Et vous, qu'allez-vous regarder ce soir ?
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Re: Et vous, qu'allez-vous regarder ce soir ?
Je ne savais même pas qu'un coffret BR de Papatakis était sorti.

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Re: Et vous, qu'allez-vous regarder ce soir ?
Vu hier soir.candygirl a écrit : ↑30 mai 22, 06:54 Hier soir, ce fut la joyeuse découverte du fameux Mutronics (The Guyver en VO), adaptation d'un célèbre manga qui pioche un tant soit peu dans Les Monstres de l'Espace (exactement le même sujet au niveau de l'origine de l'humanité), mais aussi dans Spider-Man (l'ado amoureux un peu loser qui se voit brusquement acquérir des super pouvoirs) pour une lutte titanesque contre des mutants dont l'un a un corps de Tortue Ninja avec une tête rigolote de Gremlins.
Bref, j'étais en terrain connu avec un Mark Hamill moustachu que Carpenter aurait dû enrôler pour son Prince of Darkness en lieu et place de l'insipide Jameson Parker, mais aussi avec les trognes de Michael Berryman, Jeffrey Combs, David Gale (aussi génialement cinglé que dans Re-Animator) et la scream queen Linnea Quigley dans son propre rôle qui nous pousse certainement ici le cri le plus puissant de toute l'Histoire du cinéma horrifique.
Mutronics, c'est tout simplement du grand nawak hyper fun pour les amateurs de grosses bisseries faites avec le cœur. Le seul bémol reste la presta' de la jeune héroïne (celle dont le héros est fou amoureux) qui joue comme un pied tout le long du film.
À part ça, c'était bien chouette.
6/10
Le film dure 92mn, mais j'ai eu l'impression de voir des mecs en costumes se foutre sur la tronche dans des hangars miteux ou des ruelles dégueulasses pendant 87mn.
C'est donc un peu lourdingue à la longue, mais il y a un esprit volontairement B voire Z qui m'amuse assez. Et puis rien que le fait de revoir une partie de l'équipe de Re-Animator de nouveau réunie ici (dont Jeffrey Combs en Dr East...après avoir fait le Dr West chez Stuart Gordon), ça m'a mis en joie.
Et puis Screaming Mad George oblige, on a forcément droit à des effets prosthétiques absolument dingos et des costumes de gloumoutes aussi inventifs que parfaitement dégueulasses.
Donc j'ai envie d'être indulgent sur ce coup-là, parce que même si c'est blindé de défauts et dans le fond pas terrible, ça reste sympatoche et rigolo pour une soirée à la fraîche (et puis j'ai oublié de citer le cameo de la scream queen légendaire Linnea Quigley, juste le temps de...crier, évidemment).
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Re: Et vous, qu'allez-vous regarder ce soir ?

Cro Man à 21h sur Gulli; bon apparemment Nick Park fait dans le chauvinisme, l'homme préhistorique anglais aurait inventé le football

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Le carton de la honte (intermezzo 2 - "quand Torrente eut pris le vinaigre...")
Merci ! Il m'en a fallu (du courage

Alors alors, voilà mon compte-rendu...
Intermezzo 2 - "Quand Torrente eut pris le vinaigre, il dit : "Tout est accompli". Et, baissant la tête, il rendit l'esprit."

Scared to death est le premier film de cinéma de William Malone (l'un des "Masters of horror") et il tient plus du "film d'horreur régional" comme les appellent les américains, que d'autre chose.
C'est un film catatonique, extrêmement médiocre, mal cadré, mal filmé, mal monté, mal joué et sans aucun budget. Le scénario s'enclenche à peu près au bout de 40 interminables minutes (une constance des DTV B-Z de l'époque d'ailleurs, qu'on retrouve dans un bon paquet de films sortis par Vinegar), et c'est un calvaire.
Mais il a une chose pour lui : sa créature, vraiment sympathique.
Ça m'a perturbé car j'ai visionné mon vieux DVD américain titré Scared to death : Syngenor et pendant tout le film je n'ai cessé de me répéter "C'est bizarre, il me dit quelque chose ce monstre" tout en me souvenant d'un film très différent.
Et pour cause !
Après quelques rapides recherches, j'ai appris qu'un producteur avait tellement apprécié la créature du film de Malone qu'il avait voulu faire un autre film en utilisant le même design de monstre... mais comme le Scared to death de Malone était un petit budget confidentiel et donc peu vu, il a décidé de ne pas créer de lien direct entre les 2 films (autre que la conception et le design du monstre) pour ne pas s'aliéner un nouveau public potentiel qui n'aurait jamais entendu parler du premier film.
Et c'est donc ce film que j'avais déjà vu, Soldat cyborg (Syngenor) :
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Rien à voir avec l'original sorti par Vinegar Syndrome, donc !
Ne pas confondre.

