Re: The Fabelmans (Steven Spielberg - 2022)
Publié : 25 févr. 23, 11:45
https://www.dvdclassik.com/forum/
Ballantrae n'a pas trop aimé non plus, mais il a mis 9.
C'est une blague?Zelda Zonk a écrit : ↑27 févr. 23, 11:44Ballantrae n'a pas trop aimé non plus, mais il a mis 9.
Donc ça va.
A ton avis ?Alexandre Angel a écrit : ↑27 févr. 23, 12:23C'est une blague?Zelda Zonk a écrit : ↑27 févr. 23, 11:44
Ballantrae n'a pas trop aimé non plus, mais il a mis 9.
Donc ça va.![]()
mannhunter (et d'autres d'ailleurs) a bien expliqué (je viens de finir le topic) son problème avec la description de la famille.
j'ai vraiment un problème avec ces scènes qui sonnent faux. D'où un bémol. Mais à côté de ça, il y a suffisamment de scènes formidables pour justifier 7.5-8/10. Que ça soit du point de vue émotionnel (les scènes pointées par presque tous qui sont formidables) ou "comiques" parce que le film est plein d'humour et franchement tout ça est bien vu. Et je ne parle même pas de la réflexion sur l'amour du cinéma... Franchement, c'est plutôt une réussite. Puis, je n'ai pas vraiment vu le temps passer...mannhunter a écrit : ↑23 févr. 23, 16:40 Le Gray m'a semblé plus approfondi et subtil dans l'écriture (et la direction d'acteurs) des personnages, ça m'a paru sonner plus réaliste dans les scènes intimistes, familiales..c'est une des choses qui m'a gêné dans "The Fabelmans" presque jamais je n'ai cru à la description de cette famille.
C'est marrant que l'on compare un peu avec les personnages du James Gray : mais le Spielberg m'a bien plus enthousiasmé que le Gray dans le genre "souvenirs de jeunesse". Au delà de l'histoire et du scénario qui n'ont rien à voir, Armageddon Time ne me laisse que peu de souvenirs marquants, me paraît plus terne : aucun protagoniste ne m'avait marqué si ce n'est Anthony Hopkins qui est toujours aussi juste... Bon après ce n'est pas le même type de cinéaste mais lors de la bande annonce en voyant Paul Dano et Michelle Williams dans les rôles du père et de la mère du Spielberg, j'avais un peu peur qu'ils ne me paraissent pas crédibles. Et finalement ça passe très bien... Pour finir je trouve que le Spielberg est sans doute pour moi son film que j'ai préféré depuis 20 ans...gnome a écrit : ↑27 févr. 23, 16:17mannhunter (et d'autres d'ailleurs) a bien expliqué (je viens de finir le topic) son problème avec la description de la famille.
j'ai vraiment un problème avec ces scènes qui sonnent faux. D'où un bémol. Mais à côté de ça, il y a suffisamment de scènes formidables pour justifier 7.5-8/10. Que ça soit du point de vue émotionnel (les scènes pointées par presque tous qui sont formidables) ou "comiques" parce que le film est plein d'humour et franchement tout ça est bien vu. Et je ne parle même pas de la réflexion sur l'amour du cinéma... Franchement, c'est plutôt une réussite. Puis, je n'ai pas vraiment vu le temps passer...mannhunter a écrit : ↑23 févr. 23, 16:40 Le Gray m'a semblé plus approfondi et subtil dans l'écriture (et la direction d'acteurs) des personnages, ça m'a paru sonner plus réaliste dans les scènes intimistes, familiales..c'est une des choses qui m'a gêné dans "The Fabelmans" presque jamais je n'ai cru à la description de cette famille.
Puisque nous sommes toujours en vie en mars 2023, puisque je lui ai collé la même note qu'à un blocko indien et seulement un point de plus qu'au dernier Ant-Man, autant copier/coller pour la postérité. Au lieu d'encombrer le topic du classement des sorties 2023, faites-vous plaisir ici, les Spielbergzouzeshalford66 prophète de l'UHD mais pas que a écrit : ↑16 déc. 22, 14:29 qui dis que tu seras en vie en février ?tout peut s'arrêter demain,personne n'est à l'abri!
