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Test dvd
Image de la jaquette

Bela Lugosi : The Dracula Legacy

DVD - Région 1
Universal Pictures Video
Parution : 27 avril 2004

Image

L’objet se présente sous forme de coffret cartonné rigide, de couleur verte, le tout du plus bel effet. Universal soigne ses classiques de l’Horreur, ça fait vraiment plaisir. A l’intérieur, il y a deux DVD sur lesquels sont répartis les cinq films et les bonus. L’image va du meilleur au pire. Les qualités plastiques de Dracula’s Daughter possèdent un bel écrin. La compression est invisible, et malgré les défauts de l’âge, le film a été correctement entretenu. Pour Son of Dracula, le résultat est encore plus probant (mais le film est un peu plus récent), avec peu de griffures et un ensemble sans défaut majeur. Enfin, House of Dracula est présenté dans une copie relativement irréprochable, avec encore une fois peu de défauts. N’oublions tout de même pas que ces films ont été tournés il y a au moins 63 ans (pour le plus récent… c’est dire), et qu’en l’état actuel des choses, l’effort fourni par la Universal est à saluer. Mais le film Dracula, de 1931, ne profite bizarrement pas de la même attention. La copie est extrêmement abimée, on ne compte plus les plans difficilement lisibles et les sauts d’image, et la totalité du film fait peine à voir. La compression est maîtrisée, certes, mais avec une telle copie, cela ne sert pas à grand-chose. Pour Dracula, version espagnole, les choses s’arrangent un peu. L’image est plus claire, moins floue, mais a pour particularité la désagréable habitude d’être bruitée par moments. Certains plans vibrent, à la manière d’une chaîne de TV qui ne serait pas décodée. Autant dire que les deux Dracula originaux n’ont pas un traitement digne de leur poids historique.

Son

Pour Dracula’s Daughter, Son of Dracula et House of Dracula, il n’y a pas grand-chose à redire. Le son est clair, les dialogues sont audibles, la musique jamais saturée et les bruits jamais nasillards. Le confort sonore,sans être inoubliable, est très honorable. Par contre, une fois de plus, pour les deux autres films, ce n’est guère encourageant. Le Dracula espagnol arrive à s’en sortir, grâce à des dialogues relativement audibles. Le film a beaucoup vieilli de ce côté-là, mais cela reste correct. C’est pire pour le Dracula de Browning. Ce dernier souffre de voix continuellement étouffées, d’un univers sonore parfois dénaturé (bruits déformés par le temps) et d’une mollesse rare dans les effets sonores. Pour finir, le Universal a eu la bonne idée (mais c’est le cas pour 90% des films d’horreur de cette époque qui sont sortis en zone 1) de proposer des sous-titres français sur tous les films. Heureuse démarche, imitée sur nombre d’autres coffrets Universal, qui devrait ravir les acheteurs francophones.

Suppléments

Malheureusement, l’éditeur n’a pas cru bon de sous-titrer les nombreux bonus parsemant ses coffrets. C’est bien dommage, surtout quand on sait à quel point ils sont passionnants et complémentaires avec les livres américains édités sur le genre. Ces bonus ne concernent la plupart du temps que les deux Dracula de 1931.

The road to Dracula (35 minutes) : Basé avant tout sur le Dracula de Browning (et un peu la version espagnole), ce documentaire est une mine. Contexte de l’époque, adaptation à partir de la pièce de théâtre, anecdotes historiques, le tout présenté par des historiens du cinéma qui connaissent parfaitement leur métier. Le fils de Bela Lugosi fait aussi partie de l’aventure. A regarder absolument une fois qu’on a vu le premier film, tant les explications livrées ici demeurent intéressantes.

Commentaire audio de David J. Skal : Si l’on excepte l’absence sous-titre, rien ne doit empêcher la vision de Dracula (version américaine) avec ce commentaire. Considérations artistiques, replacement du film dans son contexte historique, points de vues passionnants, quoique légèrement injustes envers la version de Browning (par rapport à la version espagnole qui a droit a plusieurs louanges)… Un modèle du genre.

Le film Dracula avec la musique de Philip Glass : Très discutable. Un enregistrement censé redonner un nouveau souffle au film de Browning. Sans intérêt majeur.

Bandes-annonce : Tous les films du coffret possèdent leur bande-annonce d’époque, à l’exception du Dracula espagnol. Le matériel est en général livré sans restauration, mais devant l’importance historique de ces éléments, on ne pourra qu’être satisfaits.

Photos de production (10 minutes) : De nombreux clichés et affiches, en visionnage vidéo défilant, pour redécouvrir le matériel publicitaire du film à l’époque. Excellente chose.

Introduction à la version espagnole : Présentée en début de film, pour la version espagnole, sans moyen de la visionner à part. Intéressant, à condition de comprendre ce qui y est raconté.

Par Julien Léonard - le 17 février 2009