Commentaires à propos de votre film du mois

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Max Schreck
David O. Selznick
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Max Schreck »

Premier du podium sans surprise, tant le film m'a littéralement emporté (je n'imagine pas ce que ça aurait donné si je l'avais découvert en salle). Pas un jour depuis sans que je ne me vautre complaisamment dans sa B.O. :


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1. La la land (Chazelle), la jubilation faite film.


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2. Five graves to Cairo (Wilder), excellent film qui relèverait à la fois du film de guerre, d'espionnage et du film noir, et qui est loin de manquer de fond, conçu pour résonner avec les angoisses de son époque (1943)


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3. Three billboards outside Ebbing, Missouri (McDonagh), bien aimé me faire balader par ce très bon film, dopé par ses acteurs et cette façon qu'a le réal d'aborder chaque scène comme si c'était un clou en soi, lui conférant le maximum d'intensité.



Films découverts
Rise of the planet of the apes (Wyatt), divertissement agréable qu'on aurait aimé moins impersonnel dans son exécution.
Dawn of the planet of the apes (Reeves), visuellement souvent impressionnant, mais là encore au service d'un récit moyennement palpitant.
The Post (Spielberg), louable et nécessaire film citoyen sur un sujet passionnant que le réal traite avec une aisance tranquille et admirable. Aaron Sorkin aurait sans doute pimenté davantage les dialogues, mais ceux-ci ne se contentent heureusement pas d'être simplement fonctionnels. Hanks une nouvelle fois extraordinaire.
Un été 93 (Simón), chronique sur une enfance difficile qui ne m'a pas semblé renouveler le genre, la conclusion fonctionne très bien mais c'est pas non plus mémorable
Coco (Unkrich & Molina), un peu trop emberlificoté dans ses péripéties et la mise en place de son univers, le film manque un peu de hauteur.
De plus belle (Daval), Foresti en clown triste est bien, de même que Bonamy et Cohen, et y'a régulièrement de bonnes idées de scènes. Daval prend bien garde à éviter le pathos de son sujet, mais échoue à rendre crédible sa romcom (le perso de Kassovitz est catastrophique). Le résultat est donc plutôt bof.
La Bataille de la montagne du tige (Tsui Hark), un petit côté film d'aventures à l'ancienne franchement sympa, mais trop régulièrement desservi par des choix (ou des absences de choix) de mise en scène calamiteux.
Le Festin chinois (Tsui Hark), le côté roue libre totale du premier tiers pourrait légitimement décourager le spectateur le plus aguerri (humour lourd et forcé), heureusement ça se réordonne en cours de route pour devenir franchement plaisant
Love in the afternoon (Wilder), inégal, le film donne l'impression que Wilder n'a pas pu pleinement traiter son sujet avec toute la gravité qu'il mériterait. Il y parvient le temps de certaines scènes.
The Shape of water (Del Toro), j'ai trouvé étouffant cet univers baignant dans le formol, cette poésie artificielle. Pourtant c'est clairement un film personnel, mais la narration est vite répétitive, et l'attention accordée à l'ogre Shannon m'a semblée démesurée. À l'image d'un final cheap dans sa mise en image, l'histoire manque d'ampleur malgré l'importance accordée au contexte. Pas du tout aimé.
Merci patron ! (Ruffin), je sais pas si ça méritait une sortie salle, néanmoins étonnant récit d'une machination contre un système à broyer l'humain, le tout sans esprit de revanche, animé par un bel esprit


Films revus (Hors compétition)
Planet of the apes (Schaffner), l'appellation de classique décidément méritée
Pierrot le fou (Godard), l'art du collage fait film, de vraies fulgurances émergent de cet objet pop, avec en plus aujourd'hui le côté capsule temporelle d'un passé révolu ici mythifié
Back to the future part 3 (Zemeckis), je me fais avoir à chaque fois, emporté par un spectacle rondement mené, où chaque détail est amoureusement pensé
Les Parapluies de Cherbourg (Demy), splendide


Séries TV
Les Camarades, bizarrement, malgré l'écriture un peu lourde de cette mini-série en 3 épisodes, qui fait parfois entrer de force la grande Histoire dans la petite histoire, j'ai quand même réussi à m'intéresser au destin de cette bande d'amis. On est à des années lumières des équivalents italiens (Scola et Tullio Giordana) qu'on devine dans le viseur des auteurs.
Rectify (S.1),paradoxalement suis davantage intéressé par l'aspect suspense, plutôt que par le côté drame intimiste et familial. Et comme les auteurs prennent leur temps pour pas brûler toutes leurs cartouches, je suis pas des masses captivé.
Rectify (S.2), en cours...