moi-même a écrit : ↑1 mars 23, 01:28
The Fabelmans 7/10
Ce qui touche à la chronique familiale m'a rarement ému, à commencer par le jeu de Michelle Williams. Attendre la mort de ses parents pour enfin se décider à raconter cette histoire de famille qui se disloque, c'est un peu léger. Par contre, tout ce qui touche à l'apprentissage de la puissance du cinéma - ce qui n'est pas la même chose qu'une déclaration d'amour au 7e art (si déclaration d'amour il y a, Spielberg la fait à sa mère), alors là oui : les deux temps du film de vacances (le montage puis la projection - avec un côté De Palma troublant), les réactions du public lors du bal de fin d'année, la leçon de cinéma par le vieux maître, c'était passionnant. Vendu comme le film le plus autobiographique du réalisateur ("semi" autobiographique, prend-il le soin de préciser), c'est certainement son autoportrait le plus direct : Spielberg est cet entertainer surdoué qui touche le public avec ses récits lisses et familiaux, mais sous la surface et dans sa tête c'est tout un monde qui bouillonne, un monde fait d'ambivalences, d'antagonismes, de doutes et d'angoisses. Pas son film le plus virtuose, ni son plus enthousiasmant, ni le plus solide ou le mieux écrit, mais les moments où il fend l'armure suffisent à le rendre essentiel.
À nouveau non, il n'y a pas que le traitement qui diffère. Dans Armageddon Time, James Gray nous montre les racines profondes des thèmes qui irriguent son oeuvre, mais il n'y raconte pas la naissance de sa passion pour le cinéma, ni son apprentissage de cet art, et sa famille n'implose pas sous nos yeux. Ce sont deux grands cinéastes américains de confession juive qui livrent des récits autobiographiques sur leurs enfances respectives, mais les deux films ne dialoguent pas à distance et le traitement (trop sec chez l'un, trop gavé de violons chez l'autre) n'est pas la seule chose qui les distingue.
Ben voilà, un arrière-fond à la rigueur, mais ils ne racontent pas la même chose. Si G.T.O fait du James Gray un anti-Fabelmans, c'est parce qu'ils n'abordent pas le genre autobiographique sous le même angle, radicalement. Mais ce sera difficile de compter les points de deux films qui ne jouent pas le même match. À ce petit jeu, on pourrait aussi dire que les mémoires du Prince Harry sont l'antithèse de celles de Michael Powell, la formule serait amusante mais on n'irait pas bien loin.tenia a écrit : ↑15 déc. 22, 14:57 Traitement totalement opposé malgré un arrière-fond identique (autobio pré-ado/ado dans les USA passées aux relents antisémites), sauf que là où Gray reste à distance et dit "je ne donne aucune leçon car les USA n'ont tiré aucune leçon", Spielberg joue à fond la carte de la success story à l'Américaine et surfe sur les violons tout du long.
N'ayant pas divorcé d'avec Spielberg pendant vingt ans, j'avoue être en total désaccord. À l'exception d'une scène où sa virtuosité revient au galop (les vingt personnes au téléphone en même temps) et en dépit d'un Tom Hanks que j'ai trouvé épatant (c'est plutôt d'avec lui que j'aurais divorcé depuis 20 ans), j'ai trouvé ce Pentagon Papers pénible au possible, avec sa Meryl Streep qui passe son temps à ouvrir des portes pour se frayer un chemin au milieu des hommes. Un peu HS, mais je profite de l'occasion pour le dire.Alexandre Angel a écrit : ↑25 janv. 23, 15:05
Pour moi, sa grande réussite de ces dernières années (mais je ne parlerais jamais de chef d'œuvre) reste The Post.
Là je suis plutôt dans la #team_G.T.OAlexandre Angel a écrit : ↑19 févr. 23, 23:27
...l'impression, par le traitement formel, de donner à voir d'un œil nouveau des conventions vues des dizaines de fois ailleurs, comme par exemple les inévitables harcèlements par les caïds du lycée ici filmées, jouées et réalisées comme si on les voyait pour la première fois.
(la fraîcheur formelle, on va dire que là encore c'est à cause de ton divorce, parce que c'est quand même la marque de fabrique de Spielberg depuis cinquante ans)Alexandre Angel a écrit : ↑20 févr. 23, 12:42 Les "méchants", certes punis, le sont d'une manière étrange, biscornue, peu triomphaliste. La soirée s'accouche quand même dans la douleur et et Sam perd sa petite amie goy aussi sec. Les circonvolutions sont, sinon dérangeantes (là il ne faut pas exagérer encore que certains passages avec la mère), du moins tordues, ambivalentes.
Ensuite, la mise en scène (je parlais de métier plus haut) est d'une précision, d'une discrète et constante invention qui entretiennent un sentiment de fraîcheur formelle qui dépoussière totalement des canevas vus mille fois.
