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Test blu-ray
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Le Blob

BLU-RAY - Région All
ESC Editions
Parution : 19 août 2020

Image

ESC a réédité The Blob à la fin de l'été 2020, nous permettant de redécouvrir cette série B dans d’excellentes conditions. Le master, restauré récemment, au moins en 2K, est repris de l'édition américaine Shout! Factory sortie en 2019, et rend un bel hommage au travail effectué par Mark Irwin (Chromosome 3, Vidéodrome, La Mouche). Hormis certains plans (trucages, scènes de nuit) à la texture un peu moins fine, l’image est d’une très belle précision, avec un piqué qui permet d’apprécier les moindres détails des scènes. Les couleurs, notamment toutes les nuances de rose et de mauve, sont bien remises en avant par rapport au DVD sorti chez Sony en 2001. On aurait aimé apprécier davantage la finesse du grain, bien retranscrit au départ mais géré de manière parfois un peu aléatoire par un encodage légèrement perfectible.

Son

Cette édition propose la version originale dans deux mixages DTS-HD Master audio, l'un en stéréo, l'autre dans un remix en 5.1. Ce dernier est nettement à privilégier, car très dynamique et à l'ampleur incroyable. La spatialisation est maîtrisée, les effets sont détaillés. La VO stéréo est sans surprise, efficace et plus dynamique qu'en version française (également proposée en DTS-HD Master Audio). Mais le doublage français permet de faire resurgir des souvenirs d’enfance pour ceux qui ont découvert le film à sa sortie.

Suppléments

The Blob est présenté dans un beau digipack deux volets, avec fourreau, comprenant un Blu-ray et un DVD.

Le retour du Blob (24 min - HD)
Journaliste et directeur de la programmation d’Arte, collaborateur régulier des suppléments ESC, Olivier Père présente et analyse The Blob de manière précise et passionnante. Il rappelle des éléments du film de 1958 (le contexte, le rôle de Jack Harris qui est aussi le producteur du remake en 1988) et insiste sur la mode des remakes dans les années 1980. Pour lui, le film est vraiment une bonne série B qui n’a pas eu de succès dans les salles. L'impact du film est notamment dû aux effets spéciaux, vraiment efficaces et très spectaculaires. Olivier Père rappelle aussi les influences de cette oeuvre : les films de monstres des années 1950, H.P. Lovecraft, le thriller conspirationniste. Il termine le module en rappelant le ton cynique de The Blob qui se situe dans la lignée de l’oeuvre de Joe Dante, où un enfant peut se fait dévorer par l'entité informe.

ESC a repris quelques suppléments de l'édition Shout! Factory de 2019 :

C'est tombé du ciel! (24 min - HD)
Le réalisateur Chuck Russell revient dans un premier temps sur son parcours. Il évoque sa passion du théâtre et du cinéma, explique son installation à Los Angeles et son entrée dans les métiers du cinéma, comme assistant cascadeur chez Roger Corman, assistant réalisateur, producteur, scénariste puis réalisateur. Il évoque sa rencontre avec le scénariste Frank Darabont sur le tournage de Hell Night et revient sur ses débuts dans la réalisation avec le troisième volet de la franchise Freddy Krueger (Les Griffes du cauchemar) et Le Blob, deux films liés par le contexte de production.

Tire ! C'est un ordre ! (18 min - HD)
Le directeur de la photographie Mark Irwin se souvient avec beaucoup d'enthousiasme de The Blob, filmé en Louisiane et en Californie. Il rappelle le travail important fait sur la lumière dans le film et en explique les conditions de tournage, avec quelques anecdotes qui dévoilent la façon dont été fabriquées certaines scènes. Il revient sur sa carrrère, Vidéodrome et surtout La Mouche de David Cronenberg, un film qui complète bien The Blob : la mouche est un organisme qui se confine alors que le Blob se développe ! Il ne cache pas sa nostalgie pour le cinéma des années 80 qui n’utilisait pas encore les trucages numériques...

L'incroyable homme gélifié (22 min - HD)
Le créateur d'effets spéciaux Tony Gardner évoque d'abord son parcours et son travail à Los Angeles dans les années 1980. Il a ainsi côtoyé son mentor Rick Baker sur le clip vidéo Thriller, à 18 ans, puis Stan Winston sur Aliens). The Blob est le premier projet qu'il dirige seul. Très vite, il a en tête le travail réalisé sur The Thing qui surprend le spectateur. Il prend beaucoup de plaisir à expliquer son travail sur le film de Chuck Russell où il détaille les conditions de tournage de certaines scènes (la mort du projectionniste ou bien celle de l’enfant dévoré par le Blob). Tony Gardner a adoré l’ambiance de travail, l'importance de l'aspect collectif : les effets spéciaux, compliqués à créer, nécessitaient une coordination importante entre les différents équipes. The Blob l’a beaucoup marqué. Il était fier de voir son nom au générique et il travaille encore avec certains collaborateurs qui ont oeuvré sur le film.

Deux bandes-annonces (1 min 30 / 1 min 23 - 1080p), restaurée mais en VO non sous-titrée.

On trouve également plusieurs suppléments sur le DVD inclus dans le digipack :

J'ai tué la confiture de fraise ! (26 min - SD)
Le réalisateur Chuck Russell évoque son rapport à l’oeuvre originale de 1958, vue chez lui en Illinois. Il trouve le film peu intéressant mais adore Steve McQueen. Il a suivi le filon du remake et a fait venir Mark Irwin, le chef opérateur de La Mouche. Il revient ensuite sur ses intentions dans le film : les personnages, certaines séquences (notamment les difficultés pour tourner les scènes dans les égouts), les effets spéciaux et leur qualité). Plusieurs grands noms comme Hoyt Yeatman, Mike Fink ou Tony Gardner ont permis ces incroyables effets visuels pour faire exister l’entité informe. Chuck Russell pense que s’il y avait une suite au Blob, les effets spéciaux numériques seraient moins intéressants. Il a encore une fois la nostalgie du cinéma qui existait avant les images de synthèse.

Les coulisses des effets spéciaux (26 minutes - SD)
Des images d'archive filmées par l'équipe des effets spéciaux, sans commentaires mais illustrées par la musique du film. C'est le seul supplément à proposer des documents du tournage, et c'est pourtant le moins intéressant : un commentaire explicatif ou un léger raccourcissement au montage n'auraient pas fait de mal. On voit plusieurs séquences de mise au point d’effets spéciaux : la pose du plâtre sur le visage et un bras de la victime, les essais sur une main mécanisée, la scène des restes du SDF qui vit dans la forêt ou des tests pour le cuisinier avalé par le Blob.


En savoir plus

Taille du Disque : 44 309 106 200 bytes
Taille du Film : 25 185 398 784 bytes
Durée : 1:34:58.693
Total Bitrate: 35,36 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 24,98 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 24986 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 2137 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 3870 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 2105 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 0,029 kbps
Subtitle: French / 13,819 kbps

Par Kévin Béclié - le 31 mars 2021