Opération Peur

Le master proposé par ESC provient d’une copie allemande, ce qui nous amène à découvrir notamment l’étrange titre allemand Die Toten augen des Dr. Dracula (Les Yeux morts du Docteur Dracula). Restauré en 2K, il est agréable d’enfin découvrir Opération Peur dans des conditions optimales, la dernière sortie vidéo datant d’il y a plus de dix ans. L’image est stable et le grain parfaitement conservé. La définition est également correcte et l'on ne constate pas de défaut image majeur. Néanmoins, l’étalonnage n’a pas été revu car quelques scènes semblent avoir subi plus durement les affres du temps que d’autres. Certaines couleurs en pâtissent, apparaissant moins détaillées, notamment en début et fin de long-métrage.

Pas moins de trois pistes audio sont disponibles. La piste originale italienne mono est parfaitement audible et ne souffre pas de trou de son ou crépitement. Le mash-up musical orchestré par Mario Bava profite également d’une belle densité. Les pistes françaises (stéréo) et anglaises (mono) sont, elles, post-synchronisées et restent plutôt agréables à l’écoute et sans défaut majeur, contrairement à ce qu’on peut avoir l’habitude d’entendre avec ce genre de productions.

Opération Peur est proposé dans un digipack combo DVD / Blu-ray cartonné au design soigné, accompagné d’un livret de 16 pages signé Marc Toullec, qui complète agréablement les suppléments. Le texte revient d’abord sur la genèse du projet, sa production et la recherche active des acteurs (la petite fille est en fait un jeune garçon !). Revenant également sur son tournage complexe, le manque de moyens de la production et les conditions difficiles, le livret se conclut de manière très intéressante sur l’impact du film et ses nombreuses réminiscences dans les années suivantes et encore aujourd’hui dans le cinéma moderne (Suspiria, Shining, Martin Scorsese ou encore Guillermo Del Toro).

Présentation par Erika Blanc (1 min - 1080p)
Protagoniste féminine principale d’Opération Peur, Erika Blanc présente le film et sa participation avec quelques mots anecdotiques (en français !) mais une joie communicative.

Operazione Rosso (30 min - 1080i)
Alexandre Jousse, présenté comme « bavaphile » et également réalisateur de courts métrages, replace tout d’abord Opération Peur dans la filmographie du réalisateur italien avant de questionner le genre gothique. Au contraire d’autres films de Mario Bava (Baron Vampire ou Lisa et le Diable qui se déroulent dans une époque contemporaine), son onzième long-métrage se déroule, lui, à l’époque gothique. Revenant également sur la production complexe de l’œuvre (faillite de la société de production pendant le tournage) ainsi que sur le casting international de comédiens habitués du cinéma de genre, Bava, selon Jousse, réalise dans Opération Peur des images surréalistes (les croque-morts qui portent le cercueil, la petite fille diabolique). Le film prend sa source dans les images du Nosferatu de Murnau et dans une progression de l’étrangeté constante. Etrangeté qui vient du village et de ses habitants, des morts en série et du fantôme de la jeune fille, ainsi que des couleurs mises en images par le réalisateur. Jousse termine, toujours avec passion, par l’importante descendance du film, à la fois dans le cinéma d’horreur mais également dans un cinéma plus « classique ».

Rencontre avec Erika Blanc (13 min - 1080i)
Erika Blanc, plus de 50 ans après la sortie du film, raconte sa carrière ainsi que sa rencontre avec un Mario Bava qu’elle tient en très haute estime. Consciente de sa beauté juvénile, elle retrace son apparition dans le cinéma de genre avec un franc-parler détonnant et toujours avec une émotion et une gentillesse intactes.

Roman-Photo (10min - 1080p)
Opération Peur n’étant pas sorti en salles en France avant le début des années 1970, le film était par contre disponible dès sa réalisation sous forme de roman-photo ou ciné-roman. Pratique courante depuis les années 1950, aujourd’hui complètement oubliée, le film est présenté par des photogrammes sur lesquels sont ajoutés des bulles de dialogues, à la manière des bandes dessinées. Si tout l’intérêt d’un roman-photo semble être de « posséder » le film sous une forme particulière, de le lire plutôt que de le voir, la présentation sous forme vidéo dans ce bonus accentue encore plus l’étrangeté de cette pratique.

Bande-annonce version anglaise (2 min 31 - 1080p)

Taille du Disque : 33,579,988,992 bytes
Taille du Film : 20,776,028,160 bytes
Durée : 1:23:27.043
Total Bitrate: 33,19 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 24,99 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 24992 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio : Italian / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 2006 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Audio : French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 2050 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 2039 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 12.169 kbps