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Test blu-ray
Image de la jaquette

Sexe, Mensonges et Vidéo

BLU-RAY - Région All, B
L'Atelier d'images
Parution : 15 février 2022

Image

Inédit jusqu'ici en France en Blu-ray, Sexe, mensonges et vidéo bénéficie d'une édition UHD qui reprend la restauration 4K réalisée en 2018 par le laboratoire californien Deluxe, et éditée en HD par Criterion la même année (on constate juste une légère différence de cadrage dans la verticalité avec l'édition américaine). Le négatif original a été scanné en 4K sur un Scanity HDR et restauré dans la même résolution sous la supervision du réalisateur Steven Soderbergh. L'Atelier d'images est pour l'instant le seul éditeur au monde à proposer ce transfert en UHD/HDR sur support Blu-ray. Nous n'avons pas pour habitude de survendre systématiquement les versions UHD, mais force est de constater, après un tour d'horizon des éditions existantes de ce film, que celle-ci est de loin la plus recommandable. Ce constat est surtout évident car la version Blu-ray HD qui accompagne cette édition est plombée par un encodage AVC médiocre. A la base de cette version UHD se trouve donc un transfert 4K très soigné, à la définition remarquable. Sexe, mensonges et vidéo est un film d'intérieurs, baigné par des éclairages intimistes et peu agressifs, à la limite de la sous-exposition. Ce que confirment les métadonnées présentes sur le disque, indicateurs nécessaires à une bonne approche du HDR 10, cette conversion est judicieusement gérée sans accentuation excessive des contrastes et des hautes lumières. Les pics lumineux ne dépassent pas 600 nits, et le niveau moyen maximum sur une image est de seulement 52 nits. Nous ne sommes pas loin des caractéristiques d'un DCP, y compris pour l'étalonnage, car réalisé dans l'espace colorimétrique P3. La granulation est dense et très fine, et l'encodage HEVC est beaucoup mieux géré que sur le Blu-ray standard, que ce soit celui de l'Atelier ou même que le Criterion 2018. Même constat avec le Blu-ray Sony édité en 2009 qui, malgré tout, proposait une image moins précise mais d'un niveau technique déjà appréciable. En condition de visionnage sur grand écran, c'est la précision du grain de peau sur les gros plans qui donne le plus de satisfaction avec ce Blu-ray UHD, ainsi que les contrastes chromatiques avec des couleurs primaires et secondaires saturées correctement, et une exploitation judicieuse de l'espace colorimétrique P3 (comme ce plan par exemple). Le Blu-ray HD est, lui, excessivement perturbé par les macro-blocks, comme vous pourrez le constater sur nos comparatifs ci-dessous:

 Comparatif Blu-ray UHD L'atelier vs. Blu-ray HD L'atelier : UHD 1 UHD 2 UHD 3 UHD 4

Comparatif Blu-Ray UHD L'atelier vs. Blu-ray Sony 2009 : UHD 1 UHD 2 UHD 3 UHD 4

Son

L'ingénieur du son Larry Blake a une première fois remixé le film en 5.1 en 2009. Puis une seconde fois en 2018 avec la supervision de Steven Soderbergh. Il ne s'agissait pas de modifier en profondeur la bande sonore du film, mais juste d'améliorer sa qualité technique (niveau de souffle notamment), surtout pour les dialogues qui sont très nombreux sur Sexe, mensonges et vidéo. Les effets multicanaux sont évidemment peu nombreux dans ce film, mais l'ouverture sonore est toujours appréciable lorsqu'elle favorise l'immersion. La version française d'époque ne démérite pas mais le manque de rondeur des voix des comédiens, avec toujours cette sonorité trop mate des cabines d'enregistrement, ne favorise pas le naturel.

Suppléments

Commentaire audio par Steven Soderbergh et Neil LaBute
Entièrement sous-titré en français (ouf... celui de L'anglais ne l'était pas), ce commentaire agréable à suivre est une conversation détendue animée par un Neil LaBute très actif et toujours pertinent dans ses questions posées au réalisateur Steven Soderbergh. Neil LaBute est un réalisateur important dans le cinéma indépendant américain et nul doute qu'il est redevable à Steven Soderbergh d'avoir ouvert la voie de ce cinéma hors système et hors cinéma de genre. Les deux hommes nous rappellent d'ailleurs que le film était produit pour ne sortir qu'en vidéo (la VHS à l'époque), et son succès dans différents festivals (Cannes et Sundance) lui ont permis d'être distribué en salle. Puis ils évoquent les différentes idées d'écriture et de mise en scène qui essèment le film, le casting et les regrets du réalisateur comme certains effets de styles propres à tout premier film. Il y a finalement peu de temps morts dans ce commentaire audio tout à fait recommandable.

Un vent de liberté (24 min - HD)
Le toujours excellent Philippe Rouyer nous rappelle dans cet entretien le destin particulier de ce premier film réalisé par Steven Soderbergh. Initialement sélectionné dans une section parallèle du festival de Cannes en 1989, Sexe, mensonges et vidéo se voit intégrer en dernière minute la sélection officielle pour concourir à la Palme d'or suite à un désistement. Le président Wim Wenders, qui remplace Francis Ford Coppola, est enthousiasmé par le film et se montre suffisamment persuasif auprès du jury cannois pour qu'on lui attribue la récompense suprême. Puis il évoque le succès considérable du film en Europe comme aux Etats-Unis, et qui marquera l'émergence du cinéma indépendant américain.

