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Test blu-ray
Image de la jaquette

La Chaîne

BLU-RAY - Région B
L'Atelier d'images
Parution : 8 novembre 2022

Image

Depuis sa sortie en 2002 chez MGM, The Defiant Ones était resté inédit sur support numérique en France, L'Atelier d'Images comble cette absence par une édition annonçant un master HD restauré, à la jaquette jaune pour le Blu-ray et rouge pour le DVD.

Le master utilisé est - à en jurer par un comparatif sur captures qui ne laisse guère de doute - celui qui avait été utilisé par Eureka Entertainment pour le Blu-ray britannique du film, sorti en juin 2018, à partir d'une source appartenant à la MGM. Le résultat s'avère globalement satisfaisant, d'une bonne propreté et sans soucis majeurs, ni du côté de la compression ni de celui de la retouche numérique. Le rendu très hétérogène du film, qui oscille entre séquences nocturnes et diurnes, se répercute toutefois, assez inévitablement, sur la texture du film, avec des plans assez profonds, très bien définis, en haute luminosité (ou pour certaines nuits "de studio" avec éclairages soigneusement choisis), mais des rendus plus lisses et plus flous, avec des noirs parfois un peu bouchés (et des apparitions de macroblocs) pour certaines séquences de nuit (par exemple au camp). Le bilan global est toutefois résolument positif.

Son

Très bonne piste en version originale, qui offre un rendu plutôt dynamique pour un film de cet âge, avec un bon équilibre entre les différents niveaux (dialogues, sons ambiants, musique intra- ou extra- diégétique)...

La version française manque un peu de relief, et la traduction de certains dialogues appauvrit les échanges entre les personnages.

Suppléments

Deux suppléments spécialement réalisés pour cette édition sont assurés par Sylvain Lefort, co-fondateur de Revus & Corrigés.

Stanley Kramer, l'éveil de la conscience (35 min - HD) est un module assez complet resituant le cadre du film : après une introduction  d'une huitaine de minutes consacrée à Stanley Kramer, cinéaste "mal aimé", "dédaigné", "méconnu", décrit comme "insaisissable" et trop communément assimilé à un "cinéaste à thèse", durant laquelle Sylvain Lefort évoque ses tout de même "80 nominations aux Oscars" ou la reconnaissance de certains pairs (dont Steven Spielberg), l'intervenant resitue le parcours biographique du cinéaste, de son enfance jusqu'à ses débuts de producteur.

Après environ 10 minutes, La Chaîne est abordé, comme deuxième élément d'une "quadrilogie consacrée au racisme" , et d'assez nombreux rappels historiques sur la ségrégation raciale aux Etats-Unis (depuis l'abolition de l'esclavage jusqu'aux événements de Little Rock) sont évoqués pour contextualiser la production. Sylvain Lefort insiste sur les éléments novateurs abordés par le film, à plusieurs reprises qualifié de "film fondateur", et en particulier pour cette association en haut de l'affiche entre un acteur blanc et un acteur noir. La capacité du film à évoluer sur plusieurs registres, et en particulier à faire preuve d'ironie, est évoquée, Sylvain Lefort dressant un parallèle avec le O'Brother, Where Art Thou ? des frères Coen.

La dizaine de minutes finale est moins structurée, et parfois anecdotique, sur les récompenses allouées au film, les comédiens ayant refusé le rôle ou la suite de la carrière de Stanley Kramer ; mais ce module a le mérite de donner de façon claire un grand nombre d'informations aidant, comme l'invite Sylvain Lefort dans sa conclusion, à "réévaluer" le travail de ce cinéaste.

Une analyse de séquence (10 min 30 - HD) est ensuite proposée par le même Sylvain Lefort, qui commente les premières minutes du film. D'abord très descriptif, il fait ensuite ressortir certains choix esthétiques (notamment ce travelling arrière dans le camion, ou le mouvement vertical depuis les pieds des détenus jusqu'à leurs visages) contribuant à installer les principaux enjeux du film. Il parle également de cette fameuse rengaine, Long Gone, entonnée par le personnage joué par Sidney Poitier à plusieurs reprises durant le film, en évoquant l'importance du compositeur William C. Handy.

Dans la partie Espace découverte, on trouve trois bandes-annonces de films édités récemment par L'Atelier d'Images : Un cri dans la nuit, Les Chiens de guerre et Sanglantes confessions.

En savoir plus

Taille du Disque : 28 045 670 400 bytes
Taille du Film : 19 505 750 016 bytes
Durée : 1:36:24
Total Bitrate: 26,98 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: English / DTS-HD Master Audio 2.0 / 48 kHz / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
Audio :French / DTS-HD Master Audio 2.0 / 48 kHz / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
Subtitle: French

Par Antoine Royer - le 27 octobre 2022