Les Banlieusards (Joe Dante - 1989)

[Ben Castellano]

tu préfères "the screwfly solution"?

même note mais oui je préfère

[AtCloseRange]

Vu recadré et en VF sur Ciné FX. Malgré ces conditions pas optimales, j'ai pris beaucoup de plaisir dans la première partie qui joue particulièrement bien sur l'aspect paranoïaque de cette Amérique des banlieues. Réalisation aux petits oignons et Jerry Goldsmith qui se fait plaisir en pastichant divers compositeurs dont Ennio Morricone. Dommage que le film patine un peu à mi-parcours

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quand ils se mettent à essayer de pénétrer chez leurs voisins

avant de s'égarer vraiment sur la fin

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justifiant d'une certaine façon la paranoïa des protagonistes

J'ai le sentiment que le film est un compromis de la part de Dante et qu'il n'a pas pu (pas voulu?) aller jusqu'au bout de son propos. Il a alors fallu se diriger vers un film plus familial, moins acide et globalement il s'en ressent.
Reste la prestation des acteurs avec une des dernières pures comédies de Tom Hanks et un Bruce Dern déchaîné en vétéran du Vietnam. Et ça fait toujours plaisir de retrouver les habitués de Joe Dante, Robert Picardo et Dick Miller.

Presque tout vu de Dante maintenant et je ne désespère pas de voir enfin Explorers et The Second Civil War.
Tiens, je me demande s'il existe un livre digne d'intérêt sur Joe Dante?

[MJ]

Tiens, je me demande s'il existe un livre digne d'intérêt sur Joe Dante?

[Max Schreck]

Tiens, je me demande s'il existe un livre digne d'intérêt sur Joe Dante?

Indispensable. Ce livre d'entretiens en profite pour dresser un passionnant portrait de la seconde écurie Corman (Landis, Bartel, Howard, Sayles, Cameron, etc.).

Petite chronique ici :
http://www.cinetudes.com/Joe-Dante-et-l ... d_a94.html

[Flol]

Goldsmith qui se fait plaisir en pastichant divers compositeurs dont Ennio Morricone.

Pas seulement Morricone...mais Goldsmith lui-même : il a repris son motif à la trompette de Patton, pour le personnage joué par Bruce Dern.

[Jericho]

Je découvre à peine cette comédie "horrifique", situant l'histoire dans un quartier tranquille d'amérique du Nord.
Et bien j'ai trouvé ce long métrage très très bon, voire même bien jubilatoire par moments.
Alors, on assiste à une intrigue, ma foi assez simple et efficace: des voisins s'entraident pour lever le sombre mystère qui entoure des habitants inconnus au comportements bizarre.
La mise en scène de Joe Dante est impeccable, les personnages fantasques et les péripéties participent beaucoup au fait qu'on prenne pas mal de plaisir. La musique a aussi son importance dans l'impact comique des scènes. Par exemple, Jerry Goldsmith nous ressort volontairement le thème principal du long métrage Patton, afin d'illustrer un personnage qui a un passif militaire. Il y a également cette parodie ahurissante des films de Leone (on entend une légère variante d'un thème de Il était une fois dans l'Ouest me semble-t-il), avec gros plans sur le regard à l'appui, chacun des protagonistes (même le chien) observent avec défiance l'étrange voisin se tenant tranquillement sur son perron.
J'étais hilare lorsqu'ils s'invitent chez les Klopeks, quand le personnage de Tom Hanks est contraint de manger en guise d'apéritif une sardine posée sur un bretzel. La tronche de l'acteur, le regard plein de détresse qu'il lance à son épouse, le silence et les bruitages qui suivent, c'est tout bonnement excellent.
Enfin bref, je vais pas me mettre a relater chaque instant fort, tout ça pour dire, que c'est très drôle et c'est dommage que The Burbs passe inaperçu dans la filmographie du papa des Gremlins. Ca devient l'un de mes préférés venant du cinéaste.
D'ailleurs, après coup, j'ai la nette impression que le Monster House de Gil Kenan, s'en est grandement inspiré de ce film.

[Demi-Lune]

Les Banlieusards (Joe Dante, 1989)
Joe Dante dans les années 80, c'est l'efficace et marquant Hurlements, le génial et hilarant Gremlins, ou encore le novateur et débridé L'Aventure Intérieure. Des films réussis qui laissaient augurer que Les Banlieusards, diffusé pour la première fois à la télé, se hisserait au même niveau. Malheureusement, j'avoue avoir été considérablement déçu par ce film qui, malgré quelques clins d'oeil cinéphiliques amusants et un tempo qui ne suscite jamais l'ennui, m'a en fait semblé très creux, parfois assez lourdingue (les voisins gaffeurs de Tom Hanks, par exemple). Venant de Dante, je m'attendais à un film plus fou, plus méchant aussi, que cette gentillette comédie délaissant vite la peinture sociale d'un voisinage complètement parano, méfiant et hostile, pour une intrigue digne de Scoubidou.

[Nestor Almendros]

Les Banlieusards (Joe Dante, 1989)

Ce que tu dis me rassure, d'autant plus que tu sembles fan du réalisateur (ce que je suis loin d'être malgré une petite vénération pour L'AVENTURE INTERIEURE à l'époque). Si ce n'est un monologue de Tom Hanks vers la fin "les paranos, c'est nous!!!" (etc.) qui brocarde une société repliée sur elle-même et qui montre systématiquement du doigt l'étranger ou celui qui s'isole de la communauté, le scénario ne vaut pas tripette, alignant les scènes pas drôles et les personnages lourdingues. Qu'est-ce que ça a vieilli, en plus... Il n'y a peut-être que Tom Hanks que j'ai trouvé (déjà) assez bon dans le quidam dépassé par les évènements. C'était juste après BIG pour lequel j'ai une très grosse affection.

