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Critique de film
Le film
Affiche du film

Spéciale première

(The Front Page)

L'histoire

La salle de presse du tribunal est en émoi : Earl Williams, un tueur de policier, doit être exécuté ce matin. Mais alors que chacun est sur le qui-vive, tâchant qui d’obtenir une interview exclusive, qui d’élaborer un stratagème pour couvrir l’exécution avant la limite d’impression, Walter Burns, rédacteur en chef du Chicago Examiner, reçoit la démission de son journaliste vedette, Hildy Johnson, sur le point de convoler avec sa fiancée et d’accepter un poste de publicitaire à Philadelphie. L’idée est inacceptable pour Burns, qui va donc essayer de convaincre Hildy de couvrir l’événement, d’autant que lorsqu’on apprend l’évasion de Williams, il est évident que Hildy est l’homme de la situation.

Analyse et critique

Sans mauvais jeu de mots, The Front Page a mauvaise presse. De manière générale, parmi les films de Billy Wilder - et cela ne lui est pas spécifique - à l’exception notable de Some Like It Hot, la critique a toujours préféré les films graves aux comédies. Puis parmi ses comédies, ses satires sociales trouvent bien plus de grâce aux yeux de ses juges que des films qui ne sont souvent considérés que comme des véhicules pour le duo Matthau / Lemmon. Et enfin, parmi les comédies réunissant ces deux acteurs, The Fortune Cookie - qui ne croule déjà pas sous les louanges - s’en sort en général avec plus d’indulgence que ce film... A titre d’exemple, The New York Times, l’un des moins sévères, décrivait à sa sortie le film comme « bien peu consistant » ; Variety accueillit le film d’un « le projet est bon sur le papier, mais c’est bien le seul endroit où il est bon » ; Newsweek prétendit que Wilder était « déconnecté de l’humeur du temps » ; tandis que Time parlait d’un « film réalisé avec désintérêt et indifférence » dans lequel Wilder faisait « sa thérapie du métier ». Même Ed Sikov, le biographe souvent élogieux de Wilder, parle de son travail « le plus faible. » On sait que la critique fut parfois dure avec Wilder (notamment à partir de Kiss Me, Stupid) et que l’incompréhension mutuelle provoqua le rejet parfois démesuré d’œuvres par la suite réévaluées. Ce n’est pas encore le cas pour The Front Page, et même si l’on apprécie le film, il est permis de douter que cela arrive (1), tant certaines de ces critiques, si elles témoignent d’une incompréhension du film, mettent sans le vouloir le doigt même sur l’essentiel. Tâchons pour nous expliquer de resituer le contexte général bien particulier dans lequel ce film trouva sa genèse.

Tout d’abord, Billy Wilder n’a, à cette période, plus connu de succès (critique comme public) depuis plus de dix ans, et l’échec en particulier de ses deux derniers films, La Vie Privée de Sherlock Holmes et Avanti !, lui fut d’autant plus douloureux qu’il s’agissait de projets personnels et anciens. La critique avait été particulièrement - et de manière inattendue après des previews encourageantes - dure sur ce dernier, et Esquire avait joint à une critique assassine du film des attaques personnelles sur le cinéaste qu’il avait fort mal reçues, d’autant que Wilder, allant sur ses 70 ans, n’était de fait plus le danseur mondain ou le fougueux étalon de ses premières années hollywoodiennes. Ed Sikov révèle que, lors d’un entretien avec Kenneth Geist en Avril 1972, soit la semaine de la sortie d’Avanti !, Wilder confessa au journaliste une grande lassitude, l’impression de se sentir minuscule face à la carrière d’Ernst Lubitsch, l’incompréhension de son époque et le sentiment de ne plus bien savoir pourquoi il travaillait... Geist l’interrogeant alors sur la suite de sa carrière, Wilder avoua être plus vigilant que jamais sur les projets sur lesquels il travaillait, maintenant qu’il « n’avait plus beaucoup de munitions dans son vieux pistolet. » Ainsi, en Juin 1973, il hérita d’un projet au départ voué à Joseph Mankiewicz, la ré-adaptation de la pièce classique de Ben Hecht, The Front Page, déjà adaptée deux fois au cinéma, en 1931 par Lewis Milestone, et en 1940 par Howard Hawks sous le titre His Girl Friday (La Dame du vendredi). Wilder et son fidèle co-auteur Izzie Diamond furent immédiatement emballés par ce défi, d’autant que le scandale du Watergate donnait une résonance particulière à ce portrait décapant du milieu journalistique.

