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Test blu-ray
Image de la jaquette

Objectif 500 millions

BLU-RAY - Région B
Studiocanal
Parution : 3 mars 2022

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Après La 317e section, Le crabe tambour ou Dien Bien Phû, Studiocanal revient vers le réalisateur Pierre Schoendoerffer grâce à la collection Make My Day ! de Jean-Baptiste Thoret. Inédit en DVD, Objectif 500 millions est présenté dans ce qui ressemble fort à une restauration en "simple" HD, produite juste avant l'arrivée du 2K. Le rendu est encore doux mais correct pour un transfert de cet âge : la définition ne se montre pas trop épaisse, avec du détail palpable et une granulation argentique respectée. Le noir & blanc offre une gamme de gris souvent nuancée mais parfois parasitée par d'infimes tonalités magenta ou vertes qui peuvent apparaître dans certains plans, un peu sous forme de petits macroblocks, un défaut peut-être imputable au master d'origine et non à l'encodage du disque. Les contrastes restent honnêtes mais les noirs sont parfois très denses et bouchés. Si l'ensemble est stable et d'une assez grande propreté, il reste cependant quelques infimes traces d'usure de pellicule, comme ces petites tâches qui apparaissent parfois sur une ligne verticale "imaginaire" au centre du cadre, presque invisible. De menus griefs, compte tenu de la rareté du film et l'ancienneté du transfert, pour des conditions de visionnages finalement très honorables.

Son

La bande-son restaurée est de bonne facture. On note un équilibre suffisant entre les voix et des ambiances qui conservent une présence honorable. Le mixage d'origine est globalement assez sage, en partie post-synchronisé mais pas toujours : certaines scènes ont conservé la prise de son direct malgré des ambiances très présentes voire envahissantes, au point d'altérer la bonne compréhension des dialogues (on pense particulièrement à une scène en appartement). L'ensemble est très propre, évite les usures du temps comme les sifflantes, le souffle est très discret.

Suppléments

Préface de Jean-Baptiste Thoret (7 min - HD)
Le directeur de la collection Make My Day ! revient sur le parcours de Pierre Schoendoerffer et présente Objectif 500 millions, à la fois film de casse et récit d'"une certaine France des années 60" qui ne tourne pas la page de l'Algérie, où Bruno Cremer est "un prolongement presque fantasmatique" de son personnage de La 317e section.

Objectif 500 millions revu par François Angelier (45 min - HD)
Journaliste et, entre autre, producteur de l'émission Mauvais genres de France Culture, François Angelier livre une passionnante analyse de Objectif 500 millions. Il évoque "l'étrange continuité" de l'oeuvre de Pierre Schoendoerffer qui a montré la guerre "à ras d'homme", sans vision lyrique du soldat, et revient sur le clin d'oeil à la Nouvelle Vague, "une singulière chambre d'écho" dans leur volonté commune de casser les poncifs des genres. Angelier parle de la "grande méditation sur la figure de Bruno Crémer", faisant un portrait assez précis du personnage qu'il incarne, sorte de "génie de la guerre" qui se retrouve "déraciné" et "un peu dans le vide" lorsqu'il revient à la vie civile, incapable de renouer avec le présent et bâtir un avenir. Un personnage typique de la grande empathie de Schoendoerffer pour ses caractères, "pour les comprendre du dedans", qui n'a pas fait "le deuil de la trahison" et se trouve un espoir de recréer la France telle qu'il la souhaite. François Angelier évoque la vision d'une France à deux visages et l'observation, dans un rapport de "tectonique sociale", des personnages de Crémer et Marisa Mell, "une apparition" qui incarne l'autre France, un trait d'union entre le conservatisme et la modernité. Le journaliste revient enfin sur l'importance de la scène de l'Arc de triomphe, l'approche westernienne des séquences à Lacanau, ou l'utilisation des images d'archive dans un rapport à la guerre "à la fois distancié et intime". Riche et éclairant.

Archive (4 min - SD)
Reportage diffusé au Journal Télévisé du 9 février 1965, à Lacanau où "même l'hiver c'est toujours la jungle", sur le tournage d'Objectif 500 millions. Pierre Schoendoerffer parle du courage, "un sens de sa propre dignité", évoque son film et Bruno Cremer, "l'un des plus grands si ce n'est le plus grand comédien français", ou explique son choix de Marisa Mell...

En savoir plus

Taille du Disque : 32 569 644 620 bytes
Taille du Film : 23 145 154 560 bytes
Durée : 1:31:38.708
Total Bitrate: 33,67 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 29,98 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 29984 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1936 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 27,042 kbps
Subtitle: English / 21,661 kbps

Par Stéphane Beauchet - le 24 novembre 2022