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Test blu-ray
Image de la jaquette

Week-end

BLU-RAY - Région A, B, C
Gaumont
Parution : 16 octobre 2019

Image

Le négatif original de Week-end a été scanné et restauré en 2K par le laboratoire Eclair. On retrouve ici les qualités habituelles du scanner Arriscan, une image à la définition soignée et naturellement texturée par un grain dense et fin sans artifice d'accentuation. L'étalonnage permet d'apprécier le travail important de Raoul Coutard sur la couleur pour ce film. Les éléments chimiques sont d'une propreté exemplaire (même si l'on sait que Jean-Luc Godard n'apprécie guère que l'on nettoie les outrages du temps sur ses films). La compression est bien gérée, surtout lors des nombreuses fermetures/ouvertures au noir qui émaillent le film. Mais elle n'est pas optimale en terme de piqué. Ainsi, si l'on compare avec le même master édité par Criterion, on constate un léger déficit de piqué dans les hautes fréquences pour l'édition Gaumont :

Comparatif 1  Comparatif 2  Comparatif 3  Comparatif 4

Son

Le mixage mono d'origine a été restauré à partir de la piste optique d'une copie 35mm. Ce mixage peu académique met volontairement le spectateur dans l'inconfort, le dérange et l'agresse. Les dialogues (souvent obscènes) sont couverts par une musique sur-modulée à la limite de la saturation ou bien par des bruits de klaxons agressifs et des crissements de pneus. Nous sommes en 1967, Jean-Luc est en colère et nous le fait savoir par l'intermédiaire de la bande sonore de son film. Techniquement, il n'y a pas de problème sur ce disque, nous entendons ce que nous devons entendre...

Suppléments

Entretien avec Antoine de Baecque (12 min - SD)
Le journaliste des Cahiers nous présente Week-end comme étant le film de la rupture dans l'oeuvre de Godard. Liant la vie privée devenue publique du cinéaste à un désir de révolte, une volonté de dénoncer une société consumériste qui court à sa perte, tout en annonçant la révolution proche. Antoine de Baecque précise également que Week-end représente la fin d'un cycle avant que Godard ne bascule son cinéma dans la politisation à outrance.

Entretien avec Claude Miller (25 min - HD)
Cet entretien a été réalisé en 2010, deux ans avant la disparition de Claude Miller. C'est un témoignage important car le réalisateur de Garde à vue fut régisseur sur certains films de Godard et, surtout, son premier assistant sur Week-end. Il nous raconte la production du film, admet l'absence de scénario mais indique tout de même que Godard lui donnait un planning très précis des scènes à tourner avec un maximum d'indications sur le lieux de tournage, la machinerie et les accessoires (une portion de route avec 300 mètres de travelling, un corps de ferme avec des poules et des cochons...). Il profite également de cet entretien pour rendre hommage à Mireille Darc, actrice venue du théâtre classique, devenue star d'un certain cinéma populaire, que Godard ne ménagea pas, que ce soit pour les dialogues assez crus ou bien certaines scènes comme celle où Godard lui demanda de s'allonger sur la route en écartant les cuisse pour arrêter les voitures. Claude Miller affirme qu'elle accepta de faire tout ce que Godard lui demandait de faire, tout en soupçonnant le cinéaste de vouloir la faire craquer.



 

Entretien avec Patrice Leconte (35 min - SD)
Brillant orateur et cinéphile accompli, le réalisateur des Bronzés nous parle de Godard au sens général. Il admet que ses propres films n'ont pas été influencés par son cinéma, mais que celui-ci lui a donné envie de faire des films. Si il n'a jamais cherché à imiter Godard (trop casse-gueule, trop voyant), il admet que le culot formel du réalisateur d'A bout de souffle l'a beaucoup décomplexé notamment en termes de technique de montage. Patrice Leconte est un défenseur de Godard sans tomber dans une révérence excessive, car il admet volontiers lui trouver des travers agaçants (les excès de citations, la provocation, ce désir de déranger l'ordre établi). Un entretien intéressant pour ceux qui sont hermétiques au cinéma de Godard car Leconte parvient de manière concise à mieux cerner le personnage et son apport indéniable au cinéma.


En savoir plus

Disc Label: WEEK END
Disc Size: 45,166,770,961 bytes
Protection: AACS
Playlist: 00003.MPLS
Size: 32,559,839,232 bytes
Length: 1:43:40.875
Total Bitrate: 41.87 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 38911 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz /   931 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz /   768 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 30.855 kbps
Subtitle: English / 26.247 kbps

Par Jean-Marc Oudry - le 14 novembre 2019