Au-delà de cette incidence temporelle, on peut facilement comprendre ce qui motiva les deux hommes, qui voyaient dans ce projet l’occasion de faire renaître, en empruntant une fameuse image à Wilder lui-même, « cette bonne vieille gavotte, au temps du twist ou du frug. » Par ailleurs, le choix même de la pièce semblait pour Wilder un merveilleux signe du destin : Howard Hawks avait été dans ses premières années un modèle pour Wilder (leur collaboration sur Ball of Fire demeurait pour lui un excellent souvenir), et celui-ci fera référence plus tard de manière appuyée à Scarface, lui empruntant même George Raft, dans Some Like it Hot ; Ben Hecht lui-même était pour Wilder l’une de ses plus absolues références, puisque l’auteur avait à la fois collaboré au scénario de Scarface, avec Lubitsch sur The Shop Around The Corner, ou en de multiples occasions avec Alfred Hitchcock (dont sur The Paradine Case, qu’on compara souvent à Witness for the Prosecution). Ainsi, à l’automne 1973, Diamond et Wilder se mirent à réécrire intégralement l’une des pièces les plus populaires du patrimoine américain, tâchant à la fois d’en restituer l’esprit des années 30 (Diamond : « Personne ne fait plus ce type de films aujourd’hui ! ») et d’y insuffler leur esprit propre (Wilder insista pour adapter les dialogues à la vulgarité urbaine des années 70).

Vu sous cet angle, The Front Page est une curieuse réussite, un film bâtard, qui ne s’inscrit ni dans le registre screwball comedy originel à la pièce ou aux premières adaptations, ni encore moins dans ce que le cinéma américain pouvait proposer en 1974 (entre autres, Airport 75Tremblement de terre, Le Parrain IIConversation secrète, Chinatown, Frankenstein JuniorMassacre à la tronçonneuseA cause d'un assassinat). En effet, s’il en respecte scrupuleusement l’intrigue, le film s’affranchit essentiellement de la pièce par la gestion de son rythme : composante fondamentale de la screwball, l’overlapping (c’est-à-dire la simultanéité de dialogues distincts, créant un foisonnement des situations dans un échafaudage de conversations) était insupportable à Wilder, pour qui tout dialogue écrit devait être audible. Ainsi, The Front Page déroule un tempo fort différent du film de Hawks, dans lequel Rosalind Russell et Cary Grant montent littéralement leurs lignes de dialogues les unes sur les autres. Le Hildy interprété par Jack Lemmon apparaît ainsi régulièrement débonnaire, prenant le temps de fredonner un air jovial, quand la dame du vendredi était une inarrêtable tornade. Pour autant, le film n’est pas lent : grâce à la complicité du duo Matthau / Lemmon, et au dynamisme de leur interprétation, toutes leurs scènes communes sont emblématiques d’une écriture "à la Wilder", pourvue d’un rythme de comédie propre que l’on ne retrouve guère en fait que dans ses films à lui, La Garçonnière ou Avanti ! étant les plus emblématiques (et magistrales) réussites du genre. En fait, en c’en est une conséquence, ce qui différencie foncièrement The Front Page des autres adaptations de la pièce, et qui a dû considérablement dérouter les spectateurs s’attendant à une heure et demie de rigolade, c’est ce ton, désabusé, cynique, amer, en un mot wilderien, et dont on ne trouve que ponctuellement trace dans la prose de Ben Hecht (bien que l’auteur fût lui-même un esprit fort caustique, dont la réelle amertume peut se lire dans Je hais les acteurs). Révélant sa personnalité dans ses différences avec les matériaux d’origine, le film contient ainsi quelques séquences d’une réelle cruauté : la tentative de suicide de Molly Malloy (2), par exemple, est traitée avec dédain et une ironie condescendante par des journalistes désabusés qui se damneraient pour un scoop, surtout si celui-ci a été pompé sur le voisin...

