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Test blu-ray
Image de la jaquette

Coffret Claude Chabrol - Suspense au féminin

BLU-RAY - Région B
Carlotta
Parution : 2 décembre 2020

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Malgré plus de cinquante films à son actif, Claude Chabrol reste encore bien mal aimé en Blu-ray : une dizaine de titres a pu sortir aux Etats-Unis depuis dix ans, à peine une demi-douzaine ont été disponibles en France... Les choses commencent peut-être enfin à évoluer avec ce premier coffret Blu-ray consacré au cinéaste par MK2, l'une des meilleures éditions de l'année 2020 qui, on l'espère, sera suivie par d'autres volumes. Ces cinq films n'étaient sortis en France qu'en DVD au tout début des années 2000 : L'Enfer et La Cérémonie recyclaient des masters plus anciens et un peu ternes, ce qui était moins le cas des autres films, aux rendus plus modernes mais avec une légère impression d'uniformité (et de dérive magenta). L'Enfer, Rien ne va plus et Merci pour le chocolat avaient pourtant bénéficié de restaurations HD il y a une dizaine d'années et même d'éditions Blu-ray aux Etats-Unis en 2014 et 2017. C'est la première fois que ces films sont proposés en HD en France, à l'occasion de récentes restaurations en 4K.

L'impression globale est très satisfaisante, la qualité technique surpasse nettement les images des DVD, les films ont désormais un aspect filmique très prononcé. Hormis les plans truqués (fondus enchaînés, fondus au noir) à l'épaisseur un peu plus marquée et aux couleurs moins nuancées, les rendus ont énormément gagné en précision : la définition est au cordeau, le niveau de détail est très soutenu, la granulation argentique est fine et organique, dans des copies qui ont été profondément nettoyées et stabilisées. Les encodages sont invisibles, hormis un petit effet de posterisation (banding) pendant une ouverture de fondu sur La Fleur du mal.

Les travaux ont été menés conjointement par Eclair pour L'Enfer, La Cérémonie et Rien ne va plus, et par Hiventy pour Merci pour le chocolat et La Fleur du mal. Tournés à moins de dix ans d'intervalle, les cinq films devraient posséder des caractéristiques visuelles assez proches. Pourtant on distingue clairement deux tendances d'image aux différences assez marquées mais qui ne choquent pas outre mesure lorsqu'on les regarde individuellement. Elles se révèlent bien plus nettement lorsqu'on commence à les comparer et ce coffret est une bonne occasion d'observer les différences de méthodes et de choix (éthiques) qui peuvent exister selon les laboratoires.

Eclair propose une importante révision des images par rapport aux DVD, en partie parce que les deux plus anciens masters (L'Enfer et La Cérémonie) étaient très datés techniquement. Les nouveaux étalonnages s'ouvrent désormais davantage aux couleurs, impression renforcée par des contrastes poussés mais toujours détaillés. L'Enfer évolue dans des tons chauds, un peu bruts, rappelant d'ailleurs les photos argentiques Kodak de cette époque. La Cérémonie reste dans un ensemble plus modéré et équilibré, tandis que Rien ne va plus bénéficie d'ambiances variées. On distingue parallèlement un arrière-plan jaune-vert plus ou moins prononcé selon les films mais bien visible dans les comparatifs ci-dessous : une « patte » qui n'est pas nouvelle (cf. notamment les Blu-ray Gaumont ou nos multiples tests depuis plus de dix ans) mais une singularité que l'on retrouve aussi, à des degrés moindre, certes, dans de nombreuses restaurations internationales. De quoi nous rassurer en tout cas sur la justification de ces nuances par rapport aux caractéristiques originelles de la pellicule cinéma, que les anciens masters avaient tout simplement gommées. On sait que Eclair ajuste ses étalonnages en se référant à des copies d'époque et que leur parti-pris assumé de fidélité ne va pas sans accepter des faiblesses d'origine de la photographie (on pense par exemple à certains plans de L'Enfer aux carnations parfois moins esthétiques). Les rendus des trois films nous ont en tout cas paru très cohérents pendant les visionnages, en particulier pour La Cérémonie qui gagne énormément en subtilités, mais avec toutefois quelques petites réserves sur la saturation peut-être un peu trop marquée de Rien ne va plus qui a tendance à accentuer la sensibilité déjà bien palpable des scanners HD pour les couleurs primaires (le rouge et le bleu, notamment), même si les tons sont harmonieux.

