Le Western américain : Parcours chronologique I 1930-1949

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Répondre
Avatar de l’utilisateur
Alphonse Tram
Réalisateur
Messages : 6918
Inscription : 7 juil. 03, 08:50

Re: Le Western américain : Parcours chronologique

Message par Alphonse Tram »

J'ai découvert Smith le taciturne grâce au forum, ainsi d'ailleur que L'homme des vallées perdues, Marqué au fer (qui ne devrait pas tarder ici même), Saskatchewan (la brigade héroique). Tous des films parmis mes western préférés. Du coup j'ai développé une profonde affection pour Alan Ladd. En plus il est mort vraiment très jeune (vers 50 ans).
A ne pas louper, tous de grands classiques du western, et ils sont excellement reproduits en vidéo.
Me manquent encore quelques titres de Gordon Douglas et Delmer Daves pour compléter sa filmo.
Souhaits : Alphabétiques - Par éditeurs
- « Il y aura toujours de la souffrance humaine… mais pour moi, il est impossible de continuer avec cette richesse et cette pauvreté ». - Louis ‘Studs’ Terkel (1912-2008) -
feb
I want to be alone with Garbo
Messages : 8963
Inscription : 4 nov. 10, 07:47
Localisation : San Galgano

Re: Whispering Smith

Message par feb »

Jeremy Fox a écrit :Tu peux valider même sans lire aucun avis, les yeux fermés :wink:
Allez hop encore un coup de la secte Fox :mrgreen:
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99431
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: Le Western américain : Parcours chronologique

Message par Jeremy Fox »

Alphonse Tram a écrit :J'ai découvert Smith le taciturne grâce au forum, ainsi d'ailleur que L'homme des vallées perdues, Marqué au fer (qui ne devrait pas tarder ici même), Saskatchewan (la brigade héroique). Tous des films parmis mes western préférés. Du coup j'ai développé une profonde affection pour Alan Ladd.
Il a été peu prolifique au sein du genre contrairement à d'autres "cow-boys" réputés (une douzaine de titres environ) mais sans jamais se tromper ; un parcours quasi sans faute. Deux grands absents en DVD : Drum Beat de Delmer Daves mais surtout The Big Land (Les Loups dans la vallée) de Gordon Douglas, l'un de ses plus beaux rôles.

La copie de Marqué par le fer proposé sur le zone 1 est encore plus miraculeuse que celle de Whispering Smith. Il doit vraiment sortir en zone 2 ?
Avatar de l’utilisateur
Alphonse Tram
Réalisateur
Messages : 6918
Inscription : 7 juil. 03, 08:50

Re: Le Western américain : Parcours chronologique

Message par Alphonse Tram »

Jeremy Fox a écrit :La copie de Marqué par le fer proposé sur le zone 1 est encore plus miraculeuse que celle de Whispering Smith. Il doit vraiment sortir en zone 2 ?
Quand j'ai écrit ceci, je pensais à ton futur article (dans 2-3 ans, selon la chronologie); pas à une éventuelle édition zone 2.
Souhaits : Alphabétiques - Par éditeurs
- « Il y aura toujours de la souffrance humaine… mais pour moi, il est impossible de continuer avec cette richesse et cette pauvreté ». - Louis ‘Studs’ Terkel (1912-2008) -
Strum
n'est pas Flaubert
Messages : 8464
Inscription : 19 nov. 05, 15:35
Contact :

Re: Le Western américain : Parcours chronologique

Message par Strum »

J'ai raté la "bataille" pour Le Fils du Désert, mais ça reste pour moi un film typiquement fordien, dans son traitement des personnages. Les personnages sont toujours simples et entiers chez Ford (y compris Ethan Edwards qui est un personnage assez mystérieux mais dont la psychologie est assez simple, assez primitive). La différence entre Le Fils du Désert et d'autres Ford plus marquants, ne tient pas non plus à un soit-disant "prechi-precha religieux". Elle tient à une seule chose : l'extrême naïveté et simplicité de l'histoire. Souvent chez Ford, si les personnages sont simples, l'histoire l'est beaucoup moins, ou alors elle est faussement simple. Elle donne souvent matière à réfléchir ou en tout cas comprend son lot de rebondissements. Ici, l'histoire est d'une extrême simplicité, connue d'avance même, et tout est linéaire (y compris hors champs). Même le génie picturesque de Ford ne peut compenser totalement cela : un film où l'on connait d'avance la fin, où tout est acquis ou presque depuis le début. Bon, tout ça reste quand même très beau, et les histoires simples reposent aussi de temps en temps des histoires trop compliquées. 8)
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99431
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: Le Western américain : Parcours chronologique

Message par Jeremy Fox »

Alphonse Tram a écrit :
Jeremy Fox a écrit :La copie de Marqué par le fer proposé sur le zone 1 est encore plus miraculeuse que celle de Whispering Smith. Il doit vraiment sortir en zone 2 ?
Quand j'ai écrit ceci, je pensais à ton futur article (dans 2-3 ans, selon la chronologie); pas à une éventuelle édition zone 2.

