L'Aventure intérieure (Joe Dante - 1987)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Thaddeus
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L'Aventure intérieure (Joe Dante - 1987)

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Forte tête de la marine américaine, le lieutenant Tuck Pendelton se porte volontaire pour une expérience très risquée. Miniaturisé, aux commandes d'un submersible de poche, il va être injecté dans l'organisme d'un lapin. Mais de méchants espions industriels s'emparent de la puce qui peut inverser le processus. C'est alors que Tuck se trouve propulsé dans l'arrière-train d'un modeste employé de supermarché. Il va devoir convaincre son hôte de le sortir de là !


La récolte de citations, vraiment pour le geste car elle est maigrichonne (quand elle n'est pas dénigrante :( ) :

hansolo a écrit : 26 avr. 21, 09:47 Revu L'Aventure Intérieure hier soir.
Que dire ... :?

Je sens que je fais me faire lapider; mais tant pis.

J'avais découvert le film enfant et n'en gardais plus aucun souvenir (en dehors d'un l'image d'une seringue...).
La re-vision a été particulièrement douloureuse.
J'ai peine a croire que c'est Joe Dante derrière la caméra. A milles lieues des inventions visuelles et des dialogues de ses meilleurs films!
Pas trouvé grand chose a sauver ...

Dennis Quaid n'a jamais l'air concerné par le film. Martin Short en fait des tonnes mais ça tombe toujours a plat.
Les "méchants" sont des caricatures de caricature; les personnages secondaires transparents.
Les "effets spéciaux" sont horriblement laids (le film a décroché l'Oscar des effets spéciaux en 1988 ?!) :?:

Bref, ça m'a fait penser a un vulgaire Howard the Duck mal dégrossi ...
Telmo a écrit : 26 avr. 21, 18:16 Revu l'Aventure intérieure à la cinémathèque il y a quelques temps déjà, et j'ai découvert de nouveaux angles d'appréciation par rapport à l'époque de la découverte.
Duane Jones a écrit : 11 mars 22, 19:41Gamin j'avais adoré et c'est toujours le cas : le charisme du couple Meg Ryan/Dennis Quaid, Martin Short et Kevin McCarthy hilarants, les sfx, l'humour et le rythme effréné. Je crois que le film a été un gros bide (mais je dis peut-être une connerie, vous me corrigerez). Un film qui reste dans le panthéon de mon enfance comme Gremlins, Les Goonies etc.
Thaddeus
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Re: L'Aventure intérieure (Joe Dante - 1987)

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La synergie réinventée


Depuis Georges Méliès, nombre de réalisateurs ont entrepris toutes sortes d'expéditions, de conquêtes et d'odyssées ambitionnant de reculer toujours plus loin les limites du possible. Joe Dante a mûri au soleil de prédécesseurs visionnaires qui concevaient d’abord leur instrument favori comme un outil d’évasion. Mais personne avant lui — si ce n'est Richard Fleischer dans Le Voyage Fantastique — n'avait pensé que l'un des périples les plus fabuleux qui soient pouvait être à portée de la main (ou d'une seringue). Le corps humain comme territoire à géographie variable. Chevauchée fabuleuse dans les gouffres des organes, traversée sous les cascades du pharynx, plongée sous-marine dans les fleuves impétueux du sang, suspension au-dessus du lac mortel des sucs gastriques... Le film de Fleischer précédait de deux ans 2001 : l’Odyssée de l’espace, cet autre grand jalon de la période psychédélique dont il partageait (plus modestement) la soif d’horizons nouveaux. Cette fois l’aventure n’est plus dans l’outerspace, au cœur de contrées exotiques, mais là, dans l’oreille interne et les vaisseaux lymphatiques d’un Américain ordinaire. Dix ans après Star Wars, elle revient à la matrice. Le délire au cinéma supporte bien une forte fièvre. Cela ne suffit pas, encore faut-il qu'il y ait un enjeu. Celui imaginé par Dante est burlesque, donc humain. Il faut se méfier de la légèreté de certains films car l'art de la vraie comédie relève toujours d'une fausse simplicité. Si L'Aventure Intérieure était un vin (il en possède les propriétés euphorisantes), il serait particulièrement corsé, il aurait du corps comme on dit. Et au fond, il suffirait de peu, un glissement de tonalité ou un pivotement de la comédie vers l’horreur, pour que l’on se retrouve en plein territoire cronenbergien : cette étrange "poésie de la chair", cette fascination pour l’anatomie et les aberrations organiques, cette obsession tenace de l’alien et ce fantasme lancinant de la métamorphose, d’une identification contre-nature à "l’autre".