L'ENFER
DVD MK2 (2002) vs. Blu-ray Carlotta (2020) : 1 2 3 4 5 6 7 8 9

LA CEREMONIE
DVD MK2 (2001) vs. Blu-ray Carlotta (2020) : 1 2 3 4 5 6 7  8  9

RIEN NE VA PLUS
DVD MK2 (2001) vs. Blu-ray Carlotta (2020) : 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Les travaux d'Hiventy sont dans une autre tendance, plus mesurée. On remarque de nouveau que la photographie est bien mieux nuancée par rapport aux DVD, dans des tonalités resserrées sur Merci pour le chocolat, un peu plus larges sur La Fleur du mal, mais avec dans les deux cas une balance des blancs plus neutre, parfois plus froide et surtout plus moderne, avec un aspect qui rappelle celui des anciens masters DVD. Cette similitude devrait paraître un peu suspecte puisqu'on connaît les points faibles (techniques) des restaurations de l'époque, mais il faut préciser que les travaux de Merci pour le chocolat ont peut-être été supervisés par le directeur de la photographie Renato Berta lui-même, cité dans les crédits du Blu-ray. Les choix sont donc sans doute assumés, là aussi. On remarque également une conséquence au parti-pris du laboratoire Hiventy d'atténuer très nettement les fameux relents jaunes et verts originaux de la pellicule. L'effet provoque l'apparition de leur couleur complémentaire sur le cercle chromatique : une légère dérive magenta. Heureusement, les rendus sont globalement tout à fait convenables, là aussi, rien d'alarmant pendant les visionnages, bien au contraire, mais il manque probablement à ces masters une sensibilité photochimique plus affirmée dans les couleurs. Certains préféreront cette neutralité à des tons plus marqués, l'idéal est peut-être dans l'entre-deux...

MERCI POUR LE CHOCOLAT
DVD MK2 (2001) vs. Blu-ray Carlotta (2020) : 1 2 3 4 5 6 7 8

LA FLEUR DU MAL
DVD MK2 (2003) vs. Blu-ray Carlotta (2020) : 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Son

Les pistes son ont aussi été restaurées, les rendus sont soignés et impeccables, nettoyés, sans souffle parasite ou traces d'usure. Les dynamiques restent très appréciables. L'Enfer est présenté dans un mixage mono, bien équilibré, aux voix claires. La Cérémonie a été restauré à partir du magnétique son original et perd son mix 5.1 du DVD, pour un rendu stéréo convaincant où l'on notera une belle présence des morceaux musicaux. Rien ne va plus est lui aussi relégué en "simple" stéréo mais avec mixage efficace et très détaillé, à la spatialisation bien affirmée. Merci pour le chocolat bénéficie d'un mixage 5.1 feutré et d'une spatialisation assez sage, excepté lorsque la musique entre en scène. La Fleur du mal est également présenté en 5.1, avec un rendu très frontal et sobrement détaillé. Tous les films sont proposés en Audiodescription pour les malvoyants.

Suppléments

Ce coffret de cinq digipacks slims, aux visuels originaux et élégants signés Akiko Stehrenberger, reprend pour chacun des films les suppléments proposés par MK2 en DVD, il y a vingt ans (en SD upscalé en 1080i) et y inclut plusieurs entretiens inédits.
 

L'enfer

Présentation de Joël Magny (3 min)
Dans une forme très simple et un peu austère, avec des commentaires sur des images figées du film (ce que pratiquait MK2 sur ses DVD il y a vingt ans), le critique et historien du cinéma Joël Magny, disparu en 2017, revient sur cet "enfer du doute" où la femme est "peut-être" infidèle, et resitue le film par rapport au projet avorté d'Henri-Georges Clouzot, dont Chabrol dit avoir été bluffé par l'"orthodoxie absolument extraordinaire" du scénario, du point de vue psychanalytique.

