Messagepar manuma » 4 avr. 13, 12:49
Films vus / Films revus
Cloclo - Florent-Emilio Siri (2012) : 3.0./5
Pour le portrait complexe de l'artiste un brin caractériel, faudra repasser : Côté écriture, ça ne dépasse guère le stade de l'enfilade d'anecdotes. Fort heureusement, la réalisation, énergique et assez virtuose - dans sa seconde moitié, en particulier - sauve les meubles. Un beau livre d'images, au final.
If.. dog... rabbit - Matthew Modine (1999) : 2.6/5
Brouillon de neo-noir qui part un peu dans tous les sens. Ca décolle tardivement, dans la dernière demi-heure...
Don't be afraid of the dark - Troy Nixey (2010) : 2.8/5
Remake d'un classique du "ABC Movie of the week" (que je n'aie pas vu). Un peu trop friqué et clinquant pour évoquer l'une de ces délicieuses productions télé d'une autre époque. Mais l'ensemble, sobre et très soigné, se laisse agréablement suivre.
Fielder's choice - Kevin Connor (TV)(2005) : 2.0/5
Mélo télé "Hallmark Entertainment". Sans intérêt. Calibré pour la ménagère. Mais il y avait 1)George Segal dans un petit rôle alimentaire et 2)Kevin Connor à la réalisation. Je me suis donc senti obligé....
Antoine et Antoinette - Jacques Becker (1947) : 3.8/5
L'attente était forte, vu tout le bien que j'en avais entendu dire ici. Nullement déçu. Un délice. C'est drôle, touchant, passionnant dans sa vision du Paris populaire d'après-guerre, rudement bien mené... Bref, c'est pas du Jean Boyer...
Ripoux 3 - Claude Zidi (2003) : 2.5/5
Tout le monde semble bien fatigué là-dedans. L'ambiance rue Gamma du début donne un petit cachet à l'affaire, mais l'ensemble perd rapidement toute personnalité pour finir par ressembler à une fiction de La Une de première partie de soirée.
The Descendants - Alexander Payne (2011) : 4.0/5
Mélange assez risqué de comédie douce-amère et drame familial. Le résultat m'a épaté, déjouant constamment toutes mes attentes. Payne et ses scénaristes ne cessent de prendre le spectateur à contre-pied, de le conduire dans des directions inattendues, de travailler et redéfinir chacun de leurs personnages au fil du récit, pour nous offrir au final une œuvre juste, fragile, humaine, d’une belle densité, dans laquelle on passe sans arrêt du rire aux larmes. Clooney, je ne suis pas spécialement fan, mais là il est royal.
Spy Kids 3-D: Game over - Robert Rodriguez (2003) : 3.0/5
Divertissement bricolé à la va-vite - comme souvent avec Robert Rodriguez. C'est bruyant, visuellement assez moche, les enjeux sont maigres et Stallone particulièrement mauvais. Mais ce sous-Tron déploie suffisamment d'énergie et d'enthousiasme pour m'inciter à une indulgence des plus coupable.
Detachment - Tony Kaye (2011) : 1.0/5
J'ai l'impression que le film a ses défenseurs. De mon côté, c'est le rejet total. J'ai trouvé ça épouvantablement démonstratif, n'allant absolument nulle part dans son discours sur la faillite du système éducatif américain (si tel est le sujet du film, car j’avoue avoir eu bien du mal à cerner les intentions exactes des auteurs). Le triomphe du voyeurisme misérabiliste côté écriture. Un festival d'effets stylistiques de premier de la classe qui se la pète côté réalisation. Tout est appuyé jusqu’à l’embarras, surligner sans la moindre gêne. C'est juste épouvantable.
Nashville - Robert Altman (1975) : 4.2/5
Fresque socio-politico-musicale qui vous emporte et fascine 2h40 durant. Dense, authentique, totalement maitrisé, d'une grande virtuosité même, derrière son aspect improvisé. Une interprétation au top. Pour qui aime le cinéma d'Altman, un incontournable (qui m'a donné envie de revoir Short cuts, au passage).
La Nuit de Varennes - Ettore Scola (1982) : 4.0/5
La liberté de ton du grand cinéma italien au service de l’Histoire de France. On a connu Scola plus frondeur, mais ça reste quand même du grand cinéma, d’une réjouissante impertinence, qui instruit et divertit à la fois. Succulentes prestations de Jean-Louis Barrault (quel dommage que le cinéma français des années 70 et 80 n’ait pas davantage songé à l’employer) et Mastroianni en Casanova au bout du rouleau. Superbe composition du récemment disparu Armando Trovajoli (une de plus à l’actif de son association avec Scola).
