
coffret Hollywood Interdit, les années pré-Code Hays en 10 Films
BLU-RAY - Région B
Elephant Films
Parution : 20 mai 2025
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Entre 1930 et l'application plus stricte d'un code de censure en 1934, le fameux Code Hays, Hollywood connut une période de grande liberté que certains critiques ont appelé "pré-Code", dans les années 2000, ce qui a valu quelques jolis coffrets DVD outre-Atlantique de la part de la Columbia, la Warner (la collection Forbidden Hollywood qui arriva en France en 2012-2013, mais qui est aujourd'hui épuisée), ou Universal. Éléphant Films, qui continue l'exploration de ce qui reste encore disponible dans les catalogues de classiques américains, a la belle idée de proposer son coffret pré-code en proposant d'anciennes sorties, mêlées à quelques inédits en Blu-ray en France : L'homme que j'ai tué, Hot Saturday, Chanteuse de cabaret, L'école de la beauté, Et demain ?.
Honor Among Lovers
Reprise du Blu-ray sorti chez Éléphat Films en 2022, dans l'éphémère "collection Les Soeurs Lumière". Le master vidéo provient du catalogue Universal et, s'il était inédit dans le monde en Blu-ray, à l'époque, Honor Among Lovers est depuis sorti chez les anglais d'Indicator (l'an passé, pour être précis). Le film n'a pas bénéficié d'une restauration très poussée, le film entier est très peu défini, le détail est quasi inexistant, avec des contrastes assez faibles. On notera certaines coupes assez brutales qui laissent penser que le film est peut-être incomplet (la durée réelle correspond pourtant à ce qui est précisé dans les archives). On retrouve les imperfections inhérentes aux productions datant du début du parlant (recadrage du format 1.20 en 1.37, poinçons de fin de bobines, rayures et instabilités diverses). La compression AVC est gérée de manière très correcte, et au final la qualité technique de ce Blu-ray est suffisamment aboutie pour profiter de ce remarquable film de Dorothy Arzner.
L'Homme que j'ai tué
Inédit en France en Blu-ray, Broken Lullaby est sorti sur support Haute-Définition aux USA en 2021 (chez Kino Lorber) puis en Angleterre en 2023 (chez Indicator) à partir du même transfert : l'éditeur britannique précisait même qu'il s'agissait d'une "restauration effectuée en 2021 à partir d'un scan 2K". Une information qu'il fallait décrypter entre les lignes car, s'il s'agit d'un scan 2K (cela reste à prouver), il a vraisemblablement été produit avant 2012 (ce que confirme la présence de l'ancien logo Universal, en début de film) PUIS restauré numériquement en 2021, à savoir : stabilisé au niveau des cadrages et des pulsations de contraste. Éléphant Film propose malheureusement le master brut "avant travaux", à la patine résolument identique mais avec, en plus, par rapport aux disques anglo-saxons, des cadres instables et des contrastes soumis à des pulsations permanentes et désagréables. Le niveau de nettoyage est, par contre, identique : les salissures sont nombreuses et permanentes.
Précisons que cette restauration a été effectuée à partir d'une copie d'époque ou d'un élément dupliqué d'époque ("marron" ou contretype) qui a été mal tiré lors de sa fabrication : on constate un dédoublement du trait, très léger mais suffisant pour atténuer voire annuler tout espoir de piqué satisfaisant. Et en effet, le trait est bien doux, comme le niveau de détail, assez limité. L'étalonnage reste heureusement correct, malgré les pulsations. Un confort de visionnage qui est donc très fragile, à peine supérieur à la précédente édition DVD en France (cf. comparatif ci-dessous), qui partait vraisemblablement d'ailleurs du même élément argentique...
comparatif DVD Bach Films (2007) vs. Blu-ray Éléphant Films (2025) :
1 2 3 4 5 6 7
Merrily we go to hell
Reprise du Blu-ray sorti chez Éléphant Films en 2022. Cette édition du remarquable film de Dorothy Arzner ne propose malheureusement pas la dernière restauration 4K initiée par Criterion, celle-ci lui étant probablement exclusive. Le matériel HD fourni par Universal à Éléphant est cependant loin d'être déshonorant, bien que l'élément chimique de deuxième génération soit relativement abimé (rayures et points sont fréquents ainsi qu'une constante instabilité de l'image). L'ensemble propose une définition acceptable et un noir et blanc assez plaisant à regarder la plupart du temps, le film bénéficiant d'un travail esthétique remarquable en termes de photographie principalement dans son utilisation de la profondeur de champ, associée à des mouvements de caméra assez élaborés. On regrettera malgré tout quelques plans aux contours dégradés et bruités, associés à une absence de nuance de gris. La compression vidéo est propre dans l'ensemble.
