SEPTEMBRE 2019
FILM DU MOIS:
Adoration, de Fabrice du Welz (2019) 9/10 - Du Welz s'éloigne du film de genre pour un récit de fugue amoureuse aussi magnifiquement filmée que dysfonctionnelle. Un film envoutant.
FILMS DECOUVERTS:
Frankie, de Ira Sachs (2019) 8/10 - Un film nostalgique sur la fin de vie, qui fait se croiser et discuter plusieurs personnages, mais reste d'une profonde tristesse, comme l'indique le remarquable dernier plan sur un admirable, et admiré, coucher de soleil.
Ready or not /
Wedding Nightmare (sic), de Matt Bettinelli-Olpin & Tyler Gillett (2019) 7,5/10 - Une comédie saignante, qui offre une métaphore ludique au mariage dans un jeu de massacre débordant d'humour noir.
Roubaix, une lumière, d'Arnaud Desplechin (2019) 8,5/10 - Un film social qui explore le quotidien d'un commissariat, en se penchant sur une affaire sordide. Les acteurs sont bons, les dialogues également, un très beau film.
Scary Stories, de André Øvredal (2019) 5/10 - Film d'horreur inspiré d'un recueil pour la jeunesse, mais le numérique en atténue la puissance, tout comme le cadre sous influence (les éternels préados en vélo cross à la marge du lycée, les clichés s'accumulent ici).
La femme de Seisaku, d'Yasuzo Masumura (1965) 7,5/10 - Un drame amoureux qui illustre la force d'exclusion de la société japonaise pour ceux qui ne rentrent pas dans le cadre. Tragique, un peu outré, mais saisissant et très joliment filmé.
Kenshin le vagabond, de Keishi Ohtomo (2012) 7,5/10 - Adaptation inspirée d'un manga, qui privilégie grand spectacle et action échevelée...
The house that Jack built, de Lars von Trier (2018) 7/10 - LVT nous raconte un sérial killer comme métaphore de l'artiste (et surtout de lui-même, dans un parallèle très assumé), dont le récit autobiographique fait à un Virgile moraliste relève autant de l'autocritique que du défouloir. Dommage que le biographique écrase trop les personnages, malgré le talent de mise en scène du réalisateur danois...
Nekrotonic, de Kiah Roache-Turner (2018) 6/10 - Grosse potacherie où des démons et des chasseurs de spectres s'affrontent dans un cadre cyberpunk. Humour, excès d'action et de sang. Vite vu, vite oublié, mais globalement distrayant, dans la lignée de Wyrmwood, son film précédent.
Bliss, de Joe Begos (2019) 8/10 - Un film clivant et sans doute assez radical dans sa démarche, mais j'ai bien aimé le coté trippant, l'univers post-punk, et cette approche assez curieuse du vampirisme.
Monos, de Alejandro Landes (2019) 8,5/10 - Un film aux paysages sublimes, à l'intrigue à la fois contemporaine (on pense à la situation des ex-farc), et universelle (Sa majesté des mouches est directement cité). On suit un groupe d'enfants soldats, agés de 13 à 17 ans, laissés dans un lieu isolé pour garder une otage, ainsi que la lente désagrégation des règles dictant leurs comportements. Intense et très prenant.
La chute d'un corps, de Michel Polac (1973) 8/10 - Etrange plongée dans la logique sectaire, avec ce film qui nous prend par la main sans méfiance, tout comme son héroïne... Entêtant.
1BR, de David Marmor (2019) 7,5/10 - Un solide thriller sur le conditionnement, et sans doute sur l'utopie également, même si le sujet est plus effleuré qu'abordé.
Satan's Sadists, de Al Adamson (1969) 6/10 - Un film d'exploitation bas du front, mais si caricatural qu'il en est hautement divertissant, notamment dans le typage de ses personnages de motards loubards.
The Art of Self Defense, de Riley Stearns (2019) 7,5/10 - Une efficace comédie sur l'emprise d'un maître de karaté sur ses élèves. Une fable sur le pompier pyromane plutôt drolatique, notamment du fait de Jesse Eisenberg.
