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Test blu-ray
Image de la jaquette

West 11

BLU-RAY - Région B
Studiocanal
Parution : 24 avril 2019

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Pour cet opus de sa collection "Make My Day" Jean-Baptiste Thoret s'est tourné vers l'Angleterre et le méconnu West 11, présenté semble-t-il pour la première fois au monde en Blu-ray. Le film a été restauré très récemment, sans doute en 2K et peut-être même en 4K, tant le résultat est enthousiasmant. La copie est très propre et d'une grande stabilité, avec un niveau de précision très satisfaisant. L'écart avec les plans truqués (fondus, générique) traditionnellement plus dégradés est d'ailleurs assez spectaculaire. Le trait est précis, les textures sont bien palpables, le tout est accompagné d'un grain fin qui n'a pas été trop atténué. L'étalonnage est, là aussi, très convaincant, avec une très belle gamme de gris, pleine de nuances. Les contrastes sont très bien gérés, à deux ou trois plans près aux noirs peut-être un peu denses et où quelques carnations apparaissent presque trop claires. Seul (léger) bémol de cette restauration : les plus attentifs remarqueront une légère dégradation de la pellicule, une instabilité de l'émulsion façon syndrome du vinaigre, qui peut occasionner d'infimes irrégularités dans certains aplats ou zones claires. Un défaut de conservation de pellicule qui n'a pas été totalement évité mais largement tempéré. De très bonnes conditions de visionnage pour un film inédit en France, en salles comme en vidéo.

Son

Inédit en France, West 11 est uniquement proposé en version originale sous-titrée. La piste mono est sans éclat particulier mais restitue le film dans des conditions a priori fidèles au rendu d'origine. L'ensemble est très propre, sans craquements ou souffle disgracieux. Les voix sont sujettes à des sifflantes peu accentuées, qui ne dégradent pas la clarté des dialogues, et les ambiances bénéficient d'une présence modeste mais palpable.

Suppléments

Présentation de Jean-Baptiste Thoret (8 min - 1080i)
Le journaliste et critique, directeur de la très belle collection "Make My Day", présente succinctement (mais efficacement) West 11 - sans spoilers. Il revient sur le cinéaste Michael Winner, "une sorte de sale gosse" surtout connu pour sa carrière américaine des années 70, et parle des thématiques récurrentes de sa filmographie que l'on retrouve dans ce huitième long-métrage. Son héros tente de trouver un sens à sa vie, dans le décor d'un Swinging London encore balbutiant, que Winner filme comme "un territoire réaliste et cauchemardesque", teinté d'irrationnel. Outre le bref hommage à Psychose, Thoret évoque également l'importante influence du chef opérateur Otto Heller, vétéran et grand professionnel.

West 11 revu par Yal Sadat (48 min - 1080i)
Critique cinéma dans diverses publications comme Chronic'art, Technikart, Première ou Vice, Yal Sadat analyse à son tour West 11, et ajoute d'autres pistes de lecture aux commentaires de Jean-Baptiste Thoret. Sadat commence par évoquer le mépris de la critique envers Michael Winner, dont l'image était celle d'un cinéaste sulfureux, réduite à la seule trilogie Death Wish. Winner était en fait "un jeune homme de son temps" qui se fera une place dans le cinéma anglais par un regard sociologique "affûté", captant le rythme de Londres et sa jeunesse "en ébullition", montrant les codes d'une certaine vie bohème et pressentant l'échec d'un mouvement générationnel. A travers West 11, que le cinéaste lui-même considère comme "son premier film d'auteur", Sadat analyse le style de ses débuts, déjà "à la marge", sa façon très personnelle de filmer, "sur le vif" et "sans plan directeur", l'influence de la Nouvelle Vague française, son utilisation d'une base documentaire pour atteindre l'univers mental du héros. Il y a toujours, chez lui, la tentation d'une forme de grotesque, d'exagération dans le cliché, et un regard toujours très critique sur la modernité, avec des personnages qui refusent "un monde supposément libéré, pour revenir à une époque plus primitive, perdue et fantasmée". Faisant quelques parallèles avec Death Wish, Sadat montre lui aussi des figures récurrentes de la filmographie de Michael Winner, notamment des personnages en quête de sensations.

En savoir plus

Taille du Disque : 36 375 139 353 bytes
Taille du Film : 23 147 175 936 bytes
Durée : 1:33:07.791
Total Bitrate: 33,14 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 29,99 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 29999 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1519 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 27,876 kbps

Par Stéphane Beauchet - le 1 septembre 2020