Hot Saturday
Inédit en France en Blu-ray, Hot Saturday reprend le master sorti chez Kino Lorber, aux USA, en 2021. La restauration est ancienne, datée d'avant 2012 si on prend en compte l'ancien logo Universal qui ouvre le film, et probablement la même qui a été utilisée pour le coffret américain Pre-code Hollywood Collection, en 2009. L'élément utilisé pour la restauration est composé de 2 sources distinctes : celle correspondant à la première bobine, de qualité relativement correcte, est différente du reste du film, à la qualité moindre. La raison : cette 2e source est un élément de duplication ("marron" ou contretype) qui a été mal fabriqué, tiré avec un léger décalage des photogrammes provoquant un dédoublement du trait, suffisant pour atténuer l'impression de précision et de détail. La première bobine souffrait d'un scan daté et moyennement convaincant, avec son grain envahissant qui rognait sur le niveau de détail. Le reste du film, avec sa source dégradée, est donc en deçà en qualité. Reste un étalonnage manquant de nuances, des contrastes stables, et une copie à la propreté relative, où apparaissent de fréquentes mini griffures verticales.
Le baiser devant le miroir
Reprise du Blu-ray sorti en 2023 par Éléphant Films, qui reprenait la restauration 2K effectuée en 2020 et sortie chez Kino Lorber (aux USA) l'année suivante, puis chez Indicator (en Angleterre) en 2023. Comme c'est parfois le cas pour les films de cette période, la source utilisée n'est pas le négatif mais un élément dupliqué, peut-être un marron, un contretype, voire une copie d'exploitation qui, dans tous les cas souffre d'un défaut de fabrication : l'élément a été mal tiré, avec pour conséquence un infime dédoublement du trait qui gâche une grande partie de la précision de l'image. Le rendu s'en trouve très adouci, avec un niveau de détail affaibli voire même très limité. Petites consolations, tout de même : les contrastes sont très stables et bien tenus, avec des noirs denses et détaillés ; les cadres sont à peu près stable ; la copie a été globalement bien nettoyée (on aperçoit surtout quelques petits impacts durant la dernière bobine).
Le cantique des cantiques
Reprise du Blu-ray sorti par Éléphant Films en 2017. Le Cantique des cantiques bénéficie d'une restauration ancienne, et donc pénalisée par un scan HD daté, au grain épais, plus ou moins discret, à la définition tout juste correcte et au niveau de détail limité. Notez que la précision du trait n'est pas facilitée par une photographie très diffuse et une profondeur de champ souvent réduite par les optiques utilisées sur la caméra. Il n'y a pas eu de nettoyage numérique complémentaire : la copie photochimique utilisée ici est heureusement dans un état convenable, plutôt propre (excepté quelques poussières, rayures verticales ou poils en bord de cadre), mais l'image souffre encore de légers tremblements. Pour compenser une instabilité permanente des contrastes, les noirs ont été renforcés. Soutenue par un encodage perfectible, il s'agit d'une présentation honnête mais loin d'être miraculeuse, en tout cas décevante par rapport aux normes actuelles. C'est néanmoins bien mieux que sur le DVD sorti en 2005, où l'on gagne un peu en précision (malgré un grain qui a sensiblement disparu) :
comparatif DVD Universal (2005) vs. Blu-ray Éléphant Films (2017) :
1 2 3 4 5 6 7
Chanteuse de cabaret
Autre inédit en France en Blu-ray, Torch Singer est proposé dans les mêmes conditions que le Blu-ray américain sorti chez Kino Lorber en 2021. Il s'agit d'une restauration ancienne, datant d'avant 2012 (encore une fois, l'ancien logo Universal est un bon indicateur), et très probablement déjà présente dans le coffret DVD Pre-Code Hollywood, sorti par Universal US en 2009. Sans surprise, le rendu est daté, plutôt épais, avec un niveau de détail limité. Outre l'ancienneté du transfert (télécinéma), l'élément utilisé ici montre de nouveau des défauts de tirage, avec un dédoublement du trait très léger et peu perceptible le plus souvent, mais bien plus renforcé durant la dernière demi-heure. La définition s'en trouve donc plus ou moins affaiblie. Surtout, la copie a été tirée en conservant un très net problème de stabilité, puisqu'on subit pendant au moins les 2/3 du film un petit tremblement vertical assez agaçant, à la longue. La propreté est globalement correcte même si le rendu est loin d'être immaculé, avec une persistance d'infimes griffures en permanence. Les contrastes sont bien tenus, les noirs ont une certaine densité qui ne semble pas exagérément poussée, mais qui sont surtout dénués de pulsations (c'est déjà ça).
