Jacques Audiard

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Alexandre Angel
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Re: Jacques Audiard

Message par Alexandre Angel »

Thaddeus a écrit :Passionnant, le gars.
Oui, mais légèrement bracass... :lol:
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Thaddeus
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Re: Jacques Audiard

Message par Thaddeus »

J'imagine la tête du vendeur une fois la caméra partie. "Le c..., il m'a ruiné ma boutique !"
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Supfiction
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Re: Jacques Audiard

Message par Supfiction »



3 novembre
A mon avis, il faudra pas traîner pour le voir en salle.
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tchi-tcha
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Re: Jacques Audiard

Message par tchi-tcha »

Je savais bien qu'il existait un sujet Jacques Audiard :D

Copier/coller de mon avis sur le petit dernier dans le topic des notes, si on peut appeler ça un avis :
tchi-tcha a écrit : 3 nov. 21, 22:29 Les Olympiades 6,5/10
(Un film qui réussit bien à capter "quelque chose" grâce à ses interprètes (à ce niveau c'est de l'orfèvrerie), sans doute aussi grâce au travail de Céline Sciamma sur les comics d'Adrian Tomine. Mais il y toujours "quelque chose" (encore) qui m'empêche d'entrer dans les films de Jacques Audiard. Non, ici le côté "vieux de 70 ans qui filme du cul cru", je n'y ai pas pensé. Est-ce parce que le matériau de base est un comics en NB ou est-ce pour mieux "capter l'air du temps" que Jacques Audiard a opté pour le noir et blanc, ça par contre ça fait partie des tics du bonhomme qui me gênent. Bref, je ne suis pas le mieux placé pour en parler, donc hâte de lire d'autres avis, forcément plus intéressants que le mien sur ce coup-là :oops: )

Tout en reconnaissant la place de Jacques Audiard dans le paysage cinématographique français, à part ses deux premiers films... bah je n'y arrive pas. Il y a toujours un "petit quelque chose" (oui, encore) qui empêche son cinéma de me toucher. Davantage que des tics de mise en scène (qui n'est pas toujours discrète), je dirais que c'est finalement sa maîtrise qui me garde à distance, trop contrôlée pour m'émouvoir totalement.

Pas certain d'être clair et de réussir à me faire comprendre, désolé... Et pas envie de creuser/développer non plus (mais ça, c'est par pure flemme :mrgreen: ), donc je vais sagement suivre le conseil d'un éminent classikien donné en page précédente :
Jeremy Fox a écrit : 29 août 15, 13:03 Sachez prendre du plaisir parfois en regardant un film !
Comme d'habitude, avec ces Olympiades, l'interprétation est tout simplement formidable. Même si le cadre dans lequel le réalisateur les enferme me pose toujours problème (cette "maîtrise", donc), bon sang ce que ces trois comédiens principaux peuvent être bons ! :P
(une confirmation, deux révélations, bon score)
Et ça, c'est une qualité que je ne peux pas lui retirer : qu'il emploie des talents confirmés ou des nouvelles têtes, Audiard est un exceptionnel directeur d'acteurs et d'actrices.

Note : vu Les Olympiades le mercredi de sa sortie en multiplexe à la séance de 20h. Il y avait beaucoup de spectateurs pour Les Eternels (avec contrôle du passe sanitaire pour ralentir encore plus), sans doute un effet vacances scolaires, mais la salle était correctement remplie pour le Audiard. Avec de la chance, il réussira peut-être à rester trois semaines sur les écrans. Mais ne traînez pas trop quand même...
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Alexandre Angel
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Re: Jacques Audiard

Message par Alexandre Angel »

Je te suis plutôt sur Jacques Audiard, du moins, quant à l'impression que produisent ses films sur moi.
Ce n'est pas du rejet mais un défaut d'adhésion de ma part, comme on dirait cela d'un pneu :mrgreen: .
Lui et moi, on ne vit pas vraiment dans le même univers..
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Re: Jacques Audiard

Message par Supfiction »

tchi-tcha a écrit : 4 nov. 21, 04:09 Je savais bien qu'il existait un sujet Jacques Audiard :D

Copier/coller de mon avis
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Flol
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Re: Jacques Audiard

Message par Flol »

Je me rends compte que j'ai un peu le même rapport que vous avec le ciné d'Audiard : j'ai vu tous ses films (excepté le dernier), à chaque fois j'en suis ressorti impressionné...et pourtant, je n'ai jamais ressenti le besoin d'y retourner. Il n'y a aucun de ses films que j'ai vu 2 fois. Je ne sais pas ce que ça veut dire précisément de mon rapport à Audiard.
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Re: Jacques Audiard

