AVRIL 2022
Film du mois :

CHARADE, de Stanley Donen (1964)
Découvertes & revisionnages :
Le Jour du dauphin (
The day of the Dolphin, Mike Nichols - 1973)
6/10
Sympathique film sur fond de climat anxiogène et militariste des 70s. C'est plutôt bien ficelé, sans coup d'éclat pour autant. Ca m'a par contre donné envie de revoir
Sauvez Willy.
Le troisième homme (
The Third Man, Carol Reed - 1949)
8/10
Un noir et blanc à tomber, comme la direction artistique à l'influence impressionniste de manière général, avec ses superbes plans des extérieurs de Vienne. Mais la photo ne démérite pas en intérieur non plus, notamment lors de l'haletante scène de course poursuite dans les égouts. Welles y est excellent. L'intrigue patine un peu à mon goût au milieu du film mais repars de plus belle ensuite. En revanche la romance me parait assez superflu.
Chasse à l'homme (
Hard Target, John Woo - 1993)
6/10
C'est très idiot et bas du front, mais c'est fait non seulement avec rythme ce qui fait qu'on ne s'y ennuie pas, mais surtout avec une certaine classe et quelques bonnes séquences de coup de tatanes de la part de JCVD.
Les contes de la lune vague après la pluie (
Ugetsu monogatari, Kenji Mizoguchi - 1953)
8/10
Film fascinant, d'une grande richesse, qui ne se laisse pas saisir totalement dans son premier visionnage et sur lequel il est très difficile de mettre des mots.
Apollo 10 1/2: Les fusées de mon enfance (
Apollo 10 1/2: A Space Age Adventure, Richard Linklater - 2022)
6/10
Après la déception de sa trilogie amoureuse j'étais quand même assez chaud pour ce film, étant plutôt amateur d'exploration spatiale. Loin d'être mauvais c'est quand même une petite déception par rapport à tout ce que j'en avais lu. La première partie est sympa mais ne décolle (hohoho) pas vraiment (c'est pas le but, certes) et ne me laissera probablement pas grand souvenir. Quant à la seconde partie plus accès mission Apollo j'ai trouvé ça un peu fouillis dans ce mélange entre réalité et fiction.
Les Visiteurs (Jean-Marie Poiré - 1973) 7/10
ènième visionnage, je ne m'en lasse pas, c'est à la fois lamentable (certains cadrage, mon dieu...) et formidable.
Citizen Kane (Orson Welles - 1941)
8/10
J'ai enfin découvert ce monument, non sans une pointe d'appréhension, d'être déçu, et d'avoir un classique (et pas n'importe lequel) de moins à découvrir.
Comme candygirl je m'étais toujours préservé d'en apprendre trop à son sujet. J'ai ainsi été assez surpris, principalement par la vitalité du film, de sa mise à scène, par son foisonnement que ce soit technique ou dans les sujets traités et la manière de le faire.
J'avais vu quelques jours plus tôt un autre très gros classique, avec Les contes de la lune vague après la pluie, qui m'a également fait un gros effet. Lui aussi est d'une richesse tel qu'il me parait difficile de l'absorber en un seul visionnage. Mais là où l'abondance des genres forme un tout extrêmement cohérent où rien ne dépasse chez Mizoguchi, une unité si parfaite qu'elle semble insaisissable, inexplicable (par moi, en tout cas), chez Welles j'ai eu l'impression que ça "débordait" de partout.
Et je ne dis pas ça du tout dans un sens péjoratif, d'autant plus, qu'au final, le film est tout aussi cohérent, mais il partage l'exubérance et la folie des grandeurs de son personnage principal, et on se sent vite tout petit et un peu débordé par tout cela. En tout cas cela a été mon sentiment, l'impression de me faire noyer sous 10 idées à la minute, voir le puzzle se construire peu à peu mais sans arriver à tout suivre, à tout bien discerner. Mais l'envie d'y retourner pour ausculter chacune des pièces du puzzle et pour l'admirer d'autant mieux dans sa globalité.
D'où un "timide" 8/10 (comme au Mizoguchi d'ailleurs) en attendant les prochains visionnages.
Car si ce sont des classiques sur lesquels certains ont des a priori (type "ça doit être chiant") totalement faux puisque les deux sont tout à fait abordable et facile d'accès, je les ai en revanche trouvé assez difficile à saisir, pour des raisons opposées. Mais totalement fascinant.
