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Test blu-ray
Image de la jaquette

Dangereusement vôtre

BLU-RAY - Région B
20th Century Fox
Parution : 26 septembre 2012

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Le DVD de Dangereusement vôtre était tout à fait honorable, doté d'une excellente copie restaurée, mais malheureusement légèrement recadrée. Les attentes autour du Blu-ray étaient donc importantes, à l'instar d'Opération Tonnerre et On ne vit que deux fois (la colorimétrie en grande partie corrigée), ainsi que de L'Espion qui m'aimait (contrastes réaffirmés, couleurs plus convaincantes). Dangereusement vôtre revient donc en HD, et vraisemblablement dans tout son cadre respecté. Formidable, d'autant que le travail est toujours aussi probant si l'on se réfère aux films précédents : détails effarants, couleurs pétaradantes, noirs profonds, compression parfaite, sans oublier un léger grain cinéma de circonstance. Rien à redire, si ce n'est peut-être que le rendu général apparaît quelque peu moins bluffant que pour d'autres titres antérieurs. Ainsi, Goldfinger ou encore Au service secret de Sa Majesté (pour ne prendre que ceux-là) apparaitront sans doute bien plus impressionnants, tout simplement parce que la redécouverte est absolument totale. Parallèlement, Dangereusement vôtre fait partie des titres (ceux des années 80) dont le report HD apparaît de prime abord moins flamboyant, car nous connaissions déjà le film dans d'excellentes conditions. Que l'on ne s'y trompe pas cependant, la différence avec tous les supports précédents est tout simplement gigantesque, bénéficiant dès lors d'une qualité de visionnage unique en son genre.

Son

Au niveau sonore, la version originale en DTS HD Master audio 5.1 est du même acabit qu'habituellement. Une bonne spatialisation, aucun effet superficiel recréé, aucun souffle, une dynamique enchanteresse... Le top niveau ! Au contraire d'une version française plus mesurée, aux voix un peu étouffées comparées à l'ambiance générale. A éviter de toute façon, tant malheureusement le travail de doublage est décevant. La voix française de Roger Moore, l'illustre Claude Bertrand (si exceptionnel dans Amicalement vôtre ou Le Saint), paillardise notamment bien trop son interprète. Il n'hésite d'ailleurs pas à remplacer un éclat de voix pur et simple par le mot "merde", ce qui en dit long sur la "re-création" d'ensemble du doublage... Claude Bertrand décédera très peu de temps après cet ultime travail. On se souviendra de lui comme d'un excellent acteur à la voix reconnaissable entre toutes (il fut notamment la voix de Charles Bronson dans les années 1970-80). En conclusion, une section sonore qui ne démérite pas si l'on se réfère à la version originale.

Suppléments


Commentaire MI6

Cette section propose deux commentaires audio : le premier avec le réalisateur John Glen, les acteurs et des membres de l'équipe de tournage ; le second avec Roger Moore seul. Les spectateurs les plus pointilleux iront suivre le premier que présente David Naylor, l'un des responsables des suppléments des éditions James Bond. Naylor introduit chacun des intervenants, et surtout apporte son propre commentaire sur les images de Dangereusement vôtre en livrant un nombre imposant de renseignements sur tous les compartiments du film. Les participants conviés à ce commentaire sont les suivants : le réalisateur John Glen, le producteur Michael G. Wilson, le cameraman skieur Willy Bogner, le directeur de production Anthony Waye, l'attaché de presse Jerry Jurce, le spécialiste des effets spéciaux John Richardson, le réalisateur de seconde équipe Arthur Wooster, les acteurs Patrick MacNee et David Yip, le régisseur d'extérieurs Serge Touboul, les cascadeurs B. J. Worth et Martin Grace, le chef décorateur Peter Lamont, le directeur de marketing Charles Juroe, les actrices Carole Ashby, Tanya Roberts et Fiona Fullerton, ainsi que le producteur associé Tom Pevsner. David Naylor et tout ce beau monde abordent - entre autres - la personnalité et les qualités de John Glen, la performance de Roger Moore, la présentation des différents membres du casting, la ténacité d'Albert Broccoli, le rôle de Michael G. Wilson, leurs expériences au sein de l'équipe, leur domaine de compétence respectif et leurs travaux sur ce James Bond, les diverses localités retenues (principalement Chantilly et le Golden Gate Bridge à San Francisco), le tournage à Pinewood, les défis logistiques, techniques et physiques, l'esprit de famille habituel régnant au sein de la production, l'écriture du film et la personnalité du coscénariste Richard Maibaum, l'implication de la mairie de San Francisco. Ces deux heures de commentaires non-stop se révèlent assez roboratives.