Zut, y'en a toujours qui disent la même chose que moi, mais avant moi et en mieux. C'est trop zinjuste.
Ce n'est pas notre problème et ce n'est pas un documentaire, certes, mais on nous le vend quand même comme "le premier film autobiographique" de Spielberg. Ce qui arrange bien les critiques au passage, et ce qui permet de mieux comprendre l'unanimité délirante de la presse si on se fie à AlloCiné.Jeremy Fox a écrit : ↑23 févr. 23, 13:55Ce qui ne changerait rien quant aux qualités du film. Ce n'est pas notre problème. Ce n'est pas un documentaire.mannhunter a écrit : ↑23 févr. 23, 13:42 reste à savoir quelle est la part fantasmée, de relecture éventuelle via les Fabelmans, et ce qui est véridique sur l'évocation de sa jeunesse
C'est mille fois mieux exprimé que ma bafouille au dessus. Le récit familial conventionnel, ce n'est que la surface. Spielberg ne fait pas une simple déclaration d'amour au 7e Art (le prochain qui me sort que "le cinéma c'est merveilleux" je lui offre le blu-ray du dernier Astérix pour son anniversaire). La seule fois où on voit le gamin aller au cinéma avant le John Ford, c'est pour Sous le plus grand chapiteau du monde, et il en sort davantage traumatisé qu'émerveillé par la beauté du cinéma qui fait rêver tellement c'est merveilleux. C'est un récit d'apprentissage conventionnel, une succes story autobiographique qui ne sort pas des rails (contrairement au train), mais c'est ce que le jeune Sammy y apprend qui fait toute la différence : sur sa table de montage en revoyant le film de vacances, en projetant sa "vengeance" lors du bal de fin d'année sans vraiment savoir ce qu'il voulait faire ni quelles réactions il allait provoquer. Tout ça est dit par l'image, et c'est beaucoup plus parlant que le discours convenu de son oncle qui le prévenait qu'il serait tiraillé entre son art et sa famille. Les fêlures les plus profondes sont dans l'image même, pas dans l'arc narratif qui mène au divorce.
Le petit miracle en effet. Durant deux heures trente j'ai du mal avec Michelle Williams, mais en trois minutes chrono à partir de ce scratch, Lynch réussit à me donner le sourire et à me faire ressortir du film tout content
Alors ça c'est tout mon dilemme : la chronique familiale m'en touche une sans bouger l'autre (seul ce plan furtif où Sammy s'imagine filmant l'annonce du divorce de ses parents trouve grâce à mes yeux), mais à côté de ça à un autre niveau il y a des choses passionnantes qui suffisent à en faire un film essentiel, une clé de voute de toute l'oeuvre passée (et présente et à venir) de Spielberg. Sauf que j'en suis resté à un 7/10, mais ces moments-là mériteraient un 15/10 facile à eux seuls.
Heliurl a écrit : ↑26 févr. 23, 21:16 The Fabelmans de Steven Spielberg : 8,5/10
Un film d'un amoureux fou du septième art rendant hommage à ceux qui ont encouragé sa vocation : je ne pouvais qu'être conquise d'emblée de jeu.
Alors oui "la vie c'est pas comme dans les films" mais à travers la vie somme toute banale du jeune Sammy, est mise superbement en scène les premiers pas d'un futur grand cinéaste et surtout on nous montre bien à quel point une passion peut donner du sens à notre existence.
Les scènes de montage où Sammy s'immisce (malgré lui ?) dans les non-dits parentaux ou bien sa découverte effrayante des pouvoirs du cinéma sont parmi les plus belles et justes que j'ai pu voir.
C'est vrai qu'un certain portrait de l'Amerique digne d'une carte postale jaunie et poussiéreuse est filmé, peut-être légèrement "lisse", "propre sur lui" mais Spielberg est aussi un cinéaste familial et on peut penser qu'il fait preuve de sensibilité et de pudeur en ne voulant pas assombrir ses souvenirs de jeunesse.
Un film à la hauteur de mes attentes et qui trônera je pense encore longtemps en haut de mon palmarès des films sortis cette année !![]()
+1, même note, je ne me ferai pas engueuler cette fois-cihalford66 qui ne l'a pourtant pas vu en UHD en Albanie a écrit : ↑15 déc. 22, 22:36
Ça sera un 7/10 pour moi,de l'émotion palpable,le film passe vite ,on ne ressent pas les 2H30
On est un peu HS, mais vu que les parigots vivent tous dans des cages à lapin, en effet c'est peu probable