Red surf est la grosse déception dont je me souvenais...
Non, messieurs Sammelin et Vinegar, vous ne m'aurez pas avec votre superbe design pop :
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Un film mou qui commence comme un mix prometteur de film de bande (difficile de dire si c'est une bande de bikers ou de surfeurs, déjà, ça ne commence pas fort) et de polar crapoteux (un peu, n'abusons pas non plus) mais qui s'embourbe au bout de 20 minutes dans un mélo-drama embarrassant autour d'un dealer de coke (George) et de sa nana qu'il vient de mettre enceinte.
Un véritable supplice très mal rythmé, mal dialogué et réalisé par un manchot borgne (au moins).
Je m'attarde 2 secondes sur le jeu des comédiens : ils sont tous nuls !
Je préfère encore Chains of gold (Les seigneurs de la ville) avec Travolta (vu plus tôt ce mois-ci) et je ne parle même pas d'un film comme Boogie boy avec Dacascos, bien plus efficace et convaincant.

Les vrais durs ne dansent pas (Tough guys don't dance) est aussi embarrassant que ce à quoi je m'attendais.
On sent quelque chose tout de même sous la croûte de fiente mais ça n'en fait pas une petite curiosité sympathique pour autant.
Les bonnes idées sont sous-exploitées (les tendances échangistes du héros), le script fait difficilement sens (si encore c'était une "volonté Lynchienne" mais pas du tout, c'est d'autant plus gênant), la photographie des intérieurs est complétement à la ramasse et le casting est un carnage.
Ils sont tous mal castés.
Pas un acteur dans le "bon" rôle.
C'est tellement tragique que ça en deviendrait presque comique. Je ne sais pas ce qu'avait fumé Bonita Pietila, mais je comprends sa filmographie.
Il n'y a guère que les décors naturels de Cape Cod qui parviennent à donner une certaine atmosphère au film ainsi que la musique décalée de Badalamenti qui m'a faite sourire à 2 ou 3 occasions.
Ah et les dernières répliques de Hauser qu'il interprète en bavant, la bouche en coin, comme une pauvre vache gisant sur le sol d'un abattoir, après une mise à mort ratée.
Encéphalogramme plat. Ronflements garantis. Investissement inutile.

Slaughterhouse rock a.k.a Terreur à Alcatraz est un sous-sous-sous-Freddy réalisé par le metteur en scène de Jiu Jitsu (soit l'un des pires Cage récents), need I say more?
Si encore, cet incapable se concentrait sur ce qui est "intéressant" dans le script de Kevin Kennedy : les cauchemars du héros qui prennent vie dans la réalité, pendant qu'il dort ?! Mais pas du tout !
Au bout de 30 minutes, notre équipe de Scooby-Doo™ en Pump™ débarque sur le rocher d'Alcatraz ; s'ensuit un calvaire neurasthénique interminable à base de machines à fumée, de lumières bleutées et de répliques de gros relous avec apparitions non-sensiques de fantômes, zombies et tout le bestiaire de SOS Fantômes™, tant qu'on y est...
Un beau bordel qui bouffe... enfin qui "essaie de bouffer" à tous les râteliers.
Rageant car il y avait matière à réussir une bonne démarcation de Freddy.

Rock zombies commence bien, avec de la fesse de Lisa Toothman, du sein à l'air de Lisa Toothman, des nains, un voyeur et un étang. Je me suis dit : "Rollin, Franco, me voilà !"



Et patatras, ça dure le temps de l'intro', ensuite c'est la dégringolade. Tunnels de dialogues imbitables, déclamés par des bovins hébétés.
Le spectateur sort de sa torpeur lors de rares plans fessus de Lisa Toothman, l'actrice au nez péninsulaire :
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Rock zombies est donc le film avare d'une bande de types qui ne savent visiblement pas ce qu'ils font et qui, en plus de ça, le font mal.
Si encore c'était drôle mais même cet aspect m'a manqué. Pourtant, encore une fois, le début était relativement prometteur


Le réalisateur d'Heure limite (Curfew) s'appelle Gary Winick.
C'est son premier méfait.
Je le connaissais (j'ai honte parfois

Une gageure donc de s'aventurer à éditer son premier film... et unique film d'exploitation de sa filmographie, en Blu-ray, mais c'est sans compter sur Vinegar Syndrome qui n'est plus à ça près !