Mes films des années précédentes
Spoiler (cliquez pour afficher)
- 2005 -
mai = Locataires (Kim)
juin = Le roi singe (Lau)
juillet = Femmes au bord de la crise de nerf (Almodovar)
aout = Mr & Mrs Smith (Liman)
septembre = Hatari! (Hawks)
octobre = The End of Evangelion (Anno)
novembre = A History of violence (Cronenberg)
decembre = Rocky (Avildsen)

- 2006 -
janvier = Catch-22 (Nichols)
février = Casablanca (Curtiz)
mars = Vous ne l'emporterez pas avec vous (Capra)
avril = It's always fair weather (Donen, Kelly)
mai = Les Salauds dorment en paix (Kurosawa)
juin = La bombe (Watkins)
juillet = Les Complices de la dernière chance (Fleischer)
octobre = Victor/Victoria (Edwards)
novembre =Reds (Beatty)
décembre = La fille de Ryan (Lean)

- 2007 -
janvier = The fountain (Aronofski)
février = Voyage à deux (Donen)
mars = La môme (Dahan)
avril = Bird (Eastwood)
mai = Sur la route de Madison (Eastwood)
juin = Boulevard de la mort (Tarantino)
juillet = Persepolis (Satrapi+Parronaud)
août = Scaramouche (Sidney)
septembre = The Stunt man (Rush)
octobre = El Topo (Jodorowsky)
novembre = Good Will Hunting (Van Sant)
décembre = Sept jours en mai (Frankenheimer)

- 2008 -
janvier = Tess (Polanski)
février = Silkwood (Nichols)
mars = The Darjeeling limited (Anderson)
avril = M*A*S*H (Altman)
mai = Un conte de Noël (Desplechin)
juin = Vincent, François, Paul...et les autres (Sautet)
juillet = Jacquot de Nantes (Varda)
août = Le Jugement des flèches (Fuller)
septembre = Mo' better blues (Lee)
octobre = La 25e heure (Verneuil)
novembre = Two lovers (Gray)
décembre = L'Orphelinat (Bayona)

- 2009 -
janvier = Sans retour (Hill)
février = The Curious case of Benjamin Button (Fincher)
mars = Touchez pas au grisbi (Becker)
avril = Pour le pire et pour le meilleur (Brooks)
mai = Casque d'or (Becker)
juin = Le Trou (Becker)
juillet = À bout de course (Lumet)
août = Cria cuervos (Saura)
septembre = De force avec d'autres (Reggiani)
octobre = Tarzan (Lima+Buck)
novembre = Duck soup (McCarey)
décembre = Esclave de l'amour (Mikhalkov)

- 2010 -
janvier = Up (Docter+Peterson)
février = Agora (Amenabar)
mars = Fantastic Mr. Fox (Anderson)
mai = The Ghost writer (Polanski)
juin = Still walking (Kore-Eda)
juillet = Dans ses yeux (Campanella)
août = Filles perdues, cheveux gras (Duty)
septembre = The Eiger sanction (Eastwood)
novembre = The Social network (Fincher)
décembre = Ghostbusters (Reitman)

- 2011 -
janvier = La Princesse de Montpensier (Tavernier)
février = Le 7e jour (Saura)
mars = Black swan (Aronosky)
avril = Le Viager (Tchernia)
mai = The Tree of life (Malick)
juillet = Summer wars (Hosoda)
août = Melancholia (von Trier)
septembre = Rango (Verbinski)
octobre = Sans témoins (Mikhalkov)
novembre = La Princesse et la grenouille (Clements+Musker)
décembre = Toy Story 3 (Unkrich)

- 2012 -
janvier = Into the wild (Penn)
février = The Molly maguires (Ritt)
avril = Nacido y criado (Trapero)

- 2014 -
octobre = Mommy (Dolan)
novembre = De rouille et d'os (Audiard)
décembre = Ça commence aujourd'hui (Tavernier)

- 2015 –
janvier = Morse (Aldredson)
février = La Guerre est déclarée (Donzelli)
mai = Distric 9 (Blomkamp)
juin = Super 8 (Abrams)
juillet = Laurence anyways (Dolan)
août = Star trek : into darkness (Abrams)
septembre = Le Vent se lève (Miyazaki)
octobre = Before midnight (Linklater)
novembre = Les Amours imaginaires (Dolan)
décembre = Boyhood (Linklater)

- 2016 -
janvier = Les Drôles de poissons-chats (Sainte-Luce)
février = The Revenant (Iñarittu)
mars = Vice-versa (Docter+Del Carmen)
avril = Rue de la violence (Martino)
mai = Martha Marcy May Marlene (Durkin)
juin = La Vie d'Adèle (Kechiche)
juillet = La Tortue rouge (Dudok de Wit)
septembre = The Constant gardener (Meirelles)
octobre = Toutes nos envies (Lioret)
décembre = Enemy (Villeneuve)

- 2017 -
janvier = Jersey boys (Eastwood)
février = Incendies (Villeneuve)
mars = Shin Godzilla (Anno+Higuchi)
avril = La Sociologue et l'ourson (Théry+Chaillou)
mai = Les Chemins de la liberté (Weir)
juin = Room (Abrahamson)
juillet = Gallipoli (Weir)
août = Landru (Chabrol)
septembre = Radio flyer (Donner)
octobre = Voyages avec ma tante (Cukor)
novembre = Blue collar (Schrader)
décembre = Les Cinq légendes (Ramsay)