Romanzo criminal - Michele Placido (2005) : 3.5/5
Nettement plus convaincant que les deux essais policiers suivants de Michele Placido, Vallanzasca et Le Guetteur. C'est filmé sans génie, de facture un peu téléfilmesque même, mais au moins Placido a le bon goût de ne pas trop nous la jouer à l’américaine (ou, en tout cas, moins que ce que je redoutais au départ). Même si cela n’est jamais aussi fouillé qu’on le souhaiterait, il parvient progressivement à aller au-delà du simple (si solide) film de gangsters pour proposer une intéressante et abordable vision de l’Histoire italienne sur la période courant du milieu des années 70 au début de la décennie 90.
Buck and the preacher - Sidney Poitier (1972) : 2.9/5
Western révisionniste reposant sur un scénario très intéressant dans son fond historique, les personnages qu’il met en scène et les quelques réflexions qu’il soulève, ainsi qu'une croustillante composition d’Harry Belafonte en prêcheur voleur et une excellent musique de Benny Carter, mais pâtissant d’une réalisation relativement terne et étriquée, qui peine à rendre justice au matériel scénaristique qu’elle exploite. Néanmoins, à ce jour ce que j'ai vu de mieux de Poitier derrière la caméra.
Radiostars - Romain Levy (2012) : 3.0/5
Du cinéma de copains à la française, mais qui, dans ce cas précis, fonctionne. Il y a une petite ambiance, du rythme, un bon duo Cornillac / Payet et quelques amusantes trouvailles comiques. Sympa.
What a way to go! - J. Lee Thompson (1964) : 2.7/5
Le « Shirley MacLaine show »... sans totalement démériter, J. Lee Thompson n’est pas l’homme de la situation. Il aurait fallu Richard Quine ou Blake Edwards pour donner un feu de folie et d'audace à cette comédie "zany". En l'état, une grosse pâtisserie comique un peu fatigante.
The Tracker - John Guillermin (TV)(1988) : 3.0/5
Ca manque un peu de finition dans l'écriture - la fin est curieusement bâclée - et d'une belle photo en scope. Mais, dans ce cadre quelque peu étroit pour lui, Guillermin s'en sort pas mal du tout, signant un solide film de traque sans temps mort ni coquetterie. Kris Kristofferson et Scott Wilson sont (évidemment) impeccables.
Hell ride - Larry Bishop (2008) : 1.0/5
Une purge, une vraie, avec un P majuscule, vaniteuse, sans scénario, réussissant le seul exploit de coiffer au poteau dans sa nullité les pires films de bikers d’Al Adamson. J'avais pourtant bien aimé le précédent film de Bishop, Mad dog time...
Gli schiavi più forti del mondo - Michele Lupo (1964) : 2.7/5
Du cinéma populaire d’un autre âge, confectionné sans génie mais incontestablement avec soin par un très recommandable spécialiste du bis transalpin. Je retiens l'affrontement final entre nos gladiateurs à tête de loup et une bande vilains marchands d’esclaves, grosse scène de baston pré-Hill & Spencer virant au burlesque hystérique.
Margin call - J.C. Chandor (2011) : 3.8/5
Passionnant suspense financier qui, dans sa rigueur, m'a rappelé un peu le Lumet des grands jours.
Dr. Jekyll and Mr. Hyde - David Winters (TV)(1973) : 1.7/5
Embarrassante version musicale pour la télé anglaise du roman de Robert Louis Stevenson. Amateurisme de la réalisation, chansons nullissimes, interprétation de Kirk Douglas aux confins du ridicule (la scène de la bicyclette), le tout dans une ambiance visuelle très "The Benny Hill show". Pas très recommandable.
The Words - Brian Klugman, Lee Sternthal (2012) : 2.2/5
Pas franchement convaincu par cette première réalisation de Brian Klugman (neveu de Jack Klugman) et Lee Sternthal. Le film ne manque ni d’ambition dans sa narration de type « poupées russes », ni d’acteurs talentueux à l’écran. Mais, tout comme le personnage principal incarné par Bradley Cooper, les auteurs semblent aspirer à des sommets artistiques qu’ils ne sont pas en mesure d’atteindre. Ce qui ne serait pas trop grave s’ils se la jouaient modestes. Mais là, c’est l’inverse. Musique emphatique, grandes interrogations existentielles et réalisation solennelle: on est dans la cour des grands… ou du moins on le voudrait, car dans le fond The Words reste un petit film frileux et superficiel, enfilant gentiment les évidences et clichés. A voir pour les mignonnes Zoe Saldana et Olivia Wilde, à défaut d’autre chose.