En Angleterre occupée /
It happened here, de Kevin Brownlow & Andrew Mollo (1965) 8/10 - Un film puissant sur la force de la compromission, qui compense la faiblesse de ses moyens par une belle intelligence de mise en scène et une mise en perspective historique assez passionnante.
The Wretched, de Brett & Drew Pierce (2019) 4/10 - Enfilant cliché sur cliché, ce film d'esprit des bois voleur d'enfant ne résoud rien (un étrange prologue à la raison d'être inconnue), et surtout n'effraie ni ne saisit jamais. Reste une caractérisation efficace et une floppée d'acteurs sympathiques.
J'accuse, d'Abel Gance (1919) 7,5/10 - Un film qui vaut moins pour son récit édifiant un peu pataud, que pour la fulgurance de sa mise en scène. Gance offre ici un spectacle fabuleux, mémorable, et d'une grande inventivité.
The Odd Family: Zombie on Sale, de Min-jae Lee (2019) 7,5/10 - Une comédie zombie qui démarre un peu lentement, pour finir sur un mode extrême et ludique, avec une sacré inventivité.
Shadow, de Zhang Yi-Mou (2018) 8/10 - Zhang Yimou propose un récit de complot et de guerre fort bien mené, et surtout sublimé par une mise en scène d'une rare élégance.
Aragne: Sign of Vermillion, de Saku Sakamoto (2018) 7/10 - Film animé fantastique, à l'ambiance malaisante et qui joue sur des visuels horrifiques assez effrayants. Une curiosité à ne pas recommander à tous.
Idol /
Woosang, de Lee Su-Jin (2019) 4/10 - En voulant brasser une trop grande quantité de thème, le cinéaste finit par rendre confus son film, les motivations de son personnage, et prolonge indéfiniment son film, cassant ainsi le dos de son récit. Au final, on se demande un peu de quoi il nous parle...
Swallow, de Carlo Mirabella-Davis (2019) 7/10 - L'auteur nous déroule un descriptif de cas avec une psychologie à la truelle (personnages secondaires caricaturaux, situations surexpliquées...), mais Haley Bennett se révèle très douée ici, et parvient à tenir le film sur sa durée, malgré cela.
Croisières sidérales, d'André Zwoboda (1942) 7,5/10 - Une véritable rareté que ce film de science-fiction français. On s'amusera beaucoup des hypothèses, justes ou erronées, du film, mais encore plus de la malice qui y est partout présente, de ses savoureux personnages secondaires et de dialogues qui font mouche.
Greener Grass, de Jocelyn DeBoer & Dawn Luebbe (2019) 8/10 - Un film totalement décalé, sorte de croisement monstrueux entre le cinéma de John Waters, celui de Quentin Dupieux, perdus dans l'univers de Desperate Housewives. Le film déborde d'idées originales, les situations absurdes sont saisissantes, parfois très droles, le traitement visuel (couleurs acidulées, tenues aux couleurs vives...).
La marque du tueur, de Seijun Suzuki (1967) 5/10 - Suzuki travaille tellement à casser les codes et conventions du genre que son film ne raconte plus grand chose. Reste une inventivité ludique et un sens visuel qui distinguent nettement ce film absurde du tout-venant.
Family Romance, LLC, de Werner Herzog (2019) 8/10 - Herzog accompagne ce récit autobiographique d'un acteur à louer japonais, et en profite pour explorer Tokyo Herzog-style, et nourrir une petite reflexion sur les simulacres. Très prenant, atypique, et singulier.
Les sources occultes, de Laurent Courau (2019) 1/10 - Assemblage d'une web-série... Cheap, comme un clip de métal sans musique mais sans budget ni narration. Ce qui passe sur 6 minutes (peut-être) ne passe pas bien en long-métrage.
Syndromes and a century, d'Apichatong Weerasethakul (2006) 5/10 - Je reste assez perdu devant le style distancié de Joe. Il y a des choses intéressantes dans le film, mais qui ne semblent pas être ce qui l'intéresse.