Le script n'a aucun sens

Je n'ai toujours pas compris :
- la première scène
- comment les méchants s'évadent ?
- et toutes les incohérences qui en découlent !
Du genre : ils ont toutes les adresses des responsables de leur condamnation et tous ces "coupables" vivent dans le même lotissement etc etc
Outre toutes ces suspensions d'incrédulité nécessaires, il faut encore se fader 40 minutes d'intro' insupportables avant que le scénario ne s'enclenche (une constante, j'ai dit) et que le spectateur comprenne le pourquoi du comment.
A partir de ce moment-là, alléluia, le film se transforme en mix de 'torture porn' et de 'home invasion' relativement craspec' (évoquant de loin et dans le noir, La dernière maison à l'orée du parc sur la gauche).
Mais comme Winick n'est pas un réalisateur de films d'exploitation, il ne va jamais au bout des idées déviantes et de toutes les atrocités trash qui pourraient découler du script qu'il a entre les mains.
C'est franchement triste d'assister à un tel gâchis !
Quelqu'un le résume mieux que moi sur IMDb :
(c'est tellement vraiIt's boring, almost nothing happens, the acting is wooden, a woman is in bath with her bra on (...)

Du reste, le film est plombé par l'interprétation complétement perchée de l'un des 2 méchants...
d'ailleurs, on ne croit absolument à aucun des 2 (ils pourraient être les membres d'une équipe de foot de collège dans un film de Linklater, ils seraient plus à leur place) mais le blond tient le pompon : Wendell Wellman.
Il faut se figurer Jake Busey en train d'imiter Donald Trump, la bouche en cul de poule quand il l'ouvre, comme le fait Alec Baldwin :
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En plus, il a des monologues interminables à débiter.
Double gâchis.
Peine capitale.

Le maître du monde (Il padrone del mondo) (Master of the world) n'a absolument aucun intérêt, en dehors du visuel de son Blu-ray...
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"Si c'est Robert Sammelin qui s'est occupé du visuel, remuez 7 fois votre billet dans le porte-monnaie, vous me remercierez !"

Sérieusement, méfiez-vous de ces fourbes. C'est l'illustrateur le plus doué avec qui ils travaillent et ils lui font donc faire les visuels de leurs plus mauvais films, en mode couverture de comics.
Mais comme chacun sait, on ne juge pas un livre à sa couverture !
Après cet intermède, revenons à Master of the world... qui est un énième ersatz de La guerre du feu sans argent et à peine déviant.
J'ai piqué du nez 4 fois avant d'abandonner pour de bon.
Nul et non avenu.

Le privé de l'espace (Alien private eye) est mauvais. Un film d'une médiocrité crasse mais qui a un avantage sur tous ses petits copains : le réalisateur y croit !
Le pauvre bougre est à fond. On dirait même que c'est le projet d'une vie et ça se sent. C'en est presque touchant.
Il finit donc par emporter l'adhésion pour peu qu'on accepte de se laisser aller.
Tout le monde se prend tellement au sérieux mais en même temps tout est tellement foiré dans les grandes largeurs que le métrage en devient hilarant.
Les réactions des personnages, le "jeu" des comédiens, les effets "spéciaux", les effets non-spéciaux, le montage, certains décors sans aucune recherche d'harmonie ou d'esthétique et d'autres tellement bien trouvés qu'ils détonent forcément, les "cascades" (l’atterrissage dans le buisson), les costumes, les coupes de cheveux, la musique...
S'il y a bien un "film Nanarland" dans le lot, c'est bien celui-là.
Rien que le nom des actrices : Francine Lapensée... c'est fait exprès, ne me dites pas le contraire !
C'est d'autant plus dommage que le métrage ne déborde jamais de son cadre. Pas d'effets gratuits, pas de sang, pas de cul (un téton ou deux, tout au plus), rien... même pas une soucoupe volante.
Albert Pyun aurait fait un truc tellement plus barré avec ce budget. Il aurait même fait 2 films !
Ça reste donc une petite déception malgré sa chouette photographie par moment.
Ah, et au fait, qui a pondu le visuel pour le Blu-ray, vous pensez ?
Robert Sammelin, bien sûr !
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Fortress of Amerikkka de Eric Louzil (en lice pour le meilleur nom de réalisateur des années 90) est un film Troma dans la moyenne basse de la firme :
Il y a le gore et le cul mais en très petite quantité.
C'est dommage car le peu qu'il y a, est plutôt bien fait :
- un couteau planté dans la gorge très convaincant,
- les roploplos gonflés à l'hélium de l'étrange Kascha LePriol (actrice porno américaine des années 80 au visage atypique et au regard de veau)
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Alors, oui, il y a toujours le rire.
L'ultime défense de l'amateur de nanars qui s'amuse comme il peut, embourbé dans la gadoue, en se répétant intérieurement "jusqu'ici, tout va bien !" mais qu'est ce que c'est pauvre.
RMI du Bis.

