Commentaires à propos de votre film du mois

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Tom Peeping
Assistant opérateur
Messages : 2365
Inscription : 10 mai 03, 10:20

Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Tom Peeping »

J'ai vu en novembre

Image

*** excellent / ** bon / * moyen / 0 mauvais

L'enlèvement de Michel Houellebecq (Guillaume Nicloux, 2014) **
Enlevé par trois maîtres chanteurs amateurs, Michel Houellebecq passe quelques jours avec eux dans la maison rustique des parents de l'un d'eux. Entre humour, surréalisme et copinage, ce téléfilm inclassable joue sur le physique et la personnalité atypique de l'écrivain, qui assure son propre rôle avec un masochisme hilare. Les interactions et conversations entre les personnages sont drôles dans le genre absurde. Bonne idée, bon film. DVD Z2 Fr

Green room (Jeremy Saulnier, 2015) *
Les membres d'un groupe punk sont piégés en backstage d'une salle de concert, repaire de néo-nazis. Un survival pur et dur, claustrophobique et nocturne, traversé d'efficaces moments de tension et de gore. Le casting est sans faute mais certaines actions (ou non actions) des personnages bons et méchants font preuve de la stupidité inhérente au genre. Si le film se regarde sans ennui, il n'en reste pas grand chose après, tout restant à la surface. BR Fr

Solitude / Lonesome (Paul Fejos, 1928) **
Un samedi de juillet 1928, un ouvrier rencontre une standardiste à Coney Island. Ils passent la journée ensemble avant d'être séparés. Ce film sonore de 69', focalisé sur ses deux sympathiques protagonistes (et acteurs), raconte son histoire simple par des touches naturalistes et des effets visuels dynamiques. Dommage que les dialogues des trois courtes scènes parlées soient aussi niais. Autrement, ce serait un petit chef-d'œuvre. BR US

Ne m'envoyez pas de fleurs / Send me no flowers (Norman Jewison, 1964) 0
Un hypocondriaque qui se croit mourant induit en erreur sa femme à penser qu'il la trompe. Après les formidables "Pillow talk" et "Lover come back", le troisième film avec Rock Hudson et Doris Day est une comédie de malentendus ratée que le scénario poussif n'arrive jamais à faire décoller et que les acteurs surjouent pour tenter d'animer. Le seul élément intéressant est le rapport franchement ambigu du voisin Tony Randall envers Hudson. BR US

Banana (Russell T. Davies, 2015) **
Complément de "Cucumber" (voir ci-dessous), 8 épisodes de 20', chacun centré sur personnage secondaire de la série. L'ensemble offre un portrait de l'identité LGBT britannique au temps des applications mobiles et de la fragmentation sociale. Drôle ou triste, touchant ou cruel, chaque mini scénario touche des questions très actuelles (revenge porn, immigration, dictat de l'apparence physique...) et est mis en valeur par ses bons acteurs. DVD Z2 UK

La fin du jour (Julien Duvivier, 1939) **
Les jours de quelques pensionnaires d'une maison de retraite pour vieux comédiens. Les rares moments de tendresse et de mélancolie (tous liés à des personnages féminins) n'allègent pas la misanthropie du film, qui dresse un portrait noir de ces humains au crépuscule de leurs vies, pleins d'ego, de frustration et de peur du vide. Louis Jouvet, Victor Francen, Sylvie... sont splendides mais Michel Simon se laisse aller à un cabotinage assez crispant. BR Fr

Chaînes conjugales / A letter to three wives (Joseph L. Mankiewicz, 1949) ***
Lors d'une sortie scolaire, trois amies reçoivent un mot d'une rivale les informant qu'elle est partie avec le mari de l'une d'elles. La dynamique du couple, avec ses arrangements et ses insécurités, est subtilement étudiée dans cette excellente comédie conjugale structurée en trois flashbacks. Les situations et les dialogues étincellent, portés par Linda Darnell, Ann Sothern, Jeanne Crain, Kirk Douglas et Paul Douglas. Sans oublier Thelma Ritter. BR UK

Les flics ne dorment pas la nuit / The new centurions (Richard Fleischer, 1972) ***
Le quotidien de deux flics d'une patrouille de nuit à Los Angeles. Ni thriller ni polar, cette chronique humaniste explore les liens entre les policiers et la faune des quartiers, leurs collègues et leurs proches. Rien de spectaculaire ni de dirigé mais une suite de séquences formidablement mises en scène qui s'enchaînent pour dessiner le portrait d'une société en détresse. Stacy Keach et George C. Scott sont excellents et le sujet toujours contemporain. BR Fr

Dalton Trumbo / Trumbo (Jay Roach, 2015) *
Sur la décennie 1950, les déboires du scénariste Dalton Trumbo avec l'establishment hollywoodien qui l'a blacklisté pour sympathie communiste. La paranoïa accusatrice de l'époque (d'une brûlante actualité) est le fil conducteur de ce biopic fragmentaire qui souffre de simplification et de l'insipidité de sa mise en scène. Bryan Cranston en fait un peu trop dans le rôle titre mais Helen Mirren, Diane Lane et John Goodman sont parfaits. BR Deut