- 2018 -
janvier = The Outsiders - the complete novel (Coppola)
février = K19 - the widowmaker (Bigelow)
mars = Stardust memories (Allen)
avril = Harmonium (Kôji Fukada)
mai = Everybody knows (Farhadi)
juin = Rendez-vous de juillet (Becker)
juillet = The Descendants (Payne)
août = Il Giovedi (Risi)
septembre = Manchester by the sea (Lonergan)
octobre = Model shop (Demy)
novembre = Birdman (Iñarritu)
décembre = La Famille Fang (Bateman)
« Vouloir le bonheur, c'est déjà un peu le bonheur. » (Roland Cassard)
Mes films du mois...
Mes extrospections...
Mon Top 100...
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Kevin95
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Message par Kevin95 »

Janvier en 5 découvertes :

PANIQUE (Julien Duvivier, 1946)

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L'ATALANTE (Jean Vigo, 1934)

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THE MOSQUITO COAST (Peter Weir, 1986)

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POLICE (Maurice Pialat, 1985)

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LORD OF THE FLIES (Peter Brook, 1963)

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Films vus / revus / bonus

ELECTRIC BOOGALOO : THE WILD, UNTOLD STORY OF CANNON FILMS (Mark Hartley, 2014) : 9/10
I GUERRIERI DELL'ANNO 2072 (Lucio Fulci, 1984) : 7/10
DIPLOMATIC COURIER (Henry Hathaway, 1952) : 8,5/10
L'ÉTRANGE COULEUR DES LARMES DE TON CORPS (Hélène Cattet, Bruno Forzani, 2013) : 2/10
THE TITFIELD THUNDERBOLT (Charles Crichton, 1953) : 8/10
LORD OF THE FLIES (Peter Brook, 1963) : 9/10
TRAVOLTI DA UN INSOLITO DESTINO NELL'AZZURRO MARE D'AGOSTO (Lina Wertmüller, 1974) : 9/10
LES COMBATTANTS (Thomas Cailley, 2014) : 7,5/10
LA PRÉSIDENTE (Fernand Rivers, 1938) : 3/10
LEAVE NO TRACE (Debra Granik, 2018) : 8/10
LA TORTUE ROUGE (Michael Dudok de Wit, 2016) : 7/10
THE MOSQUITO COAST (Peter Weir, 1986) : 9/10
LA PETITE LISE (Jean Grémillon, 1930) : 8/10
DIVA (Jean-Jacques Beineix, 1981) : 7,5/10
THE EDGE (Lee Tamahori, 1997) : 8,5/10
SVEZIA INFERNO E PARADISO (Luigi Scattini, 1968) : 7/10
LOLA MONTÈS (Max Ophüls, 1955) : 10/10
PLAZA SUITE (Arthur Hiller, 1971) : 7/10
MUD (Jeff Nichols, 2012) : 9/10
WILD (Jean-Marc Vallée, 2014) : 5,5/10
ALL IS LOST (J.C. Chandor, 2013) : 8,5/10
RUSTLERS' RHAPSODY (Hugh Wilson, 1985) : 7/10
SMOKE SIGNAL (Jerry Hopper, 1955) : 8/10
PLAIN CLOTHES (Martha Coolidge, 1987) : 8/10
GREYSTOKE : THE LEGEND OF TARZAN, LORD OF THE APES (Hugh Hudson, 1984) : 6,5/10
FLYER AND MAGIC SWORD (Lit-Ban Chan, 1971) : 5/10
BOY MEETS GIRL (Leos Carax, 1984) : 6/10
SUBWAY (Luc Besson, 1985) : 8,5/10
WEIRD SCIENCE (John Hughes, 1985) : 7/10
L'ATALANTE (Jean Vigo, 1934) : 9,5/10
LES AMANTS DU PONT-NEUF (Leos Carax, 1991) : 6,5/10
FOOL FOR LOVE (Robert Altman, 1985) : 7/10
PANIQUE (Julien Duvivier, 1946) : 9,5/10
FAUBOURG ST MARTIN (Jean-Claude Guiguet, 1986) : 3,5/10
COP CAR (Jon Watts, 2015) : 8/10
FRIEDKIN UNCUT (Francesco Zippel, 2018) : 6,5/10
LA REVANCHE DES MORTES VIVANTES (Pierre B. Reinhard, 1987) : 7,5/10
FORFAITURE (Marcel L'Herbier, 1937) : 7/10
MORTELLE RANDONNÉE (Claude Miller, 1983) : 10/10
SAW (James Wan, 2004) : 6/10
GOLDEN EIGHTIES (Chantal Akerman, 1986) : 7/10
POSSESSION (Andrzej Zulawski, 1981) : 8/10
HELLFIGHTERS (Andrew V. McLaglen, 1968) : 6,5/10
POLICE (Maurice Pialat, 1985) : 9/10
NOTRE HISTOIRE (Bertrand Blier, 1984) : 8,5/10
CADDYSHACK (Harold Ramis, 1980) : 7,5/10
THE BARBARIANS (Ruggero Deodato, 1987) : 8/10
LOUISE-MICHEL (Benoît Delépine, Gustave Kervern, 2008) : 8/10
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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AntonChigurh
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Message par AntonChigurh »