Wolfpack de Bill Milling est un cas particulier...
Il s'agit apparemment de l'un des titres qui aurait donné l'idée à l'équipe de Vinegar Syndrome de créer leur collection Vinegar Syndrome Archives (ce n'est pas moi qui le dis, c'est eux).
La déception fut d'autant plus grande, qu'on l'a survendu partout à grands renforts de comparaison avec Class 1984

Oui alors, les cocos, vous êtes gentils, on va s'calmer, hein !
Wolfpack n'a d'intérêt que dans sa dernière bobine, et encore, c'est parce que j'ai décidé d'être gentil.
Tout du long quelque chose cloche...
Le spectateur est censé s'intéresser à la parabole fasciste (montée du nazisme, chemises brunes etc) transposée dans un lycée à son équipe de foot et à son prof d'histoire qui fume la pipe, le tout par le biais de jeunes acteurs mauvais comme des cochons.
Pas de rythme, pas de tension (hormis lors d'une rapide scène), une BO horrible, une 'production value' famélique et des tunnels de dialogues inintéressants au possible.
Et surtout : rien à voir.
Bill Miling est pourtant le réalisateur de quelques bons pornos (The Vixens of Kung Fu, quoi !?) mais là, non... rien. La déception !
Quand on lit que :
... je confirme : ça l'aurait amélioré !!! Et pour ne serait-ce que se poser la question, il faut être aveugle.The movie was made to be an after school special and the main writer, Fred Sharkey, was an ex-priest turned school teacher. So there is no profanity or nudity, which may or may not have enhanced the movie in some ways.
Horripilant.
Heureusement, la dernière partie de mon marathon a rehaussé le niveau. Heureusement !
Était-ce la ligne d'arrivée du marathon, que je voyais scintiller à l'horizon ? Je ne saurais le dire


Rayons X (Hospital massacre) (X-ray) de Boaz Davidson (un producteur qui m'a procuré bien des plaisirs) m'a enthousiasmé.
Ce n'est pas un bon film (c'est impossible puisqu'il est réalisé par un producteur) mais il a du caractère.
Sorte de rejeton de vidéoclub de Carnival of souls (c'est osé, je l'avoue mais c'est toute proportion gardée) avec qui il partage un goût prononcé pour l'étrange et le surréalisme et qu'il se passe sur une nuit, Rayons X développe aussi un humour nonsensique que j'ai trouvé fort à propos.
Il a, en plus, le bon goût de se moquer de lui-même avant toute chose mais de ne jamais oublier sa condition ni pourquoi il existe et ce que le spectateur attend de lui.
Les scènes s'enchaînent à un rythme soutenue, et les erreurs de production :
- pourquoi avoir choisi de situer l'action dans un hôpital de mégalopole rendant certaines péripéties illogiques ou bancales ?
- pourquoi cette introduction absolument ridicule ?
... deviennent presque un avantage et conférent au film une ambiance très particulière.
Voilà donc un slasher surréel décalé, bon enfant lors de certains meurtres puis soudainement malaisant, osant même, par fulgurance, l'exploitation libidineuse à la limite de la décence (pauvre Barbi Benton mais béni soit Boaz Davidson).
Un bon moment de déviance crasse, dont les ruptures de ton permettent au scénariste de Charade (oui, oui) de garder le spectateur attentif, captif.
Agréable surprise.

