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Test blu-ray
Image de la jaquette

The Rocky Horror Picture Show

BLU-RAY - Région A, B, C
20th Century Fox
Parution : 16 février 2011

Image

Cette édition française, sortie consécutivement à l'édition américaine du 35ème anniversaire, en 2010, en reprend une grande partie des caractéristiques techniques ou des suppléments.

La remasterisation avait été effectuée depuis un scan 4K des négatifs originaux, et la restauration menée par Warner Bros MPI.

Le résultat était très satisfaisant, avec une belle définition permettant d'apprécier de nombreux détails à l'arrière-plan que les anciennes éditions SD laissaient souvent imperceptibles (notons toutefois quelques plans moins bien définis - notamment avec le narrateur Charles Gray - mais cela est probablement imputable aux prises de vues). L'image est fine, vivante, avec du piqué et belle énergie chromatique (mentionnons par exemple de beaux bleus). Peut-être les noirs manquent-ils un peu de profondeur dans les scènes plus sombres, qui font apparaître un peu de bruit.

Surtout, pour une restauration américaine de 2010, on peut souligner l'absence totale de tout processus de réduction de grain (type DNR), ce qui permet au grain argentique très 70's de subsister joliment.

A noter une image proposée avec un rapport largeur/longueur inférieur à 1,65, ce qui laisse imaginer une certaine perte sur les bords latéraux de l'image.

Son

Gonflée en 7.1 (le film était originalement présenté en mono), la version originale mise tout sur l'immersion durant les morceaux musicaux... et disons que certains effets sont réjouissants. Pour qui connaît par coeur la bande originale, on se plaît à déceler les subtilités dans les différences d'instrumentation ou d'ambiance (la pluie, le tonnerre...). Dès que la musique démarre, donc, c'est le bonheur - le reste du temps, il faut avouer que certains dialogues sont un peu étouffés.

Avouons ne pas avoir prêté d'oreille attentive aux versions polonaise ou portugaise.

Suppléments

Pour cette édition du 35ème anniversaire, la Fox a orienté ses suppléments vers le "phénomène" de la communauté créée autour du Rocky Horror Picture Show, en essayant de rapprocher l'expérience home-cinéma de celle d'un spectateur d'une séance de minuit.

Il ne faut donc pas hésiter à activer l'indispensable option Rocky-oke, qui permet d'afficher les paroles des chansons (sur tous les numéros chantés), avoir des indications sur les "répliques cultes" que le public est censé répondre à certains dialogues du film, ou se munir d'une collection d' "accessoires virtuels" (Prop Box) à lancer sur l'écran. On peut également adjoindre au film une Picture-in-picture experience, qui consiste à afficher dans un coin de l'écran des membres des troupes du monde entier jouer ce qui se passe à l'écran, avec une impeccable simultanéité. Et oui, il est aussi possible de se contenter du film tel quel.

Toujours à propos des troupes d'amateurs (parfois très professionnels) qui rejouent le film chaque week-end aux quatre coins du monde, mentionnons ce documentaire en deux parties, A la recherche du nouveau casting (30 min 02 pour la première partie, 28 min 12 pour la deuxième, attention : sans sous-titres), sorte de Nouvelle Star pour RHPS-fans. Un oeil distant pourra trouver cela parfaitement effrayant. A titre personnel, on ne peut s'empêcher de considérer que ces comptables ou ces banquiers qui se maquillent et enfilent des porte-jarretelles pour l'occasion, ces personnes qui parfois confient leur mal-être au quotidien et qui se redécouvrent et se libèrent en enfilant une deuxième peau se sont, au moins, appropriés le propos du film, et qu'il est difficile de leur en vouloir. Il y a parmi eux des doux-dingues, certes ; non seulement ils ne font de mal à personne, mais cela les aide même probablement à se sentir ou à s'accepter mieux. A noter la présence dans le jury de Barry Bostwick.

Mentionnons également un document d'archive mettant en scène Sal Piro, président du fan-club du RHPS, lors de la Convention anniversaire des dix ans du film (5 min 26 - SD) 

Pour revenir au film, il est possible de lancer ce dernier avec une ouverture alternative en noir et blanc, jusqu'au numéro musical The Time Warp, renforçant l'analogie entre l'entrée de Brad & Janet dans le monde des Transylvaniens avec l'entrée de Dorothy dans le monde d'Oz. Cela ne change pas fondamentalement le début (le noir et blanc est élégant, même si l'on perd le côté bonbonnière du mariage).

Plus conventionnel, un assez long documentaire (36 min 23 - SD), daté de 1995, voit plusieurs protagonistes majeurs du film (Richard O'Brien, Jim Sharman, Lou Adler, Brian Thomson) raconter sa genèse, son tournage et sa postérité imprévue. On note évidemment l'absence de Tim Curry. On y apprend également que l'une des inspirations inattendues de la chorégraphie du Time Warp aura été Jean-Luc Godard, pour la scène du madison de Bande à part !

Plusieurs des mêmes intervenants (principalement O'Brien, Patricia Quinn) assurent un commentaire audio parfois redondant, mais dans une bonne humeur communicative.

Un module en deux parties (3 min 36 pour l'interview, là encore non sous-titrée, 3 min 50 pour la galerie) revient sur le photographe Mick Rock, photographe de plateau non-officiel, qui aura notamment saisi des instantanés remarquables de Tim Curry, réunis dans une galerie.

Mentionnons également quelques scènes alternatives (notamment pour la fin, visible dans sa version UK ou sa version US - qui shunte une bonne partie de la chanson Superheroes) et une chanson coupée (Once in a While, chantée par Barry Bostwick, pas déplaisante mais qui aurait probablement ralenti le rythme de la partie centrale du film).

Parmi le reste (et encore, on pense avoir manqué des trucs), notons deux bandes-annonces d'époque (version longue de 3 minutes, version courte de 30 secondes), un montage d'affiches type fan-art (1 min 25), des rushes bruts du tournage de la Convention transylvanienne, des biographies mêlées des personnages et de leurs interprètes, un quiz VRAI/FAUX consacré au cinéma d'horreur "classique" (assez pointu, sur la fin)...

A noter qu'il existe apparemment une version incluant un livret de 28 pages, mais ce n'est pas le cas de l'édition que nous avons testée.

En savoir plus

Disc Label: ROCKY_HORROR_WW
Disc Size: 48,558,372,864 bytes
Protection: AACS(v18), BD+(20100622)
Playlist: 00800.MPLS
Size: 28,559,505,408 bytes
Length: 1:38:40.914 
Total Bitrate: 38.59 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video  / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1 / 
Audio: English DTS-HD Master Audio  7.1 / 48 kHz / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit), English Dolby Digital Audio 2.0 / 48 kHz / 224 kbps, Portuguese Dolby Digital Audio 5.1 / 48 kHz / 448 kbps, Polish Dolby Digital Audio 5.1 / 48 kHz / 448 kbps

 

Par Antoine Royer - le 1 juin 2020