l'école de la beauté
Inédit en Blu-ray en France, L'École de la beauté reprend le master utilisé par Kino Lorber pour son Blu-ray sorti en 2023, aux États-Unis : une restauration ancienne, en HD, qui si elle reste honnête (dans le sens où cela aurait pu être pire) n'en est pas moins datée et épaisse. La définition tient parfois le choc, et encore, tandis que le niveau de détail se fait léger. Les blancs sont régulièrement proches de la surexposition à cause des limitations techniques du probable télécinéma, même si les contrastes sont plutôt tenus malgré des pulsations douces mais fréquentes. Le grain argentique n'a pas été estompé, il est d'ailleurs plutôt bien présent, mais épais. La copie n'est pas trop sale, essentiellement soumise à d'infimes griffures. Et petite subtilité : la fenêtre du télécinéma est suffisamment large pour que les coins arrondis du cadre apparaissent (avec pas mal de poils sur les bords). Comme tous les titres de ce coffret, les conditions de visionnage sont un peu fragiles mais encore acceptables. Il faudra s'en contenter puisque les studios américains ne seront pas pressés de restaurer la majorité des films de cette période avant un bon bout de temps...
et demain ?
Un film de Frank Borzage en Blu-ray ne se refuse pas, surtout que nous sommes très en retard en France, de ce côté-là ! Alors que Little Man What Now ? a été restauré en 2K pour les Blu-rays américain (chez Kino Lorber en 2022) et anglais (chez Indicator en avril 2025), Éléphant Films propose une autre restauration, sans doute un tout petit moins "fraîche", en tout cas à la patine un tout petit peu moins fine, mais encore tout à fait correcte. Là aussi, l'image a bénéficié de travaux de restauration assez récents, cela se voit, même si le résultat reste encore imparfait, notamment parce qu'elle n'est pas complète : les cadres n'ont pas été stabilisés (les tremblements, globalement légers, sont permanents) et la copie n'a pas été totalement nettoyée (les images sont constellées de points blancs, griffures et quelques rayures verticales). Le niveau de qualité reste cependant correct grâce à un scan honnête, lui aussi très probablement en 2K, qui offre une précision suffisante : on peu sentir une certaine finesse du trait, malgré un niveau de détail encore limité. On notera un court segment un peu plus dégradé, à 47'22, issue d'une source de génération ultérieure. La patine argentique est assez satisfaisante, avec un grain plutôt fin et bien présent, sans être trop envahissant le plus souvent, et bien géré par l'encodage. L'étalonnage nous a paru meilleur que sur les transferts anglo-saxons puisque la gamme de gris est nuancée mais plus marquée dans les contrastes, même si cela manque encore de densité et que l'on n'aurait pas rechigné, parfois, sur des niveaux de noir un peu plus renforcés. Heureusement, les pulsations sont pratiquement toujours évitées, ce qui est déjà un petit luxe en soi.
cléopâtre
Reprise du Blu-ray sorti par Éléphant Films en 2018, qui proposait une restauration réalisée en 2017 par le studio Universal. L'élément utilisé semble être la copie préservée par l'UCLA, mais agrémentée d'une restauration importante et d'un scan vidéo plus récent que celui utilisé par MOC en Angleterre. L'image est incontestablement plus précise et plus stable. Et entièrement nettoyée puisque les rayures et les points blancs sont absents. Les contrastes sont également mieux gérés, l'image se révèle plus douce mais avec une plus grande précision dans les noirs. Le grain est un peu plus naturel et plus fin que sur le précédent transfert vidéo visiblement accentué par un sharpness disgracieux. En outre, en projection 4K et sur grand écran, l'encodage AVC s'avère mieux maîtrisé sur le Blu-ray Elephant que sur le Blu-ray anglais, qui ne parvient pas à retranscrire le grain de manière homogène. Le seul point négatif pour l'édition Elephant, c'est que le cadrage proposé au format 1.33 présente moins d'image sur les côtés que l'édition MOC qui, elle, est au format 1.37. Vous pouvez consulter notre comparatif entre les deux éditions en cliquant sur les liens ci-dessous :
Comparatif 1 Comparatif 2 Comparatif 3
Son
Peu de différences entre les films, au final, les conditions d'écoute étant également à peu près conformes à leur époque de production. Nous étions dans les premières années du parlant et, si la technique sonore a fait très rapidement d'énormes progrès, les rendus paraissent aujourd'hui bien moins révolutionnaires. Les mixages conservent leurs limitations d'origine, des prises de son correctes mais manquant de dynamique, de rondeur et de graves, avec des arrière-plans souvent sobres et peu détaillés, et un souffle plus ou moins présent mais jamais envahissant. Les traces d'usure (sifflantes, saturations) restent modérées mais toujours palpables.
