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Test blu-ray
Image de la jaquette

Love Story

BLU-RAY - Région B
Paramount
Parution : 17 février 2021

Image

Après des années de léthargie et d'immobilisme, en ne s'investissant pas vraiment dans les restaurations en Blu-ray, le studio Paramount a bien été forcé de suivre la vague des remasterisations en 4K s'il voulait continuer à faire fructifier les films de son catalogue. Paramount a d'abord réédité des grands succès contemporains en Blu-ray UHD avant de lancer aux Etats-Unis, il y a un an, la collection "Paramount Presents" qui propose certains de ses grands classiques dans de nouvelles restaurations... mais en Blu-ray seulement, et pas toujours avec un résultat enthousiasmant. Conjointement, la branche vidéo française de Paramount s'est associée depuis janvier 2021 avec ESC Distribution pour revenir activement sur notre marché national, proposant des Blu-ray sortis il y a longtemps aux USA mais encore jamais édités chez nous, ainsi que quelques opus de la collection "Paramount Presents", mais en boitier classique.

Love Story fait donc partie des premiers chanceux réédités en Blu-ray à partir d'une nouvelle restauration 4K, pour un résultat avouons-le plutôt agréable à l'oeil, du moins en ce qui concerne les fondamentaux. L'image est fine et détaillée, stable et immaculée, avec des contrastes équilibrés. Le scan est compétent et propose d'ailleurs le film pour la première fois dans son format original 1.85. Le grain est fin et bien présent, donnant une facture très organique à l'image. On sentira par contre un peu de filtrage dans les très hautes lumières (le blanc ouaté de certains ciels ou plans neigeux, par exemple) où le grain a tendance à s'estomper. On regrettera surtout une gestion discutable de la colorimétrie : une tendance appuyée à neutraliser les nuances verdâtres de la photographie d'origine pour glisser nettement vers une dominante magenta, avec des carnations souvent rosées. Un phénomène marqué essentiellement dans les scènes d'intérieur (c'est moins flagrant et plus équilibré pour les extérieurs), et d'autant plus visible lorsqu'on fait une comparaison avec les anciennes restaurations Blu-ray (2012) et surtout DVD (2005). Malgré un scan qui devrait être théoriquement plus nuancé qu'avant, on constate aujourd'hui un rétrécissement de la palette colorimétrique, l'"envahissement" magenta ne s'arrêtant pas seulement aux seules couleurs de peau.

comparatif Blu-ray Paramount (2012) vs. Blu-ray Paramount (2021) :
1 2 3 4 5 6 7

comparatif DVD Paramount (2005) vs. Blu-ray Paramount (2021) :
1 2 3 4 5 6 7

Son

La version originale est proposée dans son mono d'origine (en Dolby Digital) ainsi que dans un remix 5.1 (en DTS-HD MA). Les deux pistes ont été minutieusement restaurées et ne souffrent d'aucunes traces d'usure marquées, souffle disgracieux ou détérioration des voix. Le rendu est clair, équilibré. La piste 5.1 apparaît un peu plus nuancée, moins plate, offrant également une spatialisation très mesurée qui utilise les enceintes arrières de façon ponctuelle (ambiance de restaurant ou match de hockey, par exemple) et sans effet accentué (le film ne s'y prête pas, de toute façon). On notera une dynamique appréciable, notamment pour les basses fréquences mises à contribution sur quelques passages musicaux. La version française mono est clairement en deçà : la dynamique est bien modeste, le rendu plus ténu, avec une absence notable de basses fréquences. Le mixage est plus plat, avec des voix légèrement réverbérées et à peine sifflantes. Le souffle a été gommé.

Suppléments

Paramount propose deux petits modules, bien modestes, en guise de suppléments inédits :

Introduction de Ben Mankiewicz (4 min - HD - VOSTF)
Le présentateur et critique Ben Mankiewicz, petit-fils du grand réalisateur Joseph L. Mankiewicz, fait une introduction très condensée de Love Story, juste avant sa diffusion sur la chaîne TCM, aux Etats-Unis. Il s'intéresse à l'influence du producteur Robert Evans qui marqua le studio Paramount de son empreinte. Il évoque sa "stratégie marketing futée" qui consista à novelliser le scénario avant le film, le succès du livre entraînant ensuite celui de ce dernier. Il fallait y penser. Ben Mankiewicz revient également sur le casting et les nombreux refus de stars pour incarner Oliver Barrett IV, ce qui permit à Ryan O'Neal d'obtenir le rôle, pour son troisième film seulement. Une introduction proposée en option au lancement du film.