Remember (Atom Egoyan, 2015) **
Atteint d'Alzheimer, un survivant d'Auschwitz s'échappe de sa maison de retraite américaine pour trouver et tuer son ancien tortionnaire nazi. Ce scénario de vigilante, parce qu'il s'appuie sur la mémoire de l'Holocauste, est assez embarrassant (il pourrait poursuivre un mafioso ou un alien, ça serait pareil). Cela dit le film fonctionne, grâce à la présence de Christopher Plummer et de Martin Landau, vieilles gloires impeccables. Gare au twist. BR Deut

Cucumber (Russell T. Davies, 2015) *** Mon film du mois
Un gay de Manchester approchant de la cinquantaine voit s'effondrer son confort et se retrouve en coloc avec deux garçons dans la vingtaine. Cette série de Channel 4 en 8 épisodes commence dans la comédie, évolue vers le drame et finit, loin du feel good, sur une réflexion lucide et touchante sur le fossé générationnel et l'acceptation de soi. Les choses sont dites et montrées, parfois outrancièrement, avec une liberté toute britannique. DVD Z2 UK
... and Barbara Stanwyck feels the same way !

Pour continuer sur le cinéma de genre, visitez mon blog : http://sniffandpuff.blogspot.com/
Avatar de l’utilisateur
Joshua Baskin
ambidextre godardien
Messages : 11603
Inscription : 13 avr. 03, 20:28
Localisation : A la recherche de Zoltar

Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Joshua Baskin »

Film du mois haut la main :

Image
Anomalisa - Charlie Kaufman

Suivis de :

Image
Fruitvale Station - Ryan Coogler

Image
99 homes - Ramin Bahrani

Image
A walk in the woods - Ken Kwapis

Image
Carol - Todd Haynes
Intersections Global Corp.
Avatar de l’utilisateur
Alexandre Angel
Une couille cache l'autre
Messages : 13959
Inscription : 18 mars 14, 08:41

Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Alexandre Angel »

Joshua Baskin a écrit :A walk in the woods - Ken Kwapis
Ah oui?
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Avatar de l’utilisateur
Joshua Baskin
ambidextre godardien
Messages : 11603
Inscription : 13 avr. 03, 20:28
Localisation : A la recherche de Zoltar

Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Joshua Baskin »

Alexandre Angel a écrit :
Joshua Baskin a écrit :A walk in the woods - Ken Kwapis
Ah oui?
Je reposte la bafouille que j'avais postée en début de mois.
C'est un film d'une grande simplicité dans sa dramaturgie, avec relativement peu d'enjeux, mais qui fait la part belle à un formidable duo d'acteurs (Redford et Nolte, ce qui n'est pas rien). Comédie douce amère sur 2 septuagénaires qui décident de faire une randonnée de plusieurs milliers de kilomètres, le film évoque ces roads movie tels qu'on en voyait beaucoup dans les 80s-90s.
A noter que le film est réalisé par un vétéran de la série US de qualité, Ken Kwapis.

Je recommande.
Mais il est possible que je me sente bien seul pour le coup.
Intersections Global Corp.
Avatar de l’utilisateur
Alexandre Angel
Une couille cache l'autre
Messages : 13959
Inscription : 18 mars 14, 08:41

Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Alexandre Angel »

OK merci :wink:
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Max Schreck
David O. Selznick
Messages : 14811
Inscription : 13 août 03, 12:52
Localisation : Hong Kong, California
Contact :

Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Max Schreck »

Un mois qui m'a permis de rattraper un peu mon retard dans le suivi de certains cinéastes, mais The Immigrant, Inherent vice et El Club m'auront un peu laissé sur le bas-côté à cause de certains parti-pris. J'ai été charmé par la SF d'Oblivion, et bien estomaqué par la puissance de Lenny, mais je me dois de conserver le Loach en haut du podium, le film m'ayant procuré les plus fortes émotions.

Film du mois
Image
I, Daniel Blake (Loach), poignant


Films découverts
Oblivion (Kosinski), joli film, captivant et élégant
L'Ordre et la morale (Kassovitz) bon film, tellement rigoureux qu'il en deviendrait scolaire
Room 237 (Ascher), anecdotique mais son sujet d'étude le rend quoi qu'il en soit intéressant
Skyfall (Mendes), scenar un peu trop superficiel mais spectacle souvent formidable
The Immigrant (Gray), puissant mélo, un peu étriqué néanmoins
Lenny (Fosse), formidable biopic avant-gardiste
Inherent vice (Anderson), rien capté à l'enquête et j'ignore si c'est volontairement fumeux, mais j'ai passé un bon moment
Potiche (Ozon), casting et musique sympa, le couple Deneuve/Depardieu sait se révéler touchant, mais c'est pas particulièrement amusant.
El Club (Larrain), certainement pas un mauvais film, mais bien trop plombant et brumeux



Films revus (Hors compétition)
La Chute du faucon noir (Scott), redoutablement efficace
Mensonges d'état (Scott), impeccable