Félicitons enfin Éléphant Films pour une option maline et agréable sur ces Blu-rays, qui permet de choisir la couleur des sous-titres, entre le blanc et le jaune.
Suppléments
Les films sont proposés dans un mediabook avec fourreau, accompagnés d’un très beau livret de 96 pages écrit par Denis Rossano, ancien journaliste cinéma devenu auteur, qui propose plusieurs textes, riches et documentés. Si chaque film du coffret a droit à sa page d’informations, Rossano fait surtout une “brève introduction” à ce cinéma pré-code, réévalué récemment, moment qui a signifié “quatre ans de liberté créatrice exceptionnelles”, où l’on explorait “des univers semés de tabous”. Une période qui représente “tout un pan négligé du cinéma hollywoodien”, qui résistait à la “mentalité d’un pays sous l’emprise de la religion”, et qui s'est avérée plus moderne que celle qui a immédiatement suivi. Il explique comment s’est installé le Code tandis qu’Hollywood s’auto-censurait pour éviter le boycott des ligues de vertu, avant sa lente érosion trente ans plus tard, dans les années 60. Denis Rossano retrace ensuite le parcours de Nancy Carrol, actrice que l’on peut voir dans trois films du coffret, qui fût une superstar éphémère, “étoile filante” et “grande oubliée” du Hollywood de cette époque. Il revient également sur Et demain ?, l'un des grands films du coffret, racontant le projet de Frank Borzage, “le plus romantique des réalisateurs américains”, et livrant la profonde analyse d’un film qui saisit “la réalité psychologique de la Grande Dépression”.
Honor among lovers
Présentation du film (4 min - HD)
Journaliste de cinéma, Véronique Le Bris est aussi l'auteur de plusieurs essais consacrés aux femmes dans le cinéma, plus particulièrement aux réalisatrices. Dans cette rapide présentation, elle évoque la troisième collaboration de la réalisatrice Dorothy Arzner avec le comédien Fredric March, mais elle retient plus particulièrement l'interprétation très fraîche de Claudette Colbert, qui interprète une secrétaire compétente et à la forte personnalité. La journaliste précise que l'entrée en vigueur du code Hayes empêchera de montrer au cinéma, par la suite, des personnages de femmes capables de challenger des hommes dans le milieu professionnel, leur place se trouvant au foyer conjugal. Une présentation qui invite à la réflexion...
Portrait de Dorothy Arzner (14 min - HD)
Nous retrouvons Véronique Le Bris pour nous narrer la carrière de Dorothy Arzner, depuis ses débuts de monteuse à l'époque du muet jusqu'à ses premiers pas de réalisatrice grâce à son mentor James Cruze. La personnalité de cette réalisatrice ouvertement homosexuelle intrigue forcément, et Véronique Le Bris souligne l'injustice de son manque de reconnaissance par les historiens, alors que la qualité de son cinéma mérite le plus grand intérêt. Ce que nous approuvons également.
Entretien avec Laura Tuillier (19 min - HD)
La critique du journal Libération voit en cette année 1931, date du tournage de Honor Among Lovers, une année chargée dans la carrière de Dorothy Arzner puisqu'elle réalisa deux films, celui-ci ainsi que Working Girls (William Wellman, par exemple, en tournera cinq cette année-là). Le propos est principalement axé sur le personnage joué par Claudette Colbert, Laura Tuillier décrit l'un des thèmes favoris du cinéma pré-code, l'ascension sociale d'une femme dans la société américaine. Pour cela, elle s'appuie sur une analyse de scènes souvent pertinente, illustrée par de nombreux extraits du film. Elle parvient également à attirer notre attention sur les personnages secondaires de Honor Among Lovers grâce à une analyse subtile des rapports homme/femme, notamment avec le personnage de blonde décérébrée (elle parait plutôt être brune à cette époque) jouée par une toute jeune Ginger Rogers.
Quatre modules d'une durée de trois minutes chacun présentant quatre films de la collection Les Soeurs Lumière.