Jack Carter a écrit : 3.
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Yanks (John Schlesinger, 1979)
Vu hier soir du coup (fallait pas traîner, il disparaît du replay aujourd'hui...).
Et bien c'était pas mal du tout, je n'ai pas vu les presque 02h15 passer.
La séquence du bal du Nouvel An est excellente, tout comme le final.
J'ai adoré aussi quand les deux soldats
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réveillent le tenancier du pub du village en demandant un verre et se prennent le pot de chambre sur la tête :lol:
Merci pour la découverte :wink: , ça a très bien vieilli 8) .
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Profondo Rosso
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Message par Profondo Rosso »

Film du mois

1 Asako 1 et 2 de Ryosuke Hamaguchi

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2 Ma nuit chez Maud de Eric Rohmer

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3 Ocean waves de Tomomi Mochizuki

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4 New york confidential de Russel Rouse

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5 Yang ± Yin: Gender in Chinese Cinema de Stanley Kwan

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6 Kaïro de Kyoshi Kurosawa

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Rick Blaine
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Message par Rick Blaine »

Profondo Rosso a écrit :
2 Ma nuit chez Maud de Eric Rohmer

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4 New york confidential de Russel Rouse

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8)
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Thaddeus
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Thaddeus »

Film du mois de janvier


1. Un Jour dans la Vie de Billy Lynn (Ang Lee, 2016)


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2. Les Camarades (Marco Monicelli, 1963)


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3. La Planète Sauvage (René Laloux, 1973)


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Mes découvertes en détail :
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La fille sur la balançoire (Richard Fleischer, 1955)
D’un fait divers criminel qui défraya la chronique au début du XXème siècle, Fleischer tire un film aussi peu réductible à l’étiquetage générique (il n’a pas le pathétique du mélo) que représentatif de son temps : la thématique de la cruauté du spectacle et de la femme offerte en pâture au public invite ainsi au parallèle avec Lola Montès. Sa facture ouvragée exsude le capiteux parfum de la déviance, suggère le gouffre possible de l’inconscient, accuse tantôt l’étouffement de l’espace bourgeois, tantôt la blessure vive de l’obsession, par le biais d’une palette raffinée qui alterne le sombre (noir, gris perle, ocre et brun), l’ambre violet du music-hall ou le rouge vif de la passion. Images troublantes ne cessant de saper tout académisme pour mieux exprimer l’interdit, sa transgression, son vertige et son issue tragique. 4/6

Allô… brigade spéciale (Blake Edwards, 1962)
Mieux vaut préférer au français, bien peu inspiré, le titre original de ce suspense qui se présente comme une habile variation sur le thème de la terreur. Affranchi du genre qui a fait sa gloire, Edwards crée sans recourir à des moyens grand-guignolesques un climat d’angoisse d’une certaine efficacité et tisse la toile de son thriller en témoignant d’une adresse consommée. Si le scénario accuse son lot d’invraisemblances (la disponibilité du FBI et l’importance des moyens déployés dans une telle mission préventive ne sont guère plausibles), l’art de prolonger les plans sans perte d’intensité impose la présence corporelle du criminel et l’angoisse de la victime (à laquelle Lee Remick prête une belle présence) aussi vivement qu’une poursuite dans la cohue ou dans l’agencement inquiétant du décor urbain. 4/6

Veuve mais pas trop (Jonathan Demme, 1988)
En bonne histoire de gangsters, celle-ci est aussi une histoire de famille(s). Demme le facétieux la fait glisser du côté du pastiche et atteindre un degré supérieur de comique vaudevillesque. Bâti sur un rythme allegro évoquant celui qu’aurait une bille d’acier lancée dans une spirale sans fin, son film balaie avec malice tout un funk américain qui va du salon de coiffure jamaïcain au bal portoricain en passant par les hôtels luxueux et vulgaires de Miami. Il anticipe ainsi les peintures démystificatrices de Scorsese et de David Chase, épinglant férocement un mode de vie qui n’a que son apparence pour exister, tout en cultivant en moraliste le zeste de romantisme qui garde la caricature à distance. Au sommet d’un casting savoureux : la toujours ravissante Michelle, trésor de charme, d’abattage et de sensibilité. 5/6

Ghost in the shell 2 : Innocence (Mamoru Oshii, 2004)
2032, la frontière séparant l’homme de la machine est définitivement abolie. Toutes les créatures cohabitent dans une curieuse ambiance de cauchemar urbain et de paranoïa généralisée, propice à d’insolites glissements hallucinatoires (apparitions de dragons, poupées désarticulées se faisant hara-kiri). Ceux qui y cherchent une enquête policière aux tenants et aboutissants classiques en seront pour leurs frais : l’œuvre, émaillée de références abstruses à Confucius et Milton, Descartes et les frères Grimm, les plongera dans un abîme d’incompréhension comparable à celui du collégien acnéique planchant sur l’exam’ d’un étudiant de Maths Sup. Les autres se laisseront fasciner par ce rébus hermétique et somptueux aux allures de songe éveillé, qui leur laissera quelques traces indélébiles au fin fond de l’encéphale. 4/6