[Demi-Lune]

Les Banlieusards (Joe Dante, 1989)

Ce que tu dis me rassure, d'autant plus que tu sembles fan du réalisateur (ce que je suis loin d'être malgré une petite vénération pour L'AVENTURE INTERIEURE à l'époque). Si ce n'est un monologue de Tom Hanks vers la fin "les paranos, c'est nous!!!" (etc.) qui brocarde une société repliée sur elle-même et qui montre systématiquement du doigt l'étranger ou celui qui s'isole de la communauté, le scénario ne vaut pas tripette, alignant les scènes pas drôles et les personnages lourdingues. Qu'est-ce que ça a vieilli, en plus... Il n'y a peut-être que Tom Hanks que j'ai trouvé (déjà) assez bon dans le quidam dépassé par les évènements.

Voilà, c'est tout à fait ça. Je ne dirais pas forcément que le film a vieilli, mais il reste à mes yeux anecdotique, pataud, jamais vraiment drôle, et carrément décevant compte tenu du nom de son metteur en scène (que j'apprécie en effet, sans toutefois être un admirateur forcené - à l'exception de Gremlins, dont je ne me lasse pas). Quant à la fin justifiant la paranoïa des voisins, elle pue un peu, mais on ne peut la mettre sur le dos du réalisateur, qui se l'est apparemment vue imposer par le studio. Le Dante incisif et trublion sera heureusement de retour dès son film suivant, le jubilatoire Gremlins 2. Pour ma part, ma mémoire a presque déjà effacé Les Banlieusards... Ah si, quand même, j'ai oublié de le mentionner : l'ouverture en plongée spectaculaire qui suit le logo Universal est fort inspirée.

[CrankyMemory]

Et ben moi les gars, je trouve que c'est tout le contraire un film hilarant du début à la fin avec son lot de situations incongrues, une réalisation intemporelle qui n'a rien de vieillissante ou de datée. L'histoire est formidablement contée, notamment dans la description des ces voisins oisifs qui pendant leur congé n'ont rien d'autre à faire que d'espionner d'autres voisins très différents pourvu de noms de famille étrange. Les situations sont grotesques, la galerie de portraits des habitants de cette portion suburbaine est très bien vu, ses derniers sont tous paranoiaques ou juste curieux, la critique est positivement réfléchie et décapante, les Klopeks et notamment Brother Theodore repliés dans leur antre gothique à chaque apparition me font décrocher la machoire de part leur décalage, leur réflexion ou bien leur collation imprévue...
Une critique américaine à l'époque avait reproché à l'acteur Tom Hanks de s'être fourvoyé dans un petit film étrange après son succès et sa performance dans Big... Non mais on peut se demander quelques fois si les critiques ne manqueraient pas d'un petit peu de bon sens.The Burbs est une farce jubilatoire, totalement hors norme, bizarre et décapante, Big en revanche est un petit film que moi personnellement je trouve un peu niais à des années lumières de ce que Joe Dante à mis en scène, sur qu'ensuite c'est toujours une question de goûts et de couleurs, mais la folie, la critique de ses semblables c'est ce que je trouve être pertinent.

[nobody smith]

ça aurait bien mérité un petit gift animé si j’étais pas une brêle en informatique...

Pas le meilleur Joe Dante à cause de certaines faiblesses d’écriture (il est clair que la seconde moitié du film n’égale pas la première) et cette fameuse fin qui ne fonctionne guère par rapport aux intentions d’origine. Cela dit, je reste conquis par cet opus méconnu. Si on ne se focalise pas trop sur la conclusion, la description de l’american way of life reste féroce. Le propos est souvent pertinent et est décuplé par une inventivité rafraîchissante au service d’une dynamique comique percutante (roooh le passage sur fond d’Ennio Morricone ). La mise en scène m’a également enthousiasmé. Ça me rappelle à quel point j’affectionne le travail de Dante et sa délectable manie de vouloir un maximum d’idées (souvent géniales) dans ses films. The burbs ne fait pas exception et je reste baba devant la générosité du spectacle (le plan d’ouverture, l’influence de l’horreur gothique sur la maison au centre de l’histoire, la crise d’hystérie lors de la découverte de l’os, re-le passage à la Morricone). Et puis quel casting (sans parler de l’inégalable VF) ! Bon allez c’est quand qui sort thirst ?

[Flol]

Ma scène préférée du film, j'en pleure de rire à chaque nouvelle vision.
Sinon, j'adore ce film et sa musique (Goldsmith s'auto-parodiant, et parodiant Morricone, c'est vrai que c'est la classe), et ce malgré sa fin en demi-teinte (mais imposée par les studios).
Me donne envie de le revoir, tiens...

[Demi-Lune]

Ma scène préférée du film, j'en pleure de rire à chaque nouvelle vision.

C'est marrant, c'est justement l'un des moments que j'ai trouvé le plus embarrassant (ou plutôt, le moins convaincant) dans le film. Ces zooms sur Hanks et son voisin qui beuglent comme des cochons, je n'ai pas trouvé ça très fin (même s'il y a souvent une tonalité cartoonesque dans les films de Dante).

[Flol]

Ben...voilà, tu as toi-même répondu à ta propre question.
Ici, Dante n'en a que faire de la "finesse" du gag, c'est l'aspect cartoonesque qui prévaut, et ce pour le grand bien de mes zygomatiques.

[Jeremy Fox]

Le film vient de sortir chez Carlotta en Blu-ray. Antoine Royer l'a chroniqué et testé.