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Si on voulait à tout prix le faire coïncider avec une ligne thématique commune à d’autres opus du cinéaste, on le pourrait. Bien que cette approche ait fait son temps (la vieille antienne fatiguée de la politique des auteurs), on dirait alors qu’il creuse un motif consistant à mettre en scène la façon dont le corps et son image bougent et voyagent ensemble, sur le chemin de l’original à son double (voir le traumatique et effrayant duplicata de Gizmo). Dans Gremlins, véritable délire proliférant, il était question de multiplication suite à une erreur de développement, à un défaut dans le transfert du modèle unique à ses duplications (les transformations et dérapages en chaîne, la copie qui fait tache). En changeant de support, la créature gagnait en quantité. Ici il s'agit de réduction, celle d'un corps qui a rétréci (et non en train de rétrécir, comme chez Jack Arnold) et brusquement changé d'échelle au tirage. Le film traite donc de l’infiniment petit. Cette fois l'original, en voyant son format modifié (en gros, il passe du 70 mm à la vidéo 1/2 pouce), perd beaucoup de sa définition, de sa puissance d'impact et surtout de sa perception (insaisissable et inaccessible car microscopique). Dante ne s'intéresse qu'à la perversion du déjà fait et du déjà vu. Son grand sujet, le principal paysage que connaissent ses histoires, c'est le cinéma et son aventure, l'exploration de ce continent et de ses supports (pellicule, vidéo, ondes hertziennes). Parasite, il l'est au double sens du mot : dans le sens de se nourrir des films des autres, dans l'art du remake détraqué (Gremlins vs E.T., Small Soldiers vs Toy Story) et dans le sens de brouiller les pistes de l'information et du récit. Chez lui, tout fonctionne par rapport à la copie non conforme : c'est le dérapage, la brèche dans un système de reproduction qui inaugure la fiction extravagante, son but (et son suspense) consistant dès lors à la colmater et à en recoller les morceaux. Chez lui aussi, les êtres quittent l’adolescence hollywoodienne pour l’âge adulte et se heurtent de fait soit à des pulsions destructrices (Gremlins), soit à la confrontation enfin épanouie avec le monde. Mais ici, adulte ou pas, on reste un freak, un déjanté qui garde une irréductible part de folie.


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L'Aventure Intérieure s'appuie sur le dérèglement d'un scénario original. Lors d’une expérience top secret, un casse-cou de l'aérospatiale, Tuck Pendleton, doit être réduit à la taille d’un gros virus et injecté, aux commandes d’un bathyscaphe ultrasophistiqué, à l'intérieur d’un lapin. Mais suite à l’incident causé par une sombre affaire d'espionnage industriel (qu’orchestre l'affreux Mr Scrimshaw, tout droit sorti de l'imagination d'un Gustave Le Rouge), il se retrouve planté en catastrophe dans la fesse d’un homme. Le contenant est un petit et maigrichon caissier de supermarché, Jack Putter, hypocondriaque timide et inhibé au dernier degré, contradiction vivante de Tuck et prototype de l'antihéros : le meilleur client d'un médecin qui lui recommande justement d'éviter les émotions fortes. La première force du film est de mettre en rapport ces deux hommes en un, d'établir une liaison entre l'extérieur et l'intérieur, en refusant d'envisager le voyage uniquement d'un point de vue féerique. À partir de ce dispositif noué autour d'une relation intime (l'acteur et son double, la relation cinéaste-personnage, l'un étant sous et dans les images, l'autre dessus), le récit se répartit autour de trois états et étapes. Dans un premier mouvement, le corps du miniaturisé remonte vers l'œil de celui qui l'héberge pour recevoir des images puis vers son oreille pour se faire entendre de lui et, une fois accepté, le diriger activement dans sa relation névrotique aux autres et au monde. Il lui parle comme un metteur en scène à son acteur (gestes, comportement, déplacements, etc.). Cet acte dessine les contours du dispositif du cinéma à travers le point de vue subjectif : œil-écran, surface d'impression et support d'expression, voir sans être vu, à la place de l'autre et à l'emplacement de la caméra... La perception de Tuck à travers la rétine et le tympan de Jack étant à la fois celui du réalisateur avec son objectif et celui du spectateur de cinéma : enfermé dans l'obscurité de son caisson comme dans une salle, il voit défiler à travers l'écran-hublot de son vaisseau des choses et des êtres plus grands que lui, bigger than life. Tuck communique oralement avec Jack en se posant directement sur son oreille et découvre sur son moniteur de contrôle comment le corps habité appréhende son environnement (accrochage douloureusement comique sur le nerf optique). Le "microscopique" et le "grandeur nature" sont dans la même galère, ils doivent donc coopérer, coordonner leurs efforts pour que l'un retrouve son format d'origine et l'autre son contenu d'origine.

