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Test blu-ray
Image de la jaquette

Les Chaussons rouges

BLU-RAY - Région B
Carlotta
Parution : 9 novembre 2011

Image

Restauré sous l’égide de la Fondation pour le Cinéma, Les Chaussons Rouges a bénéficié d’un traitement exceptionnel. Le nouveau master Haute Définition est d’une propreté parfaite et offre une définition jamais vue pour ce film. Certains plans manqueront peut-être un peu de piqué aux yeux de certains (notamment dans les plans larges en extérieur) mais ils préservent une sensation argentique à la fois naturelle, douce et en parfaite harmonie avec le chef-d’œuvre de Michael Powell. Les couleurs sont riches, chatoyantes, sans jamais être débordantes. Les rouges sont moins prononcés que sur le Blu-ray édité par Criterion, mais ils restent pimpants et parfaitement équilibrés avec le reste de la palette de couleurs. Les contrastes sont appuyés et le grain cinéma est heureusement préservé. Enfin, la compression ne montre aucune faiblesse de type lissage ou autre. Bref, vous l’aurez compris, l’image de ce Blu-ray est EXCEPTIONNELLE. Certainement la plus belle réussite de l’année 2011 en terme de restauration et de qualité d’image.

Son

Deux bande-son sont proposées (VF et VO) sur des pistes PCM Mono. La VO est claire, sans défaut particulier, avec un bon équilibre dialogues / musique / ambiance. La VF est de qualité et a le mérite d’exister. Mais regarder Les Chaussons rouges en VF relève un peu du sacrilège (d’autant plus que de nombreux dialogues en français sont présents dans la piste originale). Les sous-titres français sont blancs, relativement discrets et parfaitement lisibles. De plus, ils sont amovibles.

Suppléments

La restauration des Chaussons rouges présentée par Martin Scorsese
Il faudrait être sacrément chipoteur pour ne pas être ébloui par un tel travail de restauration, un travail qui nous est expliqué images à l'appui durant cinq petites minutes par Martin Scorsese en prologue du film dans le premier DVD. Dans celui-ci, on trouve aussi une bande-annonce en VOST ainsi qu'une galerie de photos de plateau en noir et blanc.

C'est dans le second DVD que l'on trouve trois modules assez complémentaires en guise de suppléments.

Il était une fois les chaussons rouges
Documentaire de 24 minutes au cours duquel plusieurs participants et collaborateurs du film se remémorent le tournage et sa réception par le public et la critique : on croise donc Kevin Macdonald, petit-fils et biographe d'Emeric Pressburger, le professeur d'histoire du cinéma Ian Christie, le chef opérateur Jack Cardiff, le caméraman Chris Challis, le petit-fils du décorateur Hein Heckroth,  la danseuse étoile Darcey Bussel Obe et le petit fils de Pressburger, également producteur, Andrew Macdonald. On y apprend pas mal de choses intéressantes; même si l'on regrette que les extraits présentés soient ceux de la version non restaurée et que l'ensemble fasse bien trop promotionnel.

Rencontre avec Thelma Schoonmaker Powell
La veuve de Michael Powell (et monteuse de Martin Scorsese depuis des décennies) nous parle durant une courte durée de 7 minutes surtout de l'impact du film sur les spectateurs et les artistes.

Ballet flamboyant
Produite par Allerton, c'est la partie la plus captivante de ces bonus d'une durée de 32 minutes. Il s'agit d'une approche assez originale sur le film puisque ce ne sont non plus des gens du cinéma mais des personnalités de la danse qui s'expriment. Il est très intéressant d'avoir un point de vue aussi différent mais tout aussi passionné sur le film de Powell et Pressburger, d'autant que les intervenants s'avèrent tous aussi passionnants les uns que les autres et que leur discours n'est jamais abscons mais éclaire le film sous une facette autre que purement cinématographique. On assiste donc à un "voyage dans les coulisses des ballets du film", en compagnie de Nicolas Le Riche (danseur étoile à l’Opéra National de Paris) et de Mathias Auclair (Conservateur en chef à la Bibliothèque-Musée de l’Opéra). On en redemande : Carlotta ne mérite à nouveau que les applaudissements et les encouragements !

Par Erick Maurel et Stéphane Beauchet - le 28 novembre 2011