L'autre film de ce double-programme : L'Homme aux ciseaux (Schizoid) de David Paulsen, n'est pas un bon "giallo à l'américaine". Il n'est même pas un bon film, je ne vais pas vous mentir mais l'effort aura retenu mon attention et ne mérite certainement pas qu'on le méprise !
Déjà parce qu'il recèle d'excellents moments de mise en scène (la découverte du cadavre dans le garage, les scènes de sexe dérangeantes etc)
Et puis parce que j'aime bien Color of night... et Color of night doit tout à Schizoid, qu'on se le dise !
Il faut absolument prendre en compte son mode de fabrication et les contraintes affolantes que son réalisateur aura dû surmonter pour livrer ces 90 minutes avant d'oser l'égratigner.
Je remets l'essentiel ici :
Writer and Director David Paulsen was told by Producers Menahem Golan and Yoram Globus that he had one month to have a screenplay ready that could be shot for under a million dollars, and that could feature Klaus Kinski, who was under contract. Paulsen also had only one month to secure a crew and shooting locations.

1 mois et vas-y mon gars

Imaginons 5 minutes ce qu'auraient fait d'autres réalisateurs...
En 1 mois, mettre tout ça en branle et obtenir un tel résultat, après un tournage avec LA contrainte qui tue (= Klaus Kinski

Enfin bref, entre ce Schizoid et son premier film Savage weekend, je ne regretterais jamais assez que Paulsen se soit contenté par la suite, d'enchaîner les épisodes de Côte ouest, Dallas et Dynastie !
C'est tragique. Un talent gâché, des rêves de films déviants tués dans l’œuf.
Restera donc tout de même ses 2 petites pépites horrifico-trashouilles, Schizoid et Savage weekend. 2 plaisirs coupables. 2 petits kifs personnels.
Il n'y a plus qu'à attendre que ce magnifique double programme réunissant Schizoid et X-ray en 4k (mazette !) baisse de prix lors du prochain Black Friday, parce que 40 balles... 'faut pas exagérer non plus.

Machines à tuer (Death machines) de Paul 'Ninja busters' Kyriazi est une sorte de Smokin' aces avant l'heure et en moins bien...
... ou plutôt le grand-père de The tournament mais en 1000 fois mieux (bon OK, ce n'est pas difficile).
Je ne vais pas m'étendre dessus, c'est à voir sur le mode "on n'en fait plus des comme ça, ma bonne dame".

Les anges du mal 2 (Reform school girls) de Tom DeSimone constitue un petit rêve de "WiP film" semi-parodique, bien foutu (quoique manquant parfois un peu de peps), interprétée par une bande de nanas complétement cramées du bulbe (Pat Ast en tête) et mis en scène par un petit dégueulasse, tantôt brillant, tantôt mauvais, comme tout film d'exploitation le requiert.
Et puis il y a Sybil Danning donc c'est bien. C'est tout. C'est comme ça. Ça ne se discute pas.

Dans les Griffes de l'aigle (Talons of the eagle) est une tentative ratée de buddy-movie interprété par des plots, réalisé avec des lunettes de soleil et des moufles par Michael Kennedy et rattrapé au montage comme il le pouvait par un Reid Dennison, peu inspiré déjà à la base, qui se tournera ensuite vers les documentaires évangélistes (véridique, v'là la carrière

Un supplice que seul l'habitué des DTV de l'époque saura endurer... s'il ne l'a pas payé 30 balles.

Commanders (TC 2000), d'un autre côté, avec peu ou prou la même équipe (devant la caméra et à la production) vaut quant à lui, un peu plus le détour !
Déjà parce que c'est un film de SF post apo' couillon, bourré d'erreurs, de répliques stupides, tourné à l'arrache dans des décors risibles (la salle de commande, les figurants qui appuient sur des boutons en boucle devant des écrans éteints etc).
Ensuite parce que l'on retrouve l'un de mes chouchous bodybuildé Matthias Hues, mais aussi parce qu'il y a Bolo Yeung et Bobbie Phillips, toute mimi avec sa petite voix de canard.
Mais surtout parce que T.J. Scott et aux manettes !
Un réalisateur qui m'avait tapé dans l’œil avec le film qu'il réalisera 5 ans plus tard : Legacy avec David Hasselhoff ; une sorte de Salvador (de loin et dans le noir, là encore) shooté aux amphét', en mode DTV d'action, dont le "tournage guérilla, à l'ancienne" suintait de partout, pour mon plus grand plaisir.
Bref, donc TC 2000 fait beaucoup avec très peu.
Les cadrages bien pensés sont déjà là, dopant des scènes de fight, qui seraient lambda sans ça. D'autant que le talent martial de certains figurants est plus que relatif

