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Quatrième titre de la collection Hitchcock lancée il y a quelques mois par Filmedia (après Quatre de l'espionnage, Une femme disparait et Agent secret), Jeune et innocent nous donne l'occasion de nous répéter : les précédentes sorties françaises, déjà anciennes, étaient pour le moins médiocres (on se souvient par exemple de l'affreux transfert, digne d'une VHS, qui plus est avec d'énormes sous-titres jaunes, du DVD édité par Alpamedia en 2001). Cette édition les enterre assez franchement, principalement en terme de définition, de stabilité ou de gestion des contrastes, et ce même si la propreté n'est pas absolument exemplaire (quelques stries verticales demeurent). Malgré tout, on peut se demander - en formulant l'hypothèse hautement crédible qu'il s'agit du même master que celui ayant servi au Blu-ray britannique paru en début d'année chez Network - pourquoi il faut ici se contenter d'une édition SD à 769 px de largeur...
Son
Le rendu de la version originale est plaisant, relativement enjoué et dynamique, et dépourvu de scories rédhibitoires. La version française, moins riche, pâtit qui plus est d'un doublage assez artificiel et peu conforme à l'ambiance essentiellement britannique du film.
Suppléments
La série L'Espionnage selon Alfred Hitchcock (co-réalisée par Linda Tahir Meriau et Christophe Champclaux) se poursuit avec son épisode 4, consacré non pas à la période anglaise d'où est issu Jeune et innocent, mais à ses plus tardifs films américains de "guerre froide", dont principalement La Mort aux trousses, Le Rideau déchiré ou L'Etau. Comme dans les autres épisodes, le contenu est descriptif et peu analytique, pour tout dire assez léger (et les extraits d'interviews de Norman Lloyd apportent finalement bien peu) - d'ailleurs, ne pas se laisser tromper par la durée affichée de 12 minutes : les génériques de début ou de fin durent chacun près de 2 minutes !