Malevil

Quelques semaines après Le Prix du danger, Tamasa réédite en Blu-ray un autre de ses anciens DVD avec Malevil, sorti il y a 11 ans, qui contrairement au film d'Yves Boisset a entre-temps bénéficié d'un nouveau transfert. Le passage en Haute-Définition permet un gain substantiel de précision, pour un résultat non négligeable malgré une petite ancienneté de la restauration, sans doute produite juste après la sortie du DVD. L'aspect reste tout de même un peu daté aujourd'hui, avec un aspect technique forcément limité par les scanners de l'époque : on n'est pas encore dans du 2K, la qualité de définition reste correcte, avec un niveau de détail peu accentué. On notera l'utilisation au tournage d'objectifs Panavision qui ont été utilisés avec une profondeur de champ réduite, ce qui peut régulièrement créer des flous marqués en périphérie de cadre. Le master n'a pas bénéficié d'une stabilisation et d'un nettoyage numérique plus récents puisqu'on peut encore apercevoir les poinçons de fin de bobine, une autre époque. La propreté générale reste heureusement correcte malgré quelques traces d'usure furtives... et un générique plutôt sale qui fait craindre le pire en lançant le film. Les contrastes sont assez équilibrés, sans pulsations particulières. L'étalonnage du Blu-ray gagne en tonalités et en nuances, même si on regrettera l'abus de magenta, assez visible dans les comparatifs ci-dessous. La colorimétrie du DVD n'était pas exempte de défauts, on peut même dire que les deux masters sont un peu à des extrêmes l'un de l'autres, mais le DVD avait peut-être tendance à rester dans des clous plus argentiques, plus cohérents avec un rendu pellicule (même si très verdâtre), alors que le master HD n'y va pas de main morte et réchauffe peut-être un peu trop drastiquement les couleurs. Enfin, la patine argentique est un peu retrait, palpable mais encore timide pour les standards actuels.

comparatif DVD Tamasa (2013) vs. Blu-ray Tamasa (2024) :
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La piste son mono se montre souvent très correcte, équilibrée et assez détaillée, dénuée de traces d'usure importante. On pourra parfois sentir une montée de souffle, très ponctuelle, accompagnée d'un infime bourdonnement, perceptible dans les silences.

L'apocalypse est pour demain (18 min - HD)
Reprise du supplément de l'ancien DVD, un entretien avec Christian de Chalonge (qui n'est pas nommé) par Roland-Jean Charna. Le réalisateur évoque l'adaptation du livre dense de Robert Merle et ses "choix liés au plus simple" de suivre un seul groupe de survivants qui avait "tout à réinventer", comme s'ils débarquaient sur une autre planète ou se retrouvaient au début de l'histoire de l'humanité. Regrettant que cette humanité ne se renouvelle pas mais se répète (le premier réflexe est d'attaquer), Christian de Chalonge explique cette "nouvelle vie qui commence" vue d'"un point de vue anthologiste" : la sidération muette, le danger de la parole, les gestes qu'on réapprend, suivi d'une "bascule" après la découverte de la secte du tunnel. Il revient sur la fabrication compliquée des décors pour recréer un monde dévasté, une recomposition du paysage tournée entre le Gers et le Larzac, avec ce thème de la survie, qui lui est cher, et permet à ses personnages de sortir de la norme...

Taille du Disque : 23 434 434 340 bytes
Taille du Film : 20 995 233 792 bytes
Durée : 2:00:18.333
Total Bitrate: 23,27 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 21,99 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 21999 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz / 192 kbps
Subtitle: French / 0,007 kbps