Lloyd Bacon (1889-1955)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Rick Blaine
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Re: Lloyd Bacon (1889-1955)

Message par Rick Blaine »

Julien Léonard a écrit :Bon, je n'irais pas jusqu'à dire que le solide San Quentin est du même niveau que le 20000 ans sous les verrous de Curtiz, ni même du Each dawn I die de Keighley
J'ai le souvenir d'un San Quentin très intéressant, même si peut-être un tout petit cran en dessous du Curtiz. Le Keighley est indéniablement au dessus des deux, nous sommes d'accord.
Julien Léonard a écrit :Il fut meilleur qu'Archie Mayo, Roy Del Ruth ou Ray Enright, et grosso-modo du même niveau (ce sera selon le point de vue) qu'un William Keighley. En outre, Lloyd Bacon, à l'inverse de Mayo, n'avait quasiment jamais besoin que l'on passe derrière lui.
Exactement, c'est cette hiérarchie que je voulais faire ressortir. Et comme toi je place Keighley à ses côtés. :D
Julien Léonard
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Re: Lloyd Bacon (1889-1955)

Message par Julien Léonard »

Rick Blaine a écrit :
Julien Léonard a écrit :Bon, je n'irais pas jusqu'à dire que le solide San Quentin est du même niveau que le 20000 ans sous les verrous de Curtiz, ni même du Each dawn I die de Keighley
J'ai le souvenir d'un San Quentin très intéressant, même si peut-être un tout petit cran en dessous du Curtiz. Le Keighley est indéniablement au dessus des deux, nous sommes d'accord.
Julien Léonard a écrit :Il fut meilleur qu'Archie Mayo, Roy Del Ruth ou Ray Enright, et grosso-modo du même niveau (ce sera selon le point de vue) qu'un William Keighley. En outre, Lloyd Bacon, à l'inverse de Mayo, n'avait quasiment jamais besoin que l'on passe derrière lui.
Exactement, c'est cette hiérarchie que je voulais faire ressortir. Et comme toi je place Keighley à ses côtés. :D
D'ailleurs, ce sont deux cinéastes qui commencent à avoir pas mal de films en DVD. Je viens de faire les comptes, et dans mes meubles j'en trouve 21 pour Bacon et 16 pour Keighley. Bon, Bacon c'est environ 130 films au total je crois... :mrgreen: Et Keighley une quarantaine.

Ce que l'on peut regretter, c'est donc que la Warner l'ait lâché. Sa filmographie est bien moins conséquente et intéressante par la suite, excepté quelques titres comme J'avais cinq fils ou Les hommes grenouilles (un film de guerre).
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Jeremy Fox
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Re: Lloyd Bacon (1889-1955)

Message par Jeremy Fox »

Wonder Bar qui vient de sortir en trésors Warner ne vaut que par quelques grivoiseries 'précode' et par un fabuleux et assez long numéro chorégraphié et mis en scène par Berkeley. Sinon, sans grand intérêt. Les amateurs comme moi de comédies musicales peuvent trouver le film assez plaisant ; les autres, vous pouvez oublier : nous en sommes très loin des grands 'musicals' de la Warner de l'époque style Gold Diggers, Footlight Parade ou autres 42nd street
feb
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Re: Lloyd Bacon (1889-1955)

Message par feb »

Allez hop un achat en moins, merci M'sieur :wink:
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onvaalapub
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Re: Lloyd Bacon (1889-1955)

Message par onvaalapub »

feb a écrit :Allez hop un achat en moins, merci M'sieur :wink:
Et bah moi mon colis est déjà parti... Mais enfin étant friand de comédies musicales, j'espère quand même y trouver mon (petit) bonheur.
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Jeremy Fox
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Re: Lloyd Bacon (1889-1955)

Message par Jeremy Fox »

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Re: Lloyd Bacon (1889-1955)

Message par Tommy Udo »

"Il reste à admirer Joan Blondell et sa galerie de mimiques, avec son sourire adorable et son énergie débordante. Et bon sang… Quels yeux !"

Rien que pour ça, je suis partant^^
Merci pour cette chronique, Julien :wink:
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Jeremy Fox
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Re: Lloyd Bacon (1889-1955)

Message par Jeremy Fox »

L'aventure est à l'Ouest sorti dernièrement chez Sidonis
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Re: Lloyd Bacon (1889-1955)

Message par Hitchcock »

Je viens de voir le sympathique Belle mais dangereuse (She Couldn't Say No) dernier film de Lloyd Bacon tourné en 1954 (Bacon décédera en fin d'année suivante). Je garde un souvenir fort agréable de cette petite comédie malgré l'histoire niaise et les bons sentiments qui dégoulinent du message livrée par le film. En tout cas, le duo Mitchum/Simmons fonctionne parfaitement, en particulier Mitchum qui est attachant dans le rôle de ce docteur campagnard et bon vivant. La fin est bien entendue convenue et peu originale, mais je n'en attendais pas des masses non plus. Quelques incohérences scénaristiques également, mais malgré tout cela on s'attache facilement aux personnages et on se laisse porter par cette agréable comédie.
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Jeremy Fox
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Re: Lloyd Bacon (1889-1955)