Ancien journaliste lui-même, Billy Wilder avait déjà établi un impitoyable portrait du journaliste dans l’un de ses plus cruels films : Ace in the Hole (Le Gouffre aux chimères). En extrapolant et en imaginant que Hildy Johnson soit un équivalent wilderien de Chuck Tatum (Kirk Douglas) quelque vingt ans plus tard, on voit une même figure du journaliste manipulateur et déshumanisé se dresser, un type froid prêt à laisser mourir (Leo dans Ace in the Hole, Molly dans The Front Page) pour la postérité de son article, tiraillé qui plus est par des relations contradictoires avec sa profession : dans Ace in the Hole, Tatum vient supplier un poste dans un journal avant de démissionner (puis de revenir quémander), et à ses collègues qui lui demandent de partager ses infos (« We’re in the same boat ! »), il répond un implacable « I’m in the boat, you’re in the water. » Quand plus tard le rapport de force se sera inversé, ces mêmes collègues viendront narguer Tatum et le railler avec une grande cruauté. On retrouve - avec toutefois moins de dureté, tant à cause du ton du film que du personnage plus désinvolte de Hildy - cette relation du groupe contre l’individu dans The Front Page, puisque si Hildy vient fêter son départ avec ses collègues, il se garde bien de partager la moindre information avec eux, et au contraire, leur cache Williams une fois qu’il a mis la main dessus. Quand le shérif viendra appréhender Walter et Hildy, ils se garderont bien de défendre ceux-ci et privilégieront leur propre place. En somme, ce que semble dire Wilder au travers de ces deux films, c’est que si le « bon » journaliste est nécessairement une ordure égoïste, le « meilleur » journaliste est celui qui, débarrassé de ses chimériques rêves de gloire, arrive - à l’instar du cinéaste - à quitter le monde corrompu de la presse (ce que Bensinger, Hildy ou son jeune remplaçant font, mais ce que Tatum, rongé par son ambition, ne pourra jamais faire).

De même, le portrait de policiers, juges ou politiques corrompus, traité comme arrière-plan de la pièce, est appuyé lors de la fin du film par une séquence qui montre le maire de la ville comme un maquereau arriviste, hypocrite irrécupérable (et donc... intouchable). Ajoutons à cela des dialogues qui détonnent donc parfois dans cette reconstitution des années 30 (un « Listen you lousy baboon ! You better start wearing cast-iron shorts because the next time I see you I’m going to bury my shoe up your ass » remplace le « Listen to me, you great big bubble-headed baboon ! » de His Girl Friday) et l’on conviendra aisément de la non typicité du film, à la fois relecture modernisée et film rétro à la mode d’antan...

Mais il est enfin un autre aspect qui rend The Front Page fort intéressant dans la filmographie de Billy Wilder, c’est son traitement de la question de l’homosexualité. On sait que la métamorphose des corps (et en particulier le transformisme) est l’une des plus récurrentes figures wilderiennes, et que certains de ses films (Some Like it Hot ou La Vie privée de Sherlock Holmes) abordaient déjà à mots couverts le sujet de l’ambivalence sexuelle. On peut également rappeler que Wilder a, après coup, affirmé que le secret du père de Wendell Armbruster dans Avanti ! aurait été plus percutant s’il s’était avéré être l’homosexualité plutôt qu’une liaison extraconjugale. A la lumière de cela, il paraît légitime de chercher à déceler dans The Front Page les différentes approches d’une question qui intéressait l’auteur, en particulier à cette époque, et l'on peut en dénombrer aisément trois, plus ou moins manifestes, plus ou moins dignes d’intérêt. La première, assez anecdotique, consiste pour les différents personnages du film, dans un milieu du journalisme criminel très viril et au langage fleuri, à s’insulter par ce biais : Walter lance ainsi à Hildy un « You’re a newspaperman, not some faggot writing poetry » tandis qu’un peu plus tard, on entend l’un des journalistes affirmer que « Nobody but fairies go into advertising. » Pour expliquer cela, on peut rappeler que Wilder avait bon nombre d’amis homosexuels, au premier rang desquels Charles Laughton, et qu’il s’agissait avec eux de l’un de ses sujets humoristiques de prédilection. (3) La seconde, bien plus intéressante, repose sur un second rôle, le journaliste Bensinger, que l’on peut en fait considérer comme le premier personnage de la filmographie de Billy Wilder caractérisé par son homosexualité. Conséquence de la première approche, Bensinger subit les incessantes railleries de ses collègues (il est d’ailleurs le seul journaliste à ne pas être défini comme un membre du groupe qu’ils forment au sein de la salle de presse) et lorsqu’un petit nouveau, censé remplacer Hildy, débarque, le premier conseil qu’on lui donne est de ne « jamais, jamais se retrouver tout seul avec Bensinger. » Mais le personnage est, tout bien considéré, probablement le seul journaliste déontologique du groupe, et bien qu’il paraisse naïf voire incompétent, il dégage une touchante sincérité au moment de déclamer à Walter Burns les quelques vers du poème qu’il vient d’écrire. Dans l’amusant épilogue écrit qui clôt le film, on apprend d’ailleurs que Bensinger et la jeune recrue auront quitté le monde pourri du journalisme pour ouvrir ensemble un magasin d’antiquités.

