MAI 2017
FILM DU MOIS:
The Tin Star /
Du sang dans le désert, d'Anthony Mann (1957) 10/10 - Mann est parfaitement à l'aise, Fonda aussi. Perkins est parfait en jeunot en besoin d'apprentissage, la musique de Bernstein est superbe, la photo aussi. Enfin, plusieurs séquences extraordinaires et iconiques élèvent ce très bon western parmi les plus grandes réussites de Mann. Dire que je m'attendais à un film mineur...
FILMS DECOUVERTS:
Before I wake, de Mike Flanagan (2015) 7/10 - Conte fantastique sur le deuil plus que film d'horreur, ce film se regarde avec un certain plaisir, mais reste un peu trop sage...
A raisin in the Sun, de Daniel Petrie (1961) 5/10 - Du théâtre filmé, certes bien joué, mais dont l'enjeu racial est noyé dans un paquet d'histoires individuelles qui ne m'ont pas vraiment passionné.
El topo, d'Alejandro Jodorowski (1970) 6/10 - Une espèce de western surréaliste où les images fortes et folle s'enquillent autour d'une intrigue faiblarde. Une curiosité, mais un peu plus de fond ne m'aurait pas déplu...
Mes petites amoureuses, de Jean Eustache (1974) 9/10 - Quel bonheur que ce style légèrement "trop écrit", ces personnages qui abordent la vie avec une sensibilité mêlée de nonchalance. Ici, un récit d'enfance très personnel, sous forme de nombreuses scénettes courtes, éclairé par un Almendros en grande forme, qui fait rire et pourtant laisse un drole d'arrière-gout amer.
Les chevaux de feu, de Serguei Paradjanov (1965) 7,5/10 - Un autre film aux images somptueuses, brodées autour d'un conte traditionnel et empreintes d'une spiritualité intrigante.
Get out, de Jordan Peele (2017) 8,5/10 - Un film remarquable et saisissant, qui allie réflexion sociale et récit horrifique dans une mise en scène élégante.
Tunnel, de Kim Seong-Hun (2016) 8/10 - Entre film catastrophe et récit de survie, le film parvient aussi à glisser quelques piques politique et à émouvoir.
Guardians of the Galaxy Vol. 2, de James Gunn (2017) 7/10 - Difficile de tenir son intrigue avec autant de personnages, et le récit se perd d'ailleurs de temps à autres dans un ventre mou... Mais l'ensemble garde l'esprit facétieux de Gunn, et se regarde sans déplaisir (pour peu qu'on tolère les CGI, le film n'est fait que de cela).
Emily Dickinson, a Quiet Passion, de Terence Davies (2016) 6/10 - Bien joué et joliment restitué, ce biopic pose néanmoins problème du fait du peu de sympathie et d'intérêt que suscite son personnage principal. Heureusement, la poésie de Dickinson vient aérer ce récit plombant...
Après la tempête, d'Hirokazu Kore-Eda (2016) 7,5/10 - Un beau récit de famille éclatée et de père en perdition...
Life, origine inconnue, de Daniel Espinosa (2017) 6,5/10 - Un film sans grande originalité, mais qui reprend des codes connus avec une indéniable efficacité et fait un film fort divertissant.
Aurore, de Blandine Lenoir (2017) 6/10 - Un film féminin sur la crise de la ménopause, porté par une Agnes Jaoui qui fait preuve d'un certain talent.
Sing Street, de John Carney (2016) 8,5/10 - Gros coup de coeur pour ce teenage movie rock'n'roll et bourré d'énergie.
Blindman, de Ferdinando Baldi (1971) 7/10 - Une véritable curiosité que ce film de flingueur aveugle, avec des femmes traitées comme du bétail et Ringo Star en bandit craignos... Pas toujours réussi, mais certainement atypique et intéressant.
La chevauchée sauvage /
Bite the bullet, de Richard Brooks (1975) - Film concept autour d'une course de chevaux, avec toute sorte de personnages différents, et un Gene Hackman qui s'amuse beaucoup. Un bon moment et quelques images superbes.
Jour J, de Kheem Kherici (2017) 7/10 - Une comédie trash où l'on rit pas mal. On sent la patte de Lacheau ici ou là (et on aurait aimé qu'il participe plus encore), ce qui porte cette comédie romantique en quelque chose d'un peu plus fou, par moments.
Alien: Covenant, de Ridley Scott (2017) 6/10 - Peu inventif, empesé par ses récits antérieurs, ce nouvel opus ne fonctionne que lorsqu'il reproduit des choses déja vues auparavant. Le reste est trop verbeux, parfois incohérent (mais on est loin de l'absurdité de Prometheus), toujours prévisible.
L'argent, de Robert Bresson (1983) 8,5/10 - Par ce film à la limite de l'abstrait, Bresson propose un cinéma sans héros, dont le récit se déduit autant qu'il se suit, et parvient malgré cela à faire un film émouvant, pertinent et riche d'une morale brillamment construite.