Sans un bruit 2 (
A quiet place II, John Krasinski - 2020)
6/10
Agréable visionnage, avec quelques bons moments de suspens (Krasinski aime les montages parallèles apparemment) mais qui est quand même ultra balisé. On se croirait parfois devant une série TV type walking dead. Et beaucoup trop de plans juste là pour "en jeter".
Rêve de singe (
Ciao maschio, Marco Ferreri - 1978)
3/10
J'avais été assez intrigué par certains affiches et images du film. Ainsi que son pitch prenant place dans une sorte de New York post-apo. A noter que c'était mon premier Marco Ferreri et que je comprends dorénavant mieux sa réputation de provocateur notamment sur le tout début que j'ai trouvé grotesque. Ensuite, je comprends qu'on puisse y trouver un peu de poésie , avec le singe, un touchant Mastroianni, mais il faut passer outre le reste. Et je me suis quand même pas mal ennuyé.
Mon homme Godfrey (
My Man Godfrey, Gregory La Cava - 1936)
8/10
Une excellente screwball comedy, superbement rythmée et incarné (notamment le duo William Powell / Carole Lombard), et qui porte parfaitement son qualificatif de "comédie loufoque" à la vue de la famille Bullock. La première partie m'a pas mal étonné par sa critique sociale assez frontale de la haute bourgeoisie, en l'opposant en plus aux victimes de ce système (surtout dans les années 30). A ce niveau je regrette un peu le "twist" concernant le protagoniste principal, et le final adoucit un peu l'ensemble à mes yeux (même sentiment que devant certains Capra qui finissent par se désamorcer un peu), mais pour les USA et l'époque ça reste quand même très fort.
Cinquième set (Quentin Reynaud - 2020)
6/10
Plutôt une bonne surprise que ce film sur un ancien espoir (fictif) du tennis français qui aura passer tout sa carrière dans le bas du classement, avant un peut être dernier coup d'éclat. Ca fonctionne vraiment bien, entre le film de sport, le drame intimiste, tout est superbement porté par Alex Lutz et une mise en scène qui sait bien alterner ses ambiances et rendre les matchs palpitants.
Charade (Stanley Donen - 1963)
9/10
Gros coup de coeur pour ce film mélangeant habillement la comédie, la romance et le film à suspens. J'ai été totalement sous le charme de son duo Cary Grant / Audrey Hepburn (j'ai d'ailleurs apprécié que la différence d'âge soit ouvertement évoqué), des dialogues ciselés, du scénario qui nous offres de nombreux rebondissements sans jamais nous lasser (à la limite le dernier était le moins nécessaire). Bref une comédie pleine de fraîcheur faite avec une très grande maîtrise, qui n'a pas pris une ride.
Tenue de soirée (Bertrand Blier - 1986)
3/10
Je crois que Blier c'est vraiment pas mal tasse de thé. Le premier tiers est particulièrement pénible, c'est vulgaire et bien lourd. Je vais toujours au bout des films que je commence, mais là j'avais sacrément envie de passer à autre chose. Heureusement ça s'améliorer un peu par la suite mais ça reste un visionnage désagréable voir assez détestable (ça m'étonnerais pas que Blier soit un amateur de L-F Céline, que je trouve tout aussi détestable).
Mourir peut attendre (
No Time to Die, Cary Joji Fukunaga - 2021)
5/10
Je ne suis pas spécialement fan de la franchise, je n'ai d'ailleurs toujours pas vu Spectre.
J'étais un peu plus intrigué par celui ci pour CJ Fukunaga dont j'avais bien apprécié Jane Eyre et surtout Sin Nombre (je n'ai pas vu les films fait entre temps mais il me semble avoir plutôt bonne presse).
Pour commencer par du positif et la bonne surprise : Léa Seydoux. Sans être son plus grand détracteur j'ai souvent un peu de mal avec elle et là j'ai été assez conquis, je l'ai trouvé très juste et même touchante, c'est dire ! C'est probablement ce que je retiendrais le plus de ce James Bond.
Ana de Armas bien sûr, même si plus anecdotique vu que c'est une parenthèse sans réel enjeux.
Les décors, naturels ou non sont assez magnifiques, notamment dans la dernière partie, dommage que la photo soit un peu peu fade.
La mise en scène de l'action est réussi, même si parfois ridicule vu le nombre de balles qui semble passer à travers 007 (ça m'a encore plus marqué que d'habitude, sa chance monstrueuse).