La mère, de Vsevolod Pudovkin (1926) 7,5/10 - Idéologie mise à part, le film frappe par son sens du détail, son cadrage, et son rythme, surtout lors de l'incroyable morceau de bravoure qu'est la séquence finale du film.
Koko-di Koko-da, de Johannes Nyholm (2019) 6,5/10 - Récit de boucle temporelle, horrifique, mais plutôt inabouti.
Gwen /
La terre des oubliés, de William McGregor (2018) 5/10 - Trop lent, trop peu de surprises... Restent des comédiens assez doués, et surtout une très belle photographie.
Little Joe, de Jessica Hausner (2019) 7,5/10 - Film d'anticipation oscillant entre l'invasion des profanateurs et paradis pour tous, Little Joe parvient à établir une tension et un malaise efficaces, notamment grace à une composition musicale saisissante de teiji ito.
Come to daddy, de Ant Timpson (2019) 6/10 - On part d'un script assez bien fichu, gaché par une mise en scène qui peine à trouve le rythme. Les acteurs sauvent le film, mais c'est dommage, il y avait matière à mieux.
Michael, de Carl T. Dreyer (1924) 8/10 - Quelques plans à tomber par terre, un récit dramatique riche en sous-textes, Dreyer dans ses oeuvres et un bonheur de spectateur.
Hatsukoi /
First Love, de Takashi Miike (2019) 8/10 - Un Miike grand cru, où la folie du réalisateur accompagne un script qui construit de nombreux personnages ébauchés avec efficacité. On s'amuse beaucoup.
La galerie des monstres, de Jacque Catelain (1924) 7/10 - Un récit très sage et classique offre quelques séquences de freakshow fantaisistes et très créatives.
True History of the Kelly Gang, de Justin Kurtzel (2019) 7/10 - Kurtzel a la main lourde, mais on se laisse porter par ce récit de bandit antisystème... Nicholas Hoult, une fois encore, m'impressionne par son apparition dans le film... Toutes ses séquences sont réussies.
The Fireworks Woman, de Wes Craven (1975) 6/10 - Ce film pornographique réalisé par Wes Craven est une curiosité indéniable, assez travaillée sur la forme et le fond.
The Tribe, de Myroslav Slaboshpytskyi (2014) 6,5/10 - Partant d'un principe ambitieux, raconter une histoire en langage des signes, le réalisateur pèche par excès de plans séquences creux, et révèle un grand manque de sens de l'économie narrative... Ca dure, ça dure, ça ne raconte plus grand chose, à force de durer. On a envie de tout remonter en un court-métrage de 20 minutes...
Le scaphandre et le papillon, de Julian Schnabel (2007) 7,5/10 - Rarement fan des films de convalescence, ici je dois dire que le casting illumine le film avec force.
Why don't you play in hell ? de Sono Sion (2013) 8,5/10 - Immense coup de coeur pour cette ode libertaire à la toute puissance du cinéma. Brillamment filmé, bourré d'hommages (la musique de Combats sans code d'honneur sur la bataille d'oeufs

), hyper-inventif et d'une énergie folle, ce film est probablement mon préféré de Sion, dont l'oeuvre est pourtant émaillée de petites merveilles...
Minato no nihonmusume/
Japanese Girls at the Harbor, de Hiroshi Shimizu (1933) 7,5/10
Rurouni Kenshin Part II: Kyoto Inferno, de Keishi Ohtomo (2014) 7,5/10 - Un suite enlevée et assez bien fichue, où le feuilletonnant et le grand spectacle s'enchainent à un rythme effréné.
Rurouni Kenshin Part III: The Legend Ends, de Keishi Ohtomo (2014) 7,5/10 - Un final grandiose vient conclure cette trilogie ludique et échevelée, on s'amuse beaucoup.
Outlaw: Heartless, de Mio Ezaki (1969) 6/10 - Troisième volume de la saga Outlaw Gangster VIP, ce film sans génie en reprend les motifs, en les appliquant à de nouveaux personnages croisés au hasard de l'errance de Goro. L'effet de répétition se fait sentir...
