Test blu-ray
Image de la jaquette

The Night my number came up

BLU-RAY - Région B
Tamasa
Parution : 14 janvier 2025

Image

Inédit en France, cette production Ealing avait fait l'objet d'une sortie en haute-définition chez les éditeurs américains de Kino Lorber en mai 2020. Un comparatif sur captures nous permet d'affirmer que c'est le même master 2K qui a été utilisé ici, et que c'est une bonne nouvelle, dans la mesure où celui-ci est d'une bonne qualité.

Sans être exceptionnelle, la définition est solide et le rendu des contrastes, très marqués, est plus que satisfaisant, avec des noirs d'une belle densité mais pas bouchés, et des niveaux de gris convenables (même si certains blancs sont un peu crémeux). Peu de saletés, une bonne stabilité d'ensemble, et une texture argentique respectée. Du bon travail.

Son

Une seule piste, en version originale Dolby Digital Audio 2.0. La première partie, plutôt en intérieurs, met l'accent sur les dialogues, qui sont clairs, mais l'ensemble n'est pas très dynamique. La deuxième partie, dans l'avion, propose plus d'effets sonores, avec le vrombissement de l'avion, la tempête extérieure, la formation de la glace sur la carlingue, et est plutôt immersive (pour une production du milieu des années 50, entendons nous bien). La partition musicale de Malcolm Arnold s'intègre plutôt bien, sans être spécialement marquante.

Suppléments

Dans le boîtier, un livret d'une douzaine de pages, rédigé par Mélanie Boissoneau : contextualisant le film au moment de la "fin de l'âge d'or des studios Ealing" (qu'elle lie aux "premiers films de l'âge d'or de la Hammer", studio auquel Tamasa avait consacré un coffret dans les suppléments duquel Mélanie Boissoneau intervenait), elle y décrit l' "histoire vraie de Victor Goddard", dont s'inspire ce film "fantastique/catastrophe/dramatique". Elle suggère que le film "porte un discours sur la croyance" et sur "les conséquences de la guerre" et analyse la mise en scène sous l'angle du "suspense", se référant à la définition hitchockienne du terme.

Sur le disque, Suspendus dans le vide (24' - HD) propose une analyse plutôt enthousiaste de N. T. Binh. Situant la production du film dans une période de "déclin" (du cinéma britannique, et en particulier d'Ealing), il revient dans un premier temps sur la figure "un peu oubliée" de Leslie Norman, monteur devenu producteur associé auprès de Michael Balcon (par exemple pour Mandy). Il explique comment Norman a proposé à Balcon cette adaptation d'un article relatant une histoire vraie, qui renoue, quelques années après Au coeur de la nuit, avec la veine "semi-fantastique" de Ealing, et qui préfigure d'une certaine manière La Quatrième dimension. Selon N. T. Binh, Leslie Norman traite ici la question de la "prémonition", et les problématiques qu'elle soulève, avec "beaucoup de dextérité", notamment dans l' "utilisation-clé du champ/contrechamp", qui met en évidence les points de vue différents des personnages. Il vante les qualités du casting, en particulier Michael Redgrave et Alexander Knox, comédiens rendus célèbres par le théâtre et devenus des vedettes du cinéma de l'époque. S'il qualifie la mise en scène de Leslie Norman d' "assez classique" et de "quasi-invisible", il souligne à quel point le cinéaste, en tant qu'ancien monteur, utilise pertinemment le pouvoir de "la caméra à lire dans les pensées des personnages" et recommande le film à de jeunes spectateurs qui voudraient comprendre "comment raconter une histoire". 

En savoir plus

Taille du Disque 23 878 432 768 bytes
Taille du Film : 19 718 756 352 bytes
Length: 1:35:31.125
Total Bitrate: 27,53 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: Anglais Dolby Digital Audio 2.0 / 48 kHz / 192 kbps / 24-bit
Sous-titres : Français

Par Antoine Royer - le 10 janvier 2025