Dans un deuxième temps, Tuck prend ses fonctions d’ordonnateur et dirige son comédien, ce dernier découvrant au plus profond de lui un protagoniste insoupçonné, l'archétype prédestiné du héros. Jack l'accepte et l'incorpore "surmoïquement" en quelque sorte. Dès lors, L’Aventure Intérieure devient une œuvre sur la direction d'acteur et celle du personnage : du mini au maxi la communication passe, l'homme du dedans dictant à celui du dehors la marche à suivre. Littéralement, l'acteur a le personnage dans la peau. Habité par lui, il se laisse envahir par son discours, au nom d'une schizophrénie ventriloque bien digérée. Le transfert aura lieu : le faible, sous la forte impulsion du l’ingéré, deviendra fort à son tour, selon le processus hawksien de La Rivière Rouge ou de Rio Bravo. Le stade ultime de son héroïsme étant ce moment où, sachant que l'autre n'est plus en lui, il n'en devient que plus courageux : il a blobé celui qu’il incarne, il est devenu lui. Il faut alors apprendre à se connaître et c'est à travers cette interdépendance que le film devient profondément humain car il s'ouvre à l'inconnu, à l'Autre comme potentiel de découverte. Cet Autre qui va permettre de surprendre le corps que l’on est soi-même capable de créer. Avant d'aboutir à l'expulsion finale par éternuement, le voyage abonde en péripéties qui vont modifier la nature et la fonction de ces personnages. À l’agression intérieure que constitue l’injection de Tuck s’ajoute pour Jack une agression extérieure qui le force à se dépasser lui-même. Le complexé se transforme en simili-James Bond, capable de démolir n'importe quel colosse, tandis que le fanfaron, déjà infinitésimal comme s’il était puni de son arrogance, se sent à un moment donné encore plus petit, mais cette fois-ci dans le bon sens du terme : il accède à l'humilité.


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Lors du troisième mouvement, Tuck quitte le stade de la sensorialité (voir et entendre) et de la direction (la parole), pour voyager au sein des vaisseaux sanguins et du système nutritif. Il est renvoyé à l'état de déchet, de parasite encombrant la digestion, du whisky cueilli à pleine gorge au risque de l’évacuation urinaire : voir la scène très drôle du quiproquo aux toilettes où l'on croit que le héros porteur parle à son sexe alors qu'il s'adresse au héros porté qui l'obsède (la rétention, la peur de le perdre). Ce dernier mouvement est à la fois le plus cocasse et le plus trivial, qui raconte les aventures du micro-corps menacé de déjection par un quelconque orifice du circuit humain — il sera récupéré par un crachat sur des verres de lunette, après avoir risqué de sombrer définitivement dans une pissotière apocalyptique. C'est lorsque le film se risque à explorer tous ces tissus nauséeux (l'estomac ulcéré, au propre comme au figuré) qu'il parle le mieux, comme ça, mine de rien, du désir, du sexe et de l'amour, renouvelant avec bonheur le triangle lubitschien. C’est qu’en effet il s'achève sur une sérénade à l'étroit : dedans et miniaturisé, l'homme, dehors et taille normale, la femme et, au centre de leur impossible fusion affective, le médiateur encombrant, unique moyen d’interaction entre elle et lui. Jack, le contenant de cet être diminué physiquement, devient le passeur de leur relation. De très belles scènes découlent de cette situation. Ainsi quand Tuck demande à Jack de regarder celle qu'il aime, pour le plaisir de la voir et que l'homme-relais, supposé support neutre, jouit de sa place et en joue. L’homme lilliputien, amoureux mais pas aimé (le film commence par une scène de rupture), en est réduit à se transformer en objet de son propre désir pour mieux communiquer avec celui de Lydia. Mais surtout la superbe séquence du baiser entre l'intermédiaire et la femme, où Tuck est soudain propulsé dans le corps de sa maîtresse (l'"effet Deep Throat", pourrait-on dire) puis découvre en elle (circuit rapide) un spectacle unique et grandiose : un fœtus, celui de son propre enfant. Le père pleure alors de bonheur, simplement. Il vient de voir l'invisible vérité humaine, en direct cette fois et non plus par le biais d'écrans et d'images partiellement déréalisantes (celles qu’offrirait par exemple une échographie).

