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Test blu-ray
Image de la jaquette

Silver Bears

BLU-RAY - Région B
Studiocanal
Parution : 26 août 2020

Image

Pour son 26e opus, la belle collection Make My Day! propose une nouvelle fois une première mondiale en Blu-ray avec Banco à Las Vegas, fraîchement restauré dans ce qui semble être un master 4K. Le résultat est relativement satisfaisant, proposant des conditions franchement excellentes pour un film si méconnu. La finesse de l'image est palpable, avec un très bon niveau de détail et des gros plans extrêmement efficaces. On ressentira pourtant des douceurs régulières mais elles sont d'origine : des flous périphériques plus ou moins marqués créés par les objectifs utilisés sur la caméra, mêlés à l'utilisation répétée d'une très faible profondeur de champ (zone de netteté très limitée). Le scan HD n'est nullement en cause : cela se ressent dans la granulation fine et homogène, très bien gérée par l'encodage. La colorimétrie apparaît souvent agréable à l'oeil, avec une bonne saturation et pas mal de nuances, mais on notera quelques dérives magenta suspectes. Le master reprend en tout cas de nombreuses caractéristiques d'origine, comme des noirs colorés parfois marqués et quelques scènes à la palette étrange qui trahissent un étalonnage photochimique parfois compliqué à finaliser à l'époque. Quelques menus défauts, finalement très brefs et vite oubliés...

Son

La version originale restaurée présente un mono très appréciable et détaillé, totalement nettoyé des impuretés du temps. Les voix sont claires, sans sifflantes, dans un rendu assez bien équilibré et sans aucun souffle. La version française tient assez bien la route, là aussi profondément nettoyée. L'ensemble manque sans doute un peu de coffre dans les basses fréquences mais le rendu est tout à fait correct, propre, sans souffle disgracieux. On signalera par contre une différence de tonalité pour la VF, très sensible durant les parties avec musique : la piste son n'a pas été restaurée à partir des bandes d'origine mais reprise d'un ancien master pour la télévision, au cadencement plus accéléré qu'au cinéma (25 images par seconde au lieu de 24). La légère accélération provoque une tonalité un peu plus aigüe qui n'a pas été corrigée lorsque le son a été "recollé" à l'image...

Suppléments

Préface de Jean-Baptiste Thoret (11 min - 1080i)
Comme pour tous les titres de sa collection, le critique présente succinctement Banco à Las Vegas (n'oubliant pas de signaler le titre français plutôt incongru) et le resitue dans la carrière d'Ivan Passer, cinéaste "important" mais toujours méconnu à ce jour. L'historien revient sur sa période tchèque et son exil en Amérique, aux côtés d'un Milos Forman qui réussira davantage à y mener sa carrière. Thoret évoque le cinéma de Passer, porté sur les creux et les interstices plus que sur les grandes intrigues, et dont le "grand fait de gloire" restera La Blessure en 1981. Silver Bears cache une satire violente du monde économique sous les airs anodins d'une comédie, auquel le grand Michael Caine apporte une certaine gravité. Thoret termine en présentant quelques membres de l'équipe, comme le chef opérateur Anthony Richmond ou la craquante Cybill Shepherd.

Silver Bears revu par Ivan Passer (24 min - 1080i)
Ivan Passer revient sur... le seul film de sa carrière qu'il ne souhaitait pas faire ! Refusant les projets (dont une suite à Croix de fer avec Richard Burton), et finalement contraint d'accepter Banco à Las Vegas pour financer un scénario plus personnel ensuite, l'histoire d'un boulanger et de ses fils qu'il ne concrétisera jamais, Passer s'est lancé comme simple "faiseur" dans une aventure dont il n'a jamais complètement compris l'intrigue et "un film de genre comme j'ai toujours su que je ne devrais jamais en réaliser". Il avoue à demi-mot s'être un peu désintéressé des détails du projet, laissant une partie du casting au seul choix de la production, ou racontant comment il devait parfois lutter contre pour obtenir les lieux de tournage qu'il souhaitait. Il raconte quelques moments cocasses comme ce "festin somptueux" préparé par un boucher tchèque à Logano, qui a rendu toute l'équipe malade pendant deux jours ; où ses repérages dans le souk marocain qui ont changé sa vision du métier de cinéaste, lui qui se voyait surtout comme "un imposteur". On retiendra sans doute l'histoire du jet, aperçu furtivement dans le film, que Passer demanda à utiliser plus vite que prévu et qui se crasha quelques heures après le tournage avec à son bord... la mère et la petite amie de Franck Sinatra ! Un peu frustrant au départ par la forme limitée de la voix off façon commentaire audio, ce supplément gagne très vite en intérêt grâce à ces anecdotes singulières si bien racontées, au point qu'on finit par en redemander...

En savoir plus

Taille du Disque : 40 531 559 997 bytes
Taille du Film : 31 825 152 000 bytes
Durée : 1:52:47.166
Total Bitrate: 37,62 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 32,99 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 32994 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1337 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1338 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 32,054 kbps
Subtitle: French / 0,039 kbps

Par Stéphane Beauchet - le 3 décembre 2020