Jacques Audiard
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Jacques Audiard
Sur mes lèvres de Jacques Audiard.
On s'attache très rapidement à l'héroine, Audiard nous plongeant immédiatement dans son quasi-autisme et nous faisant ressentir tous les effets lié à son handicap. Les jeux sur l'environnement sonore, les plans sur certains détails donnent l'impression d'un univers en apnée. La première moitié du film avant que l'on rentre dans le genre du polar est exceptionnelle et pourrait donner à elle seule un film à part. Emmanuelle Devos est très touchante dans un rôle de femme qui tente de s'imposer dans le monde du travail (son césar est largement mérité) et la venue de Cassel (tout aussi excellent), avec tout ce qui concerne l'apprentissage ,la communication et l'échange, ne finit pas de relancer l'interet de façon constante. La photo et la musique, donnant une certaine douceur, finissent de parachever l'ensemble. La deuxième moitié du film même si elle s'étale un peu trop en longueur réussit à renouveler de façon ingénieuse le fenêtre sur cour d'hitchcock sans casser completement avec ce qui avait suivi avant. On reste là encore dans la connaissance de l'autre ou Devos, initié par Cassel, rentre dans le monde de la nuit et trouvera un certain épanouissement.
Point faible: une intrigue secondaire racontant la disparition de la femme du controleur judiciaire un peu hors sujet. Je n'ai pas vraiment compris son utilité.
5.5/6
On s'attache très rapidement à l'héroine, Audiard nous plongeant immédiatement dans son quasi-autisme et nous faisant ressentir tous les effets lié à son handicap. Les jeux sur l'environnement sonore, les plans sur certains détails donnent l'impression d'un univers en apnée. La première moitié du film avant que l'on rentre dans le genre du polar est exceptionnelle et pourrait donner à elle seule un film à part. Emmanuelle Devos est très touchante dans un rôle de femme qui tente de s'imposer dans le monde du travail (son césar est largement mérité) et la venue de Cassel (tout aussi excellent), avec tout ce qui concerne l'apprentissage ,la communication et l'échange, ne finit pas de relancer l'interet de façon constante. La photo et la musique, donnant une certaine douceur, finissent de parachever l'ensemble. La deuxième moitié du film même si elle s'étale un peu trop en longueur réussit à renouveler de façon ingénieuse le fenêtre sur cour d'hitchcock sans casser completement avec ce qui avait suivi avant. On reste là encore dans la connaissance de l'autre ou Devos, initié par Cassel, rentre dans le monde de la nuit et trouvera un certain épanouissement.
Point faible: une intrigue secondaire racontant la disparition de la femme du controleur judiciaire un peu hors sujet. Je n'ai pas vraiment compris son utilité.
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A l'origine, le montage était bien plus long et comprennait des intrigues secondaires qui se recoupaient : par exemple, le flic enquêtant sur la disparition de l'épouse du controleur judiciaire était le mari d'Olovia Bonamy, dont l'amant était l'un des complices d'Olivier Gourmet. Les séquences restantes servent de plage de respiration au film, mais je pensais comme toi lors de la première vision.Tuck pendleton a écrit :Point faible: une intrigue secondaire racontant la disparition de la femme du controleur judiciaire un peu hors sujet. Je n'ai pas vraiment compris son utilité.


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Des infos du commentaire audio du DVD? Il parait qu'il est très réussi...Swan a écrit :A l'origine, le montage était bien plus long et comprennait des intrigues secondaires qui se recoupaient : par exemple, le flic enquêtant sur la disparition de l'épouse du controleur judiciaire était le mari d'Olovia Bonamy, dont l'amant était l'un des complices d'Olivier Gourmet. Les séquences restantes servent de plage de respiration au film, mais je pensais comme toi lors de la première vision.Tuck pendleton a écrit :Point faible: une intrigue secondaire racontant la disparition de la femme du controleur judiciaire un peu hors sujet. Je n'ai pas vraiment compris son utilité.
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Sur mes lèvres - Jacques Audiard
Deuxième vision. Un peu moins enthousiaste que la première fois. ça reste très homogène. Un bon scenar, des personnages complexes magnifiquement interprétés (Emmanuelle Devos sublime !), une mise en scène très maitrisée et stylisée, plutôt rare dans le cinoche français, un jeu sur les sons interessants. Mais la partie polar m'a semblé un peu faiblarde, presque inutile. Elle grossit le trait inutilement à mon gout, et apporte un côté factice à l'ensemble qui nuit aux personnages habilement traités dans la première partie. M'enfin, ça reste quand même excellent.
Deuxième vision. Un peu moins enthousiaste que la première fois. ça reste très homogène. Un bon scenar, des personnages complexes magnifiquement interprétés (Emmanuelle Devos sublime !), une mise en scène très maitrisée et stylisée, plutôt rare dans le cinoche français, un jeu sur les sons interessants. Mais la partie polar m'a semblé un peu faiblarde, presque inutile. Elle grossit le trait inutilement à mon gout, et apporte un côté factice à l'ensemble qui nuit aux personnages habilement traités dans la première partie. M'enfin, ça reste quand même excellent.
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J'ai vu hier soir un des meilleurs films français de ces dernières années : Un Héros très Discret de Jacques Audiard.
Kassovitz y est énorme, la mise en scène d'Audiard est inventive, le rythme trépidant, le récit oscille entre la comédie et le sérieux....bref pas loin du chef-d'oeuvre, tout ça !
Et sinon...quelqu'un a vu Un Héros très Discret ?
Kassovitz y est énorme, la mise en scène d'Audiard est inventive, le rythme trépidant, le récit oscille entre la comédie et le sérieux....bref pas loin du chef-d'oeuvre, tout ça !

Et sinon...quelqu'un a vu Un Héros très Discret ?

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Oui, j'en garde un bon souvenir, Mathieu Kassovitz y est impec' et l'histoire originale.ratatouille a écrit :Et sinon...quelqu'un a vu Un Héros très Discret ?
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Il y a par exemple dans un héros discret un plan fixe sur fond noir sur un des militaires doutant de Kassovitz qui raconte plus ou moins sa vieratatouille a écrit :Euuhhh...je deviens lourd si je te demande de préciser davantage tes propos ?Nikita a écrit :Le traitement limite onirique de certains appartés de quelques personnages, cela m'a semblé inutile:lol:
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Oui, en fait il raconte sa future mort.Nikita a écrit :Il y a par exemple dans un héros discret un plan fixe sur fond noir sur un des militaires doutant de Kassovitz qui raconte plus ou moins sa vieratatouille a écrit : Euuhhh...je deviens lourd si je te demande de préciser davantage tes propos ?:lol:
Mais ce genre de procédé ne m'a absolument pas dérangé. Au contraire, j'ai trouvé que cela s'intégrait parfaitement au récit et apportait avec justesse cette touche de surréalisme souhaitée par Audiard.
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Je trouve que la seule faiblesse réside justement dans cette "complexification" de l'intrigue qui ne l'est en réalité pas du toutratatouille a écrit :Regarde les Hommes Tomber de Jacques Audiard : fabuleux comédiens, intrigue complexe, mise en scène classieuse et sèche, photographie hyper froide.....un excellent film, donc !
Jacques Audiard : un des meilleurs auteurs français, à l'heure actuelle.
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