La scène d'intro est sympa, avec une ambiance horrifique enneigé mais elle reprend hélas un peu tous les poncifs du genre donc est ultra prévisible.
J'ai longtemps cru que je ne bitais rien au scénario du fait de ne pas avoir vu Spectre. Alors ça n'a pas du aidé mais finalement je crois que c'est simplement mal écrit et très confus, surtout autour de Safin et de ce qui entoure Héracles.
Et pour le dénouement de l'ère Craig la fin est un peu mouais. Je la trouve pas raté, mais un peu facile.
Ah et Lashana Lynch c'est une catastrophe...
Malgré tout ça les 2h40 passent pas trop mal, mais plus en mode vignette qui te font voyager à travers le monde. Car je n'ai jamais ressenti les enjeux et la tension. Dommage car le sujet pouvait donner des choses intéressantes, j'ai même eu un petit espoir quand ça parle de mise en quarantaine pour certains etc. Mais l'écriture, en plus d'être confuse, est bourré de facilité scénaristique (bien pratique ce ciblage ADN).
Diamants sur canapé (
Breakfast at Tiffany’s, Blake Edwards - 1961)
8/10
Malgré un Mickey Rooney très gênant, le film conserve une très belle fraicheur teinté de mélancolie par les deux personnages principaux dont la relation est fort bien écrite, jusqu'à ce superbe final.
Bac Nord (Cédric Jimenez - 2020)
5/10
Tout ce bruit pour ça ? C'est pas trop mal fait, sans rien révolutionné non plus. Après je comprends que le film suscite le débat. Je ne doute pas qu'il montre une part de vérité, mais la manière de la montrer, sans trop de contexte, évidemment ça dit des choses. Et n'ayant jamais considéré aucun art comme étant au dessus du reste (il reste le produit de leur société, et en retour ils ont un impact sur celle ci, même minime), je trouve ça problématique, mais je m'attendais à pire. En fait le plus gênant c'est à mes yeux la dernière partie (la moins passionnante aussi).
OSS 117: Alerte rouge en Afrique noire (Nicolas Bedos - 2021)
4/10
Tout fait plus lourd, plus poussif dans cet opus. Même Dujardin semble avoir parfois moins de recul dans l'incarnation de son personnage. Ca donne un résultat assez grossier, rien de très étonnant venant de Bedos.
Sonate d'automne (
Höstsonaten, Ingmar Bergman - 1978)
6/10
Sentiments partagés, c'est un beau film, un beau portrait de femme, mais c'est aussi une nouvelle fois très théorique et surtout ça tourne finalement à un empilement de drames un peu forcé. Je ne me suis pas ennuyé mais je n'ai jamais été embarqué émotionnellement avec les personnages.
Le septième sceau (
Det sjunde inseglet, Ingmar Bergman - 1957)
8/10
Visuellement sublime, le film m'a laissé un petit peu sur ma fin. Comme avec les 3 autres Bergman que j'ai vu, il y a de belles choses, des réflexions très intéressantes, mais je reste spectateur, ça fait très théorique et j'arrive pas à m'impliquer totalement dans le film. Celui ci est peut être celui où j'y suis le plus parvenu, mais pas intermittence, certaines séquences me sortant en partie du film. J'ai néanmoins l'impression qu'il vieillit bien dans mon esprit.
Le Secret de la pyramide (
Young Sherlock Holmes, Barry Levinson - 1985)
6/10
Sympathique film où on s'amuse, surtout dans la première partie, des nombreuses ressemblances avec l'univers d'Harry Potter. Hélas le film ne décolle jamais vraiment, ça reste gentillet tout en tirant un peu en longueur. Et le personnage féminin est totalement sous exploité, c'est dommage. En revanche le score de Bruce Broughton est une merveille.
