Test blu-ray
Image de la jaquette

Casier judiciaire

BLU-RAY - Région B
Rimini Editions
Parution : 26 février 2025

Image

Casier Judiciaire bénéficie ici de sa première sortie française en haute-définition (après un DVD Universal en 2012 et un autre DVD ESC en 2019). Entre temps, l'image a été restaurée et remasterisée en 2K au sein du laboratoire TCS, et le petit comparatif de rigueur (avec le DVD Universal) donne une indication sur le travail accompli (en termes de cadre ou de définition).

comparatif DVD Universal (2012) vs. Blu-ray Rimini (2025) :
1 2 3 4 

Des éditions haute-définition étaient sorties, basées sur cette restauration, aux Etats-Unis (chez Kino Lorber en avril 2023) et en Grande-Bretagne (chez Indicator en septembre 2024), et cette édition présente des caractéristiques tout à fait similaires. Des trois éditions, c'est l'édition britannique qui présente des données techniques les plus solides (avec un film occupant 29 Gb, contre 22 Gb environ pour les deux autres, et un bitrate légèrement plus élevé), mais les différences sont assez peu perceptibles quand on les compare sur captures.

Globalement, le rendu est très honorable, avec un grain argentique bien texturé. Quelques défauts de stabilité dans les mouvements de caméra en basse luminosité, en particulier sur les bords du cadre. Ponctuellement, on a également perçu des effets de contour qui peuvent manquer de naturel (par exemple sur la veste de George Raft sur la capture n°6). Mais, en l'état, on peut chipoter tant qu'on veut, on n'avait tout de même encore jamais vu le film ainsi.

Son

Une seule piste, en version originale DTS-HD Master 2.0 (24-bit), qui traduit tout de même l'âge du film : quelques scratchs, un son plus voilé lors de certains numéros musicaux (en particulier avec la chanson réaliste au cabaret) et un rendu assez plat. Les dialogues demeurent toutefois audibles, mais pour un film musical dans lequel le travail sur le son possède une certaine richesse, le tout manque singulièrement de dynamisme.

Suppléments

Seul supplément, une interview de Nicolas Tellop (38' - HD), qui fait le job avec une certaine efficacité. Partant de la situation "difficile" rencontrée, à son arrivée aux Etats-Unis, par un Fritz Lang "déclassé", "traumatisé" par son expérience sur Furie, il décrit la genèse sur projet, à travers un synopsis de Norman Krasna que celui-ci voulait tourner lui-même, et l'intervention de Sylvia Sidney pour imposer Fritz Lang. C'est à travers les relations délicates avec la scénariste Virginia Van Upp que Nicolas Tellop identifie "une greffe qui ne prend pas" et "une conception qui commence à dérailler". Le résultat est un "film hybride" (entre comédie, film social, film noir et film de braquage), que Nicolas Tellop juge "moins langien", étant dominé par l'optimisme, que les autres films de la "trilogie naturelle" (après Furie et J'ai le droit de vivre), consacrée à "des femmes qui apportent un soutien inaltérable à des hommes qui ont des démêlés avec la justice". On n'est pas spécialement convaincu par l'idée que le film "annonce les frères Coen" dans cette forme d'hybridation, mais l'analyse de la séquence des anciens détenus, à la fois "humoristique" et "hantée", permet de faire ressortir un contraste plus général entre "onirisme pittoresque et modernité". La partie finale, "savoureuse", est également commentée. Il est enfin question du destin des comédiens, en particulier George Raft, dont il s'agit du dernier film "en vedette". 

En savoir plus

Taille du Disque : 31 104 272 384 bytes
Taille du Film : 22 244 665 344 bytes
Durée : 1:34:07
Total Bitrate: 31.51 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: Anglais / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Sous-titre : Français

Par Antoine Royer - le 12 mars 2025