Une femme est une femme (Jean-Luc Godard, 1961)
L’année de
Jules et Jim, Godard livre sa version bariolée du triangle amoureux (guetter à cet égard, parmi milles clins d’œil et allusions, l’apparition et les répliques de Jeanne Moreau). Il ne faut pas très longtemps pour s’accommoder au ton syncopé, aux cadences trépidantes, à la musicalité de ce roman-photo qui chronique les hauts et les bas d’un jeune couple des années 60. Car assez vite le cinéaste nous amuse en s’amusant, fait de l’invention malicieuse, de la surprise, du contre-pied son credo vital, multiplie calembours et contrepèteries, gags et respirations poétiques, facéties et artifices, gravité et légèreté, en puisant autant dans l’univers de Lubitsch que dans celui de Demy. Et si Karina n’est pas infâme mais bien une femme, le film s’avère quant à lui l’un des plus charmants de son auteur.
4/6
American college (John Landis, 1978)
Landis transpose l’univers du
National Lampoon, mensuel satirique, véritable institution où règne la seule règle de la surcharge, et où sont exposés les comportements les plus stupides, vulgaires et méchants. Déferle donc à l’écran un catalogue exhaustif de clubs de naïfs, de complexés, de sournois, de dragueurs, de nymphettes, de pervers et d’obsédés, sous le patronage exclusif du saugrenu et du scatologique. J’avoue qu’assister aux mésaventures régressives d’une bande de débiles néanderthaliens de campus, bloqués au stade de l’infantilisme et ne pensant qu’à se murger et à baiser, ça me parle moyen. Et puisque l’efficacité comique desdites tribulations laissent à désirer, l’ensemble, plus fatiguant que mordant, ne me laissera pas une marque impérissable.
3/6
Kanzo sensei (Shōhei Imamura, 1998)
1945, le Japon est au bord de la reddition et la folie ordinaire bat son plein. Courant d’un malade à l’autre, le docteur Akagi diagnostique la même hépatite à tous ses concitoyens, sue sang et eau pour préserver une médecine empirique et compatissante, réunit une équipe de choc composée d’une jeune prostituée repentie, d’un chirurgien délabré et d’un bonze lascif. La fantaisie d’Imamura est intacte, qui à 72 ans mène tambour battant une chronique sociale à mi-chemin du burlesque satirique et de la tragédie souriante, nourrie par une véritable conviction humaniste. Lorsqu’à la fin, seuls dans une barque, le bon docteur et son assistante contemplent le champignon atomique d’Hiroshima, et que le premier lui trouve un air de foie malade, la métaphore délirante est définitivement ratifiée.
5/6
La dernière chasse (Richard Brooks, 1956)
Brooks prend sa part au problème indien et esquisse à travers le massacre des troupeaux de bisons, les bivouacs des trappeurs et le gel d’une nature dangereuse, un romanesque qui évoque la contemplation d’une idée fixe autant qu’il approfondit la figure du héros dupe de son rêve. Si on le replace dans le contexte de sa réalisation, ce western cruel sur la chasse au profit, le goût du sang qui enivre et détruit, la trahison d’un idéal de coexistence pacifique sacrifiée sur l’autel de la possession à court terme, stigmatise une culpabilité que le cinéma américain était encore frileux à évoquer. Même sans cette remise en perspective, il offre son lot d’aventures et de confrontations entre Stewart Granger, pisteur repenti dégoûté par son passé, et Robert Raylor, vraie pourriture derrière sa belle gueule.
4/6
Before sunrise (Richard Linklater, 1995)
Ça aurait pu faire un très bon petit livre, et ça finit par faire un film fort agréable, le début d’une belle aventure de cinéma entre deux êtres de fiction, mais aussi entre leur histoire et l’expérience du spectateur qui vieillira avec eux. Ici on marche, on parle, on s’assoit et puis on recommence. Ainsi déambulant, nos jeunes et charmants héros causent d’amour, ses recettes, ses techniques, ses moyens, ses anecdotes. Plongés dans l’urgence d’une séparation annoncée, ils se défont de leurs fausses pudeurs, hésitent entre ébat et débat, et se lancent dans un décodage amusant de leur discours sentimental, comme une auto-analyse en temps réel. Mais c’est surtout confrontée au poids des années que cette bulle de romantisme, pour l’instant trop volatile, prendra vraiment de l’épaisseur.