Séries TV
Black mirror (saison 1), imprévisible, et dérangeant, mais malin
Better call Saul (saison 1), en cours...
« Vouloir le bonheur, c'est déjà un peu le bonheur. » (Roland Cassard)
Mes films du mois...
Mes extrospections...
Mon Top 100...
Avatar de l’utilisateur
El Dadal
Producteur Exécutif
Messages : 7240
Inscription : 13 mars 10, 01:34
Localisation : Sur son trône de vainqueur du Quiz 2020

Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par El Dadal »

Finalement, c'est le dernier Almodovar qui remporte le titre pour le mois. Très bancal et frustrant, il offre néanmoins 2-3 purs moments de trouble et de mélancolie assoupie dans un monde désensibilisé. Et ça reste d'un autre niveau que Les amants passagers.
Accessit au très bon Terreur Aveugle de Richard Fleisher.
Première réelle déception de ma vie avec un film d'Oliver Stone par contre. Je repense un peu au film toutefois et j'espère qu'on aura droit à un nouveau montage en vidéo.

NOVEMBRE 2016
FILM DU MOIS
Image
Films découverts:
  • _ Julieta (Pedro Almodovar - 2016) Image
    _ Terreur aveugle (Richard Fleischer - 1971) Image
    _ Mr. Wolff (Gavin O'Connor - 2016) Image
    _ Un silencieux au bout du canon (John Sturges - 1974) Image
    _ Snowden (Oliver Stone - 2016) Image
Films revus:
Avatar de l’utilisateur
Thaddeus
Ewok on the wild side
Messages : 6142
Inscription : 16 févr. 07, 22:49
Localisation : 1612 Havenhurst

Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Thaddeus »

Film du mois d'octobre

Mon podium, ou "vive le cinéma français !" :

1. Dernières Nouvelles du Cosmos (Julie Bertuccelli, 2016)


Image


2. Voici le Temps des Assassins (Julien Duvivier, 1956)


Image


3. Le Mouton Enragé (Michel Deville, 1974)


Image

Mes découvertes en détail :
Spoiler (cliquez pour afficher)
La naissance de l’amour (Philippe Garrel, 1993)
Le pas lourd et le cheveu long de Lou Castel, front immense de Victor Hugo marchant dans des ruelles sombres. Les angles aigus de Jean-Pierre Léaud, vieil oiseau sentimental sentencieux et inquiétant qui soliloque les livres qu’il n’écrit plus. L’amour conjugal qui a un goût de cendre. La famille comme un vieux rêve qui s’effiloche. L’auto-analyse quelque peu paranoïaque des sentiments. Les problèmes de cœur et d’existence de deux quinquas fatigués, artistes minés par le questionnement, vivant comme des prolos et multipliant les allers-retours désenchantés entre Rome et Paris. Un énième agrégat d’impressions, de réflexions morales et de regards intimes, un film pour initiés du doute qui aiment se mettre à mal, et dont la grise mine n’est somme toute qu’une forme assez dandy de l’accablement. 3/6

Mademoiselle (Park Chan-wook, 2016)
À défaut de se métamorphoser, le réalisateur se livre à un fort appréciable infléchissement de registre en effeuillant progressivement, par le biais d’une construction à tiroirs quelque peu étirée mais séduisante, le sens profond de la triple manipulation qui l’articule. Car au-delà d’une mécanique narrative frisant la roublardise, derrière la bimbeloterie d’une mise en scène toute en arabesques léchées, soieries précieuses, émanations décoratives, il y a bel et bien un cœur qui bat – ou plus exactement deux. Et c’est précisément lorsque les circonvolutions du récit s’effacent au profit de sa vraie nature que le film dévoile sa carte maîtresse : une belle histoire d’amour et d’affranchissement féministe, dont la fiévreuse ardeur érotique et le vibrant romantisme sentimental annihilent toute suspicion de gratuité. 4/6

Ici et ailleurs (Jean-Luc Godard, Jean-Pierre-Gorin & Anne-Marie Miéville, 1976)
Plus on entend ce qui vient d’ailleurs, plus on amalgame et secondarise les éléments jusqu’à s’aménager un terrain où on a enfin la paix de ne plus s’entendre soi-même. Idée sans doute importante développée dans cet essai autocritico-théorique refusant toute limpidité intellectuelle pour privilégier le flux désordonné d’une pensée en mouvement. Les rushes d’un film inachevé sur la résistance palestinienne y constituent le socle d’une sorte de travail de deuil des années militantes de Godard, qui met ce matériau en crise et le confronte à un contexte et à un commentaire contemporains. La fonction dialectique du montage associe les différentes formes de révolution, de pouvoir et de communication, unifie la logorrhée des images et des sons et permet de surmonter l’opacité ardue de la réflexion. 3/6