Protection - John Flynn (2001) : 2.8/5
Sur le papier, cette histoire de gangster repenti replongeant dans les embrouilles sur fond de magouilles immobilières possède l’odeur du cousu main pour John Flynn. Et nul doute qu’avec un script un peu plus travaillé entre les mains, il nous aurait probablement pondu un excellent mélange de polar et drame psycho-social dans la veine de The Outfit, Defiance ou Best seller. Malheureusement, devant se contenter d’un scénario bancal, hésitant jusqu’au bout entre 2 pistes narratives (la vie de repentie du Baldwin et son association / amitié avec Gallagher), le cinéaste ne fait ici que limiter la casse. Ainsi, même si l’on reste constamment à la surface des choses, que le manque d’attention porté aux personnages nuit clairement à la crédibilité du récit (le personnage de Peter Gallagher parait notamment bien naïf pour un agent immobilier chevronné), on ne décroche jamais vraiment. La réalisation de John Flynn fait la différence, conférant une sécheresse et tension inattendue à de nombreuses séquences, travaillant savamment ses séquences à l’économie (dans le montage, l’utilisation de la musique, les choix de cadres). Au final, en plus de ne jamais paraitre aussi financièrement modeste qu’il ne l’est vraiment, l’ensemble acquiert grâce à lui un certaine élégance bis à l'ancienne, caractéristique de son style.
Deep family secrets - Arthur Allan Seidelman (TV)(1997) : 1.8/5
Curieux mélange de thriller et de drame familial à la distribution intéressante (Richard Crenna, Angie Dickinson, Craig Wasson, Tony Musante). Comme souvent chez Arthur Allan Seidelman, on sent une certaine ambition, l'envie de d’offrir quelque chose d'un chouïa personnel dans l'ambiance. Mais Deep family secrets laisse sur une impression de platitude et mollesse généralisée. Par ailleurs, l’écriture manque cruellement de finesse, faisant bien souvent basculer l'ensemble dans le registre du « soap opera trash ». Pas très recommandable au final.
A.C.A.B.: All cops are bastards - Stefano Solllima (2012) : 3.0/5
Polar social très maitrisé dans la forme, nettement plus brouillon dans son message. C'est flippant, indiscutablement ambigu et redoutablement efficace sur le moment.
Paris n'existe pas - Robert Benayoun (1969) : 2.5/5
Essai fantastique "soixante-huitard" pas inintéressant si un brin ampoulé et confus. Le paris de la fin des années 60 est joliment filmé, Danièle Gaubert toujours aussi ravissante, et la musique de Gainsbourg assez surprenante (si pas particulièrement mémorable par rapport à ses autres travaux pour le cinéma de la même époque). Ne toutefois pas s'attendre à quelques chose de trépidant...
Qui a re-tué Pamela Rose ? - Kad Merad, Olivier Baroux (2012) : 3.0/5
Un rythme en de scie et des gags qui tombent régulièrement à plat. Mais un aspect courageusement casse gueule de son humour décalé flirtant avec l'absurde, qui permet au final à cette séquelle de se démarquer avantageusement de la moyenne actuelle des comédies françaises. Qualitativement du même niveau que les précédents films du duo (le premier ...Pamela Rose et Un Ticket pour l'espace).
The inner circle - Andrei Konchalovski (1991) : 3.9/5
Impressionné par ce glaçant biopic historique loin du patchwork cinématographique redouté au départ. La folie du stalinisme y est admirablement retranscrite, dans un vertigineux cocktail de grotesque et noirceur absolue. A voir en combo avec la toute aussi effrayante biographie de Staline tournée à la même époque par Ivan Passer.
Aliens in the attic - John Schultz (2009) : 2.6/5
Du sous-Dante sans aucune saveur. La partie science-fiction est dépourvue de toute trace d'imagination, mais quelques séquences comiques sauvent l'ensemble du néant. Et puis mes filles ont adoré, donc je m'incline...
Il cav. Costante Nicosia demoniaco, ovvero: Dracula in Brianza - Lucio Fulci (1975) : 3.0/5
Attaque en règle du machisme latin, saupoudré d’un nuage de satire sociale (le personnage central est un patron cherchant littéralement à sucer le sang de ses employés, dusse-t-il pour cela organiser une collecte sanguine !) qui se distingue de la concurrence de l'époque par ses qualités visuelles et le soin porté aux décors, comme plus généralement à l’ambiance (faussement) fantastique. Avec ici et là quelques petits détailles macabres typiques du style fulcien. Un effort comique secondaire pour son réalisateur, inférieur notamment à ses deux autres comédies signées au cours des années 70, All'onorevole piacciono le donne (Nonostante le apparenze... e purché la nazione non lo sappia) et [b]La Pretora[/b], mais agréable à suivre et souvent amusant. Les inconditionnels du cinéaste y trouveront sans aucun doute leur compte.