Après avoir dit tout cela, j’ai bien conscience d’avoir poussé le téméraire lecteur jusqu’aux rives de la consternation. S’empêtrer dans de telles élucubrations lorsqu’il ne s’agit que d’un divertissement sans prétention, voilà un formidable exemple d’onanisme intellectuel, se désolera-t-il, et il aura bien raison. Car il n’y évidemment pas besoin de passer par ces lectures tordues pour jubiler devant cet irrésistible exercice de délassement, qui vaut d’abord pour sa générosité, son inventivité dans les détails, le charisme de Dennis Quaid en grande gueule dépravée et imbibée, comme une copie négative du pôle Harrison Ford, la candeur maladroite d’un Martin Short hilarant en minus névrosé et le charme fou de Meg Ryan en petite reporter dégourdie — trio formidablement sympathique qui contribue à faire du film un modèle de screwball comedy. Et si cela ne suffisait pas, il faudrait encore préciser que Jerry Goldsmith y compose un excellent score, que la bande originale fourmille des morceaux prélevés à des époques bénies (de Berlin à Sam Cooke, parfois repris par Rod Stewart), que Kevin McCarthy et Fiona Lewis y sont des méchants très délectables, les seconds rôles tout aussi savoureux (Robert Picardo en plastronnant Cowboy, un régal) et les effets comiques accordés aux relances de l’action avec un sens infaillible du tempo et de l’équilibre narratif. La topographie de l'humain, la carte du corps et le champ de l'identification sont des territoires passionnants à explorer, et c’est pourquoi l'invitation au voyage de Dante, les tribulations de l'amour et de l’amitié en vase clos dans le gigantesque organisme-cinéma ne peuvent pas se refuser. Hymne vibrant au septième art et à ses multiples représentations, cette Aventure Intérieure est un film médical, métaphorique, sentimental et poétique. Elle travaille le corps et ses déjections (salive, morve, urine, sang), le somatique et le psychique (l'angoisse, le courage, le dépassement de soi), dans une forme fédératrice et suprêmement distrayante. Son tout petit monde permet de voir les choses en grand.


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(Texte précédemment publié sur le topic consacré à Joe Dante)
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Il est temps de bannir hansolo...
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Message par tchi-tcha »

Thaddeus a écrit : 6 mai 24, 22:06
La récolte de citations, vraiment pour le geste car elle est maigrichonne (quand elle n'est pas dénigrante :( ) :
C'est pas faux :fiou:
tchi-tcha a écrit : 29 juin 23, 15:10 Dennis Quaid m'a presque gâché une récente révision de L'Aventure Intérieure à lui seul avec son personnage de pilote casse-cou aussi arrogant qu'un Tom Cruise dans Top Gun mais sans le magnétisme carnassier de Tom Cruise. Voilà.
tchi-tcha a écrit : 24 déc. 22, 06:05 ...révision ce vendredi de L'aventure intérieure de Joe Dante sur Arte. Et à mon grand regret, c'est toujours un film que j'aime bien sans plus alors que je souhaiterais tant l'apprécier davantage (c'est Joe Dante, tout de même). La faute à deux personnes : Dennis Quaid et Martin Short. Le premier en sous Tom 'Top Gun' Cruise, le second parce qu'au cinéma il ne me fait marrer que dans une seule scène d'un seul film (à savoir dans Mars Attacks quand il drague la mauvaise personne).
Dommage, car ce Innerspace est rythmé comme tout, vrillé par une folie douce/furieuse, et s'offre même un joli moment quand Dennis Quaid rencontre le bébé dans le ventre de Meg Ryan.
Mais rien à faire, ça restera un 6,5/10.
:mrgreen:
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Message par Supfiction »

Thaddeus a écrit : 6 mai 24, 22:06
La récolte de citations, vraiment pour le geste car elle est maigrichonne (quand elle n'est pas dénigrante :( ) :
Pourquoi ne pas les avoir toutes prises dans ce cas ?