Commentaires de Claude Chabrol (38 min)
Un exercice proposé sur les cinq films du coffret, dans lequel le réalisateur va se montrer passionnant. Claude Chabrol explique trois séquences de L'Enfer, la contraction puis la disparition du temps, les "plongées en plein fantasme" du personnage de François Cluzet, le chemin de sa pensée meurtrière et sa lente progression vers "la sortie de conscience"...

A propos de Clouzot (12 min)
Chabrol explique comment il a obtenu les scénarios de Clouzot et en a adapté la première mouture, regrettant alors de ne pas avoir vu ce qui avait été filmé en 1964. Chabrol aura sans doute vu le documentaire de Serge Bromberg, sorti presque un an avant sa mort, qui ressuscitait les incroyables rushes tournés par Clouzot...

Conversation avec Marin Karmitz (25 min - 1080i)
Excellent entretien inédit avec le producteur de Claude Chabrol pendant près de vingt ans, qui évoque leur complicité autant amicale que professionnelle, et ce système unique de paiement au mois qu'ils avaient élaboré ensemble : le cinéaste était salarié par Karmitz pour contrer sa fâcheuse tendance à tourner "n'importe quoi" parce qu'il ne savait pas dire non. Un mode de fonctionnement qui leur permettait de travailler à leur guise, et surtout de "rester modeste et très libre". Marin Karmitz raconte un peu des méthodes de travail du réalisateur, assumant parfois l'incongruité de leur duo lorsque le producteur s'occupait lui-même du choix des décors ou des costumes... parce que cela n'intéressait pas le réalisateur. Karmitz évoque le cinéma de Claude Chabrol, "un metteur en scène de femmes" et un moraliste, qui utilisait le film policier "pour dire autre chose", dans une virtuosité discrète qui parvenait à créer le malaise avec de "faux cadrages". Il dresse surtout un portrait de l'homme : "un gouffre de contradictions et de mystères", un clown qui se cachait, une personnalité populaire malheureusement dénigrée par "l'establishment français". Il revient enfin sur les cinq films présentés dans le coffret et évoque notamment L'Enfer et "le désir qui se retourne contre lui-même".

Bande-annonce originale (1 min 16 s)


 

La cérémonie

Présentation de Joël Magny (3 min)
L'historien du cinéma revient sur La Cérémonie, "une des très grandes oeuvres de Chabrol", qu'il resitue dans la carrière du cinéaste. Il fait également quelques observations intéressantes et livre des pistes d'analyse autour de cette "complicité trouble"...

Commentaires de Claude Chabrol (28 min)
Le cinéaste s'est amusé au commentaire audio sur cinq séquences du film. C'est toujours un plaisir de l'écouter, et surtout de l'entendre analyser sa mise en scène et certains détails de La Cérémonie comme les symboles disséminés ou les compositions de "plans étranges" qui traduisent les psychologies. Il évoque l'importance de la mise en espace de la maison pour le spectateur et explique pourquoi il a conservé une grande simplicité dans ses plans, sans annoncer le drame à venir par des cadres inquiétants. Le réalisateur raconte visuellement les rapports de classes, les scènes "rimées" et les va-et-vient permanents de "personnages qui ne peuvent se retrouver"...

Le tournage du film (19 min)
Les futurs oscarisés Denis Poncet et Jean-Xavier de Lestrade (Un coupable idéal) ont passé deux ou trois jours sur le tournage de La Cérémonie et ont ramené un petit making of, intéressant mais quand même modeste, ponctué d'interviews glanées entre deux prises. "Chacha" y montre sa bonhomie habituelle et un goût affirmé pour les collaborations avec des femmes. On distingue un peu de la direction d'acteurs du cinéaste, qui laisse une grande liberté aux comédiens pour composer leurs rôles : les deux actrices cherchent entre elles des détails sur leurs personnages et trouvent elles-mêmes les réponses, sans que Chabrol n'ait à intervenir. Isabelle Huppert parle du regard d'entomologiste du réalisateur, se sentant "comme un papillon pris dans un filet" quand Sandrine Bonnaire évoque des personnages qui "suffoquent".