Copie conforme, d'Abbas Kiarostami (2010) 5/10 - Un film qui me laisse perplexe et dont je ne sais quoi penser. Pas mauvais, mais je ne comprends pas bien ce qu'il raconte.
Un jour de pluie à New York, de Woody Allen (2019) 7,5/10 - Un marivaudage divertissant, porté par la grace de son auteur, le charme de ses comédiens, et la magnificence de sa photographie (V.Storaro).
Les hirondelles de Kaboul, de Zabou Breitman & Eléa Gobbé-Mévellec (2019) 8,5/10 - Une forme très travaillée, un récit dramatique qui parle de barbarie et de résistance, un film à la beauté triste et mémorable.
Ad astra, de James Gray (2019) 9/10 - Superbe, profond, ambitieux et nourri d'innombrables références, ce nouveau chef d'oeuvre de James Gray tient toutes ses promesses. Quel réalisateur !!!
Portrait de la jeune fille en feu, de Céline Sciamma (2019) 8,5/10 - Récit de femmes qui ne peuvent fuir, récit d'une rencontre amoureuse, histoire d'un tableau à peindre, ce très beau film de Céline Sciamma est aussi une déclaration d'amour à Adèle Haenel, remarquable comme toujours, mais ici sublimée par la beauté d'une photographie de toute beauté.
Colonel Panics, de Cho Jinseok (2016) 4/10 - Confus et déconstruit, ce film a quand même quelques propriétés graphiques intéressantes.
FILMS REVUS:
Prospero's books, de Peter Greenaway (1991) 10/10 - Immense bonheur de revoir en salle ce chef-d'oeuvre foisonnant. Mais cette fois, j'étais prêt, connaissant bien mon Shakespeare, et mieux mon Greenaway. Le film reste d'une richesse, d'une inventivité folle.
Trust, de Hal Hartley (1990) 10/10 - Révision bienheureuse, la larme à l'oeil... Quelle bonne idée que de ressortir ces films en salle...
Dark Crystal, de Jim Henson & Frank Oz (1982) 8/10 - Révision enchanté de ce classique de la Fantasy.
Films des mois précédent
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- janvier 2011=Incendies (Villeneuve)
février 2011=Portrait of Jennie (Dieterle)
mars 2011=Orgueil et préjugés (Wright)
avril 2011=Murder by Contract (Lerner)
mai 2011=Vincent, François, Paul, et les autres (Sautet)
juin 2011=Les contes cruels du Bushido (Imai)
juillet 2011=Underworld (Von Sternberg)
aout 2011=L'heure suprême (Borzage)
septembre 2011=L'Apollonide, souvenirs de la maison close (Bonello)
octobre 2011=The ox-bow incident (Wellman)
novembre 2011=The Movie Orgy (Dante)
décembre 2011=Mission Impossible : le protocole fantôme (Bird)
janvier 2012=Take Shelter (Nichols)
février 2012=Gentleman Jim (Walsh)
mars 2012=Le miroir (Tarkovski)
avril 2012=Divorce à l'italienne (Germi)
mai 2012=La cabane dans les bois (Goddard)
juin 2012=Les meilleures années de notre vie (Wyler)
juillet 2012=Feux dans la plaine (Ichikawa)
aout 2012=Wichita (Tourneur)
septembre 2012=Baraka (Fricke)
octobre 2012=Les grandes espérances (Lean)
novembre 2012=Man Hunt (Lang)
décembre 2012=Wings (Shepitko)
janvier 2013=Les dimanches de Ville d'Avray (Bourguignon)
février 2013=Wings (Wellman)
mars 2013=Le bossu de Notre-Dame (Wise & Trousdale)
avril 2013=Comme des frères (Gélin)