Taza, fils de Cochise, de Douglas Sirk (1954) 7/10 - Un western Universal aux belles couleurs, à l'intrigue assez classique mais qui se suit sans déplaisir, pour peu qu'on accepte tous ces indiens joués par des acteurs blancs.
Django, d'Etienne Comar (2017) 5/10 - Un bon casting qui ne sauve pas ce film de l'ennui. Les enjeux sont délayés dans des scénettes indépendantes et molles, et en raison de ce découpage du récit, la psychologie des personnages parait aussi hasardeuse que les présences/absences des uns et des autres selon les besoins de l'intrigue.
Braquage à l'ancienne /
Going in style, de Zach Braff (2017) 7,5/10 - Une jolie comédie policière, portée par un trio d'excellents comédiens qui s'amusent et parvient à évoquer des sujets sérieux sans jamais alourdir le film. Pas révolutionnaire, mais dans le genre très réussi.
Le Dieu noir et le diable blond, de Glauber Rocha (1964) 4/10 - J'ai décidément bien du mal avec le cinema novo brésilien... Ici encore, Antonio das Mortes circule pour buter du cangaceiro sur un air de milonga. Il faut s'y faire...
Sayonara, de Koji Fukada (2015) 5/10 - Malgré quelques belles idées, et un ton original, le minimalisme total du film m'a souvent ennuyé et désintéressé, et l'anecdote l'emporte souvent sur le fond. Dommage.
Taipei Story, d'Edward Yand (1985) 8/10 - Un film qui capte admirablement les transformations de Taiwan par le portrait d'un garçon qui peine à décider, dans sa vie amoureuse comme dans ses choix professionnels. Mention spéciale, comme toujours chez Yang, à une utilisation des cadrages toujours superbe.
The shooting, de Monte Hellman (1966) 7/10 - Un western d'approche moderne (on ne connait pas le nom de certains protagonistes, et qui tend vers l'abstraction. Intéressant, mais pas totalement abouti (j'ai l'impression que c'est une constante chez Hellman, cette manie des pistes narratives inexplorées et des fins ouvertes).
La porte d'Ilitch, de Marlen Khoutsiev (1965) 7,5/10 - Un peu longuet, et fonctionnant par blocs temporels (des séquences quasi-autonomes, qui marchent de façon inégale), le film alterne de magnifiques moments avec des séquences inutiles et pompeuses. Reste ce beau récit de vie dans le Moscou des années 60 par une jeunesse prise de doute existentiel, privée des
L'arbre aux sabots, d'Ermanno Olmi (1978) 9/10 - Une chronique de la vie paysanne en toscane au XIX° siècle, sublimée par une photographie établie par le cinéaste lui-même. Un très, très beau film.
Sennentuntschi, de Michael Steiner (2010) 5,5/10 - De belles idées narratives, desservies par un style syncopé, dans ce film d'épouvante suisse hanté par la très charmante Roxane Mesquida.
Message from the King, de Fabrice du Welz (2016) 6/10 - Un polar à l'intrigue archiconnue, qui souffre d'une BO molle qui atténue toutes les séquences d'action et de bagarre, et finit par vider le film de toute tension...
La colère d'un homme patient, de Raúl Arévalo (2016) 7,5/10 - A l'inverse, ce récit de vengeance se suit avec un grand intérêt, et s'attache à ses personnages qui en deviennent très touchants.
Maman j'ai raté l'avion 2, de Chris Columbus (1992) 8/10 - Je rattrape avec beaucoup de retard ce film qui penche tellement du coté cartoon que je me suis vraiment bidonné. Là encore, le score de Williams est une grosse contribution.
Sausage Party, de Conrad Vernon & Greg Tiernan (2016) 7/10 - Animation merdique, mais le sujet est original et traité de façon assez pertinente et souvent drole.
Sauve qui peut (la vie), de Jean-Luc Godard (1980) 4/10 - Un Godard abscons, qui traite ses personnages comme des concepts, avec indifférence...
L'homme du Nevada, de Gordon Douglas (1950) 7/10 - Un western sans génie, mais assez solide et classique, dans lequel Randolph Scott semble s'amuser. Du coup nous aussi...
Profession reporter, de Michelangelo Antonioni (1975) 8/10 - L'atonie d'Antonioni trouve ici un sujet qui lui convient avec ce portrait d'homme blasé qui se fuit lui-même jusqu'à sa perte. Les plans, magistraux, s'enchainent jusqu'au plan-séquence fatal d'anthologie qui met un point final au récit. On s'ennuie un peu, mais on ressort impressionné par le spectacle.
Noce blanche, de Jean-Claude Brisseau (1989) 7/10 - Passé l'effet nostalgie, le film fonctionne globalement bien, malgré quelques faiblesses dans les articulations du récit.
Pakeezah, de Kamal Amrohi (1972) 4/10 - Ce classique de Bollywood alterne moments lourds et embarassants et didactisme empesé. Seules les séquences dansées gardent encore aujourd'hui un charme, bien relatif...