Ah Ok :wink: Ca aurait été quand même sympa un petit zone 2 car pas de sous titres français sur le DVD américain.
someone1600
Euphémiste
Messages : 8853
Inscription : 14 avr. 05, 20:28
Localisation : Québec

Re: Le Western américain : Parcours chronologique

Message par someone1600 »

Bien intéressant cette derniere chronique pour un film que je ne connais pas. Un futur visionnement surement je crois bien avoir le film en enregistrement TCM. :wink:
Avatar de l’utilisateur
Rick Blaine
Charles Foster Kane
Messages : 24045
Inscription : 4 août 10, 13:53
Last.fm
Localisation : Paris

Re: Le Western américain : Parcours chronologique

Message par Rick Blaine »

Belle mise en valeur de Whispering Smith, un des plus beau Western qui soient!

C'est pour l'instant le meilleur western que j'ai vu avec Ladd d'ailleurs, les autres que j'ai vu étant Saskatchewan, un Walsh sympathique mais mineur selon moi, et Shane qui m'agacerait plutôt.

Ici, à partir d'une histoire fort intelligente, Fenton livre un western attachant et passionnant.
Jeremy Fox a écrit :En tout cas, le film fut un grand succès commercial tout à fait mérité. A nous de le faire sortir de l'oubli dans lequel il tombé.
Je ne pensais pas que ça avait été un succès, mais c'est fort mérité. Espérons qu'il sera reconnu aujourd'hui à sa juste valeur.
Julien Léonard
Duke forever
Messages : 11824
Inscription : 29 nov. 03, 21:18
Localisation : Hollywood

Re: Le Western américain : Parcours chronologique

Message par Julien Léonard »

Alan Ladd est un acteur avec lequel j'ai toujours eu un peu de mal... Toutefois, force est d’avouer que je l'ai bien apprécié dans quelques films artistiquement aboutis : Smith le taciturne, L'homme des vallées perdues, et dans une moindre mesure dans La brigade héroïque et La clé de verre.
Image
Avatar de l’utilisateur
Rick Blaine
Charles Foster Kane
Messages : 24045
Inscription : 4 août 10, 13:53
Last.fm
Localisation : Paris

Re: Le Western américain : Parcours chronologique

Message par Rick Blaine »

Julien Léonard a écrit :Alan Ladd est un acteur avec lequel j'ai toujours eu un peu de mal... Toutefois, force est d’avouer que je l'ai bien apprécié dans quelques films artistiquement aboutis : [...] et La clé de verre.
Il est assez bon aussi dans le très agréable Tueurs à Gages, de Franck Tuttle, à la même époque.
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99431
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: Le Western américain : Parcours chronologique

Message par Jeremy Fox »

Content de constater que le film de Leslie Fenton soit autant apprécié 8)
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99431
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Yellow Sky

Message par Jeremy Fox »

Image


La Ville Abandonnée (Yellow Sky , 1948) de William Wellman
20TH CENTURY FOX


Sortie USA : Décembre 1948

Du point de vue de l’apparition de nouveaux talents au sein du western, la fin de l’année 1948 aura été faste qui, après Alan Ladd, nous aura permis de découvrir un autre grand acteur du genre, le génial Richard Widmark. On se rend alors compte que son interprétation fulgurante dans Le Carrefour de la Mort (Kiss of Death) n’aura pas été un ‘One Shot’. D’ailleurs, entre les deux films, il aura été aussi remarqué dans La Dernière Rafale (The Street with no Name) de William Keighley et dans La Femme aux Cigarettes (Road House) de Jean Negulesco. Quatre films et déjà un sans faute annonçant l’une des filmographies les plus riches du cinéma américain. Quant à William Wellman, après nous avoir laissé sur notre faim avec son Buffalo Bill, il revient ici à des sommets grâce aussi à son scénariste, celui qui avait déjà écrit pour lui en 1943 le très courageux L’étrange Incident (The Ox-Bow Incident) d’heureuse mémoire. Si l’intrigue de Yellow Sky est moins ambitieuse, son scénario est tout aussi remarquable, tout aussi tendu, tout aussi efficace et rempli de fines notations psychologiques : un modèle du genre !