« Bonjour, je suis Roger Moore et j'essaie de jouer James Bond », voilà comment l'élégant et suave comédien se présente. Comme il le précisait déjà dans les éditions vidéo précédentes, Moore ne peut pas aborder cet exercice avec une grande précision et préfère laisser ses souvenirs affleurer sans les organiser. Son commentaire audio est donc très lâche, parsemé de nombreux trous sonores (durant lesquels on revient à la bande-son du film) et partant dans tous les sens, mais sans jamais se départir - heureusement - de son sens de l'humour et de son autodérision légendaires. On navigue entre les anecdotes propres à Dangereusement vôtre, celles concernant la saga entière et les informations correspondant à la carrière de l'acteur et à ses nombreuses rencontres. A réserver aux aficionados de Roger Moore uniquement.

Les dessous du MI6

Séquence-test du papillon (1 min 31 - 16/9 - DD mono 2.0 - VOST)
Il s'agit de quelques images du numéro de music-hall effectué par l'artiste de cabaret Risbourg, que le réalisateur John Glen a repéré. Glen, en voix off, explique la façon dont il a présenté cette performance devant l'équipe de production afin de l'intégrer à Dangereusement vôtre. Ce qu'on voit à l'écran est une répétition de la scène qui aura lieu dans le restaurant de la Tour Eiffel.

Reportage de la BBC (7 min 20 - DD mono 2.0 - VOST - 1984)
Bien que réalisé par la BBC indépendante, voici un reportage promotionnel qui ne dit sans doute pas son nom (étrangement, le réalisateur porte le même nom que le comédien qui interprète Q). Commentées par une voix off pompière insistant sur l'action spectaculaire, les lieux de tournages fantastiques et les codes bondiens présents de film en film, de très nombreuses images du tournage donnent un aperçu du gigantisme de la production de ce 14ème James Bond. On y trouve également des courtes interviews de Roger Moore, Michael G. Wilson, John Glen, Peter Lamont, Martin Grace et Albert Broccoli.

Les rues de San Francisco (3 min - 16/9 - DD mono 2.0 - VOST)
Présenté par John Glen, ce bref module traite du tournage de la course-poursuite entre le camion de pompiers conduit par James Bond et les voitures de police. Sur quelques images du tournage assez impressionnantes, le réalisateur nous raconte en voix off les conditions ardues de prises de vues en pleine métropole, le soutien actif de la mairie, ainsi que la fierté et le plaisir enfantin d'avoir pu mettre en boîte une telle séquence. On aurait bien voulu en savoir un peu plus, 3 minutes c'est bien court...

Scènes inédites et angles élargis avec introduction du réalisateur John Glen :

- Scène inédite : commissariat de police parisien (1 min 16 - 16/9 - DD mono 2.0 - VOST)
James Bond est libéré par M et récupère ses objets personnels, ce qui donne naissance à une séquence humoristique qui n'avait pas sa place dans le film selon John Glen (qui conviendrait plutôt à un épisode de La Panthère rose, selon ses dires).

- Caméra B/scène rallongée - La Tour Eiffel (3 min 06 - 16/9 - DD mono 2.0 - VO)
Grâce au cadre de l'image coupé en plusieurs parties, on peut voir associés à l'écran le plan tel qu'il est présent dans Dangereusement vôtre et ceux provenant d'autres caméras nous offrant ainsi des angles de vue différents (pour le saut en parachute depuis la Tour Eiffel pris dans sa longueur, puis pour la poursuite en voiture).

- Scène inédite - Zorin et ses acolytes à la mairie (43 s - 16/9 - DD mono 2.0 - VO)
Il s'agit d'une très courte séquence montrant l'arrivée de Max Zorin et de ses quatre complices à la mairie de San Francisco. Ils descendent de voiture pour se diriger vers le bâtiment afin d'y mettre le feu. Son retrait s'explique aisément.

- Scène inédite - Zorin conspué (2 min 22 - 16/9 - DD mono 2.0 - VOST)
Cette scène présente une manifestation de pêcheurs et d'écologistes opposés aux agissements de Zorin dont l'entreprise pompe des fortes quantités d'eau. On voit James Bond sur l'un des bateaux des manifestants, alors que Zorin envoie ses hommes de main pour les éloigner.

- Scène inédite : Stacey se fait renvoyer (1 min 55 - 16/9 - DD mono 2.0 - VOST)
Dans cette scène, la jolie Tanya Roberts tente de convaincre en vain son supérieur hiérarchique des atteintes graves à l'environnement perpétrés par Max Zorin et se fait aussitôt renvoyer. Le seul intérêt de cette séquence inédite est sa conclusion, quand Roger Moore arrive à son tour et prononce un « Fuck him ! » qui fait rire le plateau.

- Angle élargi - Bond sauve Stacey (1 min 47 - 16/9 - DD mono 2.0 - VOST)
- Angle élargi - Le pont levant (1 min 26 - 16/9 - DD mono 2.0 - VOST)
Dans ces deux derniers modules, l'écran est coupé en deux pour montrer les deux actions filmées sous des angles différents (l'Hôtel de Ville de San Francisco en flammes et la course-poursuite dans les rues à destination du pont levant).