Analyse de séquence (13 min - HD)
On retrouve le journaliste de Positif pour l'un de ses exercices favoris, l'analyse de séquence. En l'occurrence, l'une des scènes-clé du film où le mari infidèle découvre la vidéo de sa femme enregistrée et interrogée sur sa sexualité par le personnage joué par James Spader. Une scène assez complexe qui introduit l'unique flash-back mais où Steven Soderbergh fait déjà preuve d'une grande maîtrise de la mise en scène. Comme souvent, l'analyse de Philippe Rouyer s'avère pertinente et souvent brillante.


A propos du film (6 min - HD - VOSTF)
Steven Soderbergh évoque ici la raison  d'être de Sexe, mensonges et vidéo, née du désir du public américain de voir des films différents, se démarquant du moule préfabriqué par les studios Hollywoodiens. Le cinéaste développe également les thématiques de son film en employant une manière assez complexe, se référant par exemple aux mathématiques pour aborder sa structure narrative. Ces propos pas toujours faciles à suivre, sont volontairement improvisés et sortent du discours convenu habituel développé dans ce genre d'entretien. Mais l'intellectualisme un peu trop forcé du propos pourra en agacer certains, sauf si on l'interprète comme il se doit, avec une part de second degré évidente.

Les coulisses du tournage (28 min - HD - VOSTF)
Tourné en 2018 pour l'édition Criterion, ce document revient sur le tournage de Sexe, mensonges et vidéo au travers d'entretiens avec trois des quatre comédiens principaux du film. Laura San Giacomo aborde le choix du film de parler de sexualité sans montrer de nudité, pendant que Peter Gallagher évoque l'aspect politique du film et plus précisément le reaganisme du début des années 80. Andie MacDowell révèle que, pour son interprétation du rôle de Ann, elle s'est inspirée de son éducation dans une famille stricte du sud des Etats Unis. L'absence de James Spader s'explique probablement par sa mise en retrait partielle de la vie professionnelle à cause de problèmes de santé. Un document intéressant qui montre que Steven Soderbergh implique beaucoup ses comédiens dans le processus créatif et d'écriture des personnages.


Entretien entre l’ingénieur du son Larry Blake et le compositeur Cliff Martinez (19 min - HD - VOSTF)
Egalement produit pour l'édition Criterion, ces deux collaborateurs de la première heure de Steven Soderbergh évoquent leur complicité avec le cinéaste et la caractère commun de leurs travaux sur la bande sonore du film. La fidélité du cinéaste avec ce compositeur et cet ingénieur du son s'expliquant par le souhait de celui-ci de construire une oeuvre cohérente et reconnaissable d'un film à l'autre et sur la durée. Ils évoquent également le travail expérimental sur la musique de Sexe, mensonges et vidéo, basé sur des bruitages.

Les vingt ans du film au festival de Sundance (3 min - 720P - VOSTF)
Ce court document a été réalisé à l'occasion de la projection du film au festival Sundance pour son 20ème anniversaire. On peut y entendre quelques interventions du réalisateur Steven Soderbergh et des comédiens et comédiennes Andie MacDowell, Laura San Giacomo et Peter Gallagher.


Scène coupée (3 min - SD - VOSTF)
Il s'agit d'une scène où Ann se rend chez son psy pour lui annoncer qu'elle ne souhaite plus suivre sa thérapie. Cette scène est accompagnée d'un commentaire audio de Steven Soderbergh où il explique les raisons pour lesquelles elle n'a pas été conservée au montage. Ce supplément a été réalisé en 1990 pour l'édition LaserDisc Criterion.

A propos du film (8 min - SD - VOSTF)
Cet entretien avec le réalisateur Steven Soderbergh a été réalisé en 1990 pour l'édition LaserDisc Criterion. On y découvre un cinéaste presque juvénile, mais tenant des propos très lucides et matures sur sa première réalisation. Il concède volontiers s'être inspiré de films réalisés par Bob Rafelson et Mike Nichols comme Cinq pièces faciles et Ce plaisir qu'on dit charnelpuis il admet également que le film possède une certaine part autobiographique, bien qu'il n'ait pas vécu personnellement les évènement relatés. Déjà à cette époque, Soderbergh aimait se mettre en scène dans les entretiens, puisque celui-ci commence dans la rue sur un banc et se poursuit à l'arrière d'une voiture.

En savoir plus

BLU-RAY UHD
Disc Size: 54,834,028,488 bytes
Protection: AACS2
Playlist: 00002.MPLS
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Audio: English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz /  2762 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz /  1509 kbps / 24-bit)
Audio: English / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz /   192 kbps / DN -31dB / Dolby Surround
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Subtitle: French / 31.662 kbps
Subtitle: French / 59.084 kbps

BLU-RAY HD
Disc Label: SEXE MENSONGES ET VIDEO
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Audio: French / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz /  3739 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz /  1509 kbps / 24-bit)
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz /  3395 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz /  1509 kbps / 24-bit)
Audio: English / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz /   192 kbps / DN -31dB / Dolby Surround
Subtitle: French / 0.036 kbps
Subtitle: French / 56.053 kbps
Subtitle: French / 100.878 kbps

Par Jean-Marc Oudry - le 15 février 2022