais on se laisse volontiers emporter par le flot des images...
Celluloid Underground, d'Ehsan Khoshbakht (2024) 7/10 - Documentaire autobiographique d'un co-directeur du festival Il Cinema Ritrovato. Récit d'une jeunesse cinéphile dans un régime iranien de censure, et portrait d'un mentor archiviste qui planquait des milliers de films malgré le risque réel de prison et de torture, ce film offre un témoignage précieux, à la fois d'une situation politique terrible, et de la façon dont le cinéma peut aider à vivre, parfois.
Sayara, de Can Evrenol (2024) 4/10 - Mal joué et mal écrit, le film multiplie les moments sanglants, pour l'effroi et la joie d'un certain public. Pour ma part, je reste assez froid tellement il y a de facilités dans ce film...
Venu Vidi Vici, de Daniel Hoesl & Julia Niemann (2024) 7/10 - Variation réactualisée sur une thématique proche d'enquête sur un citoyen au dessus de tout soupçon, le film patit d'un certain nombre d'invraisemblances qui minent son réalisme. Mais la richesse esthétique du film et la fluidité de sa mise en scène en font une allégorie efficace et hautement distrayante.
The Visitor, de Bruce La Bruce (2024) 3/10 - Je ne suis pas la cible de ce porno chic qui n'a ni la profondeur de Pasolini (la référence affichée), ni la finesse de John Waters.
Astrid's Saints, de Mario Baino (2024) 4/10 - Malgré une esthétique très léchée, ce huis-clos à une seule comédienne se vautre dans la répétition complaisante et aborde maladroitement des sujets beaucoup trop sérieux pour une approche aussi loufoque. Par ailleurs, le film est d'une lenteur qui viendra à bout des meilleures volontés.
La légende de la sirène /
Ningyo densetsu, de Toshiharu Ikeda (1984) 7,5/10 - A mi-chemin entre le giallo et e yakuza-eiga, avec un poil de fantastique, ce bon film de genre se déguste avec plaisir.
Disco Dancer, de Babbar Subhash (1982) 7/10 - Inspiré par la fièvre du samedi soir, ce film indien kitsch et très grossièrement mis en scène aligne les moments de bonheur, séquences musicales plus réussies, et digressions diverses (dont une improbable guitaro-phobie), ce qui crée un plaisir de visionnage tout à fait appréciable.
Escape From the 21st Century /
Cong 21 Shi Ji an Quan Che Li, de Li Yang (2024) 8,5/10 - Echevelé, d'une créativité folle, ce film brasse adolescence, manga (!) et cinéma de genre à un rythme fou, pour un récit qui évoque le fatalisme de la génération Z... Très réussi et immense coup de coeur.
Gazer, de Ryan J. Sloan (2024) 6/10 - En tant que premier film autofinancé d'un autodidacte, on peut dire que le film est tout à fait correct. Néanmoins, les influences sont encore mal digérées, et quelques soucis de rythme émaillent le film ici ou là. Reste que c'est plutôt un premier essai prometteur.
My left eye sees ghosts /
Ngo joh ngan gin do gwai , de Johnnie To & Wai Ka-Fai (2002) 7,5/10 - Une comédie romantique fantastique à la fois drole et émouvante, vraiment bien fichue. Pour le cinéphile, il est clair que la troupe de Milky Way s'est beaucoup amusée à jouer ces rôles éloignés des gangsters usuels...
Love is the Devil, de John Maybury (1998) 7,5/10 - Un bel exercice de style autour du peintre Francis Bacon et de sa vie amoureuse (son amant est joué par un tumultueux Daniel Craig). J'aime moins les moments où Maybury essaie de faire du Bacon avec sa caméra. Ca ne fonctionne pas trop...
House of Sayuri, de Koji Shiraishi (2024) 8/10 - Un film qui m'a permis de m'abandonner à mon penchant pour les films de fantôme, dont il respecte les codes avec efficacité et sensibilité. Humour, frayeur, dans un film initiatique tout à fait réussi.
Tusk, d'Alejandro Jodorowsky (1980) 6/10 - Jodo reconstruit le film tel qu'il l'aurait voulu. Le résultat est un film d'aventures assez terne, pour enfants, pas très bien joué mais plutôt dépaysant.