Reste enfin un troisième niveau de lecture, plus tiré par les cheveux, mais qui possède incontestablement sa légitimité. Rappelons avant cela que His Girl Friday offrait une révolution considérable par rapport au texte original de Ben Hecht ou au film de Lewis Milestone, c’est que Hildy Johnson était une femme, qui plus est l’ex-femme de Walter Burns, son rédacteur en chef, et que celui-ci voulait absolument la reconquérir. Posons dès lors une simple question : quel intérêt pour Wilder et Diamond de revenir au texte original si c’était pour appauvrir la relation entre Hildy et Walter, la ramener sur le strict plan professionnel ? On peut rétorquer qu’il s’agissait avant tout de réunir Jack Lemmon et Walter Matthau après The Fortune Cookie, ce qui est incontestable, et leur complicité conflictuelle attire irrésistiblement l’expression consacrée de « vieux couple ». Mais la vision du film offre un éclairage tout aussi incontestable sur la teneur de la relation Hildy / Walter, ou plus précisément sur l’affection de Walter pour Hildy. L’acharnement que met Walter Burns à empêcher le départ de Hildy ne réside pas seulement dans sa volonté de le voir traiter l’exécution de Williams ; il s’agit surtout de le voir rester à ses côtés, et cela passe donc impérativement par l’élimination de l’encombrante promise (Susan Sarandon, dans l’un de ses rares rôles au cinéma pré-The Rocky Horror Picture Show). Les stratagèmes de Walter ne visent donc pas tant à retarder Hildy qu’à briser son couple, car Hildy est à lui. (4) Dans His Girl Friday, Walter Burns bloquait le fiancé de Hildy à coup de faux-billets ; dans The Front Page, il cherche à démontrer à la fiancée de Peggy, pour la faire fuir, et dans le dos de Hildy, que celui-ci est un maniaque exhibitionniste ou qu’il a une autre femme. Une scène en particulier est révélatrice sur les intentions de Walter : alors que Hildy a retrouvé le goût du métier, et qu'il est lancé, sur sa machine à écrire, dans la rédaction de son article, Peggy et Walter attendent derrière lui. (5) Le « triangle amoureux » est ici matérialisé, et Walter se rapproche alors de Hildy pour lire sa prose, lui glisse négligemment une cigarette dans la bouche et pose sa main sur son épaule. Le montage matérialise alors la coupure qui se produit, en proposant des plans de Peggy seule en alternance avec des plans des deux journalistes en contact, unis même. Peggy lance alors un ultimatum à Hildy, en le suppliant de partir sur le champ, ce à quoi il répond un très équivoque « Honey, not now ! » Le regard de Walter toisant alors triomphalement Peggy est probablement l’un des plus beaux moments du film, et le vainqueur (temporaire) pousse le vice jusqu’à venir ouvrir la porte pour laisser s’éclipser la vaincue. Et alors que celle-ci lui glisse avec rancœur que Hildy pourra garder ses alliances, Walter lui répond dans un sourire qu’ « ils s’en feront de jolis boutons de manchettes. »