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Supfiction a écrit : 28 avr. 21, 12:42 Ça reste un bon divertissement familial des années 80. Dennis Quaid est très bien comme toujours. Le problème est le jeu de Martin Short qui plaît probablement toujours aux enfants (il y a aussi les bêtes et méchants scientifiques, ça me revient) mais qui peut facilement agacer à la longue quand on prend de l’âge (sauf si on le regarde avec ses propres enfants qui se marrent).
Alexandre Angel a écrit : 28 avr. 21, 13:38
Supfiction a écrit : 28 avr. 21, 12:42 Ça reste un très bon divertissement familial des années 80. Dennis Quaid est très bien comme toujours. Le seul problème est le jeu de Martin Short qui plaît probablement toujours aux enfants mais qui peut facilement agacer à la longue quand on prend de l’âge (sauf si on le regarde avec ses propres enfants qui se marrent).
Ecoute je l'ai trouvé bon, Martin Short : piquant, réactif, timing impeccable.
Je trouve justement qu'il creuse l'écart entre cabotinage et invention et il est du bon côté de la ligne rouge.
Supfiction a écrit : 28 avr. 21, 13:56 Disons qu’on ne rejouerait pas les scènes comme ça aujourd’hui et qu’il faut savoir retrouver son âme d’enfant pour apprécier. C’est un peu comme un L’arme fatale 3 qui est devenu très difficile à revoir alors qu’il avait eu beaucoup de succès à sa sortie.

Edit : je viens de découvrir que je l’ai en blu ray, preuve qu’en fait j’avais gardé un excellent souvenir.
Rick Deckard a écrit : 28 avr. 21, 11:30
Major Tom a écrit : 27 avr. 21, 20:43le jeu des acteurs en général est peut-être parfois un peu outrancier
peut-être parfois un peu… C’est au contraire un festival de cabotinage, c’est épuisant ! Même pour une comédie c’est franchement lourd. Et puis ça manque quand même de rythme, je trouve. La faute peut-être justement à ce cabotinage continuel qui s’étire plus que de raison.

Heureusement, comme il a été dit, le effects spéciaux tiennent encore bien la route. Mention spéciale aussi aux cascades, dont une hallucinante séquence routière! D’ailleurs pour certains plans il semble bien que ce soit Martin Short lui même et pas un cascadeur, ce qui est encore plus impressionnant. (Et pendant ce temps là, Dennis Quaid ne bouge pas son cul de sa capsule :lol: )
hansolo a écrit : 28 avr. 21, 15:45
Major Tom a écrit : 28 avr. 21, 15:24 C'est quand même ballot d'avoir pour pseudos "Rick Deckard" ou "Han Solo" et d'avoir perdu son âme d'enfant. :uhuh: En tout cas vous rendez bien hommage au Harrison Ford blasé et grincheux d'aujourd'hui. :mrgreen:
J'etais sûr que je ferais face a ce genre de jugement de valeur.
J'ai passé un mauvais moment devant Innerspace ... mais je n'ai absolument pas perdu mon âme d'enfant, rassure toi. 8)
Je redécouvre souvent des films appréciés dans mon enfance avec grand plaisir (et d'autre que j'aurais aimé ne pas revoir).
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Message par hansolo »

AtCloseRange a écrit : 6 mai 24, 23:13 Il est temps de bannir hansolo...
Tu as 3 ans de retard ;)
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Re: L'Aventure intérieure (Joe Dante - 1987)

Message par AtCloseRange »

hansolo a écrit : 7 mai 24, 09:37
AtCloseRange a écrit : 6 mai 24, 23:13 Il est temps de bannir hansolo...
Tu as 3 ans de retard ;)
Il n'est jamais trop tard!
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Re: L'Aventure intérieure (Joe Dante - 1987)

Message par Thaddeus »