La victoire en chantant (Jean-Jacques Annaud, 1976)
Janvier 1915 à Fort-Coulais, petit poste frontière et comptoir marchand d’Afrique noire. Apprenant la déclaration de guerre, quelques Dupont-Lajoie se laissent aller leur patriotisme le plus viscéralement cocardier. L’attaque militaire ressemble à une partie de campagne et tourne à la déroute, si bien qu’un jeune normalien enrégimente bien vite les indigènes, domine les colons d’une autorité méprisante qu’ils savourent comme on savourait, du temps de Déroulède, la souveraineté du chef. Tout ce microcosme réfléchit le modèle d’origine, ses préjugés d’ethnie, de caste, ses valeurs, ses systèmes, ses alibis. Et Annaud s’adonne avec une légèreté narquoise aux ravages de l’ironie, quand bien même le récit fléchit régulièrement dans son rythme et les scènes durent un peu trop dans l’exploitation du comique. 3/6

Bienvenue à Marwen (Robert Zemeckis, 2018)
Avec ce film singulièrement dépressif, l’auteur conserve sans parader son statut de grand storyteller aux ambitions d’expérimentateur forcené. Fidèle à sa manière, il transforme la confession intime en opulent spectacle (à moins que ce ne soit l’inverse), recréant un monde alternatif qui sache rendre compte de la douleur du réel et de l’en guérir. Pour approcher l’état mental de son héros traumatisé, il ose une œuvre intriquée, hybride, étonnante, toujours brillante dans l’inventivité des jeux d’échelle, la fluidité des transitions entre le fantasme et la réalité, des glissements entre la vie et la création. Et par-delà le caractère un peu édifiant de la fable, il exalte les vertus de l’imaginaire comme outil salvateur de résilience, en mettant sa luxuriance technique au service d’un propos personnel et généreux. 4/6

Les camarades (Mario Monicelli, 1963)
Prolétaires, unissez-vous ! Par son atmosphère et son sujet (les luttes syndicales dans le Turin des années 1890 et plus précisément la première grève déclenchée en Italie par les employés d’une filature), cette superbe fresque ouvrière évoque rien moins que le Germinal de Zola. D’abord chancelant et instinctif, le geste de révolte est organisé par un militant socialiste sorti de chez Dostoïevski : barbu, idéaliste, persécuté, un peu perdu mais très avisé, le professeur est le seul intellectuel qui comprenne ce qu’est véritablement la lutte de classes. Il est l’âme d’une œuvre glorifiant le collectif tout préservant les individualités de chacun, d’un film beau, grave et poignant comme l’image finale où se perpétue amèrement un système brisant les plus faibles, quand bien même la graine de l’espoir a été plantée. 5/6
Top 10 Année 1963

Julia (Fred Zinnemann, 1977)
Tiré d’une nouvelle autobiographique de Lilian Hellman, le film se présente comme une élégie tranquille à la gloire de l’amitié liant deux femmes courageuses, engagées chacune à sa manière contre la barbarie fasciste. Pour quelque peu convenue qu’elle soit, la mise en scène en réfère tour à tour aux prestiges de l’impressionnisme, aux charmes rétro du suspense hitchcockien (la longue séquence du train) ou au romanesque généreux d’un cinéma d’aventures fertile en péripéties. Autant de directions qui apparentent le tout à un grand repas d’apparat, culminant avec la rencontre tant attendue des héroïnes dans un bistrot berlinois, où se cristallise le meilleur d’une sensibilité à mi-voix franchement émotionnelle, prémunie de toute surenchère spectaculaire. Et que dire de Jane Fonda, forcément magnifique... 4/6

High hopes (Mike Leigh, 1988)
Le réalisme de ce cinéma est trompeur. Ici plus que jamais, il ne fonctionne pas pour lui-même et, tout en conservant sa propre dimension, sert une autre visée : l’humour, qui marque le brassage des tons (burlesque, caricature, exagération), produit un véritable déphasage et favorise un discours à la fois complexe et solidement structuré. Si son analyse critique n’épargne rien ni personne, s’il décrit scrupuleusement un patchwork de milieux entrant dans un système d’oppositions multiples, l’auteur réserve la primeur de sa bienveillance au couple de prolétaires qui refuse de participer au simulacre de la réussite sociale. D’où l’équilibre d’un film plein de fourrés épineux, d’allées traversières ramifiées, mais dont l’amertume et l’acerbe férocité sont toujours contrepesées par une sincère tendresse. 4/6

La mule (Clint Eastwood, 2018)
On a beau avoir appris à ne plus se surprendre de son éternel retour devant sa caméra, il est toujours émouvant d’assister au spectacle de ce visage vieilli mais sémillant, à ce numéro de réac libertarien que l’auteur s’emploie à retourner comme une crêpe. L’argument (pourtant inspiré d’une histoire vraie) pourrait être prélevé à la plus banale série B : flics de la DEA, cartels mexicains et vague suspense traité avec une crâneuse indolence. Eastwood en tire un road-movie détendu, une réflexion sur le rapport contradictoire entre moralité et rédemption, sur l’imprévisibilité du temps qui file comme une routine et confronte soudain aux plus grandes exigences. Voilà comment, en se soumettant in extremis à la lucidité, au regret, à la nécessité de la réconciliation, il nous touche et nous parle encore de l’essentiel. 4/6