L'Homme que j'ai tué
Présentation de Frédéric Mercier (25min - HD)
Critique au Magazine Transfuge et chroniqueur du Cercle de Canal+, Frédéric Mercier revient sur L’Homme que j’ai tué, film “un peu à part” pour Lubitsch, par ses différents registres (comme le mélodrame) qu’il n’explorera plus mais qui ont des réminiscences avec son cinéma muet, lyrique et épique. Il analyse plusieurs moments de ce film “d’une pureté totale”, notant des “ponctuations de vie” qui finissent par composer une symphonie, ou une “dimension quasi fantastique” de possession puis de désenvoutement, avec ce héros mort-vivant qui finira par retrouver la musique et la vie. Il relève les audaces formelles, des moments de comédie qui virent à la satire, la première séquence (“l’un des sommets de l’oeuvre de Lubitsch”) ou la scène de la mort au combat, avec la réciprocité des personnages montrée par un pacte de sang et la puissance des regards...
On trouve également les bandes-annonces pour la collection pré-code (2min 21s - HD - VOSTF) et une salve Ernst Lubitsch (1min 23s - HD).
Merrily we go to hell
Présentation du film (3 min - HD)
Véronique Le Bris recontextualise le film dans la carrière de Dorothy Arzner (le dernier de sa période Paramount). Puis elle évoque la thématique assez sombre du film, l'histoire d'un couple confronté à l'alcoolisme chronique de Fredric March et le combat pugnace de Sylvia Sidney pour sauver son couple face à ce fléau.
Portrait de Dorothy Arzner (14 min - HD)
Nous retrouvons le module accompagnant Honor Among Lovers dans lequel Véronique Le Bris nous narre la carrière de Dorothy Arzner, depuis ses débuts de monteuse à l'époque du muet jusqu'à ses premiers pas de réalisatrice grâce à son mentor James Cruze. La personnalité de cette réalisatrice ouvertement homosexuelle intrigue forcément, et Véronique Le Bris souligne l'injustice de son manque de reconnaissance par les historiens alors que la qualité de son cinéma mérite le plus grand intérêt. Ce que nous approuvons également.
Entretien avec Laura Tuillier (25 min - HD)
La critique du journal Libération nous fait remarquer judicieusement que Merrily We Go to Hell est un scénario écrit par Edwin Justus Mayer qui travailla pour Ernst Lubitsch sur To Be or Not Be notamment, ce qui expliquerait la qualité des dialogues. Elle souligne assez brièvement la qualité de la mise en scène d'Arzner avec des mouvements d'appareil assez sophistiqués, cette remarque nous apparaît également très juste et aurait pu être un peu plus développée dans cet entretien aux propos très structurés et constamment éloquent. Les explications sur la nature du cinéma pré-Code sont fluides et bien exposées, de même que les analyses de scènes qui concluent cet excellent entretien.
Quatre modules d'une durée de trois minutes chacun présentant quatre films de la collection Les Soeurs Lumière
Hot Saturday
Entretien avec Justin Kwedi (16min - HD)
Un certain Justin Kwedi, que nous connaissons bien à DVDClassik, évoque quelques pistes de lecture de Hot Saturday, un film “assez emblématique” de l’ère Pre-code. Il souligne notamment la métaphore de la peinture provinciale avec le milieu hollywoodien, retrouvant une permissivité de façade, ou la morale étriquée et de plus en plus envahissante, qu’il rapproche d’ailleurs de celle vue dans On murmure dans la ville, autre film avec Cary Grant sur un thème (la pression du maccarthysme) globalement similaire. Justin Kwedi note le décor de la demeure de Cary Grant comme un symbole d’hédonisme et de liberté, le soupçon qui se transforme en interprétation, ou la rencontre à l’écran de Grant et Randolph Scott, qui vivront dans la vie une relation amoureuse...
Avec toujours un lot de bandes-annonces (HD - VOSTF): la collection pré-code (2min 21s), L'Homme que j'ai tué (1min 02s), La féerie du jazz (3min 15s), Merrily We Go To Hell (2min 12s), Honor Among Lovers (2min 06s), Cléopatre (4min 25s), Le Cantique des cantiques (3min 02s) et Les Anges de l'enfer (1min).
Le baiser devant le miroir
Présentation de Jean-Pierre Dionnet (6min - HD)
Brève mais efficace recontextualisation de ce "drame de la jalousie" et "huis clos juridique". Dionnet évoque la lumière de Karl Freund ("un grand de l'expressionnisme"), les costumes d'Eugene Joseph, ou le casting avec l'acteur Frank Morgan et les actrices Nancy Caroll ("étonnante de pétulence") ou Gloria Stewart, qui aura une grande carrière d'artiste peintre...