Iron man 3 - Shane Black (2013) : 3.3/5
Blockbuster de caractère, relevé d'une touche d'auto-analyse parodique caractéristique de son scénariste / réalisateur. J’avoue avoir eu un peu peur au départ. L’exposition de l’intrigue s’avère brouillonne, les premières touches humoristiques plutôt foireuses dans l’ensemble. Et puis, à partir de l’impressionnante séquence de destruction du repère d’Iron man, le film trouve sa voie, son rythme. On apprécie alors ce mélange de violence sèche et de second degré dispensé autrefois avec succès dans The Last boy scout et Last action hero. Avec en prime un excellent twist que j'avais pour ma part senti venir (espéré étant peut-être un terme plus adéquate).
Eagle's wing - Anthony Harvey (1979) : 3.5/5
Etonnant western écolo-mystique qui ne partait pas sous les meilleurs auspices (production britannique tournée au Mexique avec une distribution pour le moins bigarrée). L'œuvre n'est pas intégralement aboutie, souffrant notamment d’un problème de rythme / narration dans son répétitif dernier tiers, mais n'en demeure pas moins constamment passionnante. Superbe photographie de Billy Williams (avec un monumental dernier plan) et je me suis surpris à être troublé par Stéphane Audran (dans un rôle muet), actrice qui m'avait toujours laissé de marbre jusqu'à présent. A ranger quelque part entre les 2 premiers Man called horse, Jeremiah Johnson et Man in the wilderness.
Jack and Jill - Dennis Dugan (2011) : 2.3/5
Du pur Adam Sandler, avec les attendus gags scato et l’habituelle leçon de morale bien américaine assénée à coup de pioche. Particulièrement cynique dans le concept mais, même si ça me fait mal de l'avouer, assez marrant par moment. Même ambivalence concernant la prestation de Pacino, à la fois drôle et embarrassante.
Jusqu'à l'enfer - Denis Malleval (TV)(2009) : 2.5/5
Nouvelle adaptation du roman de Georges Simenon "La Mort de Belle" après celle d’Edouard Molinaro au début des années 60. Bruno Solo s'en sort pas mal dans le rôle principal, mais ça reste peu marquant dans l'ensemble. Du sous-Chabrol (dont je goûte déjà l’œuvre avec modération) tiré vers le bas par son absence totale d’identité visuelle.
The Dirty dozen: The Fatal mission - Lee H. Katzin (TV)(1988) : 2.2/5
Troisième et dernière séquelle au classique d'Aldrich (avant la série télé). Les dirty dozen de Katzin n’ont plus pas grand-chose de dirty, et leurs aventures tiennent essentiellement de la vieille série B guerrière propagandiste, avec ses résistant(e)s au grand cœur, ses traites idiots et ses soldats allemands « born to be méchants », bêtes au point de tirer à la mitraillette sur un train fou dans l’espoir de le stopper (dans un final certes spectaculaire pour une production de ce type, mais surtout d’une désarmante crétinerie). Un film de guerre gentiment ringard mais jamais ennuyeux, amusant au second degré.
Youth in revolt - Miguel Orteta (2009) : 3.0/5
Intéressante petite tragi-comédie à l'humour pince-sans-rire, signé par le gars qui nous a offert le seul véritable film correct mettant en vedette Jennifer Aniston (The Good girl). Un peu incertain dans le ton, avec une galerie de personnages souvent difficiles à cerner, mais c'est sans doute ce qui fait une grand part de l'intérêt de l’œuvre.
Voglia di donna - Franco Battori (1978) : 1.8/5
Le plus bas niveau de la sexy comédie italienne, ou presque. Quelques jolis brins de femme à reluquer, mais ça ne suffit pas à assurer convenablement le spectacle. Moche, vulgaire et pas marrant.
The Lady vanishes - Anthony Page (1979) : 3.8/5
Lapidé par la critique à sa sortie, c'est pourtant loin d’être ce qu'on a vu de pire dans le domaine du remake des classiques de tonton Hitch’. A défaut d'être une grande actrice, Cybill Shepherd est séduisante en diable dans sa robe de soirée moulante, les seconds rôles sont au top (Herbert Lom, Angela Lansbury, Jenny Runacre)et la photo Douglas Slocombe splendide. Bref, un excellent divertissement façonné à l’ancienne, aussi élégant qu’alerte, revu avec énormément de plaisir.
Dernière édition par manuma le 30 avr. 13, 16:34, édité 26 fois.