Les missions 007

Ce qui se présente comme un guide interactif est en fait une sorte d'index compilant des extraits (en VO ou en VF, mais sans sous-titres) qui se veulent significatifs de Dangereusement vôtre. On nous propose toujours sept entrées :
- 007 (6 extraits) : Le canon / Les génériques (celui du début, avec et sans texte) / Un espion aux multiples alias (3 extraits : St. John-Smythe, James Stock, Mon nom est Bond).
- Les femmes : Stacey Sutton (7 extraits) / Pola Ivanova (2 extraits).
- Les alliés : M (6 extraits) / Miss Moneypenny (3 extraits) / Q (4 extraits) / Sir Godfrey Tibbett (7 extraits).
- Les méchants : Max Zorin (7 extraits) / May Day (6 extraits).
- Le manuel de combat, 7 extraits : Surf des neiges / Suivez ce parachute / C'est emballé / Le steeple / Les larbins de Zorin / Course-poursuite dans un camion de pompiers / Le dernier rire de Zorin.
- Le labo de Q, 7 extraits : Le détecteur de puces / Le sous-marin Iceberg / Un appareil de surveillance avancé / Le micro-comparateur / Les gadgets de gala (3 extraits) / Le détecteur de microphones / L'ouvre-fenêtres.
- Des lieux de tournage exotiques (4 min 25) : l'actrice Maud Adams (James Bond girl dans L'Homme au pistolet d'or et Octopussy) commente en voix off un montage d'extraits du film et présente les lieux du tournage situés dans les localités suivantes : Islande (la lagune glacée de Jökulsarlon), Suisse (les Alpes), Angleterre (Ascot, Slough, Wraysbury, West Sussex) France (Paris, Chantilly) et Etats-Unis (San Francisco, Oakland).

Les dossiers

Les coulisses de Dangereusement vôtre (37 min 25 - 4/3 - DD mono 2.0 - VOST - 2000)
John Cork poursuit son exploration de la saga James Bond avec ce making of du dernier film tourné par Roger Moore (qui est chaleureusement honoré en fin de programme). Cette fois-ci, le réalisateur n'a pas confié la narration de son documentaire au comédien Patrick MacNee, probablement parce que ce dernier joue un rôle important dans Dangereusement vôtre. Au sein d'un documentaire toujours aussi instructif et mené à tambour battant, entre les extraits du film, les images pléthoriques de tournage et les documents d'archives, John Cork a invité les personnalités suivantes à s'exprimer : Albert Broccoli (dans un entretien d'époque), le producteur et coscénariste Michael G. Wilson, le coscénariste Richard Maibaum (entretien d'époque), le réalisateur John Glen, le chef décorateur Peter Lamont, le directeur de production Anthony Waye, Roger Moore, Patrick MacNee, les actrices Tanya Roberts, Maud Adams, Fiona Fullerton et Grace Jones (entretien d'époque), le directeur du marketing Charles Juroe, le superviseur des effets spéciaux John Richardson, le producteur associé Thomas Pevsner, le réalisateur des séquences à ski Willy Bogner, le cascadeur aérien B.J. Worth, le parachutiste Don Caltvedt, le régisseur d'extérieurs Serge Touboul, le réalisateur de seconde équipe Arthur Wooster, le chef cascadeur Martin Grace, l'acteur David Yip, le spécialiste des effets spéciaux Chris Corbould et le cascadeur Richard Graydon.



Les thématiques et les anecdotes évoquées - avec plus ou moins de précisions - sont les suivantes : l'écriture du scénario avec l'objectif de destruction de Silicon Valley et l'idée du dirigeable filmé lors des repérages ; le casting des principaux personnages ; le tournage du pré-générique avec ses risques dus à l'environnement glaciaire ; les cascades à ski ; l'élaboration de la mine au studio de Pinewood interrompue par l'énorme incendie qui a ravagé le plateau 007 ; les entraînements au saut en parachute et la préparation du fameux saut effectué depuis de la Tour Eiffel (ainsi que l'irresponsabilité d'un sauteur qui faillit compromettre le tournage) ; les cascades spectaculaires en voitures tournées à Paris sur les quais de Seine par l'équipe de Rémy Julienne (avec les essais préparatifs) ; le tournage à Chantilly, avec les improvisations de Roger Moore pour se moquer de son camarade Patrick MacNee et la Rolls-Royce prêtée par Albert Broccoli ; le tournage des extérieurs de la mine dans le West Sussex ; le tournage à San Francisco et l'accueil enthousiaste de la mairie ; le tournage difficile et exigeant par la seconde équipe de la course-poursuite en camion de pompiers ; le tournage de l'incendie de l'Hôtel de Ville avec ses effets spéciaux bluffant de réalisme ; les modèles réduits du dirigeable et du Golden Gate Bridge filmés à Pinewood ; le recours à la projection frontale pour les plans rapprochés sur le pont ; la tournage des intérieurs en feu à Pinewood ; la cérémonie de réouverture du plateau 007 ; le tournage de l'inondation de la mine avec ses cascades et ses effets spéciaux ; la première du film à San Francisco ; la décision de Roger Moore de quitter la saga et l'hommage qui lui est rendu par l'équipe et par un montage d'extraits de ses 7 Bond.




