Image
Avant de commencer, il est important de signaler que, quel que soit le DVD testé, un certain nombre de scènes du film présentent des éléments flous. N’ayant pas vu le film en salles, il est difficile de dire si ces flous étaient présents en projection salle ou s’ils étaient inhérents à des problèmes de transfert. Cette édition DVD n’y déroge pas. Il semble donc qu’ils fassent partie intégrante de l’esthétique du film. Il existait jusqu’à présent deux éditions pour ce film trop rare : une édition britannique éditée par BFI ne comportant aucun sous-titres et une édition MGM (NTSC et zone 1) présentant bande-son et sous-titres français. Cette dernière offrait une image globalement très propre et exempte de défauts, sans gros problèmes de compression, à la définition globale très bonne si l’on fait abstraction de ces "flous hamiltonniens" sus-cités. Le master proposé ici ne semble malheureusement pas avoir subi de grande restauration. Les deux éditeurs sont pourtant partis du même matériau de base comme en témoignent certains défauts présents aux mêmes endroits. On a ainsi droit à diverses taches, griffures, points blancs, poussières qui ne sont pas ou très peu présents sur le DVD américain. Ce sera le principal défaut du disque. La compression étant relativement invisible, la définition d’ensemble de l’image est globalement identique voire légèrement supérieure à celle du DVD américain. Les deux disques proposent un format proche du 2 : 35 mais sur le disque américain, il semble légèrement comprimé verticalement. L’image du zone 1 est aussi globalement plus chaude. Cette première édition support numérique en France permettra donc, je l’espère, à ceux qui ne connaissent pas le film de le découvrir dans des conditions tout à fait décentes.
comparatif dvd mgm z1 / dvd opening z2
Son
On trouve sur ce DVD deux pistes stéréo, anglaise et française. Le DVD Z1 proposait des pistes mono. On ne relève aucun problème à ce niveau, tant en VO qu’en VF, la bande-son est propre et les dialogues bien audibles.
Suppléments
Introduction à La Charge de la brigade légère (6 min 41 sec)
Introduction très sommaire au film par Christophe Champclaux, "historien du cinéma". L’exercice n’est pas facile, et n’est pas Patrick Brion qui veut. Champclaux accumule malheureusement les informations incomplètes, imprécises, voire erronées. Il glisse une erreur de taille en prétendant que Michael Curtiz a utilisé le poème de Kipling plutôt que celui de Tennyson. Un petit documentaire pas totalement inintéressant - les images de making of du film de Curtiz sont passionnantes par exemple - mais décevant.
La Charge de la brigade légère
Version muette de la célèbre charge, réalisée en 1912 pour le compte de la Edison Company et restaurée en 2006 par le British Film Institute. Elle est d’une durée de 12 minutes et 30 secondes et elle est accompagnée d’une partition au piano. La qualité de l’image est tout à fait honorable pour un film de cet âge. Cette version s’ouvre sur les adieux et le départ de deux soldats et se conclut sur l’accueil des rescapés. La reconstitution est impressionnante pour un film de cette époque avec de nombreux figurants et cavaliers. C’est la pièce maîtresse des suppléments de ce disque et elle se laisse suivre très agréablement. On ne peut que regretter l’absence de la version de Michael Curtiz qui aurait fait de ce DVD l’édition ultime sur le sujet.
Bande-annonce (3 min 07 sec)
De très bonne qualité, en VO non sous-titrée. Elle constituait le seul supplément du disque MGM zone 1.
Le poème d’Alfred Tennyson (Texte déroulant - 1 min 55 sec)
Il est présenté en version intégrale et dans une traduction de très bonne facture de Laurent Bury, spécialiste de la littérature britannique du 19ème siècle.
Notes à propos de la guerre de Crimée (Texte déroulant - 2 min 02 sec)
On en apprend assez peu, mais les quelques informations exposées permettent de remettre légèrement le film de Tony Richardson dans son contexte historique.
Soulignons enfin l’absence totale sur cette édition de tout menu chapitres. Absence tout à fait regrettable pour un film de 2 h 10. Les menus sont fixes et reprennent un des thèmes musicaux du film. Dommage également que l’interview de Richard Williams présente sur le disque BFI n’ait pas été reprise ici.