4/6
The pillow book (Peter Greenaway, 1996)
Lorsque Nagiko était enfant, son père calligraphe traçait sur son visage et son dos des idéogrammes rituels. Devenue adulte, ses amants doivent pour la combler prendre son corps comme une page vierge et le couvrir de signes… Puis le jeu s’inverse et elle décide que les hommes deviendront de véritables livres vivants, leur peau couverte de messages devenant tout à la fois l’instrument de son plaisir et celui de sa vengeance contre un éditeur autrefois responsable de sa ruine. Toute en incrustations, surimpressions, cérémonies codées, la forme se déploie ici comme un rébus, la matière des mots se conjugue à la matière des chairs, jusqu’à la sublimation et à la mort. Cinéma très sophistiqué, morbide, obsessionnel, verrouillé comme un langage cryptique, que l’on contemple sans jamais s’y engager.
3/6
Le septième continent (Michael Haneke, 1989)
Restitution froide et clinique d’un fait divers, le premier film d’Haneke remue, secoue, tout en posant les bases d’un système hérité de l’énonciation répétitive à la
Jeanne Dielman. Des faits et gestes mécaniques, l’aliénation à un quotidien si morne et banal qu’il conduit cette famille bourgeoise, comme le Alain Leroy du
Feu Follet, à se suicider. Le refus de toute approche empathique n’exclut pas l’émotion car une réelle détresse muette affleure des larmes sans objet de la mère, du visage si touchant et fragile de la fillette, des manifestations d’amour qui lient ces trois êtres en dissolution. C’est ce qui rend la dernière demi-heure, avec la destruction méthodique de toute possession matérielle, son agonie silencieuse, son retrait dans le noir et l’isolement (comme dans
Amour, déjà), si forte et terrifiante.
5/6
Léon Morin, prêtre (Jean-Pierre Melville, 1961)
Elle se dit athée, élève seule sa fille dans un village occupé que la guerre a vidé de ses hommes, se consume d'amour pour une autre femme (le film ne louvoie pas là-dessus et il date bien de 1961), avant de rencontrer le nouvel abbé de la paroisse. Elle, c’est Barny, c’est Emmanuelle Riva, magnifique, frémissante, c’est sa voix qui magnétise, son regard et ses gestes troublés trahissant doutes, hésitations, chambardement sensuel, confusion spirituelle face au jeune curé. Leurs joutes oratoires offrent un festin succulent à l’oreille, la mise en scène exprime avec une splendide mais cruelle transparence tous les émois d’un être qui, sans le comprendre, s’ouvre à une passion interdite. Attisant le feu d’un véritable suspense intime, cette œuvre d’obstination, d’incertitude et d’élévation déroule une tragédie douce qui éclaire l’âme et fouette le cœur.
6/6
Les yeux noirs (Nikita Mikhalkov, 1987)
Trois nouvelles de Tchekhov entremêlées en un long voyage rétrospectif chargé de souvenirs heureux et de regrets étouffés, que nous raconte un vieil homme passé à côté de sa vie. Au terme du récit, on comprendra que la destinée du héros a basculée depuis longtemps dans l’insignifiance et l’oubli et que sa dérive spatiale traduisait en fait son naufrage dans le temps, seul vainqueur de toute histoire. Pour y arriver, Mikhalkov nous invite à une fantaisie virevoltante, entre la bourgeoisie italienne du début du siècle et la Russie des tsars. Cela sent parfois un peu trop l’hommage (coucou Fellini) et le savoir-faire (l’image de carte postale guette), mais de l’insouciance à la joie enfantine, du bonheur qui enivre à l’angoisse qui étouffe, tout garantit la verve et le dépaysement du numéro de charme.