Séries :
Seinfeld - Saison 4 : en cours
The Office (US) - Saison 9 : en cours
OVNI(s) - Saison 2 : en cours
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Mars 2022 - LE LÂCHE, de Satyajit Ray (1965)
Février 2022 - NUAGES FLOTTANTS, de Mikio Naruse (1955)
Janvier 2022 - CRÉPUSCULE À TOKYO, de Yasujirô Ozu (1957)
Décembre 2021 - LE JUGE ET L'ASSASSIN, de Bertrand Tavernier (1976)
Novembre 2021 - SCHOOL ON FIRE, de Ringo Lam (1988)
Octobre 2021 - GEN D'HIROSHIMA, de Mori Masaki (1983)
Septembre 2021 - YI YI, de Edward Yang (2000)
Août 2021 - IN THE MOOD FOR LOVE, de Wong Kar-wai (2000)
Juillet 2021 - YAKUZA, de Sidney Pollack (1974)
Juin 2021 - OÙ EST LA MAISON DE MON AMI, de Abbas Kiarostami (1987)
Mai 2021 - TERREUR AVEUGLE, de Richard Fleischer (1971)
Avril 2021 - FULL ALERT, de Ringo Lam (1997)
Mars 2021 - UN AIR DE FAMILLE, de Cédric Klapisch (1996)
Février 2021 - RÈGLEMENT DE COMPTES, de Fritz Lang (1953)
Janvier 2021 - SOCIÉTÉ ANONYME ANTI-CRIME, de Steno (1972)
Décembre 2020 - MECREDI APRÈS-MIDI, de Waris Hussein (1961)
Novembre 2020 - POINT LIMITE, de Sidney Lumet (1964)
Octobre 2020 - LE GOÛT DE LA CERISE, de Abbas Kiarostami (1997)
Septembre 2020 - LE PIGEON, de Mario Monicelli (1958)
Août 2020 - NAVAJO JOE, de Sergio Corbucci (1966)
Juillet 2020 - PLUIE NOIRE, de Shôhei Imamura (1989)
Juin 2020 - MISSISSIPPI BURNING, de Alan Parker (1988)
Mai 2020 - SACCO & VANZETTI, de Giuliano Montaldo (1971)
Avril 2020 - A BOUT DE COURSE, de Sidney Lumet (1988)
Mars 2020 - LA PRISONNIERE DU DESERT, de John Ford (1956)
Février 2020 - SEULS SONT LES INDOMPTÉS, de David Miller (1962)
Janvier 2020 - L'ENFER DE LA CORRUPTION, de Abraham Polonsky (1948)
Décembre 2019 - MILLENIUM ACTRESS, de Satoshi Kon (2001)
Novembre 2019 - VORACE, de Antonia Bird (1999)
Octobre 2019 - COLORADO, de Sergio Sollima (1966)
Septembre 2019 - FOLLE À TUER, de Yves Boisset (1975)
Août 2019 - ZATÔICHI, LE MASSEUR AVEUGLE, de Kenji Misumi (1962)
Juillet 2019 - KIDS RETURN, de Takeshi Kitano (1996)
Juin 2019 - L'AVENTURE DE MADAME MUIR, de Joseph L. Mankiewicz (1952)
Mai 2019 - LE TRÉSOR DE LA SIERRA MADRE, de John Huston (1949)
Avril 2019 - TRAÎTRE SUR COMMANDE, de Martin Ritt (1970)
Mars 2019 - A BITTERSWEET LIFE, de Jim Kee-woon (2005)
Février 2019 - L'HOMME QUI TUA LIBERTY VALANCE, de John Ford (1962)
Janvier 2019 - BARBEROUSSE, de Akira Kurosawa (1965)
Décembre 2018 - LA NUIT DU CHASSEUR, de Charles Laughton (1955)
Novembre 2018 - LE CONFORMISTE, de Bernardo Bertolucci (1970)
Octobre 2018 - CRIMSON PEAK, de Guillermo Del Toro (2015)
Septembre 2018 - CRONOS, de Guillermo Del Toro (1993)
Août 2018 - DANSE AVEC LES LOUPS, de Kevin Costner (1990)
Juillet 2018 - JSA - JOINT SECURITY AREA, de Park Chan-wook (2000)
Juin 2018 - THE AGE OF SHADOWS, de Kim Jee-woon (2016)
Mai 2018 - L’ÉTÉ DE KIKUJIRO, de Takeshi Kitano (1999)
Avril 2018 - DARK CRYSTAL, de Jim Henson & Frank Oz (1982)
Mars 2018 - LA GARÇONNIÈRE, de Billy Wilder (1960)
Février 2018 - DONNIE DARKO, de Richard Kelly (2001)
Janvier 2018 - LOGAN, de James Mangold (2017)
Décembre 2017 - VOYAGE AU BOUT DE L'ENFER, de Michael Cimino (1978)
Novembre 2017 - NO COUNTRY FOR OLD MEN, de Ethan & Joel Cohen (2007)
Octobre 2017 - WIND RIVER, de Taylor Sheridan (2017)