Entretien avec Caroline Eliacheff (10 min)
La co-scénariste de La Cérémonie, également psychanalyste, revient sur les rouages de l'histoire, inspirée de détails de la mythique affaire des soeurs Papin, en 1933. Elle évoque l'analphabétisation et ses conséquences psychologiques, explique comment le drame du film est la rencontre de plusieurs ingrédients, pas seulement la différence de classes - notamment accentuée ici par la télévision, où chacun regarde son propre programme. Intéressant mais bien court, on aurait aimé en savoir davantage sur la phase d'écriture avec Claude Chabrol...

Conversation avec Sandrine Bonnaire (12 min - 1080i)
L'actrice de La Cérémonie revient sur l'un des rôles les plus marquants de sa carrière, comme "une forme de tatouage". Elle décrit les rapports de Claude Chabrol avec les acteurs, préférant les instinctifs "au service d'un rôle" en leur laissant une grande liberté de création. Sandrine Bonnaire livre quelques anecdotes de tournage, notamment la difficulté à jouer la séquence finale, et explique son personnage et comment elle l'a abordé : la frange inspirée de l'animatrice TV Dorothée, le déchiffrage du livre de lecture où elle s'est contentée d'imiter Chabrol.

Bande-annonce originale (59 s)


 

Rien ne va plus

Présentation de Joël Magny (3 min)
Le critique évoque en quelques secondes le cinquantième film d'un Claude Chabrol farceur, "sous le signe du jeu", qui met en scène un couple inattendu et singulier.

Commentaires de Claude Chabrol (23 min)
Le cinéaste explique trois séquences de ce film "bulle de savon", insiste sur l'importance du double ton (le carrelage noir & blanc, "le sens même du film"), l'utilisation de la Tosca dans le basculement dramatique ou les arrière-plans annonciateurs, s'amuse des scènes de tension sans tension ("au niveau de la rigolade")...

Le tournage du film (9 min)
Bribes d'entretiens avec le cinéaste et ses acteurs ponctués de quelques images du tournage, de petites phrases qui expliquent les personnages ("qui s'amusent") et l'histoire "légèrement parallèle", "premier film autobiographique" de Chabrol. Les acteurs évoquent son "plaisir de l'invention du moment", son "oeil de lynx" qui décortique la bêtise humaine, ou le couple mystérieux aux rêves supérieurs à ses moyens...


Conversation avec Isabelle Huppert (26 min - 1080i)
Excellent entretien avec l'actrice sur sa belle histoire de cinéma avec Claude Chabrol, cinéaste malicieux et provoquant, moraliste, humaniste et existentiel, dont elle évoque leur goût commun pour les personnages "à hauteur d'hommes", dans toute leur tragédie. Elle parle de son cinéma sans effets, se souvient de tournages pleins de joie, le sentiment "irrésistible" d'avoir été aimée par son réalisateur, et évoque les trois films du coffret. Elle revient sur La Cérémonie, "peut-être son film le plus politique", et la postière qui instille son poison par la parole, Rien ne va plus, un film sur le cinéma et "presque une métaphore de l'état d'actrice", "plus profond qu'il n'en a l'air", et Merci pour le chocolat et sa définition malicieuse "d'un vrai personnage pervers" qui trahit l'intérêt de Chabrol pour "les zones obscures" et "l'enquête policière" qu'est la psychanalyse (sur soi-même). C'est un vrai plaisir de l'écouter parler avec passion, analyser avec intelligence et clairvoyance, et l'on se dit qu'elle ferait une très bonne intervenante dans des suppléments pour ses films coups de coeur...

