Après Sweetie, son premier essai aussi agaçant que passionnant, et Un Ange à ma table, un deuxième opus plus apaisé et étonnamment maîtrisé, Jane Campion, réalisatrice surdouée, mettait presque tout le monde d’accord avec son troisième film, récoltant récompenses sur récompenses toutes amplement méritées. Campion réussit la parfaite synthèse de ses deux premiers films : mélange de lyrisme échevelé,…
La France s'honore - et elle a bien raison - de proposer de très nombreux festivals de cinéma tout au long de l'année et sur l'ensemble de son territoire, faisant vivre ainsi une cinéphilie aujourd'hui particulièrement éclatée. Certaines manifestations, installées et reconnues depuis longtemps, maîtrisent - heureusement - l'art de la communication pour se faire une place dans le paysage audiovisuel…
Après Le Bourreau en 2014 et Placido en 2015, Tamasa continue de nous faire (re)découvrir la filmographie de Luis Garcia Berlanga, en ressortant cette fois l'un de ses premiers films, une des oeuvres fondamentales ayant contribué à la réémergence d'un cinéma audacieux dans l'Espagne de la dictature franquiste. Comédie "communautaire", assez proche dans l'esprit de certaines comédies anglaises estampillés…
Maria Callas disparaissait il y a quarante ans. Pour lui rendre hommage, Carlotta ressort en salle ce mercredi Medée, son unique rôle au cinéma. Si Pasolini fait appel à elle pour conclure sa trilogie sur les mythes, ce n'est cependant pas pour ses talents de chanteuse (il n'aimait guère l'opéra) mais pour sa pure présence physique. Et c'est peu dire qu'elle irradie le film, impressionnante de sensualité…
Grand Prix du Festival de Cannes 1967, où il passa tout près de la Palme d'Or, le quatrième long-métrage d'Aleksandar Petrovic a depuis été largement oublié, malgré son élection, en 1979, comme "meilleur film yougoslave de tous les temps". Plus de vingt ans avant qu'Emir Kusturica n'offre un coup de projecteur sur une communauté à la cinégénie incontestable, ce film remarquable avait contribué à esquisser…
La filmographie d'Henri-Georges Clouzot présente deux aspects tout à fait favorables à une ressortie intégrale en salles : elle est quantitativement somme toute assez peu conséquente (12 longs métrages, en comptant sa participation au film à sketchs Retour à la vie) et elle est, à de mineures exceptions près, qualitativement absolument exemplaire. Le Mystère Clouzot ne demande donc qu'à être, sinon…