Message par tchi-tcha »

Alexandre Angel a écrit : 4 nov. 21, 08:34 Ce n'est pas du rejet mais un défaut d'adhésion de ma part, comme on dirait cela d'un pneu
Dommage que concernant un pneu on parle plutôt d'adhérence. Un pneu adhère à la route, il n'adhère pas à La République En Marche :idea:
Autrement, on tenait là un des meilleurs jeux de mots du forum (qui n'en est pourtant déjà pas avare).
:cry:


Ou alors... Mais oui, j'ai compris ! :D

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Bon sang mais c'est bien sûr ! Avec son jeu de mots délibérément bancal, Alexandre Angel veut nous dire que l'humour c'est pas franchement la caractéristique première des films de Jacques Audiard, trops cadenassés dans leur maîtrise !


Attendez... Je la refais avec une autre photo pour les plus jeunes :
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'Tain d'sa race, Watson ! Avec son jeu de mots délibérément bancal, Alexandre Angel veut nous dire que l'humour c'est pas franchement la caractéristique première des films de Jacques Audiard, trops cadenassés dans leur maîtrise !
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Re: Jacques Audiard

Message par tchi-tcha »

Supfiction a écrit : 4 nov. 21, 11:07 Image
Merci ! :D

Mais désolé, ne compte pas sur moi pour maintenir sous perfusion ton topic pin up Noémie Merlant :mrgreen:
Si on parle des Olympiades, alors on en parle ici.
-Kaonashi Yupa- a écrit : 4 nov. 21, 18:54
Supfiction a écrit : 4 nov. 21, 15:13Elle est superbe dans le film néanmoins son personnage n’est pas facile à comprendre. C’est sans doute la touche Sciamma mais son revirement final m’a laissé un peu circonspect (cela fait penser au début de La vie d’Adele sauf que le personnage est encore « en apprentissage »)
À ce sujet je te recommande l'interview du réalisateur dans Positif, il parle non seulement du chemin fait par le scénario (en gros Sciamma a fait les premières mouture, posant plein de bases thématiques, puis ensuite Audiard et Léa Mysius ont repris ensemble toutes la structures, certains thèmes, etc), mais aussi du personnage de Nora, pas facile en effet et beaucoup retravaillé avec la deuxième co-scénariste justement.

Noémie Merlant m'a encore plus surpris et impressionné dans ce film que dans Portrait de la jeune fille en feu, c'est vraiment une très grand actrice en puissance.
C'est vrai qu'au début, j'ai eu des craintes avec son personnage de provinciale qui découvre Paris avec des yeux écarquillés d'émerveillement (elle dit venir de Bordeaux, elle doit déjà avoir vu des immeubles de plus de deux étages). Et je ne parle même pas de la mésaventure qui lui arrive pour la faire entrer dans le triangle amoureux du film. Mais c'est justement (comme tu le dis) parce qu'elle n'est pas facile à comprendre qu'elle a fait sauter mes réticences.

Evidemment, c'est tentant de faire un lien avec le Portrait de la Jeune Fille en Feu de Céline Sciamma (qui, étrange coïncidence, est également de l'aventure Les Olympiades). Mais j'ai plutôt pensé aux Illusions Perdues de Xavier Giannoli, film sorti peu avant avec un autre provincial naïf qui monte sur Paris. Le problème de Giannoli, c'était d'élaguer sans trahir le pavé de Balzac. Audiard, lui, à l'opposé, n'a que quelques traits dans les cases des comics d'Adrian Tomine pour construire son personnage. Donc un personnage littéralement bâti sur un trait de crayon (d'où peut-être le long développement qu'évoque -Kaonashi Yupa-, pas lu l'entretien de Positif pour creuser l'hypothèse).
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Re: Jacques Audiard

Message par Alexandre Angel »

tchi-tcha a écrit : 5 nov. 21, 02:48
Alexandre Angel a écrit : 4 nov. 21, 08:34 Ce n'est pas du rejet mais un défaut d'adhésion de ma part, comme on dirait cela d'un pneu
Dommage que concernant un pneu on parle plutôt d'adhérence. Un pneu adhère à la route, il n'adhère pas à La République En Marche :idea:
Autrement, on tenait là un des meilleurs jeux de mots du forum (qui n'en est pourtant déjà pas avare).
:cry:


Ou alors... Mais oui, j'ai compris ! :D

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Bon sang mais c'est bien sûr ! Avec son jeu de mots délibérément bancal, Alexandre Angel veut nous dire que l'humour c'est pas franchement la caractéristique première des films de Jacques Audiard, trops cadenassés dans leur maîtrise !