4/6
La main au collet (Alfred Hitchcock, 1955)
À l’image des très dépaysants décors monégasques et de ses feux d’artifices éclairant la nuit verte du monde nocturne où Cary Grant poursuit son ombre, le film agit par scintillement glamour, substituant aux préoccupations de sexe et de mort (à l’époque, Hitchcock turbine le sujet) un glamour sans double fond. En d’autres termes, il sécrète un charme superficiel et goûte crânement, entre deux bavardages un peu ronflants, au plaisir de la gratuité, fût-ce en sacrifiant le trouble et la surprise (car il n’est pas bien difficile de deviner le fin mot de l’histoire avant qu’il n’arrive). Avec l’arme de séduction massive la plus grisante qui soit : Grace Kelly, fourreau magenta ou robe de soirée blanche, cheveux en pagaille tandis qu’elle roule à tombeau ouvert sur les routes en lacets de la principauté – le fantasme absolu.
4/6
L’empire des sens (Nagisa Ōshima, 1976)
Découvrir l’objet du scandale quarante ans après sa sortie, c’est mesurer l’audace du réalisateur et la radicalité de son geste. Car à sa manière et avec sa culture Ōshima témoigne de cette aptitude à l’oubli que les lueurs du quotidien tamisent et rendent fragile, désespéré, sans issue. Il n’est nullement question ici d’amour fou, encore moins de son apologie, comme on a pu le lire, mais bien d’une pathologie obsessionnelle qui exclut les amants hors du monde réel et social, qui les isole dans un huis-clos dépassionné fondé sur la répétition du rituel érotique, la quête d’un absolu suicidaire, et qui s’achève en toute logique sur les rives de l’assouvissement. Une liturgie du sexe plus proche de l’holocauste que de la chronique galante, et dont la dimension morbide a quelque chose d’infernal.
4/6
Le secret derrière la porte (Fritz Lang, 1947)
C’est l’époque où beaucoup de grands réalisateurs se sont piqués de psychanalyse et y vont chacun de leur petit condensé illustré (deux ans plus tôt, Hitchcock enquêtait chez le Dr Edwardes). Il est facile, ici comme ailleurs, de trouver peu vraisemblables les recours symboliques employés. Mais le suspense possède un attrait vénéneux car son schématisme est compensé par l’inventivité baroque d’une mise en scène qui le tire vers le conte de fées pour adultes – grande maison inquiétante aux chambres hantées de souvenirs, lampes torches dans la nuit, jardin mangé par la brume. En outre, s’il autopsie le désarroi d’un couple effrayé par le sexe qui devrait l’unir, Lang offre de nouvelles perspectives à son thème fétiche de la pulsion criminelle dont le meurtrier est la première victime. 4/6
Samedi soir et dimanche matin (Karel Reisz, 1960)
À Nottingham, la vie des ouvriers est réglée comme du papier à musique – monotonie chronométrée du labeur, virées du week-end au pub, à la pêche ou à la fête foraine. Tel est le quotidien d’Arthur, non-aligné qui engloutit des litres de bière, fréquente une femme mariée puis une belle jeunette, et se révolte contre le système et sa condition. Il est un peu cuistre, souvent menteur, mais intègre, pas dupe de la nouvelle logique de consommation et du développement de la culture de masse. Analysant les conflits entre les pulsions d’un individu et les contraintes collectives, Reisz traduit la critique marcusienne de la "société fermée" et le slogan "métro-boulot-dodo". Taillée avec truculence et tendresse, sa chronique de l’Angleterre contemporaine rappelle les travaux de Kazan avec Brando et Dean. En encore mieux.
5/6
Deux jours, une nuit (Jean-Pierre & Luc Dardenne, 2014)
Ne pas s’arrêter au principe, qui pourrait cumuler les handicaps d’un argumentaire manichéen contre les méfaits du Capital. Car on le sait : les auteurs ne goûtent pas à l’idée simpliste et au raccourci typologique. L’aventure de Sandra (magnifique Marion Cotillard), cette combattante d’aujourd’hui à laquelle on s’attache comme à une bouée de survie, bouleverse parce qu’elle met en jeu des comportements universels de solidarité ou de détresse, de honte ou de repentance, de courage ou d’abnégation. Elle dessine un mouvement à la fois individuel et collectif, révèle la dignité d’une prise de conscience politique, la persévérance d’un amour qui soutient, relève, encourage, et favorise l’expression d’un héroïsme prosaïque mais admirable, jusqu’à la plus belle et logique des conclusions. L’Humanisme avec un grand H.
