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Test dvd
Image de la jaquette

Conan le barbare

DVD - Région 2
FPE
Parution : 24 août 2005

Image

Le transfert est excellent. Les contrastes sont très bons, et la définition est très correcte dans l’ensemble, même si quelques scènes manquent de piqué. Les couleurs sont vives et stables. La compression est très réussie même si des artefacts sont visibles ça et là, ainsi que des fourmillements sur les scènes les plus claires. Par contre les scènes sombres n’offrent pas toujours une grande lisibilité. La copie n’est pas complètement nettoyée, elle présente des poussières et des taches, ainsi que du grain sur certaines scènes. C’est le director’s cut qui est ici proposé, et non la version sortie dans les salles françaises, soit une minute trente de métrage supplémentaire (doublée en français pour l’occasion avec un résultat cohérent avec le reste de la piste française). Le principal ajout concerne une scène se situant avant la confrontation finale, où Conan confesse à son ami Subotai regretter cette vie consacrée à la vengeance. Autre changement, mais qui ne concerne que les rares personnes qui ne connaissent le film qu’à travers le montage américain (première édition du film en Z1), le combat final voit entrer en scène la fille du roi. Le dernier changement concerne l’ajout d’une voix off (pour la piste originale) sur le texte final.

Son

Les pistes sonores françaises, Dolby 5.1 et DTS, présentent de nombreux défauts : changements de niveaux sonores assez gênants, souffle, mixage musique/voix parfois désastreux, distorsions. On remarque des répliques non doublées, même lorsque le personnage est à l’écran ! (ainsi le culte « Tu veux vivre éternellement ? » de Valéria passe à la trappe). Seule la musique s’en sort correctement. De plus la piste 5.1 ne présente aucune dynamique et souffre de nombreux défauts de spatialisation. La piste DTS donne un peu plus d’ampleur au niveau de la musique mais l’essentiel du son provient de l’enceinte centrale, les basses sont inexistantes, et au final celle-ci n’apporte pas d’amélioration majeure. Tous ces défauts disparaissent pour la VO. Les voix sont plutôt caverneuses, mais sinon la spatialisation 5.1 est pleinement satisfaisante. Des basses ont été rajoutées pour donner de l’ampleur à certaines scènes et c’est surtout la musique de Poledouris qui gagne avec cette piste 5.1. On la redécouvre complètement à cette occasion, elle envahit l’espace et donne toute leur flamboyance aux scènes anthologiques. Les dialogues sont très clairs. A noter quelques grésillements passagers sur certains effets sonores qui ne viennent cependant pas gêner l’écoute.

Suppléments

A l’exception du commentaire audio, les bonus sont contenus sur un deuxième disque.

- Commentaire audio de John Millius et Arnold Schwarzenegger. Force est de constater que ce commentaire est la grande déception de cette édition. L’acteur passe son temps à s’esclaffer, sans que sa joie ne soit communicative, et ses interventions sont inintéressantes au possible. John Milius n’apporte guère plus d’informations que ceux déjà contenus dans le gros morceau des bonus, le making-of de Bouzereau. La seule donnée qui peut titiller le fan, est l’envie visible des deux compères de mettre en chantier la suite des aventures de Conan. Vœu évoqué il y a maintenant quelques années sans que le projet ne prenne vraiment forme.

- Conan Unchained (52 mns, VO st), Making of de Laurent Bouzereau avec Edward Pressman (producteur exécutif), Arnold Schwarzenegger, Dino de Laurentiis, John Milius, Ron Cobb, Buzz Feitsghans (producteur), Sandahl Bergman (Valéria), Gerry Lopez (Subotai), Max Von Sydow (Roi Osric), James Earl Jones (Thulsa Doom), Terry Leonard (coordinateur des cascades), Raffaella De Laurentiis (productrice exécutive). On apprend ainsi que la vision de Stone était homérique, avec des combats titanesques opposant des armées de mutants, un bestiaire fantastique, un monde ultraviolent. Milius raconte comment Conan naquit sous la plume d’Howard : un soir, ce gigantesque barbare apparaît alors qu’il est sur sa machine à écrire, et le menacent de sa hache, lui ordonne de conter ses aventures. Les informations abondent dans ce long Making of qui ne semble avoir oublié aucun des participants à l’aventure Conan. Les anecdotes sont légion, les souvenirs des différents protagonistes font état d’un tournage extrêmement physique mais décontracté.

- Conan, la naissance d’un mythe (18’25’’, VO st). Avec Roy Thomas (scénariste de la plus intéressante version de Conan en comics), Steve Leiber et Jim Keegan (illustrateurs), Kurt Busiek (scénariste Comic), Michael Scott Myers (scénariste de The Whole Wide World) Don Herron (éditeur), James Earl Jones (acteur) et cerise sur gâteau : Michael Moorcock ! Cette série d’entretiens croisés retrace la carrière de Conan depuis les écrits d’Howard jusqu’à son incarnation par Schwarzenegger. Malheureusement trop court, ce documentaire survole rapidement la personnalité d’Howard, la figure du barbare, les comics, les liens entre Milius et la « philosophie » de Conan… au final une bonne introduction à l’univers de Conan, mais qui n’apportera rien aux initiés. Dommage quand on voit la qualité des intervenants !

- Effets spéciaux (1’37’’). Cette partie nous montre en split screen la scène où Valeria protège un Conan mourant que les démons essaient d’emporter. La partie haute présente la séquence brute et la partie basse son équivalent avec les effets spéciaux. Totalement inintéressant.

- Les Archives de Conan (11’47’’).De nombreux dessins de production se suivent sur la musique de Poledouris, puis des photos du tournage et pour terminer une série de posters de photos publicitaires.

- Scènes inédites (5’27’’) La première (50sec) se situe lors de l’arrivée de Conan et Subotai dans la première ville. Son intérêt réside uniquement dans l’apparition de Milius en vendeur de brochette. La deuxième (4mn20) est l’assassinat du roi Osric filmé sous plusieurs angles : en ombre chinoise, puis frontalement en plan large, puis divisé en deux plans rapprochés. A notrer que de nombreuses prises sont dues à une poche de sang qui refusait de s’ouvrir sous l’impact des coups d’épées. La dernière(20sec) est un simple bêtisier nous montrant Schwarzenegger peiner à escalader les pierres qui mènent à une caverne et être mordu par un des chien-loups à sa poursuite.

- Bandes annonces. La première (1mn30), sur une musique inédite dans le film, et une voix off sépulcrale récitant : “Slave, Barbarian, Warrior, Thief…” les images les plus marquantes du film défilent. La seconde (2mn10) reprend le même principe, mais sur des leitmotivs de Poledouris présents dans le film (Anvil of Crom et The Orgy)

- Notes de production (Anglais). Sur des images fixes, quinze pages de textes égrainants des détails du tournage. Fabrication des décors, lieux de tournage, effets spéciaux, cascades… rien de très neuf au final, ni de très documenté.

Par Olivier Bitoun - le 31 janvier 2006