Tu parles de Noémie Merlant je suppose.tchi-tcha a écrit : ↑4 nov. 21, 04:09
Comme d'habitude, avec ces Olympiades, l'interprétation est tout simplement formidable. Même si le cadre dans lequel le réalisateur les enferme me pose toujours problème (cette "maîtrise", donc), bon sang ce que ces trois comédiens principaux peuvent être bons !
(une confirmation, deux révélations, bon score)
Elle est superbe dans le film néanmoins son personnage n’est pas facile à comprendre. C’est sans doute la touche Sciamma mais son revirement final m’a laissé un peu circonspect (cela fait penser au début de La vie d’Adele sauf que le personnage est encore « en apprentissage ») .
-Kaonashi Yupa- a écrit : ↑4 nov. 21, 18:54
À ce sujet je te recommande l'interview du réalisateur dans Positif, il parle non seulement du chemin fait par le scénario (en gros Sciamma a fait les premières mouture, posant plein de bases thématiques, puis ensuite Audiard et Léa Mysius ont repris ensemble toutes la structures, certains thèmes, etc), mais aussi du personnage de Nora, pas facile en effet et beaucoup retravaillé avec la deuxième co-scénariste justement.
Noémie Merlant m'a encore plus surpris et impressionné dans ce film que dans Portrait de la jeune fille en feu, c'est vraiment une très grand actrice en puissance.
tchi-tcha a écrit : ↑5 nov. 21, 03:19
C'est vrai qu'au début, j'ai eu des craintes avec son personnage de provinciale qui découvre Paris avec des yeux écarquillés d'émerveillement (elle dit venir de Bordeaux, elle doit déjà avoir vu des immeubles de plus de deux étages). Et je ne parle même pas de la mésaventure qui lui arrive pour la faire entrer dans le triangle amoureux du film. Mais c'est justement (comme tu le dis) parce qu'elle n'est pas facile à comprendre qu'elle a fait sauter mes réticences.
Evidemment, c'est tentant de faire un lien avec le Portrait de la Jeune Fille en Feu de Céline Sciamma (qui, étrange coïncidence, est également de l'aventure Les Olympiades). Mais j'ai plutôt pensé aux Illusions Perdues de Xavier Giannoli, film sorti peu avant avec un autre provincial naïf qui monte sur Paris. Le problème de Giannoli, c'était d'élaguer sans trahir le pavé de Balzac. Audiard, lui, à l'opposé, n'a que quelques traits dans les cases des comics d'Adrian Tomine pour construire son personnage. Donc un personnage littéralement bâti sur un trait de crayon (d'où peut-être le long développement qu'évoque -Kaonashi Yupa-, pas lu l'entretien de Positif pour creuser l'hypothèse).