Supfiction a écrit : 7 mai 24, 06:25Pourquoi ne pas les avoir toutes prises dans ce cas ?
Parce que je procède par recherche de mots ; en l'occurrence "L'Aventure intérieure". Mots qui n'apparaissent dans aucune des citations que je te remercie de rapatrier ici.
Et je ne recherche que dans le topic du réalisateur en question. S'il fallait s'amuser à écluser tous les topics généralistes, je pense que je m'abstiendrais. Je n'ai pas la patiente héroïque de tchi-tcha.
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Message par Supfiction »

Thaddeus a écrit : 7 mai 24, 12:59
Supfiction a écrit : 7 mai 24, 06:25Pourquoi ne pas les avoir toutes prises dans ce cas ?
Parce que je procède par recherche de mots ; en l'occurrence "L'Aventure intérieure". Mots qui n'apparaissent dans aucune des citations que je te remercie de rapatrier ici.
Et je ne recherche que dans le topic du réalisateur en question. S'il fallait s'amuser à écluser tous les topics généralistes, je pense que je m'abstiendrais. Je n'ai pas la patiente héroïque de tchi-tcha.
D’accord je comprends pourquoi tu ne les avais pas vu alors qu’ils étaient juste en dessous de celui de Yann dans le topic idoine.
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Message par tchi-tcha »

Thaddeus a écrit : 7 mai 24, 12:59 Je n'ai pas la patiente héroïque de tchi-tcha.
C'est bon, j'ai compris.

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Je m'y colle...
murphy a écrit : 23 déc. 22, 21:15 Ce soir, je regarde L'AVENTURE INTERIEURE sur Arte sans doute en VF mais je m'en fous parce que demain soir, c'est Noël et que j'ai récupéré de la buche glacée fondue au chocolat du repas de fêtes servi ce midi à la cantine et que j'ai une bouteille de San Pellegrino 25 cl pour digérer. Mon sapin en plastique clignote et je porte mon plus beau pyjama (le rouge avec des rayures bleus).

Plus ou moins par ordre d'apparition à l'écran :
Colqhoun a écrit : 4 juin 04, 18:20 L'aventure intérieure ou quand les films d'aventures ne prenaient pas encore le spectateur pour un gros neuneu avide d'action moisie et de nibards redondants...

Martin Short en malade imaginaire et Dennis Quaid en ptit génie-vieux con donne un duo d'enfer pour ce films aux effets spéciaux encore hallucinants aujourd'hui !!!

Et le film mérite d'être visionné ne serait-ce que pour cette mythique scène de chanson interprétée par un Martin Short ivre mort et dansant d'une manière complétement surréaliste (j'ai déjà essayé de refaire ce qu'il fait: impossible !!)
Fanning a écrit : 2 mai 05, 22:01 Aaaaaah, comment ça fait du bien de revoir L'aventure intérieure (en VF bien sûr, nostalgie oblige) après des années, avec toutes ces scènes et répliques cultes (j'adore par exemple le "Jack, tu viens de digérer le méchant !" :lol: ), ces acteurs fabuleux (je me rends compte que j'adore vraiment Dennis Quaid), la musique de Goldsmith... Et puis, le Cow-Boy quoi ! 8)

Un authentique chef-d'oeuvre qui se bonifie encore avec l'âge. :grin:
Ben Castellano a écrit : 31 mai 05, 19:24 L'aventure intérieure

Dante a tristement manqué 15 années de tranquilité artistique avec l'injuste échec de son film le plus grand public (qui se paye le luxe d'être en prime très réussi et son plus directement divertissant). Le manque de pot atroce face à une sale campagne marketing...
Lord Henry a écrit : 18 août 07, 11:39 Pour moi, L'aventure intérieure est un film parfait - en ce sens que je ne vois rien à y retoucher.
AtCloseRange a écrit : 29 janv. 08, 21:50 L'Aventure Intérieure, un de mes Joe Dante préféré
Nestor Almendros a écrit : 20 févr. 10, 13:45 ...une petite vénération pour L'AVENTURE INTERIEURE à l'époque
Federico a écrit : 18 juin 13, 00:26 ...le film de Dante qui m'amuse le plus reste L'aventure intérieure, vrai-faux (et chouette) remake du Voyage fantastique avec pas mal d'humour, notamment comme hymne au kitschouille yankee (bien avant Mars attack !).