Burn after reading (Joel & Ethan Coen, 2008)
L’un est un obscur analyste de la CIA affligé d’un double problème d’alcoolisme et d’irascibilité, l’autre un goujat mielleux multipliant les conquêtes féminines pour se raccrocher à sa jeunesse, une troisième obsédée par la chirurgie plastique qui lui permettra de se regarder dans un miroir… Losers congénitaux dont les angoisses ajoutent une pointe de pathos à un faux complot imaginaire chauffé jusqu’à l’absurde par ses propres instigateurs, et qui renvoie sur un mode résolument grotesque à la paranoïa de l’ère Bush. L’espionnage se réduit ici à de sordides imbroglios conjugaux dont personne ne comprend les tenants et les aboutissants, tout est réductible à une dérision généralisée que cette farce grinçante et caustique souligne avec une forme de surenchère burlesque assez drôle mais un peu vaine. 4/6

La dernière maison sur la gauche (Wes Craven, 1972)
Budget dérisoire, trame rachitique, filmage cru, grain volontairement disgracieux, approche neutre et frontale d’un fait divers crapoteux (deux jeunes filles se font humilier, violer et assassiner par une bande de dégénérés)… Dépouillée de tout attrait cathartique, de toute séduction ambigüe, la violence est ici dépeinte sans suspense et avec un réalisme écœurant, dans un jeu de bascule et de circulation pulsionnelles qui renvoie dos à dos la cruauté gratuite du Mal absolu et le défouloir de parents vengeurs, tour à tour bourreaux et victimes, assiégeurs et assiégés. Les intermèdes cocasses avec les flics, les ballades et le folklore seventies, la nature comme cadre de l’atrocité la plus ignoble ajoutent à l’effroi et au malaise dispensé par ce film particulièrement éprouvant, qui laisse l’estomac au bord des lèvres. 4/6

Sergent York (Howard Hawks, 1941)
Pour la seule fois de sa carrière, le cinéaste traite d’une problématique religieuse et dépeint un personnage aux prises avec une contradiction morale qu’il est tenu d’éprouver à la réalité des faits, de manière on ne peut plus pragmatique. Entreprise assez inégale que ce film manifestement conçu comme un appel à la mobilisation et scindé en deux parties de nature et de qualité inégales : la chronique paysanne toute de truculence, de naïveté et de fraîcheur vire à mi-parcours au film de guerre idéologiquement ambigu voire douteux, qui voit son brave héros pacifiste se transformer en exterminateur gradé, tirer soudain les Fritz comme des pigeons et s’arranger avec sa conscience par l’adhésion à un bellicisme conforme aux vertus communautaires. L’exécution est souvent brillante, mais la saveur assez amère. 4/6

Le client (Asghar Farhadi, 2016)
Le cinéaste découpe son nouveau drame intime dans le même patron (un réseau de valeurs sociales confronté à l’espace domestique) et y puise des problématiques qu’il articule une fois de plus à la façon d’un thriller. Si sa faculté à conduire un récit tendu, à jongler avec les tenants et les aboutissants d’une intrigue quasi pirandellienne, à faire vivre des personnages forts et crédibles ne souffre d’aucun reproche, un problème se pose en revanche quant à la portée émotionnelle de son propos – d’autant qu’il y adjoint un dispensable décentrage métaphorique (l’écho de la scène théâtrale). En poussant le curseur de l’âpreté, il dévitalise quelque peu une approche qui, pour la première fois sans doute, captive sans vraiment toucher. Mais ce bémol ne saurait faire ombrage à son talent et à son statut actuel. 4/6

Driller killer (Abel Ferrara, 1979)
Avec un budget de misère, sa présence hirsute devant la caméra et son énergie déglinguée comme principal atout derrière, Ferrara bidouille un slasher crado-gonzo-gore dont il accorde la pauvreté matérielle à un climat d’oppression glauque. Parce que son artiste-peintre fauché de protagoniste a la caboche qui déraille sérieusement et, gagné par des visions meurtrières, se met soudain à trucider les clodos puis son propre entourage à coups de perceuse électrique, il cherche à ne jamais se contraindre, filme sa dérive sanglante de manière brute, sans recourir à aucune explication psychologisante, et vise une forme de dérèglement permanent qu’il semble puiser dans la sordidité endogène des bas-fonds de la mégalopole new-yorkaise. Une curiosité foutraque, plus intrigante que véritablement aboutie. 3/6

La loi du silence (Alfred Hitchcock, 1953)
L’histoire d’un double chemin de croix : celui d’un prêtre condamné au silence par l’Église, celui d’une femme soumise à son mari criminel mais ne pouvant verbaliser son sentiment de culpabilité complice. Dilemme psychologique et métaphysique qui offre à l’auteur l’une de ses plus directes confessions d’angoisse spécifiquement religieuse, et qu’il travaille par les vertus d’un scénario impeccablement construit. Ainsi les flash-backs s’inscrivent-ils en souplesse et en profondeur, dans une intrigue qui semble se diriger toujours plus vers le scabreux : ce potentiel d’immoralité doit sa force au télescopage répété des scènes au présent (d’où émanent les soupçons) et de celles au passé (qui enlisent le suspect). Tout en regards inquiets, tendus ou perdus, le sobre et stanislavskien Montgomery Clift est parfait. 4/6