Gros plan sur un cinéaste (7 min - HD - VOSTF)
Une autre présentation de Love Story, toute aussi brève et souvent redondante avec celle de TCM. Leonard Maltin, critique et historien du cinéma, resitue le film dans son époque, remarquant le sens du timing de Robert Evans, qui sortit le film quand l'Amérique tourmentée avait besoin de s'évader... et de pleurer. Il évoque l'énorme succès qui sauva presque la Paramount de la banqueroute, et revient très rapidement sur les parcours d'Arthur Hiller, un réalisateur "compétent" venu de la télévision, et du couple vedette qui devint star du jour au lendemain. Bien succinct quand même, d'autant qu'il reprend lui aussi des infos du making of...

On retrouve ensuite les suppléments sortis dans les précédentes éditions DVD :

Commentaire audio d'Arthur Hiller (VOSTF)
Le réalisateur de Love Story revient sur les coulisses du tournage, raconte les prises de vues dans les jardins de Harvard dont il souhaitait capter l'énergie et la beauté, ou comment Francis Lai, engagé à la dernière minute pour remplacer le travail trop mélodramatique et épuisant de Jimmy Webb, a accepté de travailler sur le film grâce à la persuasion d'Alain Delon. Il livre quelques anecdotes parfois surprenantes, lorsqu'il convainc Ray Milland de tourner sans son postiche, par exemple, ou quand il raconte que ce personnage de père strict est en partie inspiré du père d'Al Gore, jadis colocataire de Tommy Lee Jones. Arthur Hiller déborde surtout d'humilité. Pour lui, Love Story était "le bon film au bon moment", il en partage très régulièrement le succès et les qualités avec ses collaborateurs, insistant beaucoup sur le travail d'équipe, l'apport du chef opérateur Richard C. Kratina ou les trouvailles du monteur "fantastique" Robert C. Jones.

Retour sur un classique (15 min - SD - VOSTF)
Produit en 2000, un mini making of basé sur les confidences (intéressantes) d'Arthur Hiller. Il évoque les coulisses d'un projet peu intéressant pour le studio, concrétisé grâce à la détermination de Robert Evans. Le réalisateur raconte le casting, les acteurs pressentis, "le choix idéal" Ryan O'Neal ou le débutant Tommy Lee Jones, et sa façon de travailler avec eux, créant une intimité qui se sent à l'écran. Il revient sur quelques moments du tournage, les scènes de hockey filmées au ras de la glace ou l'ajout presque imprévu des scènes de neige dans le stade, moments improvisés qui ont pris une grande importance dans le film. Il parle enfin de la musique de Francis Lai qui amène Love Story "à un autre niveau", et les subtilités de montage quand il s'agissait de trouver la bonne structure. Un documentaire a minima pour l'un des films marquant du studio pendant les années 70.

Bande-annonce (2 min 57 - HD - non sous-titré)

En savoir plus

av

Taille du Disque : 37 598 851 755 bytes
Taille du Film : 32 594 442 240 bytes
Durée : 1:40:16.719
Total Bitrate: 43,34 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 36,87 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 36871 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 2819 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Audio: English / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz / 224 kbps
Audio: German / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz / 224 kbps
Audio: French / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz / 224 kbps
Audio: Japanese / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz / 224 kbps
Audio: English / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz / 192 kbps
Subtitle: English / 34,703 kbps
Subtitle: English / 37,595 kbps
Subtitle: German / 35,743 kbps
Subtitle: French / 31,011 kbps
Subtitle: Japanese / 18,393 kbps
Subtitle: English / 55,564 kbps
Subtitle: German / 54,663 kbps
Subtitle: French / 51,366 kbps
Subtitle: Japanese / 41,829 kbps
Subtitle: German / 0,079 kbps
Subtitle: French / 0,123 kbps
Subtitle: Japanese / 0,051 kbps

Par Stéphane Beauchet - le 4 mai 2021