mai 2013=Walkabout (Roeg)
juin 2013=Kekexili (Chuan)
juillet 2013=Doro no kawa (Oguri)
aout 2013=My Childhood (Douglas)
septembre 2013=Hoop Dreams (James)
octobre 2013=Pique-nique à Hanging Rock (Weir)
novembre 2013=Du rififi chez les hommes (Dassin)
decembre 2013=Heimat, chronique d'un rêve (Reitz)
janvier 2014=Hearts of Darkness: A Filmmaker's Apocalypse (Bahr & Hickenlooper)
fevrier 2014=The Grand Budapest Hotel (Anderson)
mars 2014=Voyage à Tokyo (Ozu)
avril 2014=Untel père et fils (Duvivier)
mai 2014=Seuls sont les indomptés (Miller)
juin 2014=Les harmonies Werckmeister (Tarr)
juillet 2014=La maison des geishas (Fukasaku)
aout 2014=The Act of Killing (Oppenheimer)
septembre 2014=White God (Mundruczó)
octobre 2014=Gone Girl (Fincher)
novembre 2014=Odd Man Out (Reed)
decembre 2014=Le retour (Zvyagintsev)
janvier 2015=Le Soleil brille pour tout le monde (Ford)
février 2015=Le vent (Sjostrom)
mars 2015=Eté précoce (Ozu)
avril 2015=The taking of Tiger Mountain (Hark)
mai 2015=Mad Max: Fury Road (Miller)
juin 2015=Vice versa (Docter)
juillet 2016=Johnny BelindaN(Negulesco)
aout 2015=Selon la loi (Koulechov)
septembre 2015=Gosses de Tokyo (Ozu)
octobre 2015=La baie sanglante (Bava)
novembre 2015=La vie passionnée de Vincent van Gogh (Minelli)
decembre 2015=La chanteuse de Pansori (Kwon-Taek)
janvier 2016=L'ange exterminateur (Bunuel)
février 2016=Le vieux Manoir (Stiller)
mars 2016=Un temps pour vivre, un temps pour mourir (Hsiao Hsien)
avril 2016=Vivre sa vie (Godard)
mai 2016=Nazarin (Bunuel)
juin 2016=Voyage à travers le cinéma français (Tavernier)
juillet 2016=Et tournent les chevaux de bois (Montgomery)
août 2016=Le festin de Babette (Axel)
septembre 2016=La region salvaje (Escalante)
octobre 2016=The Deep Blue Sea (Davies)
novembre 2016=La fille de Brest (Bercot)
decembre 2016=The Mermaid (Chow)
janvier 2017=Le cheval de Turin (Tarr)
fevrier 2017=Loving (Nichols)
mars 2017=The Lost City of Z (Gray)
avril 2017=Saving Sally (Liongoren)
mai 2017=The Tin Star (Mann)
juin 2017=Comme un torrent (Minnelli)
juillet 2017=Le monde lui appartient (Walsh)
aout 2017=Taking off (Forman)
septembre 2017=Trois pages d'un journal (Pabst)
octobre 2017=Long Weekend (Eggleston)
novembre 2017=Chasse au gang (de Toth)
decembre 2017=The Florida Project (Baker)
janvier 2018=Coco (Unkrich & Molina)
fevrier 2018=la forme de l'eau (del Toro)
mars 2018=L'arche russe (Sokourov)
avril 2018=Ready Player One (Spielberg)
mai 2018=Plaire, aimer et courir vite (Honoré)
juin 2018=Chambre avec vue (Ivory)
juillet 2018=Dragon Inn (Hu)
aout 2018=Green Fish (Lee Chang-Dong)
septembre 2018=Fanny et Alexandre (Bergman)
octobre 2018=Deux mains, la nuit (Siodmak)
novembre 2018=Paper Moon (Bogdanovitch)
decembre 2018=Next of Kin (Williams)
janvier 2019=Leto (Serebrennikov)
février 2019=Roma (Cuaron)
mars 2019=La symphonie nuptiale (Stroheim)
avril 2019=Little Monsters (Forsythe)
mai 2019=Sang et or (Panahi)
juin 2019=Le Mont Fuji et la lance ensanglantée (Uchida)
juillet 2019=Toy Story 4 (Cooley)
aout 2019=Midsommar (Aster)