5/6
Maps to the stars (David Cronenberg, 2014)
Depuis quelque temps, chaque film du réalisateur semble partir du précédent. Après le cynisme entropique et la très contemporaine inhumanité de la finance, il braque sa caméra sur le microcosme froid d’Hollywood, qui semble s’être vidangée de tout son contenu romanesque, de tout son attrait, de toute sa beauté, fût-elle illusoire. C’est un monde fantomatique, licencieux, où ne s’expriment plus que les folies transmises des parents à leurs enfants, ces monstres victimes de malédictions incestueuses. Comme contaminé par le creux de ce qu’il filme, Cronenberg s’en tient à des intentions, à une ironie de surface et sans trouble, privilégiant le
name-dropping frénétique et la farce molle. L’affect, l’être, l’émotion ont déserté ce cinéma résolument distancié, moins stimulant que maîtrisé.
4/6
Allez coucher ailleurs (Howard Hawks, 1949)
À la fin de la guerre, un officier français et sa collègue américaine, qui ne peuvent pas se sentir, se lancent sur les routes bavaroises pour une mission. Rapprochement des contraires, amour qui ne s’avoue pas, homme et femme en embrouille perpétuelle mais faits l’un pour l’autre… Refrain connu, expédié par Hawks pour en arriver au véritable plat de résistance. Soit, lorsque les deux tourtereaux veulent se marier, une satire burlesque de l’administration qui introduit des perturbations et des mésaventures fantaisistes autour de l’inversion des genres et de l’ambigüité sexuelle – car Cary Grant devra pour épouser sa promise se faire passer pour une dame, jusqu’au travestissement. On aurait tort de ne pas en (sou)rire, mais la comédie est bien plus inoffensive et prévisible que dévastatrice.
3/6
Le journal d’une fille perdue (G.W. Pabst, 1929)
Le réalisme bien particulier de Pabst trouve dans un expressionnisme contrôlé sa force d’accusation, mais aussi cette dimension trouble, ce goût séducteur de la misère qu’on pourrait qualifier de fantastique social. Son penchant pour les effets de clairs-obscurs et les ambiances singulières, au confluent des influences de Sternberg et Stroheim, se teinte d’une fascination pour le spectacle des aberrations qu’il dévoile. Louise Brooks est ici plus passive qu’active, mais sa seule présence semble changer le cours des évènements, tandis que le propos du cinéaste articule la dénonciation et la révolte d’un enjeu mélodramatique prononcé. Car la violence de son constat est indéniable : il est infiniment préférable pour une fille allemande de 1929 d’être dans un bordel que dans une maison de redressement.
4/6
Toni (Jean Renoir, 1935)
On a souvent répété à propos ce drame populaire dans la garrigue, sur laquelle Visconti travailla comme assistant, qu’il anticipa le néoréalisme italien. Tournant au présent, à un moment où la crise économique exacerbait la xénophobie, Renoir concrétise l’utopie cosmopolite du carton inaugural en employant des ouvriers italiens, espagnols et africains, qui s’unissent tous contre un sous-chef parigot, vantard, cruel et machiste. Derrière l’oppression exercée par la masse industrielle, il fait saigner les cœurs pris par la passion, récuse tout effet pittoresque, et suggère l’illusion d’un bonheur constamment repoussé par la fatalité. Une puissante tragédie méditerranéenne, avec quatuor de guitaristes corses en guise de chœur antique et grand viaduc ferroviaire comme ligne d’échappatoire impossible.
