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Test dvd
Image de la jaquette

L’Effroyable secret du docteur Hichcock

DVD - Région All
Artus
Parution : 5 juin 2012

Image

Elle est globalement de bonne tenue grâce à une copie restaurée et à un transfert sur DVD assez convaincant. Les quelques effets de halo autour des acteurs lors des séquences brumeuses, ou bien encore un manque ponctuel de netteté ne remettent pas pour autant en cause le plaisir de visionnage. On se félicitera même d’un rendu soigné des couleurs, élément essentiel de la mise en scène de Riccardo Freda ainsi que nous l’évoquons dans notre analyse.

Son

Là encore Artus Films permet la (re)découverte de cet Effroyable secret dans de bonnes conditions. Les bandes-son italienne comme française - à l’oreille, il semble que ce soit le doublage français d’époque qui soit proposé - sont propres et claires. Rien ne fait donc obstacle aux cris stridents de la Scream Queen Barbara Steele - ou plutôt de ses doubleuses italienne ou française - comme à la bande-son évocatrice, mais aussi un rien envahissante, de Roman Vlad. Un compositeur à qui l’on doit aussi la partition de La Beauté du Diable (1950) de René Clair !

Suppléments

Si l’on met de côté les bandes-annonces, certes savoureuses des autres titres de la collection "Les chefs-d’œuvre du gothique", les suppléments sont au nombre de deux. Le premier consiste en un diaporama réunissant affiches du film, de diverses nationalités, et photos d’exploitation. Les amateurs fétichistes d’icônes nostalgiques seront comblés par ce livre numérique d’images de même que par l’intervention d’une vingtaine de minutes de Gérard Lenne. Ce spécialiste averti du cinéma de genre offre un rappel factuel assez complet sur la production de L’Effroyable Secret du docteur Hichcock. L’auteur d’une Histoire du cinéma fantastique explique notamment la raison des pseudonymes anglo-saxons apparaissant au générique : désireux de profiter du succès d’alors des productions britanniques de la Hammer, les producteurs s’efforcèrent de vendre ce Docteur Hichcock comme un film venu d’outre-Manche. Gérard Lenne explicite aussi les principales références à Alfred Hitchcock parsemant ce film qu’il resitue aussi dans la carrière de Riccardo Freda, rappelant que cet Effroyable secret du docteur Hichcock forme un diptyque avec Le Spectre du professeur Hichcock (1963). Après avoir ensuite dressé la liste des (rares) autres films traitant de la perversion qui est au cœur de L’Effroyable secret du docteur Hichcock - et que l’on ne nommera pas à l’intention des lecteurs encore ignorants du film… - Gérard Lenne conclut son intervention par une véritable déclaration d’amour à l’intention de Barbara Steele. Bref, une intervention érudite, nostalgique et sympathique !

Par Pierre Charrel - le 26 juin 2012