Sanglantes confessions

L'Atelier d'Images a l'excellente initiative de rééditer ce drame policier méconnu, malheureusement peu considéré par son ayant droit MGM. Le master (pré-2K) est le meilleur actuellement disponible, identique à celui sorti aux Etats-Unis en 2014 chez Kino Lorber. Le rendu est daté et surtout doux : la précision du trait est palpable mais le niveau de détail ne suit pas assez, trop peu accentué. Le grain est épais et plutôt discret, régulièrement effacé. Bonne nouvelle : si les contrastes sont soumis à d'infimes pulsations, ils ont été réajustés par rapport au disque américain. La photographie est ainsi moins claire sur le Blu-ray français, plus contrastée et en même temps plus cohérente avec un rendu filmique. La colorimétrie est typique des masters produits aux Etats-Unis à cette époque, avec un empreinte magenta palpable (surtout sur les visages) dans un ensemble assez bien saturé et globalement naturel. La copie est à peu près stable et plutôt propre, les images ne sont pas dénuées de menues salissures.

comparatif Blu-ray Kino Lorber (2014) vs. Blu-ray L'Atelier d'images (2022) :
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La version originale se montre de très bonne facture, apparemment fidèle au mixage d'origine. L'ensemble est bien détaillé, précis, les arrière-plans sont présents, restitués avec justesse. La piste est d'une grande propreté, bien équilibrée, les mediums ne sont pas accentués et les graves savent être palpables. La version française tient bien la route, tout aussi propre, sans souffle, avec peut-être des voix un peu trop mises en avant par rapport aux sons d'ambiance.

Entretien avec Samuel Blumenfeld (37 min - HD)
L'éminente plume cinéphile française analyse Sanglantes confessions, l'un des trois grands Films Noirs de la décennie (avec Le Privé et Chinatown), imprégné de la période Nouvel Hollywood, "moment magique du cinéma américain". Il revient sur le parcours d'Ulu Grosbard, metteur en scène de théâtre qui fit ses classes au cinéma auprès de grands noms comme Sidney Lumet et Elia Kazan, et raconte comment cette histoire de deux frères opposés rejoint "la dynamique des frères Grosbard" et l'intimité familiale du cinéaste. Samuel Blumenfeld évoque sa façon d'utiliser deux acteurs aussi différents que l'instinctif Robert Duvall et le méthodique Robert De Niro, à l'"investissement démesuré", qui sortait du tournage de Raging Bull, racontant comment il a su utiliser son corps encore épais pour mieux incarner un homme d'église introverti. L'acteur a même suggéré l'ajout d'une scène-clé qui manquait pour mieux expliquer son personnage. Samuel Blumenfeld conclue autour du roman original et son auteur John Gregory Dunne, intime de Los Angeles et du monde catholique, et sur le fait divers du Dahlia Noir qui inspira le scénario et marqua la fin de l'innocence d'Hollywood...

Bande-annonce originale (2 min 08 s - HD - VOSTF)

On trouvera également un "espace découverte" regroupant les bandes-annonces des sorties de L'Atelier d'Images (en HD et VOSTF) : Mississippi Burning (1 min 32 s), Un cri dans la nuit (1 min 25 s), Les Chiens de guerre (2 min 25 s).

Taille du Disque : 35 678 560 445 bytes
Taille du Film : 26 808 385 536 bytes
Durée : 1:48:05.312
Total Bitrate: 33,07 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 27,99 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 27991 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1576 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1574 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
Subtitle: French / 0,201 kbps
Subtitle: French / 25,074 kbps