La chamade (Alain Cavalier, 1968)
Cette adaptation de l’ouvrage éponyme de Sagan est, comme on dit, un film joliment fait. Couleurs, décors, toilettes y sont de bon goût, Deneuve plus épanouie et rayonnante que jamais, Piccoli parfait de distinction nuancée, la mise en scène sobre et discrète au point de passer inaperçue. Il fait penser à ces articles si fragilement, si inutilement parisiens que, séduit par les apparences, les contours, on oublie un moment le vide qu’ils dissimulent. Vide d’un petit univers clos, frelaté, où l’on ne vit que de décorum et de futilités, vide de personnages riches et oisifs, petits bourgeois cultivés (ils ont le temps et l’argent pour cela), capricieux, égoïstes, lâches. Malgré la relative ambiguïté que Cavalier lui insuffle, difficile de s’esbaudir devant les archétypes et le traitement convenu de ce roman-photo policé. 3/6

Furie (Brian De Palma, 1978)
Prolongement thématique de Carrie, le film est comme un volcan en ébullition, sans véritable unité mais zébré d’irruptions soudaines et de décharges destructrices. Si son écriture désinvolte génère un mélange des genres assez hasardeux (l’humour grinçant tournant son personnage en dérision est plutôt mal venu dans le contexte dramatique), il produit un impact redoutable lorsque l’auteur lâche les chiens et pousse jusqu’au bout ses principes inflationnistes. Le crescendo grandiloquent du récit, le déchaînement des phénomènes parapsychiques, la dialectique du sang, de la violence et de l’énergie excédentaire effleurent alors la terreur incontrôlable d’une "surhumanité" innocente mais devenue monstrueuse malgré elle. Question subsidiaire : qui, d’Amy Irving et Fiona Lewis, est la plus jolie ? 4/6

Le mouton enragé (Michel Deville, 1974)
Il peut suffire d’un simple geste pour que le quotidien se transforme. Pour avoir posé la main sur l’épaule d’une jeune et belle inconnue, un modeste employé de banque voit son existence modelée par un romancier-démiurge qui, de l’arrière-salle d’un café, organise son irrésistible ascension sociale pour mieux la vivre par procuration. Le jeu, cruel et cynique, consiste à abdiquer ses sentiments afin de remplir le vide laissé par la maîtrise absolue des arcanes de la séduction, du pouvoir et de la politique – un chemin qui passe d’abord par les femmes. Formulant un propos désabusé par le biais d’une forme brillante et incisive, d’un montage alerte épousant l’enchaînement logique des évènements, le cinéaste signe une tragi-comédie dont l’acidité bouffonne génère autant de plaisir qu’elle stimule l’intelligence. 5/6

Que la lumière soit (John Huston, 1946)
Réalisée au sortir de la guerre pour le War Department et interdite de diffusion par le Pentagone, cette commande sur les traumatismes émotionnels des soldats revenant d’Europe s’en tient à un programme sobre, précis, net, sans bavures. Il s’articule de manière classique en trois temps (exposé des symptômes, intervention psycho-thérapeutique, convalescence) et illustre sans ambivalence un idéal de réhabilitation, une morale constructive de la prise en charge, tandis que le commentaire renforce la cohérence d’une chaîne ininterrompue de solidarité. Par ailleurs, bien qu’il reste marginal dans la carrière de Huston, rien n’interdit de penser que l’intérêt qu’y exprime ce dernier pour des techniques comme l’hypnose ou la narco-analyse ait lointainement donné son impulsion au futur Freud. 4/6

Voici le temps des assassins (Julien Duvivier, 1956)
Davantage encore que la mère vipérine maniant le fouet ou que l’ex-épouse maquerelle et toxico, c’est bien la jeune manipulatrice au visage d’ange et à l’âme diabolique qui s’avère ici la pire des garces, le pivot d’un véritable complot féminin d’où le protagoniste sortira moralement anéanti. Figure stable en apparence, Gabin est pourtant déchiré par sa fragilité de colosse aux pieds d’argile, son innocence de victime que consument lentement le venin, la duplicité, la vénalité de celle qu’il aime mais qui n’en veut qu’à son argent. Sans aucune concession à un moralisme attendu et adoucissant, Duvivier plonge au plus profond des entrailles du mal, délivre un joyau assez hallucinant de férocité et de noirceur, et peint d’une main de fer les gouffres d’une nature humaine vouée au malheur et à la destruction. 5/6
Top 10 Année 1956

Querelle (Rainer Werner Fassbinder, 1982)
Une coque de bateau, un port réduit à un rempart de carton, des bittes d’amarrage dont le profil souligne le jeu de mots, des graffitis obscènes sur fond de soleil en spot jaune citron : voilà campé l’horizon du boxon où tout se joue. Pour son dernier film, l’auteur visualise la prose poético-sordide de Jean Genet en un théâtre glauque et monocorde de la transgression, une féérie crue de l’avilissement, un objet parfaitement sculpté, opaque, lisse, mû par les rapports de force sadomasochistes et la certitude que le sexe est exclusivement affaire de domination et de tractation. Tout en concédant la cohérence et l’achèvement de cette cantate du meurtre et du vice, de la salive et du désir au masculin, on peut trouver franchement rédhibitoire la radicale artificialité d’une stylisation plus froide encore que la mort. 2/6

