Un homme à genoux

Voilà une belle sortie de la part d'Artus Films, qui retrouve à la fois le cinéma de Damiano Damiani dans un très bon opus, et l'acteur Giuliano Gemma dans ce qui est sans doute l'un de ses meilleurs rôles. Un Homme à genoux profite d'une nouvelle restauration, non pas en 2K comme indiqué sur la jaquette, mais bien en 4K à partir du négatif original, menée par le laboratoire Augustus Color, dont on peut dire sans retenue qu'ils ont fait un excellent travail. Côté définition, et malgré une photo souvent un peu ouatée, le rendu reste précis, fin et très détaillé, agrémenté d'un grain tout à fait naturel, non gommé... et bien géré par l'encodage. L'étalonnage couleur est particulièrement réussi à nos yeux car conservant des tonalités argentiques de manière là aussi très naturelles sans dériver ou se recalibrer vers des profils clinquants ou trop modernes, comme on peut le voir dans une grande majorité de cas. Ici, l'aspect filmique est omniprésent, les relents magenta sont très mesurés, les blancs sont conformes à un rendu pellicule. Les contrastes sont un peu relâchés mais sans excès, conformément aux caractéristiques de projection. Si l'on sent encore (très rarement) quelques usures ponctuelles de pellicule, comme des tremblements, décolorations, salissures ou rayures, l'ensemble est globalement très stable et très propre. Une très belle présentation pour cette rareté jusqu'alors totalement inédite en vidéo en France, dont la sortie simultanée à l'étranger (chez Radiance) va sans doute lui apporter une résurrection méritée...

La piste sonore, également restaurée à partir des éléments d'origine, se montre tout à fait solide par rapport aux conditions de production. Le spectre est assez équilibré, entre aigus / mediums modérés et graves palpables. Entièrement post-synchronisé, le rendu des voix reste correct, avec une bonne présence, avec des arrière-plans subtils et efficaces. On ne relève pas d'usure majeure du signal, quelques débuts infimes de saturation (et encore), un souffle très léger. 

Ennemis rapprochés (27 min - HD)
Retour du dessinateur Curd Ridel, encyclopédie vivante du cinéma d'exploitation italien, qui revient rapidement sur le "réalisateur de premier ordre" Damiano Damiani, son "cinéma hyper intelligent" et son Homme à genoux, l'un de ses préférés du cinéaste. Comme à son habitude, l'analyse et la contextualisation sont malheureusement succintes, Ridel préférant revenir sur les parcours des acteurs, notamment celui de Michele Placido, ici dans "un personnage à la hauteur de son talent", qui deviendra "l'un des acteurs en vogue du nouveau cinéma italien" puis un réalisateur à la carrière "très ambitieuse". Il évoque les filmographies de Tano Cimarosa, "acteur accompli (...) au physique inoubliable", Luciano Catenacci, "l'une des plus sales trognes de méchant" du cinéma italien, Ettore Manni, ancien jeune premier au physique avenant qui a beaucoup joué, "du film d'auteur au pire nanar", ou l'actrice Eleonora Giorgi. Un supplément un peu chiche pour un film qui méritait davantage...

On trouve également la bande-annonce originale (3min 05s - SD - non sous-titré) ainsi qu'une galerie d'affiches et de photos d'exploitation (30s - HD)

Taille du Disque : 34 466 237 100 bytes
Taille du Film : 27 092 238 336 bytes
Durée : 1:50:23.208
Total Bitrate: 32,72 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 29,50 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 29500 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: Italian / LPCM Audio / 2.0 / 48 kHz / 1536 kbps / 16-bit
Subtitle: French / 21,906 kbps