Le son Bond - La musique de James Bond (21 min 36 - 4/3 - DD mono 2.0 - VOST - 2000)

On a failli attendre ! C'est enfin sur l'édition du 14ème film de la série James Bond que l'on trouve un documentaire sur un élément essentiel de cette franchise cinématographique : la musique. Indissociable de la saga, le compositeur John Barry a composé onze bandes originales pour Eon Productions, c'est donc son travail qui est le plus mis à l'honneur ici. Mais ce documentaire, qui déroule par ordre chronologique tous les films depuis Dr. No jusqu'au Monde ne suffit pas, accorde évidemment toute leur place aux autres compositeurs (Monty Norman, George Martin, Marvin Hamlisch, Bill Conti, Michael Kamen, Eric Serra et David Arnold, le véritable héritier de Barry). Toujours produit par le même trio (John Cork, David Naylor, Bruce Scivally), ce film alterne interviews, extraits de films à foison et images d'archives en brassant les thèmes suivants : l'apport musical déterminant de John Barry - soit la marque sonore de James Bond -, les caractéristiques de son style de composition, son évolution à travers les films et ses influences ; la création des chansons et le choix de leurs interprètes, le succès des titres au box-office ; l'utilisation appropriée du James Bond Theme et son orchestration par Barry ; le 007 Theme utilisé à quatre reprises. Si certains sujets sont moins développés que d'autres, on prend néanmoins un vrai plaisir à se laisser emporter par cette balade musicale à travers les années et les visages connus. Les artistes conviés par Cork sont - entre autres - les suivants : les compositeurs Monty Norman, John Barry, David Arnold, Marvin Hamlisch, Bill Conti et Michael Kamen, les chanteuses Shirley Bassey, Nancy Sinatra, Carly Simon et Sheena Easton, le chanteur Simon Le Bon (Duran Duran), l'ancien président de United Artists David Picker, Roger Moore, John Glen et le guitariste Vic Flick.



Vidéoclip de Duran Duran - A View to a Kill (4 min 30 - 16/9 - DD mono 2.0 - 1985)
Les fans nostalgiques des années 80 seront aux anges en retrouvant ici ce clip vidéo très eighties par sa facture. Jonathan Taylor, l'un des leaders du groupe, était un grand amateur des films de James Bond et rêvait de pouvoir travailler pour la saga. Ce fut chose faite, et Duran Duran s'est ensuite offert le luxe de réaliser un petit film scénarisé (avec des inserts tiré de Dangereusement vôtre) avec pour décor la Tour Eiffel. Meeting you with a view to a kill...

Le ministère de la propagande

Les archives de cinéma
Cette section comporte trois films-annonces : Ne manquez pas Bond (1 min 22 - 1.85 4/3 - DD mono 2.0 - VOST) / Danger, action, émotions, aventures... (1 min 26 - 1.85 4/3 - DD Mono 2.0 - VOST) / Mission secrète (2 min 44 - 1.85 16/9 - DD mono 2.0 - VOST).

Bond à la télé
Cette section contient quatre spots télévisés : En direct de la Sibérie (30 s - 4/3 - DD mono 2.0 - VOST) / Roger Moore est James Bond 007 (30 s - 4/3 - DD Mono 2.0 - VOST) / Le plus génial des criminels (30 s - 4/3 - DD mono 2.0 - VOST) / Roger Moore est James Bond 007, 2ème version (30 s - 4/3 - DD mono 2.0 - VOST).

La banque d'images

Cette section comporte une galerie de photos conséquente divisée en 13 chapitres sur deux pages et introduite par un très court texte de présentation : Roger Moore / Tanya Roberts / Christopher Walken / Grace Jones / Patrick Bauchau / L'équipe de Bond / Le guerrier froid / La Tour Eiffel / Le Golden Gate / Chez Stacey / San Francisco en feu / Mainstrike / Marketing. Tous les chapitres sont présentés par un texte plus ou moins court (à gauche de la première photo). Et comme d'habitude, on se doit de déplorer que les photographies ne sont pas présentées en plein écran pour nous permettre une consultation optimale...

Par Julien Léonard (technique) et Ronny Chester (bonus) - le 9 février 2013