Le voyage du ballon rouge (Hou Hsiao-hsien, 2007)
Café Lumière offrait au cinéaste une opportunité d’exportation géographique et culturelle ; ce film-ci, qui fait partie d’une série de longs-métrage réalisés pour le vingtième anniversaire du musée d’Orsay, en propose une seconde. Le point de départ en est un ballon gonflé à l’hélium qui suit un petit Parisien, situation ténue vis-à-vis de laquelle Hou prend ses distances pour papillonner vers d’autres personnages et d’autres activités. Confronté au bloc photogénique de la capitale, il pose ses repères habituels (tunnels débouchant sur la blancheur du jour, métros, marionnettistes, rideaux de perles...), brosse d’une caméra sinueuse un joli portrait du quartier de la Bastille, et signe une chronique charmeuse du quotidien dont il faut savoir accepter les creux et les longueurs pour en apprécier la poésie. 4/6

Whisky à gogo (Alexander Mackendrick, 1949)
Ce que Pauline Kael a appelé "la plus amusante famine de l’histoire du cinéma" apparaît aujourd’hui comme une comédie gentiment cynique, le plus souvent démodée et globalement assez molle malgré l’emballement burlesque qui en secoue quelque peu la dernière partie. En racontant comment les habitants d’une petite bourgade écossaise s’organisent, en pleine seconde guerre mondiale, pour piller la cargaison de scotch d’un navire échoué au large de leur côte, le cinéaste taquine le conformisme anglais, le matriarcat, les tabous sexuels, les interdits médicaux et même l’inquisition britannique dont les agents sont habillés comme ceux de la Gestapo. L’ensemble attire sympathie et indulgence mais peine à susciter le B.A-ba de ce que l’on en droit d’attendre d’une bonne comédie : faire rire. 3/6

Sully (Clint Eastwood, 2016)
Une fois de plus, quelque chose relève du prodige dans la facilité princière avec laquelle le cinéaste adopte en les transcendant tous les codes, principes et procédés du cinéma hollywoodien majoritaire, fait sienne une histoire des plus édifiantes pour en esquiver les lourdeurs, et transforme en modèle de sobriété ce qui chez d’autres aurait tourné à la marmelade pathético-héroïsante. Contre-champ optimiste et salvateur, mais non dénué de gravité ni d’amertume, à cette crise de l’incertitude qui menace plus que jamais l’inconscient collectif américain, le film est une sorte de feel-good-movie étouffé, vaguement inquiet, dégraissé jusqu’à l’os, dont la maîtrise tranquille et la tension dramatique s’accordent superbement à la figure si humaine et si ordinaire de Tom Hanks. Eastwood, toujours vert. 5/6


Et aussi :

Réparer les vivants (Katell Quillévéré, 2016) - 5/6
Le manuscrit trouvé à Saragosse (Wojciech Has, 1965) - 4/6
Dernières nouvelles du cosmos (Julie Bertuccelli, 2016) - 5/6
Dillinger est mort (Marco Ferreri, 1969) - 4/6
Louise en hiver (Jean-François Laguionie) - 3/6
Image