Green book (Peter Farrely, 2018)
Parce que le film relate la tournée historique, dans le Deep South encore ségrégué de 1962, d’un pianiste noir dandy, hautement éduqué, et de son chauffeur-garde du corps italo-américain, rustre et bourrin, on se doute que les deux finiront par faire la paire. Mais comme dans tout road-trip, l’arrivée compte moins que le chemin, et l’intelligence de Farrely consiste à déjouer non pas les préjugés des personnages mais ceux que le spectateur entretient vis-à-vis d’eux. Accordant le raffinement de l’humour à la pudeur de l’émotion, il aborde avec finesse les liens entre classe et ethnie, balaie les systèmes d’identification factices, préserve une véritable complexité à ses protagonistes, et préfère au piège de la mièvrerie cette attitude de bienveillance poussant à voir en chacun ce que l’autre révèle en lui de meilleur. 4/6

Le château de Cagliostro (Hayao Miyazaki, 1979)
Premier d’une longue série dans l’œuvre du maître, bâti dans un pays fictif de Cocagne qui emprunte à la fois aux paysages ensoleillés du sud de l’Europe et aux grands palais de Bavière, ce château de style gothico-romain s’avère un formidable décor. L’enchaînement des péripéties, gags et cascades se construit autour de jeux scéniques inséparables de la configuration des lieux, chemins de ronde, aqueducs, sombres cachots, énormes machineries intérieures et autres tourelles amovibles. Il favorise une aventure rocambolesque, trépidante, multipliant enjeux et pistes narratives avec une fantaisie quelque peu désordonnée, jusqu’à une conclusion en forme de credo idéologique : c’est le passé de la contrée lui-même, et son héritage de culture et d’histoire, qui constitue un trésor de connaissance offert à tous. 4/6

Un jour dans la vie de Billy Lynn (Ang Lee, 2016)
On les connaît bien, ces épopées du retour hantées par les images du front, élégies post-traumatiques où les heures sont des années et inversement – Wyler et Cimino en ont tiré des chef-d’œuvres. L’exploit qu’accomplit le cinéaste est d’autant plus remarquable, qui construit sur une journée à la gloire du faux, parcourue de fantasmes et de souvenirs, un examen de conscience confronté au show géant de la récupération médiatico-patriotique. Parce que l’héroïsme guerrier, le mythe, la culture et l’art qui s’en sont fait les porte-voix n’ont jamais servi que les intérêts de quelques-uns, parce qu’il renvoie le reflet irréel d’une starification obscène exaspérant une sensibilité à vif, le film s’affirme comme l’un des plus témoignages les plus fascinants et perspicaces de son temps : celui de l’Amérique trumpienne. 5/6
Top 10 Année 2016


Et aussi :