Attendez... Je la refais avec une autre photo pour les plus jeunes :
Image
'Tain d'sa race, Watson ! Avec son jeu de mots délibérément bancal, Alexandre Angel veut nous dire que l'humour c'est pas franchement la caractéristique première des films de Jacques Audiard, trops cadenassés dans leur maîtrise !
C'est gentil à toi d'essayer de me sauver mais non, je me suis bien planté de mot.
Je sentais que quelque chose n'allait pas :mrgreen:

Et d'accord sur le manque d'humour : je dirais même que je trouve ce cinéma un peu imbu de lui même. Mais je ne jette pas Bébé avec l'eau du bain, Audiard est un cinéaste intéressant (je reverrais bien son western) et il faudrait que je me décide à voir Dheepan.
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Re: Jacques Audiard

Message par tchi-tcha »

Alexandre Angel a écrit : 5 nov. 21, 07:52 (je reverrais bien son western)
Coxwell a écrit : 5 nov. 21, 18:07 Jacques Audiard, c'est aussi celui qui a commis ce western vaporeux, verbeux, hors sol dont je préfère éviter de rappeler le nom :idea:
C'est aussi celui qui a balafré le final de la dernière saison du Bureau des légendes, en insufflant ce verbe creux et superfétatoire, le tout dans une mise en scène totalement artificielle, qui vire au dispositif et totalement à l'encontre du pragmatisme "realpolitik" des renseignements dont la série avait jusque là plutôt bien singé.
Dans le genre proposition artificialisante, totalement décomplexée dans le syndrome "représentation fantasmée et bourgeoise", on fait difficilement moins bien que les derniers productions de Jacques Audiard. Qu'il pense que le 12e-13e puisse être filmé comme une "métropole asiatique" en dit long sur sa représentation de la réalité (des métropoles asiatiques) mais surtout de sa proposition artistique qui en suit, une sorte de dialectique qui se cherche dans un faux naturalisme maquillant une représentation assez fantasmée, bourgeoisie et déconnectée des corps et de la réalité organique.
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Assez brutal dans son jugement contre Audiard, ce Coxwell :mrgreen:
(mais pas complètement faux non plus)


Y'a pas à dire, certains écrivent beaucoup mieux que moi sur ce forum, ça me troue le cul (comme on dirait cela d'un pneu troué).
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Re: Jacques Audiard

Message par Jeremy Fox »

L'un des plus beaux westerns de ce 21ème siècle.
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Re: Jacques Audiard

Message par tchi-tcha »

Concernant Les Frères Sisters, j'y avais trouvé les qualités que je reconnais à Audiard (pas super fan dans l'absolu des deux gars dont le nom est au milieu de l'affiche, ils étaient pas mal du tout ici), et ses tics m'y avaient moins gêné que d'habitude. Et pour le coup, "hors sol" serait plutôt une qualité dans le cas présent.

Ah c'est malin, vous me donnez envie de revoir un film de Jacques Audiard :)



[ insérer ici la vanne à base de pneu de votre choix ]
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Re: Jacques Audiard

Message par El Dadal »

Assez d'accord avec Coxwell.
Depuis la réception totalement démentielle de Un prophète, je soupçonne le fils Audiard d'avoir pété une durite, car d'un coup je trouve ses films suivants complaisants, indulgents et bien-pensants (oui), de plus en plus formatés malgré leurs atours formels parfois séduisants. Avec cet état d'esprit, pas sûr d'avoir envie de tenter le dernier.
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Re: Jacques Audiard

Message par Supfiction »

El Dadal a écrit : 5 nov. 21, 20:57 Assez d'accord avec Coxwell.
Depuis la réception totalement démentielle de Un prophète, je soupçonne le fils Audiard d'avoir pété une durite, car d'un coup je trouve ses films suivants complaisants, indulgents et bien-pensants (oui), de plus en plus formatés malgré leurs atours formels parfois séduisants. Avec cet état d'esprit, pas sûr d'avoir envie de tenter le dernier.
Cela ne fait que deux films donc, De rouille et d'os et Dheepan. Le premier ne m’avait pas emballé non plus, et le second peut facilement agacer.
Les frères sisters, c’est très différent. Ne serait-ce que parce qu’il n’est pas à l’origine du projet.
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