Image
Sept hors-la-loi dirigés par Stretch (Gregory Peck) cambriolent la banque de Rameyville. Les pillards prennent la fuite poursuivis par un détachement de cavalerie. Après avoir perdu l’un de ses membres, le gang est obligé de s’engager dans un désert de sel qui s’étend à perte de vue. Brûlés par le soleil, exténués et assoiffés, les six survivants finissent pourtant par sortir de cette suffocante fournaise lorsqu’ils atteignent la ville fantôme de Yellow Sky. Ils y trouvent de l’eau mais aussi, dans une cabane au bout de la rue principale, un grand-père (James Barton) et sa petite-fille prénommée Mike (Anne Baxter), une jeune femme téméraire qui ne souhaite pas se laisser intimider. Les bandits sont persuadés qu’ils cachent de l’or car sinon, que feraient-ils seuls dans ce trou perdu visité régulièrement par les Apaches ? Il s’avère rapidement qu’ils avaient vu juste. Le groupe va se disloquer peu à peu suite aux tensions grandissantes dues à l’appât du gain et à la présence féminine qui ravive bien des envies. Des rivalités se font jour et opposent les bandits ; le peu scrupuleux Dude (Richard Widmark) se dresse contre son chef qui, tombé amoureux de la jeune femme, veut désormais la protéger, elle, son grand père et leur or enfoui dans une mine alentour…

Image
Sorti en France également sous le titre de Nevada, Yellow Sky est probablement le western plus âpre et le plus rude vu jusqu’ici ; on sent un net changement de ton en regard de tout ce qui s’était fait avant. On aurait d’ailleurs aussi pu dire ça du Trésor de la Sierra Madre, western moderne de John Huston se déroulant dans les années 30, sorti quelques mois auparavant et qui narrait déjà les effets désastreux de la cupidité sur un groupe d’amis aventuriers. On ne dira jamais assez tout le bien qu’il faut penser du scénariste Lamar Trotti, auteur entre autres des plus beaux films de Henry King dans sa collaboration avec Tyrone Power et qui avait déjà été aussi à l’origine, dans le genre qui nous préoccupe, des très beaux scénarios de Sur la Piste des Mohawks (Drums Along the Mohawk) de John Ford ainsi que de Brigham Young d’Henry Hathaway. Un homme pétri d’humanité mais dont le travail ne sombre jamais (ou rarement) dans le sentimentalisme ; ici, en association avec le non moins talentueux W.R. Burnett (auteur du roman), il signe un script noir, resserré et d’une grande intensité auquel la ‘Writers Guild of America’ décerna le prix du meilleur scénario de western l’année de sa sortie. Il y avait de quoi ; rarement nous n’avions ressenti une telle constante tension à la vue d’un western. L’intrigue a beau ne pas briller par son originalité, elle n’en est pas moins assez nouvelle pour l’époque et a le mérite d’être écrite à la perfection (dialogues restreints mais finement ciselés), les rebondissements ne prenant jamais le pas sur la riche description de tous les personnages, l’évolution de chacun s’avérant plus complexe qu’attendue et du coup passionnante, les affrontements psychologiques se révélant aussi puissants que les heurts physiques.

Image
Durant la première demie heure, le groupe est soudé et aucun de ses membres ne semble vouloir prendre un quelconque ascendant sur les autres, pas plus le chef que ceux qui ressembleraient à de fortes têtes. Puis, arrivé à Yellow Sky, jalousies et antagonismes font que l’on voit la bande se disloquer petit à petit, l’humanité de chacun de ses membres ressortir, qu’elle soit positive ou négative, les uns se découvrant une âme chevaleresque et romantique alors que d’autres ne font qu’une fixation sur l’appât du gain ou ne pensent qu’à se vautrer avec une avidité malsaine dans la luxure. Dans ce contexte d’hostilité et de rivalité grandissante, William Wellman nous délivre des séquences d’une violence alors inhabituelle comme celle au cours de laquelle Gregory Peck envoie un rude coup de pied au visage de John Russell avant quasiment de le noyer. Scène étonnante qui nous ferait presque tourner de l’œil tellement elle est nerveuse avant de s’éterniser plus que de coutume dans l’asphyxiante tentative de ‘noyade’. Dans un autre style, les deux moments ‘d’intimité’ entre Gregory Peck et Anne Baxter procurent une sensation de tension sexuelle intense, les formidables gros plans sur le visage de l’actrice préfigurant ceux sur celui de Jean Peters filmés par Samuel Fuller dans Le Port de la Drogue ; autant dire des images d’une extrême sensualité !