Et Scott gave son film de séquences d'action, jusqu'à l'overdose, à compter d'une toutes les 5 minutes en moyenne (et encore, c'est peut-être une toutes les 4 minutes, il faudrait chronométrer).
Un honnête boulot d'artisan, qui délivre la marchandise.
Le bilan noté...
Marathon Vinegar Syndrome (Mai 2022) :
Les anges du mal 2 (Reform school girls) (Tom DeSimone, 1986) 4/5
L'Homme aux ciseaux (Schizoïd) (David Paulsen, 1980) 3.5/5
Machines à tuer (Death machines) (Paul Kyriazi, 1976) 3.5/5
Rayons X (Hospital massacre) (X-ray) (Boaz Davidson, 1981) 3/5
Commanders (TC 2000) (T.J. Scott, 1993) 2.5/5
Rock aliens (Voyage of the rock aliens) (James Fargo, 1984) 2/5 (voir Intermezzo 1)
Commando ninja (Benjamin Combes, 2018) 2/5 (voir Intermezzo 1)
Le privé de l'espace (Alien private eye) (Vik Rubenfeld, 1989) 2/5
Dans les Griffes de l'aigle (Talons of the eagle) (Michael Kennedy, 1992) 2/5
Les vrais durs ne dansent pas (Tough guys don't dance) (Norman Mailer, 1987) 1.5/5
Heure limite (Curfew) (Gary Winick, 1989) 1.5/5
Wolfpack (Bill Milling, 1987) 1/5
Fortress of Amerikkka (Eric Louzil, 1989) 1/5
Slaughterhouse rock (Terreur à Alcatraz) (Dimitri Logothetis, 1987) 1/5
Scared to death (Scared to death : Syngenor) (William Malone, 1980) 0.5/5
Red surf (H. Gordon Boos, 1989) 0.5/5
Rock zombies (Hard rock zombies) (Krishna Shah, 1985) 0.5/5
Hobgoblins (Rick Sloane, 1988) 0/5 (voir Intermezzo 1)
Les abeilles (The bees) (Alfredo Zacarías, 1978) 0/5 (voir Intermezzo 1)
Le maître du monde (Il padrone del mondo) (Master of the world) (Alberto Cavallone, 1983) 0/5
Le bilan du précédent marathon Vinegar Syndrome :
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Les épisodes précédents :
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Dernière modification par Torrente le 1 juin 22, 15:03, modifié 6 fois.
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Re: Et vous, qu'allez-vous regarder ce soir ?
Merci encore !
Alien Private Eye aurait pu m’intéresser.
Pour le reste, j’avais pris ceux sur Nanarland justement.
Alien Private Eye aurait pu m’intéresser.
Pour le reste, j’avais pris ceux sur Nanarland justement.

Dernière modification par Telmo le 1 juin 22, 06:57, modifié 1 fois.
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Re: Et vous, qu'allez-vous regarder ce soir ?
Merci Torrente, la lecture de ton post a accompagné mon p'tit déj' et je me suis bien marrée en entamant cette journée
Un vrai bonheur.

Sinon, ce soir, comme hier, pas de film pour moi
Grosse période de révisions avant les exams.

Pour ce type de marathon, tu visionnes les films dans leur intégralité ou juste des bouts comme pour le Carton de la Honte ?
Coffret intégrale 7 BR + livre + 4 CD d'entretiens, en tirage limité et numéroté.
Un vrai bonheur.

Sinon, ce soir, comme hier, pas de film pour moi

Grosse période de révisions avant les exams.
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Re: Et vous, qu'allez-vous regarder ce soir ?
Il n'était pas si mal ce Exam, ce qui m'étonne dans les cartons de la honte de Torrente, c'est qu'il n'ai déjà pas vu tout ces films (du moins certains) j'ai eu aussi une longue (beaucoup trop longue) période de visionnage de navet-nanar , pour essayer de trouver dedans la perle rare, la quête du Graal , résultat j'ai perdu quelques années de cinéphilie
Arrête Torrente