Le très grand public Dante su aussi distiller quelques coquineries subreptices mais néanmoins oblongues (que ne se permettrait jamais son très prude pote/producteur Steven) :P
Spoiler (cliquez pour afficher)
Supfiction a écrit : 30 avr. 15, 12:04 ...le cultissime L'aventure intérieure
Demi-Lune a écrit : 23 févr. 11, 21:02 ...très bon Dante, inventif, drôle et rythmé. Trucages intracorporels hallucinants.
Un des films qui ont bercé mon enfance... (j'écrase une larme d'émotion)
Demi-Lune a écrit : 30 avr. 15, 14:46 ...le putain de charisme de l'acteur dans les 80's fera des merveilles sur Dreamscape, L'aventure intérieure ("la machine Tuck Pendleton... zéro défaut" "Tu viens de digérer le méchant")
Demi-Lune a écrit : 17 juin 13, 12:05 Perso, Joe Dante ça restera pour moi les grands souvenirs d'enfance que sont Gremlins et L'aventure intérieure, films que je trouve toujours aussi géniaux. Entre le joyeux bordel du premier et les idées démentes du second, Dante s'affirmait sous la houlette de tonton Steven comme le prince du divertissement déjanté et iconoclaste. D'un méchant Gremlins à la crête qui s'acharne à la tronçonneuse à une mère hystérique qui fait exploser une sale bête dans sa micro-ondes, d'un officier casse-cou miniaturisé dans le corps d'un hypocondriaque à un fœtus découvert dans le ventre de Meg Ryan, ces deux films sont blindés d'images qui ont forgé mon éducation cinéphilique. Rien que pour ça, Dante aura toujours ma reconnaissance. "Gizmooooo... caca !!!"
Commissaire Juve a écrit : 2 mai 15, 22:32 J'aime bien "L'aventure intérieure"
Vic Vega a écrit : 1 sept. 15, 13:35
Thaddeus a écrit :Pour moi, son meilleur film - et de loin - est L'Aventure Intérieure.
A la revoyure, les prestations de Meg Ryan et Dennis Quaid m'ont empêché d'aimer le film sans réserves. On va dire que, si je me plaçais du simple point de vue de mon plaisir de spectateur, c'est celui-là qui serait en tête.
Zelda Zonk a écrit : 6 avr. 20, 13:58 L'aventure intérieure (J Dante – aventure, fantastique, comédie – 1987) [une comédie infiniment grande traitant de l'infiniment petit, madeleine de Proust pour les ados des années 80]
hellrick a écrit : 9 oct. 20, 10:46 ...j'ai revu l'Aventure intérieure et si je n'ai pas passé un mauvais moment du tout j'ai quand même trouvé qu'il avait pris un sale coup de vieux alors qu'il était un de mes Dante préféré...
G.T.O a écrit : 1 sept. 22, 08:21
L'AVENTURE INTÉRIEURE ❖ 6/10
Comme toujours avec Dante, un multifilm échevelé, parfois saturé, sous exploitant son postulat exotique de découverte du corps humain (SFX superbes) pour mieux développer un récit de transformation d'un nerd hypocondriaque en héros. Si la déclinaison du triangle amoureux revu et corrigé en mode SF amuse par ses trouvailles, il est tentant d'y voir aussi une tentative inaboutie de subversion des conventions de la comédie du remariage.
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...et une spéciale Thaddeus :
Thaddeus a écrit : 29 sept. 11, 12:00 Un des films qui ont bercé ma jeunesse.
Thaddeus a écrit : 1 sept. 15, 11:13 Pour moi, son meilleur film - et de loin - est L'Aventure Intérieure.
Thaddeus a écrit : 31 oct. 16, 15:57 Le film de Dante, je l'ai vu à peu près cinquante fois, je le connais par coeur et il fait partie de mon top 100.
Il va de soi que je le place à cent coudées au-dessus de celui de Fleischer.



Jack Carter a écrit : 18 juin 11, 23:56 tu n'as pas encore vu l'Aventure interieure ? :shock:

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PS J'ai écarté plein de citations qui disaient du bien de Dennis Quaid, pas envie que ce fourbe de manuma en profite pour remonter son topic croulant :evil:
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Re: L'Aventure intérieure (Joe Dante - 1987)

Message par Watkinssien »

En tout cas, les effets spéciaux du film sont globalement encensés dans les divers avis (re)postés.