Asako I&II (Ryusuke Hamaguchi, 2018) - 5/6
Border (Ali Abbasi, 2018) - 4/6
La planète sauvage (René Laloux, 1973) - 5/6
L'heure de la sortie (Sébastien Marnier, 2018) - 3/6
Les producteurs (Mel Brooks, 1967) - 4/6
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Films des mois précédents :
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Décembre 2018Une affaire de famille (Hirokazu Kore-eda, 2018)
Novembre 2018High life (Claire Denis, 2018)
Octobre 2018Nos batailles (Guillaume Senez, 2018)
Septembre 2018Les frères Sisters (Jacques Audiard, 2018)
Août 2018Silent voice (Naoko Yamada, 2016)
Juillet 2018L'homme qui voulait savoir (George Sluizer, 1988)
Juin 2018Sans un bruit (John Krasinski, 2018)
Mai 2018Riches et célèbres (George Cukor, 1981)
Avril 2018Séduite et abandonnée (Pietro Germi, 1964)
Mars 2018Mektoub my love : canto uno (Abdellatif Kechiche, 2017)
Février 2018Phantom thread (Paul Thomas Anderson, 2017)
Janvier 2018Pentagon papers (Steven Spielberg, 2017)
Décembre 2017Lettre de Sibérie (Chris Marker, 1958)
Novembre 2017L’argent de la vieille (Luigi Comencini, 1972)
Octobre 2017Une vie difficile (Dino Risi, 1961)
Septembre 2017Casanova, un adolescent à Venise (Luigi Comencini, 1969)
Août 2017La bonne année (Claude Lelouch, 1973)
Juillet 2017 - La fille à la valise (Valerio Zurlini, 1961)
Juin 2017Désirs humains (Fritz Lang, 1954)
Mai 2017Les cloches de Sainte-Marie (Leo McCarey, 1945)
Avril 2017Maria’s lovers (Andreï Kontchalovski, 1984)
Mars 2017À la recherche de Mr Goodbar (Richard Brooks, 1977)
Février 2017Raphaël ou le débauché (Michel Deville, 1971)
Janvier 2017La la land (Damien Chazelle, 2016)
Décembre 2016Alice (Jan Švankmajer, 1987)
Novembre 2016 - Dernières nouvelles du cosmos (Julie Bertuccelli, 2016)
Octobre 2016 - Showgirls (Paul Verhoeven, 1995)
Septembre 2016 - Aquarius (Kleber Mendonça Filho, 2016)
Août 2016 - Le flambeur (Karel Reisz, 1974)
Juillet 2016 - A touch of zen (King Hu, 1971)
Juin 2016 - The witch (Robert Eggers, 2015)
Mai 2016 - Elle (Paul Verhoeven, 2016)
Avril 2016 - La pyramide humaine (Jean Rouch, 1961)
Mars 2016 - The assassin (Hou Hsiao-hsien, 2015)
Février 2016Le démon des femmes (Robert Aldrich, 1968)
Janvier 2016La Commune (Paris 1871) (Peter Watkins, 2000)
Décembre 2015Mia madre (Nanni Moretti, 2015)
Novembre 2015Avril ou le monde truqué (Franck Ekinci & Christian Desmares, 2015)
Octobre 2015Voyage à deux (Stanley Donen, 1967)
Septembre 2015Une histoire simple (Claude Sautet, 1978)
Août 2015La Marseillaise (Jean Renoir, 1938)
Juillet 2015Lumière silencieuse (Carlos Reygadas, 2007)
Juin 2015Vice-versa (Pete Docter & Ronaldo Del Carmen, 2015) Top 100
Mai 2015Deep end (Jerzy Skolimowski, 1970)
Avril 2015Blue collar (Paul Schrader, 1978)
Mars 2015Pandora (Albert Lewin, 1951)
Février 2015La femme modèle (Vincente Minnelli, 1957)
Janvier 2015Aventures en Birmanie (Raoul Walsh, 1945)
Décembre 2014Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon (Elio Petri, 1970)
Novembre 2014Lifeboat (Alfred Hitchcock, 1944)
Octobre 2014Zardoz (Sean Connery, 1974)
Septembre 2014Un, deux, trois (Billy Wilder, 1961)
Août 2014Le prix d’un homme (Lindsay Anderson, 1963)
Juillet 2014Le soleil brille pour tout le monde (John Ford, 1953)
Juin 2014Bird people (Pascale Ferran, 2014)
Mai 2014Léon Morin, prêtre (Jean-Pierre Melville, 1961) Top 100
Avril 2014L’homme d’Aran (Robert Flaherty, 1934)
Mars 2014Terre en transe (Glauber Rocha, 1967)
Février 2014Minnie et Moskowitz (John Cassavetes, 1971)
Janvier 201412 years a slave (Steve McQueen, 2013)
Décembre 2013La jalousie (Philippe Garrel, 2013)
Novembre 2013Elle et lui (Leo McCarey, 1957)
Octobre 2013L’arbre aux sabots (Ermanno Olmi, 1978)
Septembre 2013Blue Jasmine (Woody Allen, 2013)
Août 2013La randonnée (Nicolas Roeg, 1971)
Juillet 2013Le monde d’Apu (Satyajit Ray, 1959)
Juin 2013Choses secrètes (Jean-Claude Brisseau, 2002)
Mai 2013Mud (Jeff Nichols, 2012)
Avril 2013Les espions (Fritz Lang, 1928)
Mars 2013Chronique d’un été (Jean Rouch & Edgar Morin, 1961)
Février 2013 – Le salon de musique (Satyajit Ray, 1958)
Janvier 2013L’heure suprême (Frank Borzage, 1927) Top 100
Décembre 2012 – Tabou (Miguel Gomes, 2012)
Novembre 2012 – Mark Dixon, détective (Otto Preminger, 1950)
Octobre 2012 – Point limite (Sidney Lumet, 1964)
Septembre 2012 – Scènes de la vie conjugale (Ingmar Bergman, 1973)
Août 2012 – Barberousse (Akira Kurosawa, 1965) Top 100
Juillet 2012 – Que le spectacle commence ! (Bob Fosse, 1979)
Juin 2012 – Pique-nique à Hanging Rock (Peter Weir, 1975)
Mai 2012 – Moonrise kingdom (Wes Anderson, 2012)
Avril 2012 – Seuls les anges ont des ailes (Howard Hawks, 1939) Top 100
Mars 2012 – L'intendant Sansho (Kenji Mizoguchi, 1954)
Février 2012 – L'ombre d'un doute (Alfred Hitchcock, 1943)
Janvier 2012 – Brève rencontre (David Lean, 1945)
Décembre 2011 – Je t'aime, je t'aime (Alain Resnais, 1968)
Novembre 2011 – L'homme à la caméra (Dziga Vertov, 1929) Top 100 & L'incompris (Luigi Comencini, 1967) Top 100
Octobre 2011 – Georgia (Arthur Penn, 1981)
Septembre 2011 – Voyage à Tokyo (Yasujiro Ozu, 1953)
Août 2011 – Super 8 (J.J. Abrams, 2011)
Juillet 2011 – L'ami de mon amie (Éric Rohmer, 1987)
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G.T.O
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par G.T.O »

1. The Rapture (Michael Tolkin)

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2. Sous le soleil de Satan (Maurice Pialat)

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3. Green Book (Peter Farrelly)

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Redécouvertes:


3. Pickpocket (Robert Bresson)

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4. Vampires (John Carpenter)

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Daubes:


Suspiria (Luca Guadagnino)

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Climax (Gaspard Noé)

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manuma
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par manuma »

Bilan de janvier

1. THE BALLAD OF BUSTER SCRUGGS - Ethan Coen, Joel Coen (2018)
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2. SHORT EYES - Robert M. Young (1977)
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3. L'EDUCATION AMOUREUSE DE VALENTIN - Jean L'Hôte (1976)
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cinéfile
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par cinéfile »

Mon TOP 5 (Janvier) :

1. Irréprochable (S. Marnier, 2016)

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2. Main basse sur la ville (F. Rosi, 1963)

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3. Grand-Rue (Calle Major) (J. A. Bardem, 1956)

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4. La Clef (G. Nicloux, 2007)

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5. Le Voleur (L. Malle, 1967)

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AntonChigurh
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par AntonChigurh »

56 films vus en Janvier dont 51 découverts.