Analyse de séquences par Fabien Mauro (30min - HD)
Commentaire audio de plusieurs scènes du film par l'essayiste Fabien Mauro, qui souligne les décors stylisés et décloisonnés, les motifs récurrents (notamment les fleurs, les jeux d'ombres), les points communs avec Frankenstein, l'éclairage de Karl Freund, les conversations à double langage, la scène de procès. Il note également la participation de Gloria Stewart, rendue célèbre quelques décennies plus tard dans le Titanic de James Cameron...
James Whale par Jean-Pierre Dionnet (17min - HD)
Bref résumé de la vie et de l'oeuvre du "malentendu" James Whale, catalogué à tort dans le seul cinéma d'horreur. Jean-Pierre Dionnet évoque notamment l'influence de l'expressionnisme allemand, et défend un cinéaste qui s'intéressait à se qui se cachait derrière les apparences. Il survole toute sa filmographie en n'oubliant quelques-uns de ses grands films comme la première version de Showboat, "un très très grand mélodrame musical"...
Femmes délaissées (1938 - 66min - SD - 4/3)
Remake du Baiser devant le miroir, réalisé par James Whale lui-même en 1938. La qualité de l'image est très fragile, un très vieux transfert.
Avec également la bande-annonce d'une mini salve James Whale présentée par Jean-Pierre Dionnet (1min 43s - HD).
Le cantique des cantiques
Portrait de Marlene Dietrich (13 min - HD)
Le critique Xavier Leherpeur livre un portrait passionné et très intéressant de cette "actrice complète" née dans le vivier créatif du Berlin des années 20, "porteuse de cette Histoire très symbolique du 20e siècle", qui incarne un féminisme assumé. Ce "personnage entier", qui est à la fois dans les films "et légèrement en décalage" possédait un talent que n'avaient pas les autres comédiennes de l'époque. Elle émoustilla le public américain (probable "choc immédiat") et influença ses contemporains (Lauren Bacall) comme les artistes d'aujourd'hui (Madonna...).
Présentation du film (13 min - HD)
Xavier Leherpeur évoque avec admiration ce drame "à la manière russe". Par l'analyse de quelques scènes du film, il montre comment la mise en scène de Rouben Mamoulian va jouer avec les interdits pour vénérer la femme et en faire un manifeste féministe. Il insiste sur la force métaphorique du scénario, le jeu avec les statues et l'affranchissement d'une femme dans un monde d'hommes.
Parmi les nombreuses bandes-annonces (notamment autour des collections de l'éditeur), vous pourrez voir celle du Cantique des cantiques (3 min 02 - SD - 4/3) ainsi que la présentation de la collection Marlene Dietrich (1 min 20 - 1080i), toujours avec Xavier Leherpeur.
On trouvera enfin une galerie de photos (2 min - 1080p) contenant quelques photographies d'exploitation et des images du master HD.
Chanteuse de cabaret
Entretien avec Justin Kwedi (25min - HD)
Retour de Justin Kwedi "de DVDClassik !" qui commence par une rapide présentation de la période Pré-code, “où toutes les audaces sont permises”, notant quelques exemples plus modernes sur l’émancipation féminine ou, ici, la scène avec la petite fille noire. Il précise que c’est aussi un premier Âge d’or pour les actrices hollywoodiennes, certains grands noms (comme Joan Crawford ou Barbara Stanwyck) étant en effet rélévés durant ce moment. Justin Kwedi évoque la pièce de théâtre qui a servi de matrice aux films de maternité déchue, les héroïnes tombant ensuite dans une déchéance morale (ici le monde du spectacle, “identifié comme peu recommandable”), et note que les fins de films pré-code sont parfois plus conventionnelles, avec une morale qui refait surface et des héros qui rentrent dans le rang. Chanteuse de cabaret est un “film important” dans la carrière de Claudette Colbert puisque ce rôle de mère va adoucir sa réputation plutôt scandaleuse jusqu’alors, avant le virage New York - Miami qui va radicalement propulser sa carrière. Justin Kwedi évoque brièvement Alexander Hall, acteur devenu réalisateur dans les années 30, dont la filmographie mériterait qu’on y jette un oeil puisqu’il dirigea plusieurs classiques de la comédie comme Le Défunt récalcitrant ou My Sister Eileen...
