Test blu-ray
Image de la jaquette

Les Bourreaux meurent aussi

BLU-RAY - Région B
Rimini Editions
Parution : 26 février 2025

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Troisième titre sorti par Rimini dans cette salve Fritz Lang de février 2025 (avec Casier Judiciaire et La Femme au portrait , déjà évoqués en ces pages), Les Bourreaux meurent aussi avait déjà fait l'occasion d'une sortie française en bluray, en juin 2017, dans la brève collection Les films de ma vie de Movinside. Cette sortie reprenait une restauration du BFI, menée en 2012 par Pinewood Studios, et on peut aller vite : cette édition Rimini reprend le même matériel

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Les différences sont vraiment anecdotiques (le niveau de luminosité est un tout petit peu plus bas sur l'édition Rimini, ce qui atténue un peu la surexposition des blancs que nous évoquions alors) et on peut ainsi renvoyer le lecteur vers ce que nous disions, à l'époque, en particulier dans les comparaisons avec l'édition HD américaine, mais également avec le DVD français autrefois édité par Carlotta (même si les comparatifs d'alors, hébergés sur un site extérieur, ne sont aujourd'hui plus actifs). On propose tout de même ci-dessous quelques images de comparaison entre le Bluray Rimini (ou le Bluray Movinside, de toute façon, ce sont quasiment les mêmes) et l'ancien DVD Carlotta, pas spécialement fameux.

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Et pour résumer : cette copie est globalement propre, mais quelques tâches ponctuelles demeurent. Le rendu n'est pas totalement homogène dans la qualité des sources (en particulier pour la version longue). Le niveau de détail en plan serré est convenable, moins fin sur les plans larges. La pulsation des noirs évoquée dans le test du bluray Movinside est moins marquante ici, mais il faudrait comparer les images en mouvement pour savoir dans quelle mesure un travail spécifique a été mené sur ce point. Le grain est modestement présent, sans impression de lissage abusif.

En somme, un rendu honorable, mais basé sur un master qui date un peu.

Pour information, les captures de la galerie ci-contre à droite (ou des comparatifs ci-dessus) sont issues de la version longue.

Son

Pour la version longue, la seule version originale DTS-HD Master Audio 2.0 est plutôt correcte, avec un son clair, mais il y a des saturations ponctuelles et un rendu un peu étouffé parfois.

Pour la version courte, un peu plus de souffle et des craquements, et un mixage globalement moins dynamique. C'est encore moins bien pour la version française, particulièrement datée, qui présente plus de scories.

Suppléments

Sur le bluray de la version longue, Rimini propose deux suppléments réalisés pour le DVD Carlotta de 2008 et faisant intervenir Bernard Eisenschitz (spécialiste de Fritz Lang et notamment auteur, pour les éditions des Cahiers du Cinéma, d'un monumental Fritz Lang au travail). 

Le premier est une Introduction au film (environ 3 minutes) dans lequel il expose les raisons de l’existence de ces deux versions, et les motivations des exploitants ayant remonté le film. L’analyste évoque brièvement les différentes séquences supprimées, mais sans rentrer dans leur détail.

Le deuxième, consacré à La collaboration Brecht / Lang (28 minutes), est plus conséquent, et donne l'occasion à Bernard Eisenschitz d'entrer dans une analyse plus en profondeur, aussi bien à propos du contexte général que de la collaboration des deux (ou plutôt des trois, voire des quatre…) auteurs, évoquant leurs désaccords et les illustrant avec pertinence, soit par des séquences du film soit par des documents de tournage. On peut, comme souvent avec Bernard Eisenschitz, trouver le ton un peu monocorde, mais le supplément est suffisamment riche pour maintenir l’intérêt jusqu’à son terme. 

Sur le bluray de la version cinéma, figure - comme pour Casier Judiciaire ou La Femme au portrait - un entretien avec Nicolas Tellop (36'), seul supplément inédit de cette édition, donc. Evidemment, selon l'ordre dans lequel on regarde les suppléments, on trouvera qu'il y a, dans l'un ou l'autre des modules d'analyses, d'évidentes redites (sur la carrière américaine de Lang, sur sa collaboration avec Brecht, sur le rôle de John Wexley...) et peut-être que Les Bourreaux meurent aussi donne moins de matière à analyse que, mettons, La Femme au portrait. Mais on apprécie tout de même la clarté, les efforts de pédagogie ou de formulation de Nicolas Tellop, qui sait souvent mettre le doigt sur l'essentiel. 

En savoir plus

Bluray 1 (version cinéma)

Taille du Disque : 35 420 895 232 bytes
Taille du Film : 26 924 531 712 bytes
Durée : 1:59:46
Total Bitrate: 29,97 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: Anglais DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 24-bit / 1509 kbps, FrançaisDTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 24-bit / 1509 kbps 
Sous-titres : Français

Bluray 2 (version longue)

Taille du Disque : 31 792 467 584 bytes
Taille du Film : 29 003 802 624 bytes
Durée : 2:15:17
Total Bitrate: 28,59 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: Anglais DTS-HDMaster Audio / 2.0 / 48 kHz / 24-bit / 1509 kbps
Sous-titres : Français

Par Antoine Royer - le 6 mai 2025