Un début de mois dominé par trois productions HBO remarquables ainsi qu'un doc' Netflix, quelques sorties salles mémorables (Leto, Une affaire de famille...) dont la découverte d'Amanda/rencontre de Mikhaël Hers, qui du peu que j'ai discuté avec lui semble être à l'image de son cinéma : sensible, chaleureux et surtout sans artifices.
Pas mal de films naphta au programme également.

Top 15 :
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Katrina : When the Levees Broke : A Requiem in Four Acts-Spike Lee
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The Jinx : The Life and Deaths of Robert Durst-Andrew Jarecki
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Fyre : The greatest party that never happened-Chris Smith
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The Set-Up-Robert Wise
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Attack !-Robert Aldrich
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The Indian Fighter (La rivière de nos amours)- André de Toth
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Touch of Evil (La Soif du mal)-Orson Welles
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Play Misty for Me (Un frisson dans la nuit)-Clint Eastwood
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Quand Harry rencontre Sally-Rob Reiner
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Le Hussard sur le toit-Jean-Paul Rappeneau
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Shotgun Stories-Jeff Nichols
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Leto-Kirill Serebrennikov
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Amanda-Mikhaël Hers
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Une affaire de famille-Hirokazu Kore-eda
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Autres découvertes marquantes :
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Cyrano de Bergerac-Jean-Paul Rappeneau
L'Arnaqueur-Robert Rossen
The Steel Helmet (J'ai vécu l'enfer de Corée)-Samuel Fuller
Champion-Mark Robson
Carrie-William Wyler
Les temps modernes-Charles Chaplin
The Tall Man (Les Implacables)-Raoul Walsh
Yanks-John Schlesinger
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Jeremy Fox
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Jeremy Fox »

Quel top 15 pour ceux que je connais. Particulièrement content pour le magnifique La Rivière de nos amours à propos duquel les amateurs de westerns sont souvent très partagés 8)
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AntonChigurh
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par AntonChigurh »

Jeremy Fox a écrit :Particulièrement content pour le magnifique La Rivière de nos amours à propos duquel les amateurs de westerns sont souvent très partagés 8)
Superbe découverte grâce à TCM. Copie très correcte qui plus est (je m'attendais à pire).
J'ai adoré ce western, notamment la façon dont est décrite la vie des colons (le convoi qui se déplace sur la "piste", la vie au fort avec le "bal"...) et des indiens (les camps, le troc, la notion de justice et de châtiment...)
C'est aussi une belle dénonciation de la fièvre de l'or et des dérives liées à cette dernière (vol, alcool, violence etc).
J'ai beaucoup aimé la rencontre entre les deux peuples dans la forêt ainsi que l'attaque contre le fort yankee.

C'est un peu court (moins d'01h30) mais aussi très bien rythmé.
Casting cinq étoiles, mises en scène classe et efficace. J'ai du mal à lui reprocher quelque chose...
J'ai vu que tu avais écris une chronique, je mets de côté pour ma pause de demain matin, hâte de la lire :wink: .
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Brody
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Brody »

Les Veuves (Steve Mc Queen) :
Vu plus pour le genre que j'aime que pour le réalisateur dont le cinéma ne me parle absolument pas : son dolorisme lourdingue plombe pour moi irrémédiablement Shame et 12 years a slave.
La surprise n'en est que meilleure, car si on sent qu'on n'est pas là pour rigoler, la sobriété du traitement sied bien au genre et les interprètes font un excellent boulot. Pas une originalité folle, mais un polar solide, maitrisé, classique au bon sens du terme, dans un univers mélant politique et gangsters qui n'est pas sans rappeler The Wire. Comme en général il n'y a pas plus d'un ou deux bons polars qui sortent par an avec ce niveau, celui-ci se positionne plutôt pas mal en ce début de mois.
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Harkento
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Harkento »

Le Top7 de janvier :

1. The mist (Frank Darabont) 8,5/10. Revu et encore plus impressionné qu'à la première vision. Un beau film sur le courage et le désespoir.
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2. Ava (Léa Mysius) 7,5/10
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3. Lady SnowBlood (Toshiya Fujita) 7,5/10
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4. Incassable (M. Night Shyamalan) 7,5/10. Revu
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5. Edmond (Alexis Michalik) 7/10
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6. L'obsédé (William Wyler) 7/10
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7. Asako I & II (Ryûsuke Hamaguchi) 7/10
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Doc du mois :
O.J : Made in America (Ezra Edelman) 8/10
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Spectacle du mois :
Ricky Gervais : humanity (John L. Spencer) 8/10
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Bilan http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 4#p2728384
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Flol
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Flol »

Harkento a écrit :Spectacle du mois :
Ricky Gervais : humanity (John L. Spencer) 8/10
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