Trois jours à vivre

Pathé complète la filmographie de Gilles Grangier, et quelque part également un peu celle de Jacques Deray (ici assistant réalisateur, qu'on entend même en journaliste radio) en rééditant Trois à jours à vivre, jusqu'alors disponible en DVD chez René Château. Le film a été restauré en 2022 par L'Image retrouvée, la branche française de L'Immagine Ritrovata, pour un résultat aux petits oignons, absolument splendide. Le scan 4K effectué à partir du négatif original est magnifique de précision, avec un niveau de détail très poussé. L'étalonnage est particulièrement convaincant, offrant un noir & blanc nuancé et une très jolie gamme de gris. Les contrastes sont bien équilibrés, sans pulsations, les noirs restent suffisamment denses (conformément aux caractéristiques de la projection en salle) et toujours détaillés. La copie est totalement nettoyée et stabilisée. Cerise sur le gâteau, la patine argentique est respectée : le grain fin et assez organique n'est jamais pris en défaut par un encodage invisible. Une présentation de référence.

Comparatif DVD René Château (2007) vs. Blu-ray Pathé (2023) : 1 2 3 4 5 6 7

La piste son, restaurée à partir d'éléments bien préservés, est de très bonne facture. Le mixage est plutôt tranquille, conformément à l'époque de production, mais la dynamique reste efficace, avec quelques graves ponctuellement palpables, et les arrière-plans sont équilibrés. Les voix ont une belle présence, les prises de son direct conservant une précision très appréciable. L'ensemble a été profondément nettoyé des usures du temps, il n'y a pas (ou peu) de souffle, ni sifflantes ou saturations.

Entretiens avec François Guérif et Jean-Ollé Laprune (27 min - HD)
Un supplément à deux voix alternant les analyses de l'historien du cinéma Jean-Ollé Laprune et du critique, spécialiste (et éditeur) de polars François Guérif, qui signa un livre d'entretien avec Gilles Grangier en 1989 (réédité en 2021). Ils évoquent Trois jours à vivre, "une histoire étrange" aux multiples "degrés d’ambiguité", qui n’est "pas vraiment un polar" mais davantage une histoire d’amour avec au centre du récit un personnage féminin qui se révèle. Jean Ollé-Laprune revient sur le roman original écrit sous pseudonyme par une femme, très largement modifié pour le passage à l’écran. Ils évoquent aussi la peinture chaleureuse d’une compagnie de théâtre "un peu minable", un film sur les acteurs pimenté par les "dialogues formidables" d’Audiard, où Daniel Gélin, dans un jeu "effacé" incarne un héros lâche et faible, peu sympathique et peu valorisant. Les deux cinéphiles se penchent également sur le travail de Gilles Grangier, notant son plaisir à tourner ces petits films artisanaux sans grandes vedettes, où il se régale des détails documentaires, des tournages en extérieurs malgré le tout petit budget (on montre Rouen alors que c’est Versailles). L’historien rappelle que le film sort à une époque charnière du cinéma français où est en train d'apparaître toute une génération de cinéastes très critiques avec leurs aînés...

Taille du Disque : 33 999 969 813 bytes
Taille du Film : 26 804 029 440 bytes
Durée : 1:25:59.291
Total Bitrate: 41,56 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 36,86 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 36869 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1183 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1345 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 32,844 kbps
Subtitle: English / 24,384 kbps