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Test blu-ray
Image de la jaquette

Nashville

BLU-RAY - Région B
Paramount
Parution : 8 septembre 2021

Image

De façon assez incompréhensible, ce film majeur du cinéma américain des années 70 était toujours resté inédit sous support numérique dans notre contrée. Cette première édition française, sortie en septembre 2021 en "exclusivité Fnac" puis distribuée plus largement à partir de mars 2022 par ESC Distributions, est en réalité une copie intégrale du Blu-ray américain sorti dans la collection Paramount Presents (#24) en août 2021 (les menus en anglais, par exemple, en témoignent).

Puisqu'on nous y annonce une "nouvellement remasterisation à partir d'un scan 4K d'éléments originaux", il s'agit donc d'un master différent de celui ayant conduit, en 2016, à la sortie d'un Blu-ray Criterion qui, lui, avait été obtenu à partir du "scan 2K d'un interpositif 35 mm". A défaut d'avoir pu mener nous-mêmes une étude comparée, nous vous renvoyons vers ce lien.

Sans pouvoir donc évaluer la mesure de l'upgrade, il faut reconnaître la qualité de cette édition, à peu près exempte de défauts significatifs : la copie est parfaitement propre, d'une grande stabilité et d'un rendu très homogène. La restitution d'un grain assez naturel (pas de trace manifeste ni de dégrainage ni de grainage artificiel) rend honneur au travail photographique, assez typique du cinéma américain des années 70,

L'image ne manque pas de finesse dans les détails, en particulier dans les zones plus sombres, jamais bouchées (globalement, le rendu du contraste est tout à fait satisfaisant) et le rendu chromatique, assez vif sans être exagéré (par exemple pour les rouges des costumes ou le vert des extérieurs), garde un certain naturel, Quelques plans - notamment en extérieurs - présentent une définition moins aiguë, mais cela paraît surtout imputable aux conditions de tournage.

Son

La nature même du film, avec ses couches d'intrigues superposées, ses dialogues qui se chevauchent ou encore l'enregistrement "live" des morceaux musicaux, rend l'équilibre du mixage complexe mais le rendu est éminemment satisfaisant, là aussi. Même si donc, nécessairement, on n'attrape pas l'intégralité des dialogues, on a plus souvent l'impression d'être immergé dans le bouillonnement de l'action que d'en être exclu par un mauvais équilibrage.

Tout ce qui concerne les séquences musicales en elles-mêmes est irréprochable.

Suppléments

Sachant donc que 44,9 Go sur les 48,4 Go du disque sont consacrés au film en lui-même, la partie suppléments s'avère beaucoup plus modeste (l'édition Criterion, à cet égard, était bien plus fournie).

Le commentaire audio de Robert Altman (enregistré pour l'édition DVD américaine de 2000) est plutôt dispensable : pour une anecdote surprenante ou digne d'intérêt, il faut supporter de très nombreux blancs et une impréparation manifeste.

Indiqué au dos de la jaquette comme un supplément consacré à la "bande originale" du film, 24 tracks : Robert Altman's Nashville (1080p - 16 min) est en réalité une featurette très conventionnelle, et plutôt anecdotique , évoquant quelques points de la genèse ou le tournage du film (principalement le rôle de Joan Tewkesbury), évoqués à travers quelques extraits d'un entretien ancien avec Robert Altman (lequel figurait, en version intégrale, sur l'édition DVD américaine parue en 2000) et un autre "en visio" avec Stephen Altman, son fils, assistant de production sur le tournage.

Figurent enfin trois bandes annonces américaines (pour certaines de films non encore édités en France...) : celle de Nashville (2 min 10), de Popeye (2 min) et d'Urban Cowboy (3 min)

Par Antoine Royer - le 3 janvier 2022