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Test dvd
Image de la jaquette

Qui a tué le chat ?

DVD - Région 2
Tamasa
Parution : 15 octobre 2019

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A force d’aligner les tests Blu-ray, souvent de qualité, et qui plus est sur un vidéoprojecteur, on en viendrait presque à freiner des quatre fers lorsqu’il s’agit d’analyser un simple DVD du fait d’un manque sérieux de motivation. Pourtant ce support numérique déjà vieillissant peut encore rendre de fiers services pour des œuvres estimées rares ou que l’on n’a hélas pas jugées méritantes pour un investissement en HD. Concernant Qui a tué le chat ?, nous avons affaire probablement à ce qui se fait de plus satisfaisant en la matière pour un film de patrimoine italien des années 70 sur ce support. Ainsi, l’éditeur Tamasa annonce un master 2K restauré (celui qui avait servi pour la reprise en salles) et force est d’avouer que ce DVD lui rend justice, avec bien sûr toutes les limites inhérentes à la SD. La copie affiche une très belle luminosité pour ses plans diurnes ; la colorimétrie s’avère belle et naturelle, assez séduisante par ses nuances et ses saturations ; les contrastes sont poussés sans trop boucher les ombres et les noirs restent majoritairement noirs (même si leur profondeur varie). Le master est très propre dans son ensemble, tout juste remarquera-t-on un gros poil en bas à droite durant quelque secondes au tout début du film et quelques rares surgissements de points blancs. Enfin  et surtout, la définition est vraiment excellente sur ce DVD, le rendu des matières et des étoffes l’atteste régulièrement et sans qu’un usage - probable - d’accentuation des contours ne vienne pénaliser le rendu. Le confort de visionnage est donc bel et bien présent pour ce film finalement assez rare de Luigi Comencini.

Son

Une seule piste sonore est proposée sur ce DVD, la bande-son originale (bien sûr totalement postsynchronisée, production italienne oblige). Avec son mixage mono très centré sur l’avant, cette piste est propre, très claire et sans aucun souffle. Elle montre un bel équilibre entre ses sources (voix, ambiances) et met surtout bien en valeur la musique d’Ennio Morricone qui envahit le spectre sonore à haut volume. En revanche, on relèvera certaines stridences dues à un niveau des aigus proéminent, surtout audibles sur les voix.

Suppléments

Livret de 16 pages : Le regard de Jean Gili
Le supplément principal de cette édition DVD se présente sous la forme écrite, à savoir ce livret illustré (neuf photos) rédigé par le journaliste critique Jean A. Gili (bien connu des lecteurs de Positif), historien du 7e art et grand spécialiste du cinéma italien. Un livret court mais dense compte tenu du fait que tous les arguments sont là pour donner envie de se plonger dans cette œuvre décapante de Luigi Comencini, et ce sans déflorer grand-chose de l’intrigue. En effet, en s’appuyant de quelques citations du cinéaste sur Qui a tué le chat ?, Gili pose clairement les enjeux du film, décrit son contexte socio-économique et expose les intentions tant artistiques que politiques de Comencini. Il traite enfin succinctement des personnages et des comédiens qui les interprètent. Somme toute, une très bonne introduction au film.

Bande-annonce (1 min 49 - 1.66 16/9 - DD mono 2.0 - VOST)
Il s’agit du film-annonce restauré pour la ressortie du film en salles par Tamasa en mai 2019.

Filmographies
Ce module muet propose trois panneaux fixes (à sélectionner) comportant les filmographies sélectives de Luigi Comencini, Mariangela Melato et Ugo Tognazzi.

Viva l’Italia ! (17 min - 1.66 16/9 - DD mono 2.0 - VOST)
Non indiqué sur la jaquette du DVD, ce supplément se présente comme un montage de neuf bandes-annonces de films italiens distribués en salles par Tamasa. On y trouve les œuvres suivantes : Il Vigile (1960) de Luigi Zampa, Détenu en attente de jugement (1971) de Nanni Loy, Les Egarés (1955) de Francesco Maselli, Il Posto (1961) et Les Fiancés (1963) d’Ermanno Olmi, La Femme du dimanche (1975) de Luigi Comencini, Prima della rivoluzione (1964) de Bernardo Bertolucci, La Classe ouvrière va au paradis (1971) d’Elio Petri et Venez donc prendre le café... chez nous ! (1970) d’Alberto Lattuada.

Par Ronny Chester - le 18 octobre 2019