
Image
Format 4/3 respecté. La copie arbore des couleurs plutôt ternes (c'est paradoxalement moins gênant durant les scènes nocturnes... on parle de toute façon d'un été en demi-teintes) et comporte de nombreuses griffures et signes d'usure de la pellicule.
Son
Son mono, de bonne tenue que ce soit sur le plan musical ou pour les bruits ambiants.
Suppléments
Le dvd est accompagné d'un livret de seize pages : un extrait de l'autobiographie de Jirí Menzel (traduit pour l'occasion par Jean-Gaspard PáleníÄek) où celui-ci revient sur sa collaboration avec, et son admiration particulière pour, le comédien Rudolf Hrušínský. Il évoque également les origines de ce second long-métrage (l'envie d'aider financièrement son chef-opérateur, dit-il) et du choix de matériau (un roman à la langue étonnamment précieuse pour son ancrage plébéien, avec des personnages éloignés de l'âge que lui-même avait alors), un tournage estival (au trop beau temps pour le récit) particulièrement heureux... avant la déconvenue d'un montage automnal qui le laissera très insatisfait du résultat (Forman comptera parmi les premiers admirateurs de ce titre d'abord mal-aimé de son metteur en scène). Il aborde bien sûr les circonstances accidentelles qui l'ont poussé à lui-même y endosser un rôle dont il est (plutôt à tort) mécontent. L'occasion de conclure par l'hommage à un hommage : « Une fois, un magazine pour jeunes a demandé à Rudolf ce qu'il pensait de ce bon mot de Charlot qui aurait dit qu'au purgatoire, les gens de cinéma devraient revoir tous leurs films. On me pardonnera ma vanité... La réponse de Rudolf a pour moi plus de poids que toutes les médailles que j'ai pues recevoir : "J'ai hâte de revoir tous les films de Jirí Menzel. ”» Ce récit de souvenirs est intéressant sur la myopie (dans l'appréciation tant positive que négative) qu'implique d'être embarqué dans un tournage, puis dans ses suites, jusqu'à ce qu'advienne une œuvre à même de mener alors sa vie propre.