Jean-Pierre Melville (1917-1973)
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Jean-Pierre Melville (1917-1973)
EDIT DE LA MODERATION:
Quelques topic dédiés aux films de Jean-Pierre Melville
Les enfants terribles (1950) et sa Chronique Classik
Le samouraï (1967) et sa Chronique Classik
L'armée des ombres (1969) et sa Chronique Classik
Le cercle rouge (1970)
un topic Melville vs. Giovanni
et le traditionnel Top Melville
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Vos avis sur ce grand metteur en scène français. J'ai hésité à le mettre dans la catégorie classiques d'aujourd'hui mais comme il est mort en 73...
Je suis fan de tous ses films ( à part les enfants terribles), donc...
Quelques topic dédiés aux films de Jean-Pierre Melville
Les enfants terribles (1950) et sa Chronique Classik
Le samouraï (1967) et sa Chronique Classik
L'armée des ombres (1969) et sa Chronique Classik
Le cercle rouge (1970)
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passe me voir du côté du rio grande, petite...
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J'adore, c'est l'un de mes deux cinéastes français favoris avec Becker.
J'aime tout chez lui, de son épure stylistique à sa violence sous-jacente, de la cérébralité qui remplace la psychologie à ses recherches formelles (ses personnages désincarnés qui peuplent un monde noir et froid). Melville a su allier les influences du cinéma américain à un sens de l'abstraction assez unique dans le genre du film policier français.
J'aime tout chez lui, de son épure stylistique à sa violence sous-jacente, de la cérébralité qui remplace la psychologie à ses recherches formelles (ses personnages désincarnés qui peuplent un monde noir et froid). Melville a su allier les influences du cinéma américain à un sens de l'abstraction assez unique dans le genre du film policier français.

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non pas trop envie de polémiquer là dessus : si, si, j'aime assez ces films mais c'est tout, je ne délire pas dessus non plus. Je serais plus fan de Becker par contre pour reprendre l'autre nom cité par RoyJohn T. Chance a écrit :Et l'armée des ombres, le doulos ? Tu n'aimes pas ? Eplique-moi et polémiquons

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C'est d'assez loin mon cinéaste français favori.
Je vous conseille l'édition du "Cercle rouge" qui sort cette semaine chez Studio Canal (cf le débat sur le forum DVD d'aujourd'hui). On y entend des choses très intéressantes sur l'art de Melville à travers deux entretiens très contrastés et un reportage TV fait sur le tournage.
Je crois pour ma part, que j'ai une légère préférence pour la trilogie avec Delon même si j'aime tous ses films. C'est l'épure parfaite et bouleversante. Quel miracle de faire de films aussi froids et conceptuels, peuplés de prédateurs fantomatiques, des oeuvres aussi touchantes !
Je vous conseille l'édition du "Cercle rouge" qui sort cette semaine chez Studio Canal (cf le débat sur le forum DVD d'aujourd'hui). On y entend des choses très intéressantes sur l'art de Melville à travers deux entretiens très contrastés et un reportage TV fait sur le tournage.
Je crois pour ma part, que j'ai une légère préférence pour la trilogie avec Delon même si j'aime tous ses films. C'est l'épure parfaite et bouleversante. Quel miracle de faire de films aussi froids et conceptuels, peuplés de prédateurs fantomatiques, des oeuvres aussi touchantes !
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Pour la polémique, tant pis pour aujourd'hui.Jeremy Fox a écrit :non pas trop envie de polémiquer là dessus : si, si, j'aime assez ces films mais c'est tout, je ne délire pas dessus non plus. Je serais plus fan de Becker par contre pour reprendre l'autre nom cité par RoyJohn T. Chance a écrit :Et l'armée des ombres, le doulos ? Tu n'aimes pas ? Eplique-moi et polémiquons
Becker est effectivemment un très grand cinéaste et Melville se situe dans sa filiation. j'ai adoré casque d'or et Touchez pas au grisbi ; rendez-vous de juillet est remarquable.
J'ajouterais aussi que le dernier Melville, "un flic", est un peu limite malgré une ouverture éblouissante ( les plans sur le "désert français")...

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La filiation Becker/Melville ne me semble pas si évidente... Becker est un peintre de milieu admirable, alors que Melville, particulièrement dans ses séries noires se caractérise par un grand sens de de la stylisation et de l'abstraction, du moins après Bob le flambeur, le seul d'ailleurs que je vénère.
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un peu trop d'ailleurs ...c'est le seul reproche que je pourrais lui faireRoy Neary a écrit :Melville a su allier les influences du cinéma américain à un sens de l'abstraction assez unique dans le genre du film policier français.

c'est également l'un de mes réalisateurs français préférés avec De Broca et Rappeneau ...

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Malheureusement non, même s'il était un temps annoncé par Studio Canal en même temps que Le Cercle Rouge.Silence a écrit :L'armée des ombres est dispo en dvd ?
Sans doute mon cinéaste français favori, le seul en tout cas dont j'apprécie à peu près toute la filmographie. Ma préférence va à sa deuxième période, et je classe L'Armée des Ombres dans mon Top 20 toutes époques confondues. Le cinéma de Melville est conceptuel et travaillé, mais jamais froid, et souvent émouvant, sans jamais tomber dans le pathos et la facilité, comme en témoigne L'Armée des Ombres. L'influence de Melville a de plus été capitale pour le cinéma mondial, son influence est encore perceptible aujourd'hui.
Pour découvrir l'homme et sa personnalité si particulière, je recommande la lecture de cet ouvrage :



"One Day There'll Be a Place for Us"
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Le livre d'entretiens de Nogueira vaut le détour en effet. J'ai bien aimé aussi la rediffusion l'été dernier d'un grand entretien radiophonique avec Chancel, au moment de la sortie de "L'armée des ombres".
Le mépris de Melville pour son époque était assez jouissif à entendre. En pleine période gauchiste, son comportement hiératique et distant était plutôt rare ... et salutaire.
Pour rebondir sur "Un flic", je crois que c'est vraiment l'archétype du film mal aimé et mal compris. Quelque part, je comprends que beaucoup aimeraient que Melville ait fini son oeuvre en majesté avec "Le cercle rouge". Mais "un flic" a un côté maladif, foutraque, un peu raté, qui le rend attachant.
Le mépris de Melville pour son époque était assez jouissif à entendre. En pleine période gauchiste, son comportement hiératique et distant était plutôt rare ... et salutaire.
Pour rebondir sur "Un flic", je crois que c'est vraiment l'archétype du film mal aimé et mal compris. Quelque part, je comprends que beaucoup aimeraient que Melville ait fini son oeuvre en majesté avec "Le cercle rouge". Mais "un flic" a un côté maladif, foutraque, un peu raté, qui le rend attachant.