Le mari de l'indienne, de Cecil B. DeMille (1931) 6,5/10 - Une mise en scène bien statique (origine théatrale du texte ?), un casting pas impeccable, mais une histoire tragique assez originale et intrigante.
FILMS REVUS:
Maman j'ai raté l'avion, de Chris Columbus (1990) 7,5/10 - Révision heureuse d'un film qui évoque une conception assez touchante du divertissement, porté par une BO de John Williams assez fameuse.
Police Story, de Jackie Chan (1985) 7,5/10 - Un excellent divertissement, à la fois simple, drole et efficace.
Police Story 2, de Jackie Chan (1988) 7/10 - Une bonne suite pleine d'idées rigolotes comme le sourd-muet aux pétards enflamés...
Films des mois précédent
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- janvier 2011=Incendies (Villeneuve)
février 2011=Portrait of Jennie (Dieterle)
mars 2011=Orgueil et préjugés (Wright)
avril 2011=Murder by Contract (Lerner)
mai 2011=Vincent, François, Paul, et les autres (Sautet)
juin 2011=Les contes cruels du Bushido (Imai)
juillet 2011=Underworld (Von Sternberg)
aout 2011=L'heure suprême (Borzage)
septembre 2011=L'Apollonide, souvenirs de la maison close (Bonello)
octobre 2011=The ox-bow incident (Wellman)
novembre 2011=The Movie Orgy (Dante)
décembre 2011=Mission Impossible : le protocole fantôme (Bird)
janvier 2012=Take Shelter (Nichols)
février 2012=Gentleman Jim (Walsh)
mars 2012=Le miroir (Tarkovski)
avril 2012=Divorce à l'italienne (Germi)
mai 2012=La cabane dans les bois (Goddard)
juin 2012=Les meilleures années de notre vie (Wyler)
juillet 2012=Feux dans la plaine (Ichikawa)
aout 2012=Wichita (Tourneur)
septembre 2012=Baraka (Fricke)
octobre 2012=Les grandes espérances (Lean)
novembre 2012=Man Hunt (Lang)
décembre 2012=Wings (Shepitko)
janvier 2013=Les dimanches de Ville d'Avray (Bourguignon)
février 2013=Wings (Wellman)
mars 2013=Le bossu de Notre-Dame (Wise & Trousdale)
avril 2013=Comme des frères (Gélin)
mai 2013=Walkabout (Roeg)
juin 2013=Kekexili (Chuan)
juillet 2013=Doro no kawa (Oguri)
aout 2013=My Childhood (Douglas)
septembre 2013=Hoop Dreams (James)
octobre 2013=Pique-nique à Hanging Rock (Weir)
novembre 2013=Du rififi chez les hommes (Dassin)
decembre 2013=Heimat, chronique d'un rêve (Reitz)
janvier 2014=Hearts of Darkness: A Filmmaker's Apocalypse (Bahr & Hickenlooper)
fevrier 2014=The Grand Budapest Hotel (Anderson)
mars 2014=Voyage à Tokyo (Ozu)
avril 2014=Untel père et fils (Duvivier)
mai 2014=Seuls sont les indomptés (Miller)
juin 2014=Les harmonies Werckmeister (Tarr)
juillet 2014=La maison des geishas (Fukasaku)
aout 2014=The Act of Killing (Oppenheimer)
septembre 2014=White God (Mundruczó)
octobre 2014=Gone Girl (Fincher)
novembre 2014=Odd Man Out (Reed)
decembre 2014=Le retour (Zvyagintsev)
janvier 2015=Le Soleil brille pour tout le monde (Ford)
février 2015=Le vent (Sjostrom)
mars 2015=Eté précoce (Ozu)
avril 2015=The taking of Tiger Mountain (Hark)
mai 2015=Mad Max: Fury Road (Miller)
juin 2015=Vice versa (Docter)
juillet 2016=Johnny BelindaN(Negulesco)
aout 2015=Selon la loi (Koulechov)
septembre 2015=Gosses de Tokyo (Ozu)
octobre 2015=La baie sanglante (Bava)
novembre 2015=La vie passionnée de Vincent van Gogh (Minelli)
decembre 2015=La chanteuse de Pansori (Kwon-Taek)
janvier 2016=L'ange exterminateur (Bunuel)
février 2016=Le vieux Manoir (Stiller)
mars 2016=Un temps pour vivre, un temps pour mourir (Hsiao Hsien)
avril 2016=Vivre sa vie (Godard)
mai 2016=Nazarin (Bunuel)
juin 2016=Voyage à travers le cinéma français (Tavernier)
juillet 2016=Et tournent les chevaux de bois (Montgomery)
août 2016=Le festin de Babette (Axel)
septembre 2016=La region salvaje (Escalante)
octobre 2016=The Deep Blue Sea (Davies)
novembre 2016=La fille de Brest (Bercot)
decembre 2016=The Mermaid (Chow)
janvier 2017=Le cheval de Turin (Tarr)
fevrier 2017=Loving (Nichols)
mars 2017=The Lost City of Z (Gray)
avril 2017=Saving Sally (Liongoren)