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Re: Et vous, qu'allez-vous regarder ce soir ?
Ce soir je vais finir le dernier Argento et commencer Mon ami le traitre.
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Re: Et vous, qu'allez-vous regarder ce soir ?
Ce soir Double programme bipolaire:
Titane. La bande annonce donnait envie et l'attribution de la Palme d'Or pique ma curiosité (qui est un vilain défaut, je sais). Pourtant j'avais détesté Grave qui m'avait fait arrêter le corned beef pendant une semaine.
Top Secret!.Pas vu depuis des années mais j'en garde un bon souvenir.
Titane. La bande annonce donnait envie et l'attribution de la Palme d'Or pique ma curiosité (qui est un vilain défaut, je sais). Pourtant j'avais détesté Grave qui m'avait fait arrêter le corned beef pendant une semaine.
Top Secret!.Pas vu depuis des années mais j'en garde un bon souvenir.
Est-ce que c'est toi John Wayne? Où est-ce que c'est moi?
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Re: Et vous, qu'allez-vous regarder ce soir ?
Bah, ce sont les aléas la vie... On achète, on entasse, on garde "pour plus tard" en faisant semblant d'ignorer cette petite voix dans notre tête qui nous dit que "plus tard" égale "jamais"...Addis-Abeba a écrit : ↑1 juin 22, 09:42 ...ce qui m'étonne dans les cartons de la honte de Torrente, c'est qu'il n'ai déjà pas vu tout ces films
Et des années après, on retrouve un gros carton dans lequel on avait stocké tous nos achats compulsifs de la honte chez Noz... Mais un Charles Band à 0,99€, comment lui résister ?
(tiens, faudrait ouvrir un topic

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Re: Le carton de la honte (intermezzo 2 - "quand Torrente eut pris le vinaigre...")
Ce qui nous fait un 32/200

Tu devrais commencer mon ami le traitre et finir les deux demainAddis-Abeba a écrit : ↑1 juin 22, 11:06 Ce soir je vais finir le dernier Argento et commencer Mon ami le traitre.

L'élite de ce pays permet de faire et défaire les modes, suivant la maxime qui proclame : « Je pense, donc tu suis. » Pierre Desproges
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Re: Le carton de la honte (intermezzo 2 - "quand Torrente eut pris le vinaigre...")
Je n'ai plus le temps de voir grand chose, mais à une époque ce n'était pas rare que je commence jusqu'à six films , en les finissant petit à petit.
En ce moment j'en ai trois en cours. Avec un peu de chance ce soir j'en fini un

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Re: Le carton de la honte (intermezzo 2 - "quand Torrente eut pris le vinaigre...")

9/10
Mais de rien !


Tu as raison. D'habitude je le précise avec des petits astérisques et là, j'ai oublié de le faire.
Donc, je les ai vus sur les 4 jours des soldes du label (Vendredi - Samedi - Dimanche - Lundi).
Vus en entiers :
Reform school girls (Tom DeSimone, 1986) 4/5 (en 2 fois)
X-ray (Boaz Davidson, 1981) 3/5
Schizoïd (David Paulsen, 1980) 3.5/5 (en 2 fois)
Alien private eye (Vik Rubenfeld, 1989) 2/5
Commando ninja (Benjamin Combes, 2018) 2/5
Voyage of the rock aliens (James Fargo, 1984) 2/5 (j'avoue j'ai un peu craqué sur la fin)
Tough guys don't dance (Norman Mailer, 1987) 1.5/5 (j'avoue j'ai un peu craqué au milieu)
Wolfpack (Bill Milling, 1987) 1/5
Fortress of Amerikkka (Eric Louzil, 1989) 1/5
Scared to death (William Malone, 1980) 0.5/5 (j'avoue j'ai un peu craqué sur la fin)
Vus à moitié (besoin d'un rafraichissement de mémoire car déjà vus mais je voulais en parler, notamment les 2 Blanks car Vinegar Syndrome les sort tous) :
Death machines (Paul Kyriazi, 1976) 3.5/5
TC 2000 (T.J. Scott, 1993) 2.5/5
Talons of the eagle (Michael Kennedy, 1992) 2/5
Red surf (H. Gordon Boos, 1989) 0.5/5
Vus avec force artifices en tout genre (drogue mise à part) avant de jeter l'éponge :
Curfew (Gary Winick, 1989) 1.5/5
Slaughterhouse rock (Dimitri Logothetis, 1987) 1/5
Hard rock zombies (Krishna Shah, 1985) 0.5/5
Hobgoblins (Rick Sloane, 1988) 0/5
The bees (Alfredo Zacarías, 1978) 0/5
Master of the world (Alberto Cavallone, 1983) 0/5