Sauf pour hansolo pour qui "Les "effets spéciaux" sont horriblement laids (le film a décroché l'Oscar des effets spéciaux en 1988 ?!) :?:"
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Re: L'Aventure intérieure (Joe Dante - 1987)

Message par Flol »

Watkinssien a écrit : 7 mai 24, 15:32 Sauf pour hansolo pour qui "Les "effets spéciaux" sont horriblement laids (le film a décroché l'Oscar des effets spéciaux en 1988 ?!) :?:"
J'avoue que c'est sans doute ce qui me scie le plus. On peut penser ce qu'on veut des perfs de Martin Short et Dennis Quaid, de la construction du récit, etc...mais les effets spéciaux ? Alors qu'ils restent toujours aussi bluffants malgré leurs 35 ans d'âge ? Non vraiment, je vois pas.
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Re: L'Aventure intérieure (Joe Dante - 1987)

Message par Thaddeus »

Un grand bravo tchi-tcha, et un grand merci, pour cette démonstration de virtuosité.
Avec toi, l'exercice de compilation des citations devient un art.

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Re: L'Aventure intérieure (Joe Dante - 1987)

Message par tchi-tcha »

Flol a écrit : 7 mai 24, 15:39 J'avoue que c'est sans doute ce qui me scie le plus. On peut penser ce qu'on veut des perfs de Martin Short et Dennis Quaid, de la construction du récit, etc...mais les effets spéciaux ? Alors qu'ils restent toujours aussi bluffants malgré leurs 35 ans d'âge ? Non vraiment, je vois pas.
Ou alors il confond avec Le Voyage Fantastique de Richard Fleischer (Oscar des effets spéciaux lui aussi, au passage).
(que je préfère au Joe Dante dans le genre souvenir d'enfance, au passage)


Thaddeus a écrit : 7 mai 24, 23:19 Un grand bravo tchi-tcha, et un grand merci, pour cette démonstration de virtuosité.
Avec toi, l'exercice de compilation des citations devient un art.
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Monsieur Thaddeus, sachez que la flatterie ne vous mènera nulle part.
(c'est surtout qu'au bout d'un moment j'ai appris à utiliser la recherche avancée :mrgreen: )

Allez, j'en rajoute une en provenance de la section naphta :
Federico a écrit : 18 mai 12, 01:08
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Steven Spielberg & Joe Dante sur le tournage de L'aventure intérieure

(vu leur look, on jurerait un cliché bien plus ancien) :wink:
Oui, je sais, douze ans plus tard le lien vers l'image est mort, chienne de vie :(
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Mais tchi-tcha ça rime avec sympa, donc :
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Re: L'Aventure intérieure (Joe Dante - 1987)

Message par Telmo »

Thaddeus a écrit : 6 mai 24, 22:06
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Forte tête de la marine américaine, le lieutenant Tuck Pendelton se porte volontaire pour une expérience très risquée. Miniaturisé, aux commandes d'un submersible de poche, il va être injecté dans l'organisme d'un lapin. Mais de méchants espions industriels s'emparent de la puce qui peut inverser le processus. C'est alors que Tuck se trouve propulsé dans l'arrière-train d'un modeste employé de supermarché. Il va devoir convaincre son hôte de le sortir de là !


La récolte de citations, vraiment pour le geste car elle est maigrichonne (quand elle n'est pas dénigrante :( ) :


Telmo a écrit : 26 avr. 21, 18:16 Revu l'Aventure intérieure à la cinémathèque il y a quelques temps déjà, et j'ai découvert de nouveaux angles d'appréciation par rapport à l'époque de la découverte.
L'eussé-je su que j'eusse élaboré ma critique. :oops: Je suis d'accord avec Duane Jones et les autres avis élogieux, pour être bref. Le délire sur les prétendus mauvais effets spéciaux, alors qu'il est noté à juste titre que le film reçut un Oscar précisément pour cela. :mrgreen:
À l'époque (découvert en vidéo d'ailleurs) et même encore après, certains le dénigraient en n'y voyant qu'une pâle resucée du Voyage Fantastique de Fleischer, mais je préfère l'Aventure Intérieure, justement. Question de génération ? Possible.
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