Bande-annonce originale (1 min 39 s)


 

Merci pour le chocolat

Présentation de Joël Magny (3 min)
Magny revient sur cette fausse comédie du remariage où chacun se fabrique son scénario à partir d'une histoire d'échange d'enfant, "vieille ficelle du mélodrame qui met en marche l'imagination". Un film aux apparences trompeuses, "où même le chocolat n'est peut-être pas innocent", avec un Jacques Dutronc "aussi égaré que Van Gogh à Auvers-sur-Oise", et une Isabelle Huppert "araignée sans cesse en action au centre de sa toile"...

Commentaires de Claude Chabrol (42 min)
Toujours intéressant d'écouter les explications du réalisateur qui revient sur quatre séquences d'"un film rythmé par la musique et non par l'intrigue". Il revient sur la topographie de la maison symboliquement divisée en univers, la "communion" des deux pianistes qui écarte les deux autres personnages, le choix de l'actrice allemande pour accentuer l'attention du spectateur sur ce qu'elle va dire, et surtout la logique de la mise en scène et du montage. Car ce genre d'explications est révélateur du travail très pensé de Chabrol qui, derrière une forme que l'on croit très simple, est en fait constitué en permanence d'éléments symboliques et de cadres signifiants.

Le tournage du film (26 min)
Un bon making of qui alterne images du tournage et brefs entretiens (menés par Toubiana et Saada). On évoque à la fois le sujet de Merci pour le chocolat, "la perversité comme mal absolu""le rapport étroit" entre le bien et le mal, "le mystère de la préméditation" à travers une répétition "pour faire surgir une vérité", et la méthode de travail de Claude Chabrol, sa direction d'acteurs discrète, sa découverte inspirante des décors au tout dernier moment, "l'ampleur mystérieuse" du scénario qui prend forme au tournage, l'utilisation de la musique comme "un personnage à part entière", peut-être "un dialogue secret" avec son fils compositeur. Quelques pistes de lecture très intéressantes...


Isabelle Huppert, héroïne chabrolienne (7 min)
Brève interview de l'actrice par Serge Toubiana. Elle parle de Mika, incarnation du mal derrière la bonté et la gentillesse, l'aspect autobiographique des films de Chabrol, ou "le moule chabrolien" dans lequel elle se coule "avec facilité" : "un personnage similaire mais différent" à chaque fois. S'ajoutent quelques images du tournage où leur complicité est palpable.

Une demi-heure avec Dutronc (32 min)
Pas facile d'interviewer Jacques Dutronc, personnage atypique et dilettante, surtout peu client du jeu des questions-réponses (il l'avoue lui-même sur la fin). Nicolas Saada en a gentiment fait les frais, essayant de grappiller quelques réactions malgré des réponses plus ou moins évasives et déstructurées. L'acteur revient sur sa collaboration avec Claude Chabrol, "de l'épicerie fine, un truc de luxe", avouant apprécier son "absence de discours" sur le tournage, et espérant retravailler un jour avec lui. Il est longuement questionné sur son approche du jeu, sa conception de l'acteur : il n'est pas dans la composition, préfère "être dissipé" dans la recherche de son personnage, et n'aime pas quand "on y laisse des plumes" après le clap de fin. Il évoque les rapports entre le cinéma et la musique, ou les scènes de piano interprétées avec les doublures...

Bouts d'essais d'Anna Mouglalis (11 min)
Filmé au caméscope en 1999 par l'assistante réalisatrice (et fille du réalisateur) dans les bureaux de la production, Anna Mouglalis répète quelques scènes du film, Rodolphe Pauly lui donne la réplique.

Bande-annonce originale (1 min 33 s)


 

La fleur du mal

Présentation de Joël Magny (4 min)
Résumé synthétique de l'intrigue, "une toile d'araignée où chacun doit être à sa place", une famille recomposée "dont les morceaux ne semblent tenir qu'à un fil", dans laquelle règne "le poids de la culpabilité". Egalement le portrait d'une bourgeoisie d'aujourd'hui et son irrésistible capacité à l'immobilisme...