Leningrad Cowboys Go America, d'Aki Kaurismaki (1989) 6,5/10 - Une bande de musiciens finlandais naifs part pour l'Amérique et découvre un pays qui ne les attend pas. Une farce sympathique, un peu naïve, mais qui ne raconte pas grand chose. Jolie BO.
The Intruder, de Roger Corman (1962) 9/10 - Film politique tout en tension, quand un agitateur vient semer le trouble dans une ville qui va devoir accepter ses premiers élèves noirs dans une école blanche. Le film fut un flop, c'est désolant tellement il reste pertinent et accrocheur.
Gas! -Or- It Became Necessary to Destroy the World in Order to Save It. de Roger Corman (1970) 5,5/10 - Le film hippie par excellence : une bévue de l'armée américaine relache un gaz qui anéantit tous les adultes, reste un monde pour les jeunes. Drogue, sexe et rock'n'roll, et quelques fascistes à convertir... Assez rigolo.
The Devil's Bath /
Des Teufels Bad, de Severin Fiala & Veronika Franz (2024) 7/10 - Inspiré de faits réels et magnifiquement filmé, ce drame se lisse parfois un peu écraser par l'étude de cas, quitte à sacrifier l'action ou le rythme. Cela reste un film très intéressant à découvrir.
The Family Game /
Kazoku gêmu, de Yoshimitsu Morita (1983) 7/10 - L'arrivé d'un tuteur pour un ainé en difficulté scolaire révèle, dans une famille, combien chacun reste enfermé dans un role social où les interactions sont impossibles. Parfois presque expérimental, ce film dissèque la dynamique sociétale sans jamais y sacrifier ses personnages ni son récit mordant. Pas mal du tout.
Maldoror, de Fabrice du Welz (2024) 7,5/10 - Un polar inspiré par l'affaire Dutroux, en deux parties d'inégal intérêt (la première partie, très référencée, m'a plu, la seconde est plus nébuleuse). Le casting tire clairement le film vers le haut.
Eye for an eye /
Mu zhong wu ren, de Bingjia Yang (2022) 7,5/10 - Un Wu Xia Pian très classique, mais qui privilégie les cascades sur les effets numériques, et assume une sympathique influence japonaise (Zatoichi, manifestement, puisqu'il s'agit d'un sabreur aveugle). Très belle photo.
Eye for an eye 2/
Mu zhong wu ren 2, de Bingjia Yang (2024) 7,5/10 - Une suite dans laquelle le sabreur croise une enfant qu'il aide à se venger. Toujours beaucoup de rythme et une photo superbe. Très sympa.
Timestalker, de Alice Lowe (2024) 6/10 - Une comédie romantique loufoque et un peu kitsch qui traverse le temps. Une fantaisie charmante, mais vite oubliable...
A Hungarian Fairy Tale /
Hol volt, hol nem volt, de Gyula Gazdag (1987) 7/10 - Un double récit émaillé de fantaisie et de digressions surréalistes, autour d'un enfant orphelin à la recherche d'un père imaginaire ('une formalité impose qu'on mette un nom du père dans les registres, quitte à l'inventer) et d'un fonctionnaire qui craque. Drole et poétique (grand prix à Sitges en 1987).
Ultraman Rising, de John Aoshima & Shannon Tindle (2024) 7,5/10 - La figure d'Ultraman revisitée dans un film où un jeune héros apprend la responsbilité en élevant un bébé kaiju. L'élégance de la mise en scène et l'efficacité graphique du film en font un visionnage très plaisant.
One night in Miami, de Regina King (2020) 5/10 - Malcolm X, Mohammed Ali, Jim Brown et Sam Cooke sont dans une chambre d'hotel... C'est sur cette variation
Civil Rights d'
Avengers que la cinéaste nous offre son théâtre filmé, pour enfiler quelques clichés sur chacune des figures de l'histoire noire des Etats-Unis. Pas insupportable, parce que les comédiens sont bons, mais le tout n'offre aucun intérêt cinématographique.
Judex, de Louis Feuillade (1917) 8/10 - Série fleuve feuilletonnante, aux maints retournements, mais qui fait la part belle à ses personnages et soigne toujours ses décors, ce qui rend le serial très plaisant à voir, encore aujourd'hui.