Image
Concernant la forme, une mise en scène dépouillée mais fortement stylisée, rigoureuse et d’une grande maîtrise, un noir et blanc dur et vivement contrasté aux noirs charbonneux comme jamais photographié par un Joe MacDonald en pleine possession de ses moyens en cette deuxième moitié de décennie (il était déjà à l’origine de la somptueuse photo de My Darling Clementine) et aucune musique pour venir nous distraire si ce n’est lors des génériques de début et de fin, mélodies et orchestrations qui d’ailleurs ne cadrent pas du tout avec l’ambiance et le ton général du film et qui sont à l’origine du seul petit loupé de ce grand western. Le culot de Wellman contraste aussi parfois avec la sobriété de l’ensemble et renforce la modernité de ce Yellow Sky atypique pour l’époque ; le plan en caméra subjective sur Gregory Peck vu de l’intérieur du fusil tenu par Anne Baxter a du grandement marquer Samuel Fuller car, contrairement à ce que beaucoup pensaient, ce n’est donc pas lui qui l’aura inventé pour son futur 40 Tueurs (Forty Guns) [Les deux cinéastes possèdent en tout cas en commun une grande rudesse de ton]. Il fallait aussi oser faire se dérouler le combat final en hors champ ! Alors même si l’action est distillée avec parcimonie, même si Wellman refuse au maximum les scènes spectaculaires, les quelques séquences mouvementées sont là pour nous rappeler le talent de baroudeur du cinéaste ; quelques plans fulgurants au départ lors de la poursuite par la cavalerie, des ‘duels’ dans la montagne parfaitement montés et chorégraphiés, des coups de poing qui font mal et des scènes de violence qui ont du sembler paroxystiques pour les spectateurs de ces années là.

Image
Les deux acteurs principaux rivalisent de talent ; rarement nous avions pu voir Gregory Peck tenir un rôle aussi rêche et avec un charisme qu’on ne lui connaissait encore pas même si sa prestation dans Duel au Soleil de King Vidor le faisait pressentir ; il s’en sort ici remarquablement bien malgré sa mésentente avec Wellman sur le tournage et prouve à ses détracteurs son amplitude de jeu passant de l’hiératisme à la fantaisie, de la violence à la tendresse tout en étant toujours juste. Quant au teigneux et ricanant Richard Widmark, on savait depuis l’année précédente et son rôle marquant dans Le Carrefour de la mort qu’il était fabuleux lorsqu’il s’agissait de jouer les salauds ; dans ce même registre il confirme et s’impose ici de la plus belle des manières : sa façon de tenir sa cigarette, son regard malsain, sa malice et son rire sardonique sont absolument inimitables. Et ceux qui auraient en tête le cliché de la femme soumise dans le western américain seront agréablement surpris par le personnage interprété par Anne Baxter (la future Eve de Mankiewicz) ; non seulement elle est divinement photographiée (rarement elle aura été si belle malgré des tenues vestimentaires à la garçonne) mais son interprétation est remarquable. Femme volontaire au caractère bien trempé, elle n’hésite pas à jouer des poings, à manier le fusil et à tirer sur le premier qui osera l’approcher mais s’avère dans le même temps non dénuée de sensibilité, en manque de tendresse et d’amour, ne résistant pas longtemps à la virilité et au désir latent de Gregory Peck lors des deux séquences sus citées, toutes deux formidables. Un casting de haut niveau que tous les seconds rôles viennent enrichir, Harry Morgan, Charles Kemper et John Russell en tête.

Image
Les 44 jours de tournage en Californie et dans la vallée de la mort se déroulèrent dans des conditions difficiles mais c’est peut-être aussi ce qui rend ce film rugueux et aussi aride que le désert traversé au départ. Aridité qui n’empêche pas l’humanité ni l’émotion, tous les personnages arrivant à susciter l’empathie qu’ils soient sympathiques ou non. Pour l’anecdote, il faut signaler que la séquence qui débute le film (les bandits accoudés au comptoir, fascinés par un tableau représentant une femme nue) est un clin d’œil à une autre, quasi identique, de son western social, L’Etrange incident. Avec un refus de mettre en scène des personnages monolithiques et une économie de moyens qui forcent l’admiration, La Ville abandonnée réussi à être un sommet du genre, un western brut mais très soigné, violent et dépouillé mais sacrément prenant qui pourrait très bien plaire au plus grand nombre et non seulement aux aficionados. En tout cas, le public lui fit un beau succès, les recettes doublant la mise de départ du coût de production. Lamar Trotti avait de quoi être fier ; non seulement il avait écrit ce splendide scénario mais il avait été aussi le principal producteur du film !