On termine avec les habituelles bandes-annonces de la collection (HD - VOSTF) : la collection pré-code (2min 21s), Les Anges de l'enfer (1min), L'Homme que j'ai tué (1min 09s), La féerie du jazz (3min 15s), Cléopatre (4min 25s), Le Cantique des cantiques (3min 02s), Merrily We Go To Hell (2min 12s) et Honor Among Lovers (2min 06s).
l'école de la beauté
Présentation de Jean-Pierre Dionnet (18min - HD)
Le célèbre critique et journaliste présente avec sa fantaisie habituelle L'École de la beauté, "une bulle de savon irisée qui va bientôt exploser" avec l'arrivée imminente du Code Hayes qui impose que "désormais, on ne peut plus rien faire". Il rappelle le contexte du film, conçu après un concours de beauté qui s'étendait aux pays anglo-saxons, et présente les deux têtes d'affiche : Buster Crabbe, sportif médaillé qui sera considéré comme "la beauté absolue" par plusieurs auteurs de bandes-dessinées (dont Dionnet est un grand spécialiste, il en profite) et restera célèbre pour les serial Flash Gordon et Buck Rogers, accompagné de "la superbe, l'admirable, l'incroyable" Ida Lupino, actrice "qui attire les regards" et deviendra réalisatrice d'une dizaine de films féminins et féministes ("mais jamais lourdingues") au cinéma ainsi qu'une centaine pour la télévision. Jean-Pierre Dionnet résume également le parcours du réalisateur Erle C. Kenton, "qui a vécu toutes les transformations du cinéma", et auteur de L'Île du Dr Moreau, "l'un des plus beaux films du monde", et rappelle quelques membres de l'équipe comme les directeurs artistiques Hans Dreier et John B. Goodman, ou le chorégraphe Leroy Prince.
On termine avec les habituelles bandes-annonces de la collection (HD - VOSTF) : la collection pré-code (2min 21s), Merrily We Go To Hell (2min 12s) et Honor Among Lovers (2min 06s), Cléopatre (4min 25s), Le Cantique des cantiques (3min 02s), L'Homme que j'ai tué (1min 09s), La féerie du jazz (3min 15s) et Les Anges de l'enfer (1min).
Et demain ?
Entretien avec Nachiketas Wignesan (28 min - HD)
Enseignant en histoire du cinéma, Nachiketas Wignesan analyse le film dans ses grandes largeurs, insistant sur ces “derniers sursauts de liberté à Hollywood”, ou notant les liens avec L’Heure suprême. Il évoque la représentation de l’amour par un cinéaste romantique qui s’intéresse d’abord aux personnages et leurs trajets plutôt qu’à une histoire qui, ici, “a le hoquet”. Nachiketas Wignesan se livre à différentes analyses de scènes, sa spécialité, relevant le regard du réalisateur sur le couple qui essaie tant bien que mal d’avancer (leurs multiples mouvements interrompus), l’amour entravé par les questions d’argent, la scène du carroussel sur le rapport déséquilibré entre les deux amoureux, la critique du conformisme illustrée par le miroir d’un couple qui voudrait être “comme la masse”, et une héroïne qui baigne dans les illusions mais va finalement rentrer dans la réalité...
Avec toujours quelques bandes-annonces (HD - VOSTF) : la collection pré-code (2min 21s), L'Homme que j'ai tué (1min 09s), La féerie du jazz (3min 15s), Cléopatre (4min 25s), Le Cantique des cantiques (3min 02s), Merrily We Go To Hell (2min 12s) et Honor Among Lovers (2min 06s).
Cleopâtre
Présentation de la collection Cecil B DeMille par Jean-Pierre Dionnet (1 min 30 - HD)
Une rapide présentation des cinq films du cinéaste des 10 Commandements, qui sont proposés dans cette nouvelle collection.
Le film présenté par Jean-Pierre Dionnet (10 min - HD)
Une présentation amusante et inspirée dans laquelle Dionnet évoque les costumes, les décors et le casting de Cleopâtre. Son évocation de la période pré-Code de la carrière de Cecil B. DeMille est sans aucun doute ce qui captera le plus l'attention du cinéphile. Cette période ambivalente est évoquée un peu plus longuement dans le deuxième module.
Cecil B DeMille par Jean-Pierre Dionnet (10 min - HD)
Avec un ton amusé, Jean-Pierre Dionnet évoque la carrière d'un personnage haut en couleur mais ambigu. Cecil B. DeMille est décrit comme l'un des inventeurs d'Hollywood, celui qui représentait le mieux la figure du réalisateur tout-puissant, bien avant que la théorie des auteurs s'applique. Un portrait juste mais qui oublie d'évoquer la période sombre du maccarthysme, une période durant laquelle DeMille joua un rôle important.