Message par Jeremy Fox »

Notre western de fin de semaine est Terreur à l'ouest, qu'on ne peut trouver en DVD qu'aux Etats-Unis et sans sous titres dans la collection Warner Archives.
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Re: Lloyd Bacon (1889-1955)

Message par Rick Blaine »

Pour contrebalancer un peu l'avis de Jeremy sur Terreur à l'Ouest, j'ai trouvé pour ma part qu'il s'agissait d'un film assez plaisant, finalement assez proche des productions de gangster habituel de la Warner, avec un assez gros rythme et pas mal d'action ainsi qu'une mécanique scénaristique assez similaire à ces films. Cagney et Bogart m'ont semblé plutôt convainquants. Ce ne sont pas les plus grands cow-boy de l'histoire d'Hollywood mais dans ces personnages, ça me semble fonctionner. Un divertissement tout à fait correct à mon goût.
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Jeremy Fox
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Re: Lloyd Bacon (1889-1955)

Message par Jeremy Fox »

Et comme je l'avais promis à Rick en aparté, je donnerais une seconde chance au film dès que l'occasion se présentera à moi. Son avis me fait douter de mon état de fatigue le jour où je l'ai découvert :oops:
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Re: Lloyd Bacon (1889-1955)

Message par Profondo Rosso »

Picture Snatcher (1933)

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Tromperie, vol, malhonnêteté... Ils peuvent vous mener tout droit en prison comme être la clé de votre réussite professionnelle ! Danny Kean, escroc tout juste sorti de Sing Sing, use de son talent criminel pour se faire embaucher par le virulent et racoleur tabloïd Picture Snatcher. Appliquant ses méthodes louches à son nouvel emploi, il devient un photographe sournois et insaisissable. Obtenant le cliché secret et interdit de l'exécution d'une meurtrière, il parvient à la faire publier dans la presse...

James Cagney en ce début des années 30 se spécialise dans les rôles de canailles, dangereuses et brutales dans les films de gangsters (L'Ennemi public (1931) plus tard Les Anges aux figures sales (1938) et Les Fantastiques années 20 (1939) et attachantes en dépit de leur mauvais penchant dans les films Pré-Code plus sociaux (Hard to Handle (1933) ou Le Bataillon des sans-amour (1933)). Picture Snatcher se situe dans la seconde catégorie, Lloyd Bacon nous dépeignant avec entrain et efficacité la rédemption de Danny Kean (James Cagney). Le début du film déploie tout une imagerie associée au film de gangster avec de prendre un virage surprenant. Danny Kean fraîchement sorti d'une peine de trois ans de prison est chaleureusement accueilli par ses anciens acolytes avec forte dose de luxe, filles et bénéfices accumulés en son absence. Kean va pourtant les cueillir à froid en annonçant son retrait du monde du crime pour celui du journalisme où on lui a proposé une place. Malheureusement ses mauvais penchants de gangsters lui serviront bien plus dans son ascension que ses talents de rédacteurs.

En vrai dur à cuir essuyer les coups de feu en zone dangereuses ne lui fait pas peur et l'ancien escroc n'a aucun scrupule à duper les témoins pour une photo à scandale lucrative et va ainsi devenir le parfait "picture snatcher". Kean n'a pas changé de mentalité mais seulement de milieu même s'il ne s'en rend pas encore compte. Le bagout de James Cagney rend le personnage attachant en dépit de ses actes répréhensibles toujours tournés vers la dérision (le pompier trompé) jusqu'au moment où il ira trop loin et se mettra son entourage à dos. C'est dans son rapport aux autres que Kean va prendre conscience de son attitude, par la romance assez conventionnelle avec la jeune Pat Nolan (Patricia Ellis) et surtout à travers l'amitié attachante avec son rédacteur en chef alcoolique McLean (Ralph Bellamy) et l'étonnante relation amour-haine avec le policier qui l'arrêta jadis. Lloyd Bacon alterne ainsi les joyeux moments de comédie néanmoins teintés d'une certaine noirceur avant de boucler la boucle lors d'un final rédempteur qui retrouve la férocité du film de gangster avec un gunfight dantesque confrontant Kean à ce qu'il ne souhaite plus être. Le scénario lui fait cependant user de méthodes discutables pour parvenir à ses fins même si l'investigation et le but final plus noble en font un vrai acte de journaliste. Un bon point finalement puisque même avec un meilleur fond le personnage n'est pas aseptisé et reste une teigne comme le montre un épilogue romantique mais néanmoins brutal. 4,5/6
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Alphonse Tram
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Re: Lloyd Bacon (1889-1955)

Message par Alphonse Tram »

En zone 1, le film est d'ailleurs présenté dans un coffret Gangsters et non pas "pré-code".
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Profondo Rosso
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Re: Lloyd Bacon (1889-1955)

Message par Profondo Rosso »

Oui ça reste en toile de fond et dans les attitudes de James Cagney (qui cogne sur les femmes pour rire) même si dans l'ensemble c'est plus une sorte d'ancêtre positif de Nightcall.
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