Image
Malgré tout ça, beaucoup regretteront le Happy End apparemment en totale inadéquation avec l’atmosphère cauchemardesque et étouffante qui avait précédé. Au vu des travaux antérieurs de Lamar Trotti, il n’est finalement pas si étonnant, ce dernier ayant probablement voulu terminer ce western très sombre sur une note d’optimisme avec une possibilité de rachat pour un de ces personnages nous ayant tenu en haleine durant plus de 90 minutes. En oubliant le pénible thème musical d’Alfred Newman qui vient maladroitement se greffer sur ces dernières images, un final plein de noblesse qui se tient finalement assez bien et qui donne envie de se repasser ce western qui doit aussi beaucoup à la beauté de ses paysages naturels et aux décors de la ville abandonnée qui donne au film son titre français assez bien choisi pour une fois. Un western à ne surtout pas négliger et qui termine notre année 1948 en beauté !
Avatar de l’utilisateur
Père Jules
Quizz à nos dépendances
Messages : 16894
Inscription : 30 mars 09, 20:11
Localisation : Avec mes chats sur l'Atalante

Re: Le Western américain : Parcours chronologique

Message par Père Jules »

Merci pour cette chronique. Un excellent Wellman.
Et puis cette image:
Spoiler (cliquez pour afficher)
Image
Très frappé la première fois que je l'ai vu.
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99431
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: Le Western américain : Parcours chronologique

Message par Jeremy Fox »

Père Jules a écrit : Très frappé la première fois que je l'ai vu.
La traversée de la ville par les Apaches est elle aussi assez mémorable je trouve. Mais si je ne devais garder qu'une image, ce serait le gros plan sur le visage de Anne Baxter après qu'elle se soit fait embrasser par Gregory Peck.
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99431
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Le Western américain : Année 1948 en DVD

Message par Jeremy Fox »

Le Western de 1948 en DVD


On aura beau râler contre les éditeurs de DVD, quitte est de constater qu'arrivé en 1948, tous les westerns qui ont compté (hormis Pursued) sont sortis sur le support numérique. Bref, encore rien à redire pour l'instant.

Les 'westerns' importants de l'année 1948 ont donc tous pu être traités dans ce topic et, qui plus est, existent en DVD, tous avec sous titres français. Que demander de plus ?

* Le Massacre de Fort Apache (Fort Apache) : John Ford :arrow: Page 39
* La Rivière d'argent (Silver River) : Raoul Walsh :arrow: Page 41
* La Rivière Rouge (Red River) : Howard Hawks :arrow: Page 43
* Ciel Rouge (Blood on the Moon) : Robert Wise :arrow: Page 44
* Le Fils du Désert (3 Godfathers) : John Ford :arrow: Page 46
* Smith le taciturne (Whispering Smith) : Leslie Fenton :arrow: Page 47
* La Ville Abandonnée (Yellow Sky) : William Wellman :arrow: Page 48

*****************************************************************

Quelques autres films sortis chez les Majors parmi la multitude de westerns de séries produits cette année là ; pas grand chose à se mettre sous la dent néanmoins mais les Randolph Scott avec stf me tenteraient bien.

* Pour La Columbia : Adventures in Silverado de Phil Karlson avec Edgar Buchanan & Forrest Tucker
Thunderhoof de Phil Karlson avec Preston Foster & Mary Stuart

* Pour La Republic : The Plunderers de Joseph Kane avec Rod Cameron & Paul Fix

* Pour La Warner : Two Guys from Texas de David Butler avec Dennis Morgan & Jack Carson


*****************************************************************


Mon top 10 arrivé à cette date :

* Le Passage du Canyon (Jacques Tourneur)
* Le Massacre de Fort Apache (John Ford)
* Smith le Taciturne (Leslie Fenton)
* La Ville Abandonnée (William Wellman)
* Sur la Piste des Mohawks (John Ford)
* Une Aventure de Buffalo Bill (Cecil B.DeMille)
* La Rivière Rouge (Howard Hawks)
* La Caravane Héroïque (Michael Curtiz)
* La Charge Fantastique (Raoul Walsh)
* La Piste des Géants (Raoul Walsh)
Répondre