Commentaires de Claude Chabrol (47 min)
Six séquences commentées par le cinéaste, qui explique en détail ses choix et ses intentions, comme un "magicien qui dévoile ses tours". On constate une fois de plus que derrière une simplicité apparente, ses plans accumulent une véritable complexité de sens. Chabrol montre une vraie science du cadrage pour révéler les rapports cachés, la tante Line prise à la fois entre le présent et le passé, ou les liens entre "les bêtes semi-sauvages" du jardin d'hiver. Il évoque "l'escalier du temps" du générique, "le souffle des évènements passés", les acteurs "chuchoteurs admirables", et explique quelques trucs de tournage. Chabrol donne même une possible réponse (visuelle) à l'identité du mystérieux auteur du tract...


Parfums de La fleur du mal (26 min)
Un making of classique mais efficace alternant interviews et images du tournage. Claude Chabrol parle de cette étape comme d'une "forme de libération", y faisant régner (comme à son habitude) une très bonne ambiance, et revient sur la mise en scène de cette "joyeuse tragédie grecque". Marin Karmitz évoque la maîtrise d'un auteur toujours très réactif, aux méthodes de travail sans cesse renouvelées...


Entretien avec Caroline Eliacheff (25 min)
"Suspense au féminin" peut se comprendre en partie pour le rôle tenu par la psychanalyste Caroline Eliacheff dont le coffret reprend les trois oeuvres qu'elle a coécrites pour Claude Chabrol. Elle revient ici sur ces films de criminelles qui déclinent en trois versions l'idée qu'"on peut tout oublier mais [que] rien ne s'efface", avec ses crimes du passé (impunis) mais répétés ou transmis au présent. Caroline Eliacheff analyse également son scénario de La Fleur du mal, l'"effrayante normalité" des personnages et sa "forme à trois temps" : trois générations, trois types de lieux (dans une construction circulaire), trois histoires qui se complètent... et illustrent l'idée du temps qui n'existe pas, où rien ne change finalement ("un présent perpétuel"). Très intéressant.

Bande-annonce originale (2 min 07 s)

Bande-annonce du cycle "Suspense au féminin" (1 min 21 s - 1080p) qui devait sortir en salle en novembre dernier et qu'on espère voir reprogrammé en 2021...

En savoir plus

L'enfer

Taille du Disque : 39 155 803 114 bytes
Taille du Film : 30 000 664 128 bytes
Durée : 1:42:23.804
Total Bitrate: 39,06 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 34,94 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 34947 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1876 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Audio: French / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz / 256 kbps / DN -4dB
Subtitle: French / 28,324 kbps

La cérémonie

Taille du Disque : 39 864 566 059 bytes
Taille du Film : 32 621 639 232 bytes
Durée : 1:51:51.579
Total Bitrate: 38,88 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 34,96 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 34965 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1772 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Audio: French / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz / 256 kbps / DN -4dB
Subtitle: French / 35,352 kbps

Rien ne va plus

Taille du Disque : 38 912 346 914 bytes
Taille du Film : 30 723 782 208 bytes
Durée : 1:45:35.370
Total Bitrate: 38,80 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 34,97 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 34977 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1672 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Audio: French / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz / 256 kbps / DN -4dB
Subtitle: French / 39,926 kbps

Merci pour le chocolat

Taille du Disque : 39 669 918 877 bytes
Taille du Film : 29 161 872 960 bytes
Durée : 1:40:51.462
Total Bitrate: 38,55 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 33,15 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 33156 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 3259 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Audio: French / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz / 256 kbps / DN -4dB
Subtitle: French / 38,992 kbps

La fleur du mal

Taille du Disque : 40 175 656 515 bytes
Taille du Film : 32 054 996 544 bytes
Durée : 1:44:46.321
Total Bitrate: 40,79 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 34,97 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 34971 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 3592 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Audio: French / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz / 256 kbps / DN -4dB
Subtitle: French / 38,108 kbps

Par Stéphane Beauchet - le 8 février 2021