Rebel Ridge, de Jeremy Saulnier (2024) 8/10 - Un scope magnifiquement utilisé, un récit qui s'appuie sur la crise de l'état américain (ruinée, une police municipale finit par s'autofinancer), et la révélation pour moi d'un comédien parfait en ancien militaire rodé à l'action musclée.
Les soeurs Makioka /
Sasame Yuki, de Kon Ichikawa (1983) 7/10 - Adaptation du roman de Jun'ichirô Tanizaki, proche
mutatis mutandis des
quatre filles du Dr March, un peu verbeuse par moment et sans doute un peu trop longue. Mais le cinéaste connait manifestement l'univers du romancier, et lui rend hommage à travers sa mise en scène. Kyoto, les kimonos anciens, sont filmés de manière somptueuse, sublimée par la caméra. Cela justifie largement les quelques tunnels de dialogues...
Un jour avec, un jour sans /
Ji-geum-eun-mat-go-geu-ddae-neun-teul-li-da, de Hong Sang-Soo (2015) 5/10 - Une histoire de rencontre racontée en deux variations, sauf que les variations impliquent que le réalisateur soit une autre personne, ce qui casse un peu la cohérence du dispositif. Je reste peu amateur du cinéma de ce cinéaste.
Duel to the death /
Xian si jue, de Siu-Tung Ching (1983) 8/10 - Superbe film d'art martial, d'une inventivité folle, portée par une BO endiablée et quelques séquences d'anthologie (les ninjas, aux gadgets toujours plus fous). Les chorégraphies, aériennes, sont superbes et l'utilisation du cadre naturel maligne. Une très belle découverte.
Necronomicon - Geträumte Sünden, de Jess Franco (1968) 0,5/10 - Chaos, non-sens, une poignée de nichons, un peu de sang... Tout parait d'autant plus gratuit que sous couvert de surréalisme on mélange un peu tout et n'importe quoi, avec un soupçon d'érotisme facile pour appater le chaland. Superbes robes de Karl Lagerfeld (et du coup l'actrice principale change de tenue à chaque plan, dans une même séquence).
Sling Blade, de Billy Bob Thornton (1996) 8,5/10 - Un remarquable film ancré par son accent, dans lequel l'interprétation de Thornton donne corps à un personnage crédible et attachant, entouré d'un casting au diapason, dans un drame dont la force réside moins dans la suprise de son déroulement que dans son inéluctabilité. Très fort.
La valse dans l'ombre /
Waterloo Bridge, de Mervyn Leroy (1940) 8/10 - Superbe remake porté par le glamour de son casting, Un drame amoureux de premier ordre, poignant et terrible, même si les enjeux pourraient sembler un peu datés aujourd'hui...
Emmanuelle, d'Audrey Diwan (2024) 6/10 - Un superbe écrin pour un récit sur lequel je m'interroge encore. Que nous raconte-t-on ? Ni vraiment érotique (le traitement glacé casse le trouble érotique), ni discours sur le corps (75% du film se concentre sur la politique d'un groupe hotelier et la gestion de l'hotel), ni sur son personnage (dont on ne sait rien même à la fin du film, sinon qu'elle a trouvé du plaisir). Bref, un fort joli film, avec quelques plans réussis, mais dont la portée m'échappe.
Mollenard, de Robert Siodmak (1938) 8/10 - La fin de carrière d'un marin au long cours, qui a toujours préféré les navigants aux armateurs, qu'une vie maritale frustrante a condamné à vivre loin de chez lui toute sa vie. Un fort beau film marin, au final émouvant.
Kingdom of the Planet of the Apes, de Wes Ball (2024) 7,5/10 - Film d'animation réussi, qui s'éloigne suffisamment de son cadre d'origine pour pouvoir construire un récit d'aventure enlevé plutôt bien fichu, même si pas d'une grande originalité.
Le mal n'existe pas /
Aku wa sonzai shinai, de Ryûsuke Hamaguchi (2023) 8/10 - Autour d'une BO assez contemplative, le réalisateur japonais construit une intrigue écologique, dont la fin abrupte et troublante vient accentuer le mystère. Je suis entièrement sous le charme.
FILMS REVUS:
Ichi the Killer /
Koroshiya 1, de Takashi Miike (2001) 8/10 - Révision sur grand écran de ce jeu de massacre où l'humour noir le dispute au sadisme de ses personnages puisant dans le jeune outil numérique toutes sortes d'occasions de jouer avec les images... Jubilatoire !!