5/6
Sanjuro (Akira Kurosawa, 1962)
Suite des aventures du samouraï errant, encore meilleure que l’original. Engagé malgré lui dans un combat déséquilibré contre la corruption des puissants, notre héros évolue, brise les schémas de déférence à son égard tout en ayant le souci d’enseigner, fait alliance avec de jeunes et naïfs idéalistes car il partage leur colère. Mené tambour battant, le film avance par bifurcations et renversements, remodèle en permanence les analyses de ses enjeux, comme un jeu de stratégie en direct où il s’agit de faire marcher sa tête plutôt que ses bras. Derrière la légèreté du style et l’humour mordant des situations, c’est un éloge de la non-violence qui se profile (voir le massacre perpétré avec dégoût ou le combat final expédié par une lame vive dans un geyser de sang). Un excellent divertissement.
5/6
Et aussi :
Yol (Yilmaz Güney & Serif Gören, 1982) -
6/6
Le roman d'un tricheur (Sacha Guitry, 1936) -
5/6
La chambre bleue (Mathieu Amalric, 2014) -
5/6
The homesman (Tommy Lee Jones, 2014) -
4/6
La loi du milieu (Mike Hodges, 1971) -
4/6
L'île de Giovanni (Mizuho Nishikubo, 2013) -
4/6
The breakfast club (John Hughes, 1985) -
4/6
Une histoire de vent (Joris Ivens, 1988) -
4/6
Films des mois précédents :
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- Avril 2014 – L’homme d’Aran (Robert Flaherty, 1934)
Mars 2014 - Terre en transe (Glauber Rocha, 1967)
Février 2014 - Minnie et Moskowitz (John Cassavetes, 1971)
Janvier 2014 - 12 years a slave (Steve McQueen, 2013)
Décembre 2013 - La jalousie (Philippe Garrel, 2013)
Novembre 2013 - Elle et lui (Leo McCarey, 1957)
Octobre 2013 - L'arbre aux sabots (Ermanno Olmi, 1978)
Septembre 2013 - Blue Jasmine (Woody Allen, 2013)
Août 2013 - La randonnée (Nicolas Roeg, 1971) Top 100
Juillet 2013 - Le monde d'Apu (Satyajit Ray, 1959)
Juin 2013 - Choses secrètes (Jean-Claude Brisseau, 2002)
Mai 2013 - Mud (Jeff Nichols, 2012)
Avril 2013 - Les espions (Fritz Lang, 1928)
Mars 2013 - Chronique d'un été (Jean Rouch & Edgar Morin, 1961)
Février 2013 - Le salon de musique (Satyajit Ray, 1958)
Janvier 2013 - L'heure suprême (Frank Borzage, 1927) Top 100
Décembre 2012 - Tabou (Miguel Gomes, 2012)
Novembre 2012 - Mark Dixon, détective (Otto Preminger, 1950)
Octobre 2012 - Point limite (Sidney Lumet, 1964)
Septembre 2012 - Scènes de la vie conjugale (Ingmar Bergman, 1973)
Août 2012 - Barberousse (Akira Kurosawa, 1965) Top 100
Juillet 2012 - Que le spectacle commence ! (Bob Fosse, 1979)
Juin 2012 - Pique-nique à Hanging Rock (Peter Weir, 1975)
Mai 2012 - Moonrise kingdom (Wes Anderson, 2012)
Avril 2012 - Seuls les anges ont des ailes (Howard Hawks, 1939) Top 100
Mars 2012 - L'intendant Sansho (Kenji Mizoguchi, 1954)
Février 2012 - L'ombre d'un doute (Alfred Hitchcock, 1943)
Janvier 2012 - Brève rencontre (David Lean, 1945)
Décembre 2011 - Je t'aime, je t'aime (Alain Resnais, 1968)
Novembre 2011 - L'homme à la caméra (Dziga Vertov, 1929) Top 100 & L'incompris (Luigi Comencini, 1966) Top 100
Octobre 2011 - Georgia (Arthur Penn, 1981)
Septembre 2011 - Voyage à Tokyo (Yasujiro Ozu, 1953)
Août 2011 - Super 8 (J.J. Abrams, 2011)
Juillet 2011 - L'ami de mon amie (Éric Rohmer, 1987)