Le génie subversif de Wilder, capable de multiplier les grilles de lecture tout en maintenant des enjeux dramatiques forts, réside tout entier dans cette séquence, qui peut paraître simplement amusante lors d’une vision littérale, mais est résolument jouissive une fois considérée sous cet angle. Elle repose évidemment en grande partie sur le jeu de Walter Matthau, d’une grande subtilité sous son apparente rustrerie : autant Cary Grant composait dans His Girl Friday un Walter Burns gentiment manipulateur mais surtout tellement charmeur, auquel on passait tout (y compris sa légèreté devant l’accident de la belle-mère de Hildy), autant Walter Matthau ne recule devant rien pour faire de son personnage une ordure satisfaite de fouille-merde, menteur, fuyant, hypocrite... et néanmoins sympathique pour tout cela ! Les derniers instants du film, nouvelle modification de Wilder et Diamond à la pièce originale, donnent à Burns l’occasion de montrer jusqu’où sa rancœur d’amant finalement éconduit peut le mener, dans un dernier rebondissement formidable d’amoralité.

On l’a dit, ne serait-ce que pour avoir su extraire d’une pièce aussi imposante certaines essences propres à leur écriture, et d’en avoir aussi bien translaté l’humour d’une screwball comedy originelle à leur univers, Diamond et Wilder avaient de quoi être fiers de leur comédie. Malgré cela, en plus des critiques assassines mentionnées plus tôt, et à cause probablement d’une temporalité difficile à saisir, le public ne suivit pas. Billy Wilder en ressentit deux sentiments contradictoires : d’une part, une colère vis-à-vis du public (6) et d’autre part, cette culpabilité grandissante d’avoir toute sa vie été « à vendre », un gigolo au service de Hollywood, sentiment qui lui fit juger avec sévérité toutes ses dernières œuvres. (7) D’autant que, parmi les sorties de 1974, il y eut malgré tout un film qui attira son attention et suscita son admiration : un road movie mêlant la comédie et le drame, l’aventure et l’émotion, proposant de l’action et de l’âme... Ce film, une première œuvre de cinéma qui ne rencontra pourtant guère le succès, s’appelait The Sugarland Express. L’histoire raconte qu’en voyant l’énergie, le talent et la liberté déployés par ce jeune auteur capable de transcender les genres, Billy Wilder confessa dans un sanglot : « I was Steven Spielberg... once... »

(1) Cela étant dit, mentionnons que dans son ouvrage consacré en février 2008 au cinéaste en supplément du Monde, Noël Simsolo parle d’un film « jubilatoire », « formellement parfait. »
(2) Une anecdote assez difficile rapporte que Carol Burnett, interprète du rôle de la prostituée, assistant à une projection du film dans le cadre d’un trajet en avion, vint présenter ses excuses aux autres passagers pour sa piteuse performance une fois le film fini.
(3) Alors qu’on l’interrogeait en une occasion sur l’éventuelle homosexualité de l’un de ses comédiens, Wilder prétendit qu’il n’en savait rien, mais que le fait que cette personne n’ait jamais essayé de le draguer n’était absolument pas une preuve d’hétérosexualité. Il pouvait s’agir « d’un homosexuel ayant très bon goût. »
(4) Lorsque les journalistes apprennent que Hildy est sur le point de se marier, l’un d’eux lâche : « Je croyais qu’il était marié à Walter Burns. »
(5) Juste auparavant, Walter a déchiré une première version de l’article de Hildy, comme pour attiser sa frustration. Celui-ci le menaçant d’un très ambigu « Someday you’re gonna do that, and I’m gonna suck you in the shnoze », Walter lui répond : « You’re beautiful when you’re angry. »
(6) « La comédie la plus subtile que l’on puisse voir de nos jours est M*A*S*H* ! Ils ne veulent plus voir un film à moins que Peter Fonda n’y écrase une douzaine de piétons, ou que Clint Eastwood y ait une mitraillette de la taille de 140 pénis ! »
(7) « Je pense aujourd’hui qu’il a été stupide de ma part de faire un remake de The Front Page » confie-t-il par exemple à Helmuth Karasek dans son autobiographie.

DANS LES SALLES

DISTRIBUTEUR: LES ACACIAS

DATE DE SORTIE : 7 AOÛT 2013

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Dossier : Billy Wilder à travers ses films

Critique livre : Billy Wilder de Patrick Brion

Par Antoine Royer - le 28 mars 2008