The Thief and the Cobbler, de Richard Williams (1993) 8/10 - Enfin ce qu'il en reste, puisque le film a connue une production complexe et interrompue, et qu'il ne reste que cette version de travail inachevée (ainsi qu'une version charcutée sortie commercialement), que je remercie l'étrange festival et son équipe d'avoir proposée sur grand écran.
Films des mois précédent
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- Janvier 2021 = Tian mi mi / Comrades: Almost a Love Story, de Peter Chan (1996)
Février 2021 = Une famille syrienne, de Philippe Van Leeuw (2017)
Mars 2021 = Peking Opera Blues, de Tsui Hark (1986)
Avril 2021 = Den Enfaldigen Morderen, de Hans Aldredsson (1982)
Mai 2021 = La loi de Téhéran, de Saeed Roustayi (2019)
Juin 2021 = Les enfants nous regardent, de Vittorio de Sica (1944)
Juillet 2021 = Titane, de Julia Ducornau (2021)
Aout 2021 = Kladivo na carodejnice / Witchhammer, de Otakar Vávra (1970)
Septembre 2021 = La divine croisière, de Julien Duvivier (1929)
Octobre 2021 = The Last Duel, de Ridley Scott (2021)
Novembre 2021 = Historias extraordinarias, de Mariano Llinas (2008)
Decembre 2021 = Don't look up, d'Adam McKay (2021)
Janvier 2022 = Licorice Pizza, de Paul Thomas Anderson (2021)
Février 2022 = Here comes Mr Jordan, d'Alexander Hall (1941)
Mars 2022 = Szürkület / Twilight , de György Fehér (1990)
Avril 2022 = Encanto, de Jared Bush, Byron Howard & Charise Castro Smith (2021)
Mai 2022 = Great day in the morning, de Jacques Tourneur (1956)
Juin 2022 = Men, d'Alex Garland (2022)
Juillet 2022 = Les corneilles / Wrony, de Dorota Kedzierzawska (1994)
Aout 2022 = I remember Mama, de George Stevens (1948)
Septembre 2022 = Hinterland, de Stefan Ruzowitzky (2021)
Octobre 2022 = Le mariage des moussons, de Mira Nair (2001)
Novembre 2022 = Krzyzacy / Les chevaliers teutoniques, d'Alexander Ford (1960)
Decembre 2022 = Avatar: the way of water, de James Cameron (2022)
Janvier 2023 = La dernière étape/ Ostatni etap, de Wanda Jakubowska (1948)
Février 2023 = RRR, de S.S. Rajamouli (2022)
Mars 2023 = L'étreinte du serpent, de Ciro Guerra (2015)
Avril 2023 = Victim, de Basil Dearden (1961)
Mai 2023 = Guardians of the Galaxy Volume 3, de James Gunn (2023)
Juin 2023 = Tonnerres lointains / Ashani Sanket, de Satyajit Ray (1973)
Juillet 2023 = Nishant, de Shyam Benegal (1975)
Aout 2023 = Chronique du soleil à la fin de l'ère Edo / Bakumatsu taiyôden, de Yûzô Kawashima (1957)
Septembre 2023 = Anatomie d'une chute, de Justine Triet (2023)
Octobre 2023 = ...Et mourir de plaisir, de Roger Vadim (1960)
Novembre 2023 = Mars Express, de Jérémie Périn (2023)
Decembre 2023 = When Evil Lurks / Cuando acecha la maldad, de Demián Rugna (2023)
Janvier 2024 = The Quiet Girl / An Cailín Ciúin , de Colm Bairéad (2022)
Février 2024 = Romeo et Juliette, de Franco Zeffirelli (1968)
Mars 2024 = The Annihilation of Fish, de Charles Burnett (1999)
Avril 2024 = Steppenwolf, d'Adilkhan Yerzhanov (2024)
Mai 2024 = Les derniers samourais / Ōkami yo rakujitsu o kire, de Kenki Misumi (1974)
Juin 2024 = La mère / Okaasan, de Mikio Naruse (1952)
Juillet 2024 = Amanda, de Mikhaël Hers (2018)
Août 2024 = Perfect Days, de Wim Wenders (2023)