Les Maris, les femmes, les amants

Retour encore timide mais encourageant des films de Pascal Thomas en Blu-ray grâce à Rimini Éditions qui continue ici d'explorer le catalogue de TF1 studio. Le mari, les femme, les amants a été restauré en 4K en 2021 par le laboratoire VDM, à partir d'un négatif qui s'est avéré incomplet. Il a donc fallu remplacer les nombreux (et souvent courts) segments par une autre source, proche en génération : sans doute un interpositif. Cela se traduit à l'image par une alternance régulière de plans extrêmement détaillés et fins, avec des images un tout petit peu plus douces, au niveau de détail moindre. Rien de bien méchant, même si le passage d'une source à l'autre sera remarqué par les yeux aguerris, le grain passant par exemple d'une belle finesse à quelque chose d'un peu plus épais. Histoire de pinailler, on remarquera aussi de fréquentes mais (heureusement) légères pulsations de luminosité sur les segments de la 2e source. L'étalonnage est plutôt réussi, offrant des images typiquement estivales, lumineuses et chatoyantes, aux couleurs bien saturées (surtout les rouges, encore une affaire de scanner), assez vives et naturelles, sans relents magenta disgracieux. Les contrastes sont doux, conformément à la photographie paisible et presque ouatée du film. La copie est immaculée et plutôt stable (on sent régulièrement un très léger tremblement horizontal).

Alternant prises de son direct et scènes post-synchronisées, la piste mono d'origine s'avère bien détaillée et très équilibrée, avec des arrière-plans vivants et des voix à la belle présence. On ne relève pas de traces d'usure ni de souffle disgracieux.

Entretien avec Pascal Thomas (17 min - HD)
Interrogé par l'historien du cinéma Jean-Ollè-Laprune, co-auteur du livre Pascal Thomas, souvenirs en pagaille, sorti en janvier dernier, dont on retrouve ici pas mal d'anecdotes, le réalisateur des Maris, les femmes, les amants explique son style, sa façon d'inventer sur le moment, "laisser venir à [lui]" les éléments en délaissant le "gros scénario" dont il n'a "pratiquement rien tourné", . Un sens de l'improvisation qui a donné une plus grande place à Michel Robin, ou qui l'a motivé à filmer l'île de Ré dans sa simplicité, avant qu'elle ne soit reliée au continent et aux touristes par un pont, alors en construction. Il raconte se façon de choisir ses interprètes, très souvent amateurs, appréciant le contraste des différents rythmes de jeu et souhaitant laisser apparaître "la richesse de chacun". Il explique le choix de la chanson de Paolo Conte, entendue grâce au scénariste italien Agenore Incrocci (du fameux tandem Age-Scarpelli), dans une scène improvisée qu'il juge l'une des plus réussies de son film. Il évoque la toute jeune Ludivine Sagnier, ses débuts avec son premier court métrage et Les Zozos, et parle de Robinson Stévenin, choisi pour jouer son rôle ("ma projection"), qu'il connaissait du temps où il n'était pas encore acteur mais assistant...

Taille du Disque : 33 439 619 552 bytes
Taille du Film : 28 810 593 984 bytes
Durée : 1:55:32.041
Total Bitrate: 33,25 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 29,95 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 29950 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1565 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 42,647 kbps