Films des mois précédents :
Spoiler (cliquez pour afficher)
Octobre 2016 - Showgirls (Paul Verhoeven, 1995)
Septembre 2016 - Aquarius (Kleber Mendonça Filho, 2016)
Août 2016 - Le flambeur (Karel Reisz, 1974)
Juillet 2016 - A touch of zen (King Hu, 1971)
Juin 2016 - The witch (Robert Eggers, 2015)
Mai 2016 - Elle (Paul Verhoeven, 2016)
Avril 2016 - La pyramide humaine (Jean Rouch, 1961)
Mars 2016 - The assassin (Hou Hsiao-hsien, 2015)
Février 2016Le démon des femmes (Robert Aldrich, 1968)
Janvier 2016La Commune (Paris 1871) (Peter Watkins, 2000)
Décembre 2015Mia madre (Nanni Moretti, 2015)
Novembre 2015Avril ou le monde truqué (Franck Ekinci & Christian Desmares, 2015)
Octobre 2015Voyage à deux (Stanley Donen, 1967)
Septembre 2015Une histoire simple (Claude Sautet, 1978)
Août 2015La Marseillaise (Jean Renoir, 1938)
Juillet 2015Lumière silencieuse (Carlos Reygadas, 2007)
Juin 2015Vice-versa (Pete Docter & Ronaldo Del Carmen, 2015) Top 100
Mai 2015Deep end (Jerzy Skolimowski, 1970)
Avril 2015Blue collar (Paul Schrader, 1978)
Mars 2015Pandora (Albert Lewin, 1951)
Février 2015La femme modèle (Vincente Minnelli, 1957)
Janvier 2015Aventures en Birmanie (Raoul Walsh, 1945)
Décembre 2014Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon (Elio Petri, 1970)
Novembre 2014Lifeboat (Alfred Hitchcock, 1944)
Octobre 2014Zardoz (Sean Connery, 1974)
Septembre 2014Un, deux, trois (Billy Wilder, 1961)
Août 2014Le prix d’un homme (Lindsay Anderson, 1963)
Juillet 2014Le soleil brille pour tout le monde (John Ford, 1953)
Juin 2014Bird people (Pascale Ferran, 2014)
Mai 2014Léon Morin, prêtre (Jean-Pierre Melville, 1961) Top 100
Avril 2014L’homme d’Aran (Robert Flaherty, 1934)
Mars 2014Terre en transe (Glauber Rocha, 1967)
Février 2014Minnie et Moskowitz (John Cassavetes, 1971)
Janvier 201412 years a slave (Steve McQueen, 2013)
Décembre 2013La jalousie (Philippe Garrel, 2013)
Novembre 2013Elle et lui (Leo McCarey, 1957)
Octobre 2013L’arbre aux sabots (Ermanno Olmi, 1978)
Septembre 2013Blue Jasmine (Woody Allen, 2013)
Août 2013La randonnée (Nicolas Roeg, 1971)
Juillet 2013Le monde d’Apu (Satyajit Ray, 1959)
Juin 2013Choses secrètes (Jean-Claude Brisseau, 2002)
Mai 2013Mud (Jeff Nichols, 2012)
Avril 2013Les espions (Fritz Lang, 1928)
Mars 2013Chronique d’un été (Jean Rouch & Edgar Morin, 1961)
Février 2013 – Le salon de musique (Satyajit Ray, 1958)
Janvier 2013L’heure suprême (Frank Borzage, 1927) Top 100
Décembre 2012 – Tabou (Miguel Gomes, 2012)
Novembre 2012 – Mark Dixon, détective (Otto Preminger, 1950)
Octobre 2012 – Point limite (Sidney Lumet, 1964)
Septembre 2012 – Scènes de la vie conjugale (Ingmar Bergman, 1973)
Août 2012 – Barberousse (Akira Kurosawa, 1965) Top 100
Juillet 2012 – Que le spectacle commence ! (Bob Fosse, 1979)
Juin 2012 – Pique-nique à Hanging Rock (Peter Weir, 1975)
Mai 2012 – Moonrise kingdom (Wes Anderson, 2012)
Avril 2012 – Seuls les anges ont des ailes (Howard Hawks, 1939) Top 100
Mars 2012 – L'intendant Sansho (Kenji Mizoguchi, 1954)
Février 2012 – L'ombre d'un doute (Alfred Hitchcock, 1943)
Janvier 2012 – Brève rencontre (David Lean, 1945)
Décembre 2011 – Je t'aime, je t'aime (Alain Resnais, 1968)
Novembre 2011 – L'homme à la caméra (Dziga Vertov, 1929) Top 100 & L'incompris (Luigi Comencini, 1967) Top 100
Octobre 2011 – Georgia (Arthur Penn, 1981)
Septembre 2011 – Voyage à Tokyo (Yasujiro Ozu, 1953)
Août 2011 – Super 8 (J.J. Abrams, 2011)
Juillet 2011 – L'ami de mon amie (Éric Rohmer, 1987)
Dernière modification par Thaddeus le 5 mars 17, 11:20, modifié 1 fois.
Avatar de l’utilisateur
Profondo Rosso
Howard Hughes
Messages : 18479
Inscription : 13 avr. 06, 14:56

Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Profondo Rosso »

Film du mois

1 Pool of London de Basil Dearden

Image

2 Mademoiselle de Park Chan Wook

Image

3 Mon oncle d'Amérique de Alain Resnais

Image

4 The World of us de YOON Ga-eun

Image

5 Le Convoi maudit de Roy Rowland

Image
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99431
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Jeremy Fox »

Profondo Rosso a écrit :
5 Le Convoi maudit de Roy Rowland

Image
Oui, sympa comme tout ce Roy Rowland. En même temps, les yeux d'Arlene Dahl sont aussi chatoyants que le Technicolor
Avatar de l’utilisateur
Profondo Rosso
Howard Hughes
Messages : 18479
Inscription : 13 avr. 06, 14:56

Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Profondo Rosso »

Jeremy Fox a écrit :
Profondo Rosso a écrit :
5 Le Convoi maudit de Roy Rowland
Spoiler (cliquez pour afficher)
Image


Oui, sympa comme tout ce Roy Rowland. En même temps, les yeux d'Arlene Dahl sont aussi chatoyants que le Technicolor
Oh oui ! Cette scène :oops:

Image

Et le regard des types en face :mrgreen:

Image
Avatar de l’utilisateur
Kevin95
Footix Ier
Messages : 18363
Inscription : 24 oct. 04, 16:51
Localisation : Devine !

Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Kevin95 »

Top 5 découvertes

1. THE THING - John Carpenter (1982)

Image

2. LA LETTRE INACHEVÉE - Mikhail Kalatozov (1960)

Image

3. LES JOUEURS D'ÉCHECS - Satyajit Ray (1977)

Image

4. LE HÉROS - Satyajit Ray (1966)

Image

5. CHRISTMAS IN JULY - Preston Sturges (1940)

Image
Spoiler (cliquez pour afficher)
NOVEMBRE 2016

Films découverts (ou presque)

10/10

THE THING - John Carpenter (1982)

9,5/10

LA LETTRE INACHEVÉE - Mikhail Kalatozov (1960)

9/10

LES JOUEURS D'ÉCHECS - Satyajit Ray (1977)
LE HÉROS - Satyajit Ray (1966)
CHRISTMAS IN JULY - Preston Sturges (1940)

8,5/10

THE BIG KNIFE - Robert Aldrich (1955)
WITCHFINDER GENERAL - Michael Reeves (1968)
THE NAKED DAWN - Edgar G. Ulmer (1955)
LE TEMPS DES LOUPS - Sergio Gobbi (1970)

8/10

LA DÉESSE - Satyajit Ray (1960)
THE MANITOU - William Girdler (1978)
COME IMPARAI AD AMARE LE DONNE - Luciano Salce (1966)
WARLORDS OF ATLANTIS - Kevin Connor (1978)
UN HOMME À ABATTRE - Philippe Condroyer (1967)
INVINCIBLE SUPER CHAN - Yang Sun (1971)

7,5/10

DRIVE - Steve Wang (1997)
UN ENNEMI DU PEUPLE - Satyajit Ray (1989)

7/10

LABYRINTH - Jim Henson (1986)
COWBOY BEBOP, LE FILM - Shinichirô Watanabe (2001)
TURK 182 ! - Bob Clark (1986)
ULISSE CONTRO ERCOLE - Mario Caiano (1962)
L'ODEUR DES FAUVES - Richard Balducci (1972)

6,5/10

GABRIEL OVER THE WHITE HOUSE - Gregory La Cava (1933)

6/10

WHO WAS THAT LADY ? - George Sidney (1960)
KNIGHT ERRANT - Shan-Hsi Ting (1973)

5/10

FOUR ROOMS - Allison Anders, Alexandre Rockwell, Robert Rodriguez et Quentin Tarantino (1995)

4/10

BELLY OF THE BEAST - Siu-Tung Ching (2003)
FLATLINERS - Joel Schumacher (1990)

???/10

TORTURE DUNGEON - Andy Milligan (1970)

Films revus

10/10

ESCAPE FROM NEW YORK - John Carpenter (1981)
SPARTACUS - Stanley Kubrick (1960)
THEY LIVE - John Carpenter (1988)

9,5/10

ENTER THE DRAGON - Robert Clouse (1973)

9/10

THE FOG - John Carpenter (1980)
AGUIRRE, LA COLÈRE DE DIEU - Werner Herzog (1972)
PRINCE OF DARKNESS - John Carpenter (1987)
TELEFON - Don Siegel (1977)

8/10

COOGAN'S BLUFF - Don Siegel (1968)
ESCAPE FROM L.A. - John Carpenter (1996)
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Avatar de l’utilisateur
AtCloseRange
Mémé Lenchon
Messages : 25375
Inscription : 21 nov. 05, 00:41

Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par AtCloseRange »

Quasiment rien vu de neuf donc ce sera la révision (bien des années plus tard) du Cavaleur qui l'emporte.
Avatar de l’utilisateur
Flol
smells like pee spirit
Messages : 54566
Inscription : 14 avr. 03, 11:21
Contact :

Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Flol »

29 films découverts en novembre, avec encore une fois Herzog en force, suivi d'un magnifique film mumblecore qui va bien au-delà du simple mumblecore, d'un documentaire fascinant qui te retourne la tête (et les oreilles), d'un très bon cru farhadien...et du dernier Werner Herzog. :D

1.
Image
Into the Inferno - Werner Herzog

2.
Image
Quiet City - Aaron Katz

3.
Image
Koyaanisqatsi - Godfrey Reggio

4.
Image
Le Client - Asghar Farhadi

5.
Image
Salt and Fire - Werner Herzog
Avatar de l’utilisateur
cinephage
C'est du harfang
Messages : 23863
Inscription : 13 oct. 05, 17:50

Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par cinephage »

De mon coté, je suis content, c'est un film contemporain qui gagne ce mois-ci : la fille de Brest, le film dossier d'Emmanuelle Bercot, auquel un casting remarquablement dirigé donne corps d'une façon saisissante. Le cinéma de Bercot me semble s'améliorer de film en film, et j'ai été assez surpris d'être cueilli de la sorte, notamment par Sidse Babett Knudsen.
Second sur le podium, un polar tarantinien en diable, True Romance, de Tony Scott (1993), que je n'avais jamais vu...
Et en troisième position, Ouija 2, de Mike Flanagan, qui est bien plus original et intéressant que le film d'origine...
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
Répondre