Les trois modules suivants sont en anglais sous-titré en français, et ont été réalisés en 2008 :
Claudette Colbert, la reine du grand écran (9 min - SD avec upscale)
Plusieurs historiens du cinéma évoquent la carrière de Claudette Colbert, actrice à la réputation difficile mais qui fût l'une des plus grandes stars du début du parlant. Aussi à l'aise dans la comédie que dans le péplum, son registre était large. Mais sa fin de carrière n'a pas été aussi brillante que celle d'une Bette Davis par exemple.
Cecil B DeMille, le géant d'Hollywood (10 min - SD avec upscale)
Un portrait intéressant mais bienveillant, qui encore une fois élude la part sombre de Cecil B. DeMille.
Films interdits, Hollywood au temps du code Hays (10 min - SD avec upscale)
Un passionnant module sur l'établissement du fameux code de censure Hays (on devrait plutôt parler d'auto-censure) au début des années 30. Et comment les cinéastes (y compris DeMille) cherchaient à le contourner.
Bande-annonce (4 min - HD)
Cette bande-annonce, dans laquelle Cecil B DeMille présente Cléopâtre, semble avoir été réalisée à l'occasion de la reprise du film dans les années 50.
Galerie de photos (1 min 30 - HD)
En savoir plus
honor among lovers
Taille du Disque : 29 116 812 596 bytes
Taille du Film : 18 964 955 136 bytes
Durée : 1:15:22.518
Total Bitrate: 33,55 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 29,99 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 29992 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1801 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 39,529 kbps
L'Homme que j'ai tué
Taille du Disque : 28 170 102 564 bytes
Taille du Film : 21 903 102 720 bytes
Durée : 1:16:11.191
Total Bitrate: 38,33 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 35,36 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 35363 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz / 1056 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 18,734 kbps
Subtitle: French / 18,734 kbps
Subtitle: English / 18,090 kbps
Merrily we go to hell
Taille du Disque : 30 644 255 333 bytes
Taille du Film : 20 951 734 272 bytes
Durée : 1:23:26.710
Total Bitrate: 33,48 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 29,98 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 29980 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1774 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 31,546 kbps
Hot Saturday
Taille du Disque : 24 559 177 042 bytes
Taille du Film : 18 504 044 544 bytes
Durée : 1:13:28.320
Total Bitrate: 33,58 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 29,99 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 29995 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1776 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 32,933 kbps
Subtitle: French / 32,933 kbps
Subtitle: English / 35,362 kbps
Le baiser devant le miroir
Taille du Disque : 36 768 537 793 bytes
Taille du Film : 19 709 663 232 bytes
Durée : 1:08:22.098
Total Bitrate: 38,44 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 34,82 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 34829 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1608 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
Subtitle: French / 38,492 kbps
Subtitle: French / 39,528 kbps
Subtitle: English / 41,058 kbps
Le cantique des cantiques
Taille du Disque : 24 007 930 519 bytes
Taille du Film : 18 679 013 376 bytes
Durée : 1:29:54.347
Total Bitrate: 27,70 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 25,03 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 25036 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1222 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1152 kbps / 16-bit)
Subtitle: French / 31,244 kbps
Chanteuse de cabaret
Taille du Disque : 24 007 930 519 bytes
Taille du Film : 18 679 013 376 bytes
Durée : 1:29:54.347
Total Bitrate: 27,70 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 25,03 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 25036 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1222 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1152 kbps / 16-bit)
Subtitle: French / 31,244 kbps
l'école de la beauté
Taille du Disque : 27 286 318 122 bytes
Taille du Film : 19 454 846 976 bytes
Durée : 1:17:19.958
Total Bitrate: 33,54 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 30,00 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 30006 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / Main Profile 4.1
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1730 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
Subtitle: French / 40,472 kbps
Subtitle: French / 40,472 kbps
Subtitle: English / 49,107 kbps
Et demain ?
Taille du Disque : 34 852 055 096 bytes
Taille du Film : 24 851 318 784 bytes
Durée : 1:37:53.041
Total Bitrate: 33,85 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 29,90 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 29902 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 2101 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 38,143 kbps
Subtitle: French / 38,143 kbps
Subtitle: English / 40,371 kbps
Cleopatre
Taille du Disque : 28 019 520 773 bytes
Taille du Film : 21 063 825 408 bytes
Durée : 1:41:01.388
Total Bitrate: 27,80 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 24,98 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 24987 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1418 